la baule+ 14 | Mai 2024 Santé ► Un avocat ouvre le dossier des conséquences de la vaccination Covid en France Maître Etienne Boittin : « Nous avons eu un certain nombre de contre-vérités sur la vaccination. » C’est en France que la presse institutionnelle est encore la plus discrète sur les effets de la vaccination contre la Covid 19. Dans de nombreux pays, notamment aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne ou en Allemagne, les affaires se multiplient et les médias commencent à largement évoquer la multiplication de cas de décès, qu’il s’agisse de cancers, d’AVC ou de crises cardiaques. En France, c’est depuis Saint-Nazaire que ce dossier pourrait prendre de l’ampleur. Le 18 mars 2021, le jeune Anthony Rio, originaire de La Turballe, décédait des suites de thromboses, dix jours après avoir reçu une injection de vaccin AstraZeneca contre la Covid. Trois ans plus tard, Etienne Boittin, avocat associé au sein du cabinet Avocatlantic, confirme que le lien de causalité sur le plan médical est établi. Le parquet de Paris a fait savoir que le dossier d’information judiciaire, ouvert le 26 janvier 2023 du chef d’homicide involontaire, est toujours en cours. Maître Boittin, avocat au barreau de Saint-Nazaire, spécialisé en droit du dommage corporel, répond aux questions de Yannick Urrien. La Baule+ : Avant la question de la vaccination, évoquons votre métier. Vous êtes spécialisé dans le dommage corporel. Si l’on se blesse avec un morceau de verre, on identifiera immédiatement la cause de la plaie. À l’inverse, si l’on boit de l’eau polluée, on ne ressentira rien sur le moment, mais on tombera malade quelques jours plus tard et la cause sera donc difficilement identifiable. Comment abordez-vous cette problématique ? Etienne Boittin : Le dommage corporel, c’est tout ce qui touche à l’intégrité du corps humain. Ce sont des blessures, des contaminations ou des décès, dans le cadre d’un accident de la circulation, d’un accident de la vie, d’un accident médical, d’une agression ou d’un accident du travail. Bien évidemment, si vous avez un accident de voiture, le lien de causalité entre votre blessure et l’accident est flagrant. Si vous avez un problème qui se produit avec quelques jours ou quelques semaines de retard, vous allez faire ce lien, mais la justice ne va pas forcément considérer ce lien comme tel. Il est important, dans la plupart des cas, de recourir à une expertise pour déterminer l’imputabilité, c’est-à-dire si le dommage est lié à un fait, et, lorsque c’est établi, il faut déterminer les conséquences, c’està-dire les séquelles. Au sein du cabinet Avocatlantic, cette question doit se poser fréquemment, surtout lorsque vous exercez dans un bassin industriel… Effectivement, la région nazairienne est une région industrielle et l’industrie est un secteur potentiellement accidentogène, même s’il y a un certain nombre de règles de sécurité. Le contentieux de ce que l’on appelle la faute inexcusable est effectivement important à Saint-Nazaire. Venons-en à la vaccination contre la Covid 19 : comment avez-vous été amené à travailler sur ce sujet ? Au sein de la profession d’avocat, nous avons des certificats de spécialisation. Peu d’avocats ont le titre de spécialiste, car il faut passer un examen. C’est un gage de qualité. N’importe quel avocat peut pratiquer n’importe quelle matière, mais seul un avocat qui a une certification dans un domaine a une compétence prouvée et reconnue par ses pairs. À Saint-Nazaire, nous sommes deux avocats à avoir cette certification. Une consœur travaille pour les assurances et je travaille du côté des victimes, c’est assez naturellement que j’ai été saisi par cette famille en mars 2021. Son enfant, étudiant en médecine d’une vingtaine d’années, croyant en la médecine et en la science, s’est fait vacciner dans le cadre de la pandémie Covid et il est malheureusement décédé des suites de cette vaccination. Il est décédé dix jours après s’être fait vacciner, alors que nous étions en pleine période de terreur intellectuelle sur ce sujet : comment la famille a-t-elle fait le lien ? Effectivement, le sujet était tabou. Les choses commencent à évoluer, mais trop lentement, parce que la recherche de vérité ne devrait jamais faire peur. Cette malheureuse victime a fait l’objet d’une autopsie, ce qui est la procédure en la matière. Lorsque l’on retrouve un jeune homme d’une vingtaine d’années décédé chez lui, un médecin légiste procède à ce que l’on appelle la levée de corps. Il fait les premières constatations et, s’il estime que le décès n’est pas naturel, une autopsie est réalisée. Cette autopsie, au vu de la nature très particulière des lésions observées, a incité le médecin légiste à faire un signalement et c’est ainsi que l’affaire a commencé. Si l’autopsie n’avait pas été ordonnée, je pense que les parents l’auraient sollicitée, parce que, quand vous perdez un enfant de 23 ans, sportif, en parfaite santé, vous voulez des réponses. La démarche n’est pas de rechercher un coupable, mais de comprendre. Les médecins légistes ont considéré que cette spécificité signait l’imputabilité entre la vaccination et la survenance du décès Il y a dans le monde de nombreux cas de personnes d’une quarantaine d’années qui ont subi des AVC ou des crises cardiaques. Com-
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