La Baule+

la baule+ 14 // Septembre 2022 L’Office de Tourisme de La Baule - Presqu’île de Guérande vient de présenter un bilan de la saison touristique estivale. Comme on pouvait s’y attendre, les chiffres confirment une forte augmentation de la fréquentation, notamment en raison de la météo exceptionnelle. Ainsi, entre le 1er juillet et le 15 août, notre région a accueilli 2,7 millions d’excursionnistes, ce qui englobe les personnes qui passent quelques heures sur la Presqu’île. En ce qui concerne les visiteurs qui restent plusieurs jours, les locations saisonnières ont été largement plébiscitées, avec un total de 127 330 nuits réservées, pour une offre de 162 714 nuits réservables, ce qui traduit un taux d’occupation de 78 %. Par ailleurs, ce n’est pas une surprise, la clientèle est à 89% française, en provenance majoritairement d’Île-de-France et de Loire-Atlantique. Parmi les La diversité de la Presqu’île attire de plus en plus de touristes. Les Parisiens sont toujours les plus nombreux et l’on commence à voir arriver des Américains… Xavier Fournier, adjoint au maire de Guérande ; Jean-Claude Ribault, maire de Piriac-sur-Mer ; Franck Louvrier, maire de La Baule et président de l’OT ; Laëtitia Seigneur, élue à Pénestin et vice-présidente de l’OT ; et Claude Bodet, maire de Saint-Lyphard. La Baule + : Il y a eu, pendant très longtemps, une concurrence touristique entre les communes. Or, cette époque semble révolue… Franck Louvrier, maire de La Baule et président de l’Office de Tourisme La Baule - Guérande : La complémentarité est indispensable. La Baule a fait du tourisme de masse pendant longtemps, ce tourisme n’est plus accepté aujourd’hui par les habitants et nous devons donc coopérer avec les autres communes pour avoir une offre diversifiée. L’une des réponses au tourisme de masse, c’est le développement du tourisme vert. Il est essentiel d’avoir sur la Presqu’île l’ensemble des offres possibles, parce que la vie d’un touriste aujourd’hui n’est plus celle d’un touriste il y a 20 ans. Le touriste veut découvrir de nouvelles choses, aller dans l’arrière-pays, et il ne veut plus rester allongé des heures sur la plage. En fin de compte, quand les villes de la Presqu’île gagnent, les villes du littoral sont aussi gagnantes. Nous devons donc continuer à développer cette complémentarité. Les élus ont abordé la question du tourisme sous l’angle du développement touristique, avec des infrastructures spécifiques. Or, il semble que le tourisme vert amène à développer le concept d’attractivité sous le prisme du bien-être de la population présente à l’année, avec par exemple des pistes cyclables… Xavier Fournier, adjoint au maire de Guérande: Aujourd’hui, on ne peut plus créer de nouvelles infrastructures spécifiquement dédiées aux touristes, car elles sont en jachère le reste de l’année. On voit très bien ce qui se passe avec les résidences secondaires. Il faut penser le tourisme comme une amélioration du quotidien et, pour toute l’année, du cadre de vie pour les habitants. Cette amélioration permet aux touristes de se sentir bien immédiatement. Nous avons la chance, avec Cap Atlantique, de pouvoir avoir des propositions diversifiées, avec une proximité importante. L’idée est de pouvoir profiter de cette diversité et de cette attractivité renforcées tout au long de l’année, pour les habitants, donc aussi pour les touristes. Faisons un zoom sur Piriac. Souvent, les habitants et les touristes ont coutume de dire qu’ils vont dîner à Piriac : comment expliquez-vous cette attractivité spécifique de votre commune ? Jean-Claude Ribault, maire de Piriac-surMer: C’est la même chose pour Le Croisic et, à une époque, aussi pour Pornichet. Je ne sais pas pourquoi il y a effectivement une attirance pour Piriac le soir. Il y a eu ce site incontournable qu’est la Confiserie Jules, c’est une habitude depuis des décennies. Les gens viennent s’asseoir sur la jetée. Il y a la confiserie, mais il y a aussi tous les restaurants qui fonctionnent très bien. Cette année, le temps était merveilleux, nous avons pu faire deux feux d’artifice, la fréquentation était énorme. Nous avons aussi la chance d’avoir un coucher de soleil sur l’île Dumet qui est vraiment exceptionnel. Il y a beaucoup de photographes qui viennent immortaliser ce coucher de soleil. Piriac est une petite cité de caractère qui a un cachet bien personnel et, quand on accueille les nouveaux arrivants chaque année, ils nous disent toujours qu’ils ont eu un coup de cœur immédiat pour cette commune. Le développement du tourisme vert, avec des possibilités de promenades toute l’année, ne constitue-t-il pas aussi une opportunité formidable pour Saint-Lyphard ? Claude Bodet, maire de Saint-Lyphard : Je constate que, très souvent, on ne connaît pas son propre lieu de vie. Dans une commune comme la nôtre, les gens vont travailler à Saint-Nazaire, à Nantes ou à Guérande, ils reviennent chez eux le soir et ils pensent qu’il faut aller loin pour s’évader. Pourtant, nous avons des trésors sur place ! Nous sommes une station verte de vacances et nous avons l’idée de développer ce label en offrant des activités proches de la nature qui sont familiales et simples, sans attirer forcément une foule extraordinaire. Il faut aussi prendre le temps de faire connaissance avec notre environnement proche. C’est un développement hors saison. J’invite tous les habitants de la région à se déplacer et à venir nous découvrir via les voies cyclables. C’est vraiment du bien-être de proximité. Des élus confrontent leur vision du développement touristique 11% d’étrangers, les Allemands figurent largement en tête (20 %), suivis des Anglais (14 %) et on note pour la première fois 8 % de touristes américains. Le phénomène de diminution des dépenses est constaté par 54 % des professionnels Les acteurs du tourisme interrogés sont globalement contents de cet été 2022 : «77 % se déclarent satisfaits ou très satisfaits de la fréquentation au sein de leur structure pour le mois de juillet et 91 % pour le mois d’août. Les ponts et weekends prolongés ont particulièrement contribué à cette satisfaction. Par rapport à 2021, 40 % estiment que la fréquentation pour cette saison estivale est supérieure, 27 % la jugent inférieure et 33 % stable. » L’étude indique que 77% des professionnels observent un chiffre d’affaires stable ou en progression par rapport à l’été 2021. Si l’on compare à l’été 2019, ce taux grimpe même à 82 %. Cette fréquentation supérieure aux autres années a sans doute permis aussi de masquer le phénomène de diminution des dépenses qui est constaté par 54 % des professionnels. Un tourisme plus durable et écoresponsable Maintenant, l’OT entend accentuer sa démarche pour un tourisme plus durable et éco-responsable, par exemple en faisant la promotion des produits et des artisans locaux. La demande pour parcourir la destination à pied ou à vélo est de plus en plus forte et l’Office de Tourisme constate un grand succès auprès des habitants de la carte « Cap sur le vélo» réalisée par Cap Atlantique.

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