la baule+ 24 | Mai 2024 Mais à qui appartient l’œuvre ? L’œuvre appartient à ceux qui l’ont produite, mais le droit sur l’image appartient à tous les financeurs. Si vous voulez encourager un artiste, vous pouvez spéculer sur l’image, sans être propriétaire de l’œuvre. Philippe Sauvan-Magnet, qui dirige la galerie Concept Store à La Baule, a inventé de nombreuses technologies depuis le début des années 2000 et il nous a permis de comprendre l’importance du site, du placement, de l’intelligence artificielle, puisque tout se rapproche par analogie visuelle. Grâce aux NFT, des gens qui n’ont aucun pouvoir dans le domaine financier ont un petit pouvoir grâce à cela. Il y a aussi la consommation énergétique des NFT… Philippe Sauvan-Magnet: Il faut à peu près une centrale nucléaire pour stocker toutes les NFT, alors qu’un tableau, lorsqu’il a été mis au mur, ne consomme plus rien. Une NFT, c’est un objet d’art, mais qui doit être alimenté par un serveur. Si le serveur est coupé, l’œuvre n’existe plus. Donc, il va falloir que cette NFT soit stockée sur un serveur et que quelqu’un paye. Ce n’est pas une clé USB, c’est sur la blockchain, comme un bitcoin. Il faut des milliers de serveurs pour alimenter tout cela et, si la personne ne paye plus son hébergement, comme un site Internet, l’œuvre disparaît. Donc, si vous achetez une NFT, vous vous engagez ad vitam æternam à payer une prise électrique, pour alimenter des centaines de serveurs, sauf à la voir disparaître et perdre votre investissement. C’est quelque chose que les gens n’ont pas totalement réalisé. Vous observez aussi que les jeunes s’intéressent davantage à la culture depuis cette fin du monopole… Aude de Kerros : Tout ce qui concerne l’art contemporain n’a pu devenir dominant que grâce aux mass medias. La chose existe si vous l’avez vu sur l’écran. Si vous voyez tous les artistes les plus chers du monde, cela occupe tout l’espace de l’art. Vous habitez à Paris, en face d’une galerie très sympathique, mais cette galerie n’existe pas puisque vous ne l’avez pas vu à l’écran ou dans les journaux. En France, la critique d’art a disparu au début des années 90. C’était pourtant formidable, parce que c’étaient des indépendants qui étaient libres. Il n’y a donc plus eu aucun moyen de se faire voir pour les artistes. Maintenant, grâce à Internet, il y a une autre façon de s’informer. Si je demande àChatGPT d’imaginer La Baule dans le futur à partir d’une photo aérienne actuelle, à qui appartiendra ce dessin ? C’est une œuvre composite, elle est reconnue comme telle. Le droit s’intéresse à cela, c’est une grande préoccupation dans le monde entier. La photo originale vous appartient, mais vous devez payer toutes les photos qui ont servi à produire la nouvelle image. Le problème n’est pas de retrouver la photo, mais l’artiste, et de pouvoir ensuite le joindre. Je pense que l’instinct de l’artificiel va se développer fortement. Propos recueillis par Yannick Urrien. Cadréa est devenue incontournable dans l’encadrement personnalisé. Jean-François et son équipe, nous plongent dans l’univers de l’encadrement sur mesure, une tendance phare pour qui souhaite personnaliser son espace de vie, qu’il soit intérieur ou extérieur. Cadréa met à disposition une impressionnante collection de plus de 5 000 visuels, permettant à chacun de trouver son bonheur, avant de choisir le support adéquat, du papier classique au dibond moderne, ce dernier étant particulièrement prisé pour sa robustesse et sa capacité à embellir espaces extérieurs comme jardins et terrasses. Il y a de tout, des classiques, jusqu’à des artistes contemporains Jean-François a une culture Cadréa : l’excellence de l’encadrement sur mesure. artistique, tout comme son équipe, ils savent guider les clients avec expertise, en s’adaptant à leur personnalité et à l’ambiance de leur intérieur, naviguant entre classiques intemporels et créations contemporaines : « Il y a de tout, des classiques avec de grands maîtres, comme Renoir, jusqu’à des artistes contemporains, comme Erika Brothers.» L’encadrement chez Cadréa, c’est bien plus que de la décoration. L’équipe s’adapte à toutes les demandes L’enseigne séduit tous les amoureux de la décoration qui peuvent trouver le cadre idéal et personnalisé pour leurs plus belles photos, toiles ou images. L’équipe s’adapte à toutes les demandes, des plus simples aux plus complexes. Précisons que c’est une opération délicate que de faire du sur-mesure : « Il faut penser dès maintenant à son aménagement extérieur, pour son balcon ou sa terrasse, car le dibond ne craint absolument rien. » Tous les cadres en bois sont fabriqués en Bretagne Le «bar à images» de Cadréa est toujours très apprécié, proposant des milliers d’illustrations, tableaux et photographies. Outre les cadres standards, l’atelier de fabrication de Cadréa excelle dans la réalisation sur mesure, utilisant des matériaux de première qualité pour des cadres qui traversent le temps. L’engagement de Cadréa pour l’environnement est aussi important, car tous les cadres en bois sont fabriqués en Bretagne, et l’entreprise s’engage dans le recyclage et la réutilisation pour minimiser son empreinte carbone. Cadréa, 10, rue de la Briquerie, Zone de Villejames, à Guérande. Tél. : 02 40 24 82 07. Jean-François, responsable du magasin de Guérande, nous plonge dans l’univers de l’encadrement sur mesure Aude de Kerros : « En France, la critique d’art a disparu au début des années 90.»
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