La Baule+

la baule+ 20 | Avril 2024 On a beaucoup parlé de Navalny, mais il y a aussi Julian Assange qui a révélé ce qui s’est passé en Irak. Il y a vingt ans, Saddam Hussein était présenté comme le détenteur d’armes chimiques qui voulait détruire le monde, le monde était choqué et il était impossible d’avoir un discours contradictoire. Aujourd’hui, on sait que cela a été un grand mensonge. Donc, la vérité transperce… Mais, après, on se fie aux nouveaux récits réécrits par les mêmes scénaristes… Vous avez raison, on est au courant de pas mal de choses, mais les gens s’en moquent. C’est très loin. Il y a des gens qui se foutent de tout ce qui n’est pas dans leur petit périmètre personnel. Une grande majorité de la France ne sait même pas qui est Navalny. Ce n’est pas une question d’intelligence, ce sont simplement des gens qui se désintéressent de tout et qui n’ont aucune perspective. L’histoire est oubliée, la politique c’est trop compliqué, les gens ne sont que dans le présent. Ils ont déjà une culture générale très floue sur l’histoire de notre propre pays, donc on ne peut plus appréhender l’avenir. Beaucoup de gens ont une vision du temps qui est littéralement plate et rien ne peut venir interférer dans leur petite vie tranquille, qui est d’ailleurs de moins en moins tranquille... Certains pensent que cela va tenir encore quelques années, alors que l’histoire est tragique. Mais vous ne pouvez savoir cela qu’à partir du moment où cela se produit : quand on touche à votre portefeuille, quand on vous fait les poches, quand on vide votre frigo... Il n’y a même pas une volonté de comprendre et cela me stupéfait. Si ces gens se permettent de faire passer la réforme des retraites en force, de faire tous ces 49.3, de filer de l’argent à l’Ukraine alors que nous n’en avons pas pour nos hôpitaux et nos agriculteurs, sans la moindre réaction, c’est un tapis rouge. J’ai retrouvé une conférence d’Édouard Philippe à l’ESSEC en 2021. Il racontait qu’il était toujours inquiet de savoir ce qu’allaient donner les réformes et il disait que cela passait à chaque fois, malgré quelques petits problèmes de maintien de l’ordre. Il était lui-même étonné de constater à quel point les réformes les plus insupportables passaient comme dans du beurre. La classe politique s’est durcie et elle est aujourd’hui sans limites. Mais, face au ventre mou, c’est toujours la minorité la plus importante qui l’emporte : donc cela peut basculer dans un sens comme dans un autre… Il ne faut jamais oublier que l’histoire ne s’est faite qu’avec des minorités. Aujourd’hui, il faut mille noms pour monter un gouvernement et mettre un pouvoir en place. Il y aura toujours le ventre mou des suiveurs, avec des gens qui se laissent entraîner par le mouvement, en suivant béatement ce qui se passe. Aujourd’hui, il y a les réseaux sociaux, des médias indépendants, donc il est facile de se renseigner pour essayer de reprendre sa vie en main. Si vous vous engagez, en essayant de changer les choses, votre vie familiale sera changée. Sinon, on va être dépossédé et se faire casser les reins. Propos recueillis par Yannick Urrien. Suite de l’entretien avec Nicolas Vidal : « Il y aura toujours le ventre mou des suiveurs, avec des gens qui se laissent entraîner par le mouvement, en suivant béatement ce qui se passe. » Ce n’est pas un jardin classique, mais un vrai petit bois, qui vient d’être inauguré à Pornichet. Le Bois des Evens se positionne comme un nouvel îlot de fraîcheur de 4 500 m² situé à l’arrière de l’Hôtel de Ville et du mini-golf. Jean-Claude Pelleteur, maire de Pornichet, revient sur l’histoire du site : « J’avais rencontré le propriétaire en 2015, il n’avait plus les moyens d’entretenir ce bois, on perdait des arbres chaque année, donc il était urgent de s’en occuper. Il y a eu le projet d’un petit immeuble, et le propriétaire devait nous rétrocéder la moitié du terrain pour un euro. Il y a eu une vive opposition sur ce sujet et, la seule solution que nous avons trouvée, en 2022, c’était de racheter ce bois. Je tiens à souligner l’investissement des services de la ville en charge de l’environnement qui nous ont proposé un aménagement ludique, tout en sauvegardant les arbres sains, afin que les gens puissent se promener. » Une petite forêt au cœur de Pornichet C’est finalement une petite forêt au cœur de Pornichet : « On peut faire de très belles choses avec peu de budget, c’était aussi l’objectif. On Un petit bois au cœur de Pornichet Lors de la précédente saison culturelle de la Ville, vous les aviez adorés dans « Don Quichotte ou presque ». Vendredi 12 avril, les comédiens de la compagnie Décal’Comédies seront de retour au Pouliguen (salle André Ravache) pour un spectacle mettant cette fois-ci en scène les Trois Mousquetaires. Seuls, ils peuvent beaucoup, mais ensemble, ils peuvent tout. Les Mousquetaires vont tout mettre en œuvre pour déjouer les intrigues du cardinal Richelieu et de son espionne, Milady qui cherchent à compromettre la reine de France. C’est ainsi avec enthousiasme que naîtra leur devise : « Tous pour un, un pour tous ». Dans cette pièce traitée avec beaucoup d’humour, l’histoire d’Alexandre Dumas se déclinera dans une version décalée, drôle, actualisée, pleine de joie et de bonne humeur, à l’image d’une bonne comédie familiale. Spectacle vendredi 12 avril, à 20h30, à la salle André Ravache (ouverture des portes à 20h). Tarifs : 15 € / Comités d’entreprise : 13 € / Enfants : 8 € Billetterie auprès de l’Office de tourisme intercommunal (et plus particulièrement au bureau d’information touristique du Pouliguen), en ligne depuis le site www.lepouliguen.fr, ou encore par téléphone au 02 40 24 34 44. Nouveau spectacle au Pouliguen : « Y a-t-il un mousquetaire pour sauver la reine ? » aurait très bien pu confier cette mission à des spécialistes de l’aménagement, mais les gens de la ville ont vraiment très bien travaillé sur ce sujet. Nous nous sommes appuyés sur des associations, comme le Rotary et l’Outil en main, et maintenant toutes les générations peuvent venir s’y promener. Je n’exclus pas l’idée d’animer ce bois à travers quelques petites fêtes. » Pourtant, les maires doivent trouver de l’espace disponible pour faire des immeubles et respecter la loi SRU. Jean-Claude Pelleteur n’a pas voulu densifier le centre de Pornichet : « Ce quartier est très dense, beaucoup de gens se déplacent à pied pour aller au marché, ou du côté de la gare, et ce bois sera un îlot de fraîcheur. La loi SRU, c’est une contrainte que l’on doit accepter, mais on doit réussir à construire sans défigurer Pornichet. Le ZAN (non-artificialisation des sols) ne va pas nous aider, donc il va falloir, tout en accueillant de nouveaux habitants, notamment des jeunes ménages, construire et ne pas défigurer la ville. On me reproche de trop construire, mais, en même temps, on doit accueillir de nouvelles populations. »

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