La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’informations - N° 240 - Juin 2024 SOYEZ RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT : NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE, EMPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! Pages 24 et 25 Nicolas Peyrac Tom Benoît : la nouvelle génération des essayistes qui bousculent le politiquement correct. Pages 8 et 9 CLIMAT Luc Héritier, président de la CRC des Pays de la Loire, ouvre le dossier de l’érosion climatique. Pages 4 et 5 ÉCONOMIE Philippe Bornet raconte la bataille de Toulon, un fait historique peu connu des Français Pages 16 à 18 NAPOLÉON Gilles Cosson analyse l’histoire littéraire pour comprendre la mentalité russe. Pages 20 à 22 RUSSIE AGIPORT Immobilier intègre le groupe CELAVI : et pourquoi pas changer de syndic ? Page 11 IMMOBILIER Nos entreprises locales communiquent : Au bord de l’O : la crêperie traditionnelle de la plage de La Baule Page 6 RESTAURATION « Jésus a changé le nom du marin-pêcheur en Pierre à la seconde où il l’a rencontré, dans un but précis, millimétré et calculé, avec 2 000 ans d’avance. La clé donnée par Jésus (et visible de tous) se trouve dans la phrase sibylline : Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » Pages 12 à 14 Pierre Jovanovic analyse les pouvoirs surnaturels du Christ 50 ans de carrière… Nicolas Peyrac a commencé sa carrière en 1974, avec un premier album intitulé « D’où venez-vous ? ». Cinquante ans plus tard, il répond à cette question avec « D’ici et d’ailleurs», son nouvel album, dont il annonce qu’il s’agit du dernier.

la baule+ 2 | Juin 2024 L’office de tourisme intercommunal vient de publier une enquête sur la notoriété et l’attrait du territoire de a Baule et des communes de la presqu’île de Guérande. Franck Louvrier, président de l’Office de tourisme, souligne: « Jusqu’à présent, aucune étude collective de notoriété, d’image et d’attractivité n’avait été menée sur l’intégralité des 15 communes du territoire La Baule - Presqu’île de Guérande. » Un taux de notoriété de 87 % Pour mener à bien ce projet, l’Office de tourisme intercommunal a investi dans d’importantes ressources financières et humaines, avec notamment une expertise Data / statistiques / observatoire intégrée en interne. Marion Bahin, chargée d’études, précise que cette enquête a été menée auprès d’un panel de 4 500 Français : « Les premiers résultats sont satisfaisants, puisque l’on observe un taux de notoriété de 87 % sur la population française. C’est un taux de notoriété assez sensible à ce que l’on peut observer sur des territoires voisins. » Les marais salants, les plages, le sel et l’Océan Lorsqu’on évoque le territoire de La Baule - Presqu’île de Guérande, les éléments qui viennent spontanément à l’esprit des personnes sollicitées sont les marais salants, les plages, le sel et l’Océan. Si ces quatre marqueurs figurent systématiquement en tête des citations, leur classement varie selon la cible interrogée : ainsi, les jeunes couples de 25-35 ans sans enfants vont immédiatement mentionner le sel, tandis que les habitants des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France et Hauts-de-France pensent aux plages en premier. Les communes et les points d’intérêt sont également bien identifiés, avec en moyenne 7 communes connues parmi les 15 que comprend le territoire et 9 sites ou lieux de visite emblématiques connus parmi les 22 qui sont proposés dans l’étude. Une clientèle très fidèle Autre point important : « Plus d’un répondant sur deux a déjà visité La Baule - Presqu’île de Guérande. Les deux tiers de ces visites ont eu lieu dans les dix dernières années. Ce taux élevé est porté notamment par les habitants du NordOuest et de l’Île-de-France. Les weekends et les vacances constituent très nettement le premier motif de séjour (73%), suivi de la visite à la famille ou aux amis (18%). » Marion Bahin ajoute : « Nous avons une clientèle très fidèle qui revient régulièrement sur le territoire et il y a aussi l’effet madeleine de Proust, et des personnes qui sont venues quand elles étaient enfants reviennent avec leurs proches. » Nous nous classons deuxième, derrière Saint-Malo La surprise concerne l’attractivité du territoire. En effet, une liste de 8 destinations a été proposée et la destination La Baule – Presqu’île de Guérande se situe en seconde position, devant des stations telles que Biarritz ou Deauville : « Nous obtenons un très bon classement. Nous avons proposé 8 destinations touristiques de l’Ouest de la France et nous nous classons deuxième, derrière Saint-Malo et la baie du Mont-Saint-Michel, dans le choix d’une destination. » Le classement est le suivant : 1) Saint-Malo - Baie du Mont-Saint-Michel, 2) La Baule – Presqu’île de Guérande, 3) Bassin d’Arcachon, 4) Biarritz, 5) Les Sables d’Olonne, 6) Golfe du Morbihan, 7) Baie de Quiberon, 8) Deauville. Toutefois, sur l’item des couples de 25-35 ans sans enfants, la destination La Baule – Presqu’île de Guérande n’arrive qu’en cinquième position : « Nous devons attirer la cible des jeunes couples sans enfants, pour leur montrer que nous sommes une région attractive, avec des activités à faire toute l’année, par le biais des animations, comme les Saveurs d’octobre » conclut Marion Bahin. L’attractivité de La Baule et de la presqu’île devance celle du Bassin d’Arcachon, Biarritz et Deauville Kernews, votre radio 100% locale. 91,5 FM (Saint-Nazaire - La Baule) et en DAB sur toute la Loire-Atlantique

la baule+ Juin 2024 | 3 L’association Teragir a choisi la ville de Pornichet pour présenter le palmarès national du Pavillon Bleu. Pornichet a été choisie comme ville d’accueil parce qu’elle a reçu l’année dernière le prix Thomas Joly pour la restauration de la dune grise de Bonne Source. Ce label récompense cette année 398 plages, 106 ports de plaisance et 1 bateau qui mettent en œuvre une politique de développement respectueuse de l’environnement et de l’humain. Notons que le port La Baule – Le Pouliguen est l’unique port des Pays de la Loire à figurer dans ce classement. La Baule - Escoublac : face à l’Avenue de la Grande Dune, Face à l’Esplanade Benoît. La Bernerie-en-Retz : grande Plage, Plan d’eau Maurice Giros. La Turballe : Les Bretons 1, Pen Bron (V.V.F), Ker Élisabeth. Le Pouliguen : Le Nau. Plessé : étang de Buhel. Pornic : Birochère, L’étang, Le Porteau, La Source. Pornichet : Bonne Source, Sainte-Marguerite, Les Libraires. Préfailles : L’Anse du Sud, Port Meleu, Grande Plage. Saint-Brevin-les-Pins : Plage de l’Ermitage. Saint-Michel-Chef-Chef : Plage de Gohaud, La Grande plage de Tharon, Plage du Redois. Saint-Philbert-de-Grand-Lieu : Plage du parc de la Boulogne. Saint-Nazaire : Plage de M. Hulot, Plage de la Courance, Plage des Jaunais. Les sites récompensés par le Pavillon Bleu en Loire-Atlantique

