la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 220 - Octobre 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! BIEN VIVRE La Baule Audition : au service de l’audition de toutes les générations Page 6 Alexandre Desplat Il a écrit les partitions de plus de 200 films et obtenu 2 Oscars, 2 Golden Globes, 3 Césars, 3 BAFTA et 2 Grammy awards Rencontre avec l’un des plus grands compositeurs de musique de film Pages 28 et 29 GASTRONOMIE Le B : chic, décontracté et bon, dans un esprit Plage Benoît Page 4 CAP ATLANTIQUE Le président de la Fédération nationale des chasseurs réagit au rapport sénatorial sur la chasse Pages 12 et 13 GASTRONOMIE Nicolas Criaud présente le projet de territoire 2030 Pages 8 et 9 Le Nomade : 100% cuisine marocaine Page 7 Christophe Girard Un proche de Pierre Bergé et d’Yves Saint-Laurent raconte les coulisses de ce couple mythique Pages 14 à 17 Michèle Dassas Le destin romanesque et authentique d’une Guadeloupéenne née esclave et devenue une grande dame Pages 22 et 23 Mobilaug : le spécialiste de l’aménagement de logements pour les PMR et les seniors Page 20 SANTÉ Willy Schraen Votre spécialiste . StoreS - PerGoLAS . LAmbrequinS Lumineux . motoriSAtion de voLetS rouLAntS . réentoiLAGe touS StoreS extérieurS ZA Océanis - rue de la Côte de Jade - SAINT NAZAIRE Tél. : 02 40 00 19 85 - courriel : storecaillon@gmail.com
la baule+ 2 // Octobre 2022 Les élus des nombreuses communes impactées par l’installation des éoliennes en mer ouvrent le dossier des indemnisations. Depuis le début du projet, une compensation financière avait été promise par l’État pour couvrir le préjudice visuel. Or, aujourd’hui, les maires estiment que la pollution visuelle est plus importante que prévu, que le compte n’y est pas et qu’il ne faut pas seulement tenir compte de la population à l’année dans le calcul, mais aussi de la population estivale des années précédentes, notamment pour compenser la perte touristique. Le tribunal a reconnu que, non seulement il y avait décote, mais a acté le fait qu’il y avait une baisse de la valeur de la propriété... Pour les particuliers, plusieurs questions se posent, notamment celle de la réduction de leur taxe foncière. L’année dernière, Jean-Louis Butré, président de la Fédération Environnement durable, avait annoncé que des adhérents avaient pu obtenir auprès des services fiscaux une réduction en raison de la présence d’éoliennes en terre : « Notre vice-présidente, qui vit à 700 mètres des éoliennes, a demandé une décote aux services fiscaux et elle l’a obtenue… Mais comme cela ne collait pas tout à fait avec ce qu’elle voulait, elle a été devant le tribunal et le tribunal a reconnu que, non seulement il y avait décote, mais a acté le fait qu’il y avait une baisse de la valeur de sa propriété. C’est un jugement définitif, il n’y a pas eu de recours, ce qui fait que toute personne qui est à moins de 2 kilomètres des éoliennes peut demander une baisse de sa taxe foncière ». Peut-on envisager que la situation sera semblable pour les éoliennes en mer, en raison de l’impact sur le panorama ? Jean-Louis Butré a souligné à ce sujet sur Kernews : « Nous n’avons pas encore exploré ce cas. Il peut y avoir des gens qui achètent un appartement face à la mer et qui n’ont pas été prévenus de la présence de ces éoliennes. Donc, ils vont s’apercevoir que la vue ne sera pas la même, avec des éoliennes qui vont clignoter... Ce n’est pas exactement ce qu’ils voulaient… Ces gens peuvent se retourner contre les notaires qui n’ont pas dit ce qu’il fallait, mais aussi contre les maires de ces communes, et commencer des procédures. Nous n’en sommes qu’au début ». Franck Louvrier, maire de La Baule, a déclaