La Baule+

la baule+ Janvier 2023 // 11 n’étaient pas vraiment très rigolos. Après la série « Nos chers voisins », ma carrière s’est fortement développée. Il y a eu des têtes de comiques, comme celles de Jean Lefebvre ou de Paul Préboist, mais Louis de Funès n’avait pas un physique spécialement drôle non plus… C’est vrai. Quand on voit Jacques Villeret ou Paul Préboist, on leur donnait forcément des rôles rigolos, ce qui n’était pas mon cas. À l’époque, on me donnait des rôles de jeune premier. La meilleure école de théâtre, n’est-ce pas d’avoir été poissonnier ? Cela m’a appris la vie effectivement. Cela m’a appris à rester à ma place, même si j’arrive à décrocher des premiers rôles en télévision et même si j’ai un spectacle qui marche. Cela m’a appris à me souvenir que je me levais à cinq heures du matin et que j’avais les mains gelées… Le théâtre, j’ai appris plus tard. J’ai une série qui marche, « César Wagner», je gagne un peu de sous, tout va bien pour moi. Mais je n’ai jamais pris le melon. La moindre des choses, c’est de savoir rester humble et d’être agréable avec les gens. Ce qui est intéressant, lorsque l’on regarde les dates de votre tournée, c’est que vous allez vraiment dans toute la France… Je suis né à Montreuil, je suis Parisien, mais je préfère largement la province. Je suis ravi de venir au Pouliguen. Je suis un peu déçu car je ne pourrai pas rester puisque, dès le lendemain, je serai à Saint-Étienne. Mais je reviendrai au Pouliguen. Pouvez-vous nous parler de Benoît Joubert ? C’est une rencontre extraordinaire. On s’est rencontré il y a 12 ans sur un téléfilm pour France 3. C’était une comédie tournée dans le Périgord. On devait jouer des gendarmes rugbymen et homosexuels, mon père était Bernard Le Coq. Et, depuis, nous ne nous sommes jamais lâchés. Il est venu régulièrement à Paris pour mes anniversaires et il est devenu un frère. D’ailleurs, les duos fonctionnent toujours. Il a son accent du Sud-ouest, il est un peu plus rond que moi, ce sont deux personnages très différents et nous sommes bien dans nos rôles. Les gens retiennent d’ailleurs cette complicité. Propos recueillis par Yannick Urrien.

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