la baule+ 4 | Juin 2024 La Baule+ : On associe souvent le travail de la Cour des comptes, comme celui des chambres régionales, à la gestion financière et l’on ne vous imagine donc pas aller sur ce chemin de l’écologie et de l’environnement… Luc Héritier : Ce sont des sujets que l’on traite un peu moins souvent que les sujets financiers et comptables. Notre mission consiste à regarder l’ensemble des politiques publiques dès lors qu’il y a des enjeux financiers pour les collectivités territoriales. Nous nous sommes inscrits dans le rapport public annuel de la Cour des comptes, qui a été rendu en mars dernier et qui porte sur l’adaptation au changement climatique. Toutes les Chambres régionales des comptes du littoral atlantique ont abordé la thématique du recul du trait de côte. Il y a des enjeux de gestion, de service public pour les citoyens, mais aussi des enjeux financiers. Anticiper les dépenses qui vont se présenter au cours des prochaines décennies Si l’on néglige le trait de côte, il va falloir indemniser les riverains en cas de catastrophe. Dans ce contexte, peuton considérer que tout ce qui est susceptible d’avoir des conséquences financières relève de la CRC ou de la Cour des comptes ? Tout à fait. Cela concerne les personnes qui sont sur le littoral, mais aussi l’ensemble des citoyens en tant que contribuables. Il y a le risque de submersion marine, on sait à quel point cela peut être quelque chose de dramatique et de très important, mais il y a aussi le risque de survenance moins brutale, mais c’est une évidence, du recul du trait de côte. On a voulu savoir si nous avions une bonne connaissance de ce risque, si les services de l’État et des collectivités territoriales avaient bien mesuré les risques, notamment sur le nombre d’unités bâties qui sont sur la borne d’érosion côtière et qui pourraient disparaître d’ici à un siècle. On a aussi voulu savoir comment cette politique pouvait s’articuler avec les politiques d’urbanisme des communes et des intercommunalités. On s’est également posé la question de savoir comment les collectivités territoriales pouvaient anticiper les dépenses qui vont se présenter au cours des prochaines décennies : par exemple, si les collectivités sont en mesure de financer les dépenses qui sont engagées pour se protéger de la mer, à travers des digues et des remblais, tout en sachant que ces financements vont augmenter. La démarche est de savoir comment est utilisé l’argent public, en apportant des solutions Peut-on faire un parallèle avec le travail mené par la Cour des comptes dans le domaine de la lutte contre le tabagisme ? En effet, si l’on ne combat pas le tabagisme, il y a davantage de fumeurs et cela coûte davantage d’argent public en termes de soins… Vous évoquez l’évaluation des politiques publiques : les Chambres régionales des comptes, depuis 2023, peuvent aussi conduire des évaluations de politiques publiques. C’est un peu la même chose. La seule différence, c’est que le travail que nous avons mené sur le trait de côte relève d’une synthèse d’une douzaine de contrôles organiques conduits sur des collectivités locales de la région. La démarche est de savoir comment est utilisé l’argent public, en apportant des solutions, dès lors que cela peut représenter des montants extrêmement importants. La loi Climat et résilience prévoit l’information systématique et précoce des acquéreurs potentiels de biens en bord de mer Si ma maison est située au bord de la mer, l’État me laissera-t-il profiter de mon bien, tout en me précisant que je ne pourrai pas me plaindre lorsqu’interviendront les conséquences de l’érosion ? C’est une vraie question. On ne peut pas se contenter de dire que l’État viendra au secours quoi qu’il arrive. On a fait une comparaison internationale et l’on a vu que les autres pays faisaient la même distinction entre Risques climatiques ► Des centaines de maisons sont menacées sur le littoral d’ici à un siècle Luc Héritier, président de la CRC des Pays de la Loire : « Il ne sera pas possible de faire jouer une certaine solidarité nationale dès lors que l’on a été suffisamment informé. » Un rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC) met en lumière les risques liés à l’érosion marine en Loire-Atlantique et en Vendée. Le document formule des critiques contre les projections des collectivités locales, qui sont jugées « trop optimistes » face à une élévation du niveau de la mer « assez largement sous-estimée ». Selon ce rapport, 821 bâtiments situés sur le littoral entre la Vendée et la Loire-Atlantique sont menacés de disparition d’ici à cent ans. Parmi eux, 619 sont des constructions en dur, tandis que les autres sont des structures légères. La CRC insiste sur le fait que ces chiffres ne prennent pas en compte le scénario médian du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui prévoit une élévation du niveau de la mer d’un mètre d’ici à 2124. Cette omission pourrait entraîner une sous-estimation significative des risques réels. Le document mentionne plusieurs infrastructures critiques qui pourraient disparaître en raison de l’érosion marine, notamment la route départementale 45 qui relie Le Pouliguen au Croisic sur la Côte Sauvage. Le magistrat financier Benjamin Chabernaud, qui a piloté l’étude, souligne l’absence d’estimation de la valeur des biens menacés à cent ans : « On ne tient pas compte des enjeux financiers. On ne voit pas du tout une baisse des prix de l’immobilier. Des communes prennent acte de la bande d’érosion côtière, mais continuent à y délivrer des autorisations de construire », indique la CRC, citant en exemple les communes de Piriac et du Pouliguen. Luc Héritier est énarque, conseiller référendaire à la Cour des comptes et président de la Chambre régionale des comptes des Pays de la Loire.

