La Guérandaise Hélène Quintin, fondatrice de la start-up Keru, a été invitée en Inde pour participer au Forum des Jeunes Professionnels du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle a été sélectionnée afin de représenter la France dans ce congrès, qui a rassemblé une trentaine de jeunes venus du monde entier : « Keru est spécialisée dans la création de souvenirs digitaux pour les sites culturels et touristiques. C’est un moyen innovant de promouvoir notre patrimoine, notamment sur les réseaux sociaux. L’objectif de ce colloque était de montrer la richesse de notre patrimoine mondial, parce que c’est ce qui nous unit tous, donc nous devons trouver des solutions pour le promouvoir et le protéger. Avec 30 personnes en provenance du monde entier, de l’Alaska à la Papouasie Nouvelle-Guinée, en passant par l’Arabie Saoudite, la Corée du Sud ou le Japon, nous avons échangé sur ce sujet du patrimoine mondial, tout en ayant la chance de visiter de merveilleux sites en Inde, comme le Taj Mahal. Nous sommes tous très différents, avec des cultures très différentes, et nous avons tous pour objectif de trouver des solutions innovantes pour entretenir le patrimoine. »
Hélène constate une prise de conscience de la jeunesse pour préserver le patrimoine : « Quand on parle de patrimoine, cela a parfois une connotation négative, alors que, lorsque l’on prend un peu de recul, c’est finalement ce qui nous unit. À Guérande, nous avons les marais salants et les remparts. Avec tous les challenges que nous avons aujourd’hui, comme le changement climatique, nous devons trouver des solutions pour protéger et promouvoir notre patrimoine. » C’est la raison pour laquelle elle a créé Keru : « L’idée vient d’un voyage en Amérique du Sud, après avoir visité un site maya au Guatemala. À la fin de la visite, il y avait beaucoup de produits fabriqués en Chine… Grâce à la technologie de la blockchain, on peut avoir des souvenirs digitaux, donc c’est une manière de promouvoir le patrimoine tout en apportant une source de financement direct du lieu que l’on vient de visiter. Les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle peuvent contribuer à promouvoir notre patrimoine pour rappeler que c’est ce qui nous unit. » Aujourd’hui, Keru, dont le siège est à Guérande, se développe et Hélène ne manque pas de projets : « Je voudrais remercier la ville de Guérande qui a été notre premier partenaire. Maintenant, nous travaillons avec le musée d’Orsay et le musée de Chantilly. Nous sommes dans une phase d’expansion et nous avons déjà une équipe de huit personnes. »