la baule+ Juin 2024 | 5 deux risques. Le premier, c’est celui de la submersion marine, comme Xynthia. Vous avez un risque qui se réalise de manière extrêmement brutale, le particulier n’a pas pu le prévoir et cela peut être extrêmement tragique. C’est ce que l’on appelle vraiment une catastrophe naturelle. Les catastrophes naturelles sont prises en charge par l’État, notamment à travers le fonds Barnier, et c’est ce qui a permis un certain nombre d’indemnisations. À côté, il y a la question du recul du trait de côte. Quand on est en présence de ce risque, on est certain de sa survenue et les conséquences ne sont pas immédiatement tragiques. C’est la raison pour laquelle, notamment depuis la loi de 2018 sur le climat, cette distinction est opérée. C’est pourquoi, s’agissant de la survenue de ce type de risque, la loi Climat et résilience prévoit l’information systématique et précoce des acquéreurs potentiels de biens en bord de mer. Nul ne peut se prévaloir de son ignorance en cas de problème Le message est donc le suivant : « Ne venez pas vous plaindre après… » Voilà. Nul ne peut se prévaloir de son ignorance en cas de problème. Le fait que les acquéreurs potentiels soient informés, c’est une chose, cela ne veut pas dire que les pouvoirs publics vont se désintéresser de cela, mais le principe de la prise en charge ne sera pas le même. Lorsque c’est nécessaire, les pouvoirs publics peuvent évidemment décider d’investir sur des digues ou des remblais, comme c’est le cas à La Baule. Il peut aussi y avoir des solutions plus douces, comme la végétalisation de dunes. On constate que cette prise en charge se fait trop souvent au niveau des communes, alors que cela ne correspond pas à une réalité physique, celle des cellules hydro-sédimentaires, car il y a un risque de report de l’érosion sur les communes voisines. C’est la raison pour laquelle nous préconisons qu’il y ait au minimum une stratégie opérée au niveau des intercommunalités. Malheureusement, c’est très loin d’être le cas. Et, malheureusement, on peut douter que ce type de rapport serve toujours de référence dans quelques années ou décennies, lorsqu’il sera trop tard… La synthèse que nous publions est réalisée à partir de contrôles organiques, c’està-dire de contrôles d’une douzaine de communes. Nous formulons des recommandations et la loi prévoit que nos recommandations doivent faire l’objet d’un suivi. 79 % de nos recommandations ont été suivies. Ensuite, on fait un suivi plus précis, qui va au-delà du déclaratif, à l’occasion du contrôle d’une collectivité. On regarde ce qui a été fait et cela peut être une critique très importante : par exemple, on vous a recommandé de vous rapprocher de votre intercommunalité pour avoir une meilleure évaluation de la cartographie des risques côtiers sur votre territoire. Cette cartographie estelle amenée à évoluer avec le réchauffement climatique ? C’est l’une des observations que nous formulons. Il y a bien une cartographie du recul du trait de côte qui est établie par les Directions départementales du territoire et de la mer. C’est sur cette base qu’il a pu être déterminé combien d’unités bâties étaient actuellement menacées. Simplement, la critique que nous faisons, qui est aussi celle de la Cour des comptes, c’est que cette cartographie ne tient pas compte de l’élévation du niveau marin imputable au changement climatique. Cela veut dire que la connaissance doit être actualisée et approfondie, et cela veut aussi dire que lorsque l’on dit qu’il y a environ 1 000 unités bâties menacées, nous sommes probablement en dessous de la vérité. Vous savez que le GIEC, dans son hypothèse médiane, annonce une augmentation d’un mètre du niveau marin. Plus l’information sera diffusée, plus cela aura de conséquences sur la manière dont les uns et les autres appréhenderont le risque. Adapter les impôts fonciers des communes du littoral Ensuite, il incombe au législateur de décider. Nous sommes dans un système où l’on reste encore libre de prendre le risque d’acheter une maison en bord de mer en sachant qu’elle s’effondrera dans cinquante ou cent ans… C’est aussi une question de responsabilité… C’est vrai, il ne sera pas possible de faire jouer une certaine solidarité nationale dès lors que l’on a été suffisamment informé. On peut aussi envisager, notamment pour le financement des ouvrages de défense en dur, que ce ne soit pas l’ensemble des contribuables qui payent, mais seulement les contribuables concernés, en adaptant les impôts fonciers des communes du littoral. Propos recueillis par Yannick Urrien.

la baule+ 6 | Juin 2024 Yann et Valentine ont lancé l’année dernière «Au bord de l’O », la première crêperie sur la plage de La Baule. En effet, on trouve parfois sur la plage des établissements qui proposent quelques crêpes, entre des salades et des sandwiches, mais il n’y avait pas une vraie crêperie bretonne traditionnelle revisitée et adaptée à la plage. Or, La Baule est une station familiale et, quand on est avec ses enfants ou ses petits-enfants, la première chose que l’on recherche, c’est une crêperie. Yann et Valentine ont aussi voulu créer un lieu à part dans un esprit très vintage : «On est vraiment dans l’esprit des années 50 aux années 70 et 80, comme dans un film, avec des tables et Au bord de l’O : la crêperie traditionnelle de la plage de La Baule des chaises qui rappellent l’esprit des clubs de plage de ces années. On a même travaillé le coin salon avec une véritable cheminée, pour que le dépaysement temporel soit réel!» Il ne manque plus, à côté de la Vespa, que le juke-box avec des chansons de Pascal Danel, Hervé Vilard, Stone et Charden ou François Deguelt pour que le voyage dans le temps soit complet (si vous ne connaissez pas ces chanteurs, faites une recherche, cela renforcera votre culture musicale des années 60 et 70 !). Finalement, c’est vraiment une excellente idée que d’associer cette thématique vintage à une crêperie ! Yann Archimbaud est issu d’une famille bauloise. Il a passé toute son enfance à La Baule et il a rencontré son épouse dans une précédente vie professionnelle, quand ils étaient tous deux collaborateurs politiques. Leur rêve a toujours été de travailler ensemble sur la plage et Yann a obtenu son diplôme de maître crêpier. Il s’est entouré d’Erika, qui a longtemps dirigé une crêperie dans la région, ainsi que de Jorris. Une vraie crêperie traditionnelle La crêperie « Au bord de l’O» se trouve à côté du Club des Léopards, face à l’avenue Lajarrige : « Avant, cela s’appelait le Léo Bar, c’était le bar des Léopards. Nous avons eu l’opportunité de reprendre cet établissement qui est idéalement situé, au centre de la baie, sur la plage, et dans le quartier familial encore «cocooning » de La Baule-les-Pins… » Le cahier des charges est celui d’une vraie crêperie traditionnelle : « On favorise les produits régionaux, on essaye d’atteindre les 70%, on essaye de valoriser les circuits courts, avec un soin particulier apporté au choix du lait, du café, du cidre, des fromages, de la langouille briéronne et de la farine de sarrasin et de froment. » La crêperie traditionnelle est ouverte tant qu’il y a du monde ! Pour cette deuxième saison, la crêperie « Au bord de l’O» est ouverte jusqu’au 15 novembre et 7 jours sur 7 : « Si quelqu’un veut une galette complète à 16h, nous pouvons la faire ! » Yann et Valentine ont voulu positionner l’établissement dans un esprit « retour de plage » : « On propose aussi le midi, une salade du jour, deux tartines et le soir des planches dînatoires faites maison, des cocktails et, évidemment, la crêperie traditionnelle est ouverte tant qu’il y a du monde ! » Des animations sont également prévues, avec des soirées salsa chaque dimanche en fin d’après-midi avec Ruben: «C’est un vrai succès, nous avons déjà 120 danseurs. Nous allons aussi lancer des soirées années 80 et des soirées blind test. Les dates sont consultables sur nos réseaux sociaux ou devant l’établissement ». Yann et Valentine précisent que tout cela se fait dans un esprit baulois et que la musique s’arrête à 21h00 pour ne pas gêner le voisinage. Au bord de l’O, face au 28 boulevard de l’Océan à La Baule. Tél. 06 64 91 80 74. Toutes les photos sur https://www.instagram. com/aubdo44/ Marine Jacquemin est grand reporter, réalisatrice et productrice. Elle a couvert les conflits internationaux pendant presque quarante ans. Elle donnera une conférence au Croisic, samedi 22 juin à 18h30, à l’occasion de la sortie de son livre « Mes guerres, confidences d’une grand reporter ». Marine Jacquemin débute le journalisme dans la presse écrite puis à la radio avant d’entrer à TF1 en 1981. C’est le hasard de sa vie privée qui l’entraîne sur les zones de guerre, comme en mars 1985 au Liban. Elle tournera ensuite les grandes pages de l’Histoire: la chute du Mur de Berlin en 1989 puis le démembrement de l’exURSS. S’enchaîneront l’Irak, le Rwanda, Gaza, la Tchétchénie, l’Afghanistan… Plus de 70 pays parcourus et des milliers de reportages sur la marche du monde. Après sa démission de TF1 en 2006, elle crée Ethic prod, une société destinée à développer des documentaires « passions » : du silence sous-marin aux sommets dumonde, du parfumà la folie Dubaï, une quête sans fin. Elle a aussi travaillé jusqu’à récemment avec des productions anglo-saxonnes en tant que «producer front-line». Elle vient de publier son récit autobiographique, Mes Guerres. Conférence de Marine Jacquemin, samedi 22 juin 2024 à 18h30, salle Jeanne d’Arc au Croisic. Entrée libre. Conférence de Marine Jacquemin au Croisic

la baule+ Juin 2024 | 7 Vinci Immobilier a récemment présenté son projet de réhabilitation pour le site de Pen Bron à La Turballe, transformant l’ancien sanatorium et centre de rééducation en un complexe ouvert au public dans un cadre naturel exceptionnel. Vinci Immobilier a acquis 10 % du site, soit près de 10 hectares, dont 7 d’espaces verts aménagés, sur les 20 000 m² de locaux. Le promoteur prévoit de démolir 5 000 m² de bâtiments annexes, incluant la piscine, afin de respecter l’objectif de Zéro Artificialisation Nette (ZAN). L’accent sera mis sur la renaturation et la création de circuits piétons, rendant le lieu entièrement accessible au public. Les bâtiments emblématiques, avec leurs deux ailes, seront conservés. À l’intérieur, un hôtel axé sur la nature et la détente sera aménagé. Vinci Immobilier s’engage à trouver un exploitant hôtelier aligné avec un cahier des charges orienté vers l’écotourisme. Plusieurs centaines d’emplois directs et indirects Derrière l’hôtel, une résidence locative à vocation touristique sera créée, proposant des services tels que la conciergerie et la blanchisserie. Le petit bâtiment existant côté chenal de Pen Bron, actuellement abritant des familles ukrainiennes, sera réhabilité en une « maison de la dune » pour accueillir des associations, un écomusée, des logements saisonniers, un bistrot et une épicerie. La chapelle de Pen Bron, déjà désacralisée, conservera sa vocation culturelle et événementielle. Le projet de Vinci Immobilier inclut un hébergement pour aidants et aidés, permettant des vacances avec des services adaptés, rappelant la dimension sociale et médicale du lieu. Le site rénové devrait créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects. Les représentants de Vinci Immobilier ont souligné que le projet est toujours en phase de conception et qu’une concertation avec la population et les associations locales sera organisée. La promesse de vente sera confirmée après l’obtention du permis de construire et la résolution des recours éventuels. L’ouverture de l’hôtel est prévue pour 2030. Vinci Immobilier dévoile son projet pour le site de Pen Bron à La Turballe

la baule+ 8 | Juin 2024 Économie ► Il incarne la nouvelle génération des philosophes et essayistes qui bousculent le politiquement correct Tom Benoît : « On distingue l’Occident du reste du monde par rapport au bon sens et à la capacité de reconnaître le beau du laid. » Tom Benoît est un jeune philosophe, écrivain et essayiste d’une trentaine d’années. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment «Instinct mimétique et solitude asservie », et il est maintenant connu pour ses interviews percutantes de personnalités politiques sur TV5. Il dirige également le magazine Géostratégie Magazine. La Baule + : Vous interrogez souvent sur TV5 des ministres et des personnalités politiques sur des sujets économiques, notamment les conséquences de notre endettement. On a le sentiment que vos interlocuteurs sont parfois un peu perdus… Tom Benoît : Il y a une distinction très marquée entre l’exercice politique et les représentants politiques nationaux, pour une raison simple : c’est que l’action politique n’est pas logée au sein des organes de décision nationaux, mais plutôt au sein d’organes européens, comme la Banque centrale. Les décisions effectives ne sont pas prises par les députés ou les sénateurs. Effectivement, les ministres n’ont pas les connaissances requises pour exercer leurs fonctions, et c’est problématique. Je ne pense pas qu’un ministre de l’Économie puisse être un personnage interchangeable, car pour diriger les finances publiques d’un pays, il faut être passionné par l’économie et l’on ne peut pas, du jour au lendemain, passer de l’Agriculture à l’Économie, puis à l’Éducation… On voit un Premier ministre de 34 ans, qui n’a jamais été salarié dans une société privée, ni même chef d’entreprise. Il a toujours évolué professionnellement dans des cabinets ministériels, pourquoi pas un jour président de la République de la septième puissance mondiale... C’est un modèle qui ne peut pas marcher. Nous avons des représentants politiques qui sont incapables de prendre des bonnes décisions pour faire évoluer convenablement la société Certes, mais René Monory qui était un excellent ministre de l’Économie, était garagiste… Vous avez aussi des personnes plus brillantes que d’autres, ce que Schopenhauer appelait des génies, et c’est ce qui relève de l’exceptionnel. Pierre Bérégovoy était ajusteur en aéronautique et il avait du bon sens. Je parle régulièrement du bon sens, car l’un des socles de notre société occidentale était justement le bon sens, bien avant que les États-Unis existent. On distingue l’Occident du reste du monde par rapport au bon sens et à la capacité de reconnaître le beau du laid, le bien du mal, et la bonne direction de la mauvaise… À ce titre, pour des décisions politiques, comme pour des sensibilités personnelles, on s’aperçoit bien que la bonne et la mauvaise direction existent. Vous pouvez apprécier certains morceaux de musique, comme des chansons de Michel Sardou des années 80, en admettant que ce n’est pas du même niveau qu’une symphonie de Beethoven, donc vous reconnaissez le beau du moins beau, mais pourtant vous éprouvez du plaisir en écoutant Michel Sardou. Or vous êtes en mesure de reconnaître la qualité. Aujourd’hui, ce n’est plus du tout le cas. Nous avons des représentants politiques qui sont incapables de prendre des bonnes décisions pour faire évoluer convenablement la société. C’est sur ce point que l’Occident décline. Pire encore, on travestit la réalité en se contraignant à choisir la mauvaise direction, plutôt que la bonne. Le principe même de la diplomatie est d’entretenir des relations lorsqu’elles sont rendues difficiles Cela s’observe aussi dans le cadre des relations internationales… Nous avons un ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, qui est donc le garant de la diplomatie. Je rappelle que le français a été la langue de la diplomatie et que le principe même de la diplomatie est d’entretenir des relations lorsqu’elles sont rendues difficiles par rapport à des situations géopolitiques. C’est le nom même du ministère qui est France Diplomatie. Et ce ministre déclare : « Ce n’est pas la peine de dialoguer avec la Russie ». Donc, il y a un territoire eurasiatique qui est aux portes d’un conflit qui semble presque inéluctable, et notre garant de la diplomatie qui déclare qu’il est inutile de dialoguer... La schizophrénie linguistique fait que l’on ne parvient plus, avec notre propre langue, à qualifier les situations D’ailleurs, lorsque l’on recommande à quelqu’un de faire preuve de diplomatie, c’est justement quand il doit s’adresser à une personne avec qui les relations ne sont pas très bonnes. On ne va pas lui demander d’être diplomate auprès de son meilleur ami… C’est le principe même de la diplomatie. Il s’agit de mettre sa mauvaise foi de côté pour trouver une solution. Aujourd’hui, on met de l’huile sur le feu. Je cite régulièrement Albert Camus qui disait : « Mal nommer les choses, c’est contribuer au malheur du monde. » À vouloir grossir des déviances, on prend le risque de ne plus savoir les nommer quand elles apparaissent réellement. Dans les médias, on parle régulièrement de l’ultra droite, alors que l’on pourrait parler de l’extrême droite. On fait cela parce que, pendant des années, on a pris la fâcheuse habitude de qualifier d’extrême droite ceux qui ne l’étaient pas... Donc, à présent, lorsqu’il y a des milices qui semblent un peu plus réellement d’extrême droite, on ne peut plus dire que ce sont des milices d’extrême droite, parce que cela reviendrait à dire que ce sont des milices apparentées aux opinions de quelqu’un comme Jean-Philippe Tanguy ou Florian Philippot… Donc, on est contraint d’inventer une nouvelle qualification : l’ultra droite. C’est la phase supplémentaire de la schizophrénie linguistique qui fait que l’on ne parvient plus, avec notre propre langue, à qualifier les situations. Donc, on parviendra bien moins à les comprendre et à les dénouer. Idem sur le viol. Il y a des femmes qui sont réellement violées, brutalement, sous la contrainte physique d’un homme, et ces femmes qualifient cela comme un viol, au même titre que parfois on peut qualifier des SMS agressifs. Cela peut être de l’oppression, mais ce n’est pas du viol. Contraindre une partie de la population à la souscription On parle de plus en plus d’une épargne euro-

la baule+ Juin 2024 | 9 péenne, avec une volonté de taxer l’argent qui dort : faut-il craindre une nouvelle forme de taxation ? Christian Noyer a exprimé cela de façon très précise dans son rapport remis à Bruno Le Maire. Il va falloir créer un produit d’épargne européen, qui serait régi par une gouvernance européenne, auquel il faudra contraindre une partie de la population à la souscription. Vous prononcez bien le verbe contraindre... Oui. Un produit d’épargne, c’est un compte à terme. Si vous souhaitez placer de l’argent, vous mobilisez votre argent et si vous récupérez votre épargne avant le terme, bien souvent vous perdez vos intérêts. Ce sera le même principe, mais ce sera régi par les pouvoirs publics et vous aurez une taxation sur les rentes. La rente sera l’argent que vous récupérerez avant le terme signifié. Ce n’est pas encore clairement défini, mais pour contraindre la population à souscrire à ce produit d’épargne, il y a plusieurs méthodes. Christian Noyer parle de vocation à financer la retraite par capitalisation. On peut imaginer qu’il soit, du jour au lendemain, obligatoire de cotiser à ce produit d’épargne pour certaines catégories de salariés ou d’entrepreneurs. Il y aura une ponction sur les revenus, au-delà même de l’imposition. Vous avez également l’unité de mesure de la finance et de l’économie, qui s’appelle la monnaie, qui était jusqu’à présent l’incarnation du souverain, mais qui l’est de moins en moins, puisque la souveraineté européenne n’existe pas. Cette monnaie est faussée. Mario Draghi a fait cela avec le Quantitative Easing, c’est-à-dire l’achat de titres obligataires sur le marché secondaire pour financer les États. Aujourd’hui, la Commission européenne veut créer un produit d’épargne européen pour financer la transition écologique et numérique. Quand on parle de réorienter l’épargne, pour investir dans la transition écologique et numérique, très précisément, cela veut dire s’acquitter de factures auprès de sociétés. Donc, il y a des sociétés comme Siemens Energy en Allemagne, qui a récupéré l’équivalent de 15 milliards d’argent public yacht à Saint-Tropez et vous ne paierez pas en proportion de ces 25 millions mobilisés. Mais le prix de l’immobilier se valorise avec le temps, tandis que le yacht se dévalorise… Aujourd’hui, le marché de l’immobilier est quand même baissier, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. Effectivement, le prix d’un bateau va se dévaloriser. Mais si l’on considère que ce qu’il faut taxer, c’est la fortune, lorsque l’on arrive au stade qui permet de s’acheter un yacht, et c’est très bien, on est généralement plus à même à détenir des réserves de liquidités qu’une personne qui a hérité d’un bien immobilier familial et qui va payer l’IFI. Propos recueillis par Yannick Urrien. Tom Benoît interroge sur TV5 les plus grands dirigeants de la planète. l’année dernière, parce que leur projet, présenté comme un fleuron de l’énergie verte, n’a pas fonctionné. C’est la population allemande qui a épongé les dettes de Siemens Energy. Il y a des pouvoirs publics qui considèrent qu’ils sont, plus à même que le marché, de prendre des décisions puisqu’ils ont sous leur joug les outils de création monétaire et les outils qui permettent de lever de l’imposition en ponctionnant l’épargne privée. Toutes ces manœuvres sont hypocrites. La suppression de l’impôt sur la fortune, par exemple, a donné lieu à la création de l’impôt sur la fortune immobilière. Il y a des personnes qui sont littéralement prises à la gorge et qui sont obligées de vendre leurs biens, après avoir réglé des frais de succession colossaux, parce qu’elles ne peuvent pas payer leur impôt sur la fortune immobilière. L’immobilier est victime d’une bulle et il y a des personnes qui détiennent des biens immobiliers, mais qui n’ont pas des quantités considérables de liquidités. Emmanuel Macron a créé l’impôt sur la fortune immobilière et c’est tout simplement l’étouffement des classes moyennes. Une personne qui hérite de ses parents d’une belle demeure en Provence, pour une valeur de 2,5 millions, et qui a un appartement de 800 000 €, va payer un impôt sur la fortune immobilière élevé. À l’inverse, avec une personne qui a plusieurs yachts, ce n’est pas pris en compte: vous pouvez avoir 25 millions investis dans un

la baule+ 10 | Juin 2024 Voici l’ère venue du tout en un Humeur ► Le billet de Dominique Labarrière Le Festival de Cannes s’est clos voilà maintenant quelque temps. Étonnante manifestation que cet événement qui mobilise la quasi-totalité des médias de l’hexagone et quantité d’autres du monde entier, cela alors même que, dans sa grande majorité, la population n’en a à peu près rien à battre, son attention se limitant le plus souvent aux audaces érotico-vestimentaires des apprenties stars qui, à coup de transparence arachnéenne et de décolletés gorge profonde, arpentent le tapis rouge et, chaloupant du popotin, gravissent, enfin glorieuses, les marches du Temple. On a eu, comme toujours, je veux dire comme depuis l’édition de 1968, les discours, les proclamations bien dans l’air du temps, parfaitement en phase avec ce qu’il est correct de paraître penser si l’on ne veut pas se retrouver au ban de la bonne société du moment. Cela dit, sans doute à l’insu de son plein gré, une grande partie du succès médiatique de la manifestation repose sur un paradoxe qui ne cesse d’étonner. Alors qu’on s’ingénie à s’affirmer d’avantgarde sur les thèmes en vogue, les codes demeurent, décennie après décennie, d’un conformisme que certains n’hésiteraient pas à qualifier de réactionnaire. Malgré le temps qui passe, malgré les bouleversements du monde, on assiste donc toujours au même cérémonial : limousines de rêve, tapis rouge, essaim de photographes eux aussi sur leur dimanche, robes et bijoux à un pognon de dingue pour ces dames, et, tout aussi immuable, la tenue de croquemorts pour ces messieurs, smoking, chemise blanche, noeud papillon, si bien que lorsque les caméras nous les montrent dans la vaste salle, on ne peut qu’avoir le réflexe premier de se demander aux obsèques de qui ces gens-là assistent. D’édition en édition, en effet, les mêmes pingouins ventripotents, les mêmes femmes tirées à quatre épingles. (Je parle bien sûr de leur tenue vestimentaire, pas de leur bouche ou pommettes. Je ne me permettrais pas.) Rien que de très prévisible, en vérité. Mais peut-être est-ce là la force de ce rendez-vous ? Les populations, diton, ont besoin de rituels, de moments-repères. Cette manifestation avec ses images qui sont toujours les mêmes tout en étant autres, se serait, par le fait même, inscrite au fil du temps dans le calendrier de nos célébrations profanes. Pour ce qui est du prêchi-prêcha de rigueur, nous avons eu l’inévitable couplet Me Too, qu’il est toujours bon de resservir devant un tel aréopage de mâles dominants dont, à ce moment-là, les oreilles doivent siffler très fort. Cette fois, d’entrée de jeu, la maîtresse de cérémonie a tenu à déclarer l’abolition des discussions de projets et de contrats de nuit dans les chambres d’hôtels. Peut-être fallait-il comprendre que dorénavant ces nuits et ces chambres ne seraient plus réservées à autre chose que le sommeil du juste ou la copulation librement consentie. Un progrès considérable, en effet. Mais comme il faut bien aussi à cette manifestation le piment de l’innovation tonitruante, si possible provocatrice, pour la première fois un prix d’interprétation féminine fut attribué à une actrice transgenre. On ne commentera pas plus avant l’événement, attendu qu’en le faisant on s’exposerait à un fort risque de procès en hérésie. Suivez mon regard. Je me contenterai donc de souligner - très humblement - à quel point le règlement des récompenses cannoises peut être suranné, ringard, conformiste et réac, à l’image des tenues à la mode pompes funèbres des mâles. Pourquoi perpétuer encore et encore cet apartheid masculin féminin autour du prix d’interprétation ? Pourquoi ne pas glorifier la performance pour ce qu’elle est, qu’elle soit d’une femme, d’un homme ou autre ? Si on tient à se prétendre à la pointe des évolutions-révolutions de son temps, pourquoi s’en tenir encore à ces schémas anciens, hérités d’un patriarcat que ce monde-là conchie à longueur de temps ? Pourquoi ? La réponse est toute simple : pour provoquer la polémique, pour s’offrir la volupté de la victimisation et dresser une fois encore le bûcher d’hérésie. Comme au bon vieux temps. Mieux vaut en rire. Avant Cannes, il y avait eu l’Eurovision de la chanson et son vainqueur suisse, plutôt sympa d’ailleurs, qui se dit tantôt fille, tantôt garçon, tantôt les deux. Puis nous avons eu Roland Garros où la donne reste encore celle à laquelle je suis habitué. Tournoi féminin, tournoi masculin. En attendant le moment, proche sans doute, où il faudra prévoir pour les hybrides dans la lignée du vainqueur de l’Eurovision une catégorie toute nouvelle : le simple mixte. Le tout en un, si vous préférez. Retrouvez Dominique Labarrière tous les matins à 7h40 et 9h10 sur Kernews

la baule+ Juin 2024 | 11 On ne le sait pas toujours, mais il existe sur la presqu’île des entreprises peu connues du grand public qui sont pourtant des références nationales dans leur domaine. Parmi ces pépites entrepreneuriales, il y a le groupe CELAVI, l’un des leaders du marché immobilier d’investissement en France, qui accompagne les propriétaires de A à Z. Bertrand Le Mire résume les fonctions de CELAVI : « Nous maîtrisons tous les métiers de l’immobilier pour les grands ensembles, c’est-à-dire des résidences de tourisme, séniors, étudiantes…, et nous nous occupons de tout puisque nous sommes syndic, administrateur de biens, AGIPORT Immobilier intègre le groupe CELAVI : et pourquoi pas changer de syndic ? et nous gérons les achats et les ventes. » Cependant, le groupe n’était pas encore présent dans l’immobilier classique pour les particuliers, que ce soit en tant qu’agence ou syndic de copropriété. Une partie de la profession s’est déshumanisée. Nous voulons remettre l’humain au centre Il y a quelques mois, le groupe CELAVI, plutôt que de créer une nouvelle structure dédiée à l’immobilier traditionnel, a fait le choix de la croissance externe en rachetant AGIPORT Immobilier. Bertrand Le Mire souligne que c’était une évidence : « C’est une belle entreprise locale, qui a plus de 20 ans, qui a une excellente réputation, et qui est justement présente sur tous les métiers de l’immobilier, comme la vente, la location, la gestion locative et le syndic.» Anne Ménoret, directrice générale de CELAVI, ajoute : « Nous nous sommes rendu compte que nous partagions les mêmes valeurs et que nous partagions la même vision de notre métier. Aujourd’hui, une partie de la profession s’est déshumanisée. On a beaucoup automatisé, les copropriétaires ne peuvent joindre leur syndic qu’à certains horaires, ensuite c’est un répondeur, les réponses aux mails se font attendre... Nous sommes à l’opposé de cela, car nous voulons remettre l’humain au centre. Nous, nous n’oublions pas que nous sommes une société de proximité » CELAVI Syndic est l’un des mieux notés en France L’intégration d’AGIPORT Immobilier s’est faite naturellement. Jade Prieur-Delage, directrice d’AGIPORT Immobilier, insiste sur cette proximité: « Nous étions sur la même longueur d’onde lorsque nous avons acté que l’humain devait être plus que jamais au cœur de nos métiers. » Aujourd’hui, CELAVI couvre tous les métiers et tous les domaines de l’immobilier. C’est sur la fonction de syndic que les attentes sont les plus fortes. Or, CELAVI Syndic est l’un des mieux notés en France : « Notre dernière enquête de satisfaction, sur plusieurs milliers de clients, indique que 92% d’entre eux sont satisfaits des services de CELAVI Syndic ». Bertrand Le Mire explique ce résultat notamment par la disponibilité des équipes : « Souvent, les syndics ont perdu leur image humaine. En devenant trop administratifs, ils ne répondent que quelques heures par jour, alors que nous sommes disponibles et nous répondons en permanence. » Nous accompagnons tous ceux qui veulent nous rejoindre Anne Ménoret souhaite combattre une idée reçue : «Beaucoup de gens pensent qu’il est compliqué de changer de syndic et que l’herbe ne sera pas plus verte ailleurs. Alors, on reste avec le même syndic, on s’habitue à cette forme de lassitude, de mécontentement fréquent, comme si c’était une fatalité ! Or, nous voulons vraiment dire qu’il n’est pas plus compliqué de changer de syndic que de changer d’opérateur téléphonique ou d’assureur. D’ailleurs, nous accompagnons tous ceux qui veulent nous rejoindre, nous nous occupons du transfert des contrats en cours, tout est transparent. » En conclusion, cette annonce de l’intégration d’AGIPORT Immobilier à CELAVI est loin d’être anecdotique, car elle montre que la concentration ne s’exerce pas systématiquement au détriment de la proximité et du service, puisque CELAVI est un groupe national implanté localement, avec des salariés qui habitent sur la presqu’île. AGIPORT Immobilier, 39 Route de Fondeline, Parc d’Activité de Brais, 44600, Saint-Nazaire. Tél. 06 45 37 92 43. Anne Ménoret, directrice générale de CELAVI, et Jade Prieur-Delage, directrice d’AGIPORT Immobilier. La surtaxe sur les résidences secondaires a souvent été présentée comme un moyen de favoriser le développement de l’habitat à l’année. Or, le coût du logement ne baisse pas dans les zones où les résidences secondaires sont surtaxées et l’offre de logements vides à l’année n’augmente pas non plus. Franck Louvrier, maire de La Baule, a évoqué ce sujet lors de la séance du conseil municipal du 31 mai dernier, notamment en se basant sur une étude du sociologue Matthieu Pelloli : « Les Français sont leaders mondiaux des résidences secondaires. Matthieu Pelloli estime à 4 millions les familles dans notre pays qui possèdent deux maisons, ce qui leur permet d’économiser sur les postes d’hébergement des vacances. Selon lui, trois générations utilisent ces résidences secondaires, soit au total entre 25 et 40 millions de personnes. Ce constat ne peut que nous conforter dans notre volonté de ne pas les surtaxer, ce serait vraiment nous tirer une balle dans le pied. Surtout, dans les communes qui ont appliqué cette surtaxe, il n’y a pas de résultats probants sur l’habitat à l’année. » La surtaxe sur les résidences secondaires n’a aucun impact sur l’habitat à l’année

la baule+ 12 | Juin 2024 Pierre Jovanovic : « Cette unité spéciale de la CIA fonctionne encore. » Religion ► La CIA en quête des pouvoirs surnaturels du Christ Dans son nouveau livre, Pierre Jovanovic, notamment auteur du succès de librairie sur les « anges gardiens », analyse les pouvoirs surnaturels du Christ. Ainsi, « Jésus a changé le nom du marin-pêcheur en Pierre à la seconde où il l’a rencontré, dans un but précis, millimétré et calculé, avec 2 000 ans d’avance : prouver au monde son omniscience, sa divinité et sa bienveillance. La clé donnée par Jésus (et visible de tous) se trouve dans la phrase sibylline : Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église. » « 888 : L’humour noir et les pouvoirs surnaturels du Christ » de Pierre Jovanovic est publié aux Éditions Le Jardin des Livres. J’ai eu un flash sur la phrase du Christ: « Tu es Pierre et c’est sur cette Pierre que je ferai mon église » La Baule+ : Votre enquête commence avec l’enterrement, en 2017, de Paul Wermus, un célèbre chroniqueur mondain dans les années 80 et 90. Vous êtes allé lui rendre un dernier hommage et, comme il était juif, vous vous êtes interrogé sur la tradition consistant à déposer des pierres sur une tombe… Pierre Jovanovic : Je pensais que les employés des pompes funèbres avaient sali les autres tombes en laissant des pierres et des gravats... J’ai même pensé que cela pouvait être des antisémites qui étaient venus dans le carré juif. Mais je suis passé devant la tombe de Joseph Kessel et j’ai été surpris de voir des cailloux, posés de manière plus artistique, comme une pyramide. J’ai eu un flash sur la phrase du Christ : « Tu es Pierre et c’est sur cette Pierre que je ferai mon église ». La pierre que l’on dépose sur la tombe est un signe de respect visant à accompagner le défunt éternellement, contrairement à une fleur qui peut disparaître au premier coup de vent… Le prénom Pierre, est-ce aussi ce qui nous unit pour longtemps ? En regardant les pierres sur la tombe de Joseph Kessel, j’ai compris que je devais creuser ce sujet. J’étais intrigué et j’ai pensé à cette fameuse phrase du Christ lors de sa première rencontre avec le pêcheur Simon. À l’instant où il l’a rencontré, il lui a dit : « Tu vas t’appeler Pierre ». Il lui a donné le nom d’un objet, il ne faut jamais l’oublier. Cela fait partie des grands mystères du Nouveau Testament. Personne n’avait jamais apporté une réponse satisfaisante, pour la bonne raison qu’aucun de ces théologiens catholiques n’avait enterré un ami juif. Cette phrase du Christ est un bras d’honneur magistral à tous ceux qui osent dire que le Christ n’a jamais existé La première pierre, déposée sur le petit tombeau de Pierre, va évoluer au fil des siècles pour devenir SaintPierre de Rome… Le Christ avait annoncé à l’avance qu’il poserait sa pierre sur la tombe de Pierre et que, sur cette tombe, il construirait son église. Aujourd’hui, on a effectivement la basilique Saint-Pierre de Rome, le plus beau monument au monde. Son annonce est extraordinaire et personne ne peut la mettre en doute : tout simplement parce que les rouleaux les plus anciens dont on dispose, un siècle après la naissance du Christ, datent d’une époque où aucune église n’était encore construite sur sa tombe. Les gens se sont rendu compte qu’il y avait des choses surnaturelles autour de sa tombe et, progressivement, ils ont voulu se faire enterrer autour de la tombe de Pierre, qui a été jeté comme un détritus sur cette partie de colline du Vatican, à l’époque réservée aux esclaves et aux moins que rien. C’est là où l’on enterrait les Gilets jaunes de l’époque… Cette phrase du Christ est un bras d’honneur magistral à tous ceux qui osent dire que le Christ n’a jamais existé. On a la preuve de tout cela sous notre nez. La parole du Christ a été accomplie. Les juifs posent des pierres sur une tombe pour marquer leur passage Quand vous l’expliquez, c’est une évidence, le Christ a dit cela à Pierre et, aujourd’hui, c’est Saint-Pierre de Rome. Toutefois, on ne l’a jamais formulé en des termes aussi simples… Un journaliste m’a dit qu’il fallait une approche quasiment enfantine pour voir une telle évidence. En réalité, c’est parce que j’ai enterré Paul Wermus, dans un quartier du cimetière juif de Montparnasse, que je me suis rendu compte du symbole de la pierre. Les juifs posent des pierres sur une tombe pour marquer leur passage. C’est moins romantique que des fleurs, mais fondamentalement cela dure plus longtemps. La CIA n’avait pas d’espions en Russie et elle a travaillé sur ces fonctions de sorties de corps Évoquons maintenant la vision à distance, et dans le temps, du Christ. On pourrait penser que c’est anecdotique, mais c’est tellement pris au sérieux que la CIA a créé une unité spéciale… Effectivement, la CIA a travaillé avec Robert Monroe, un ingénieur acoustique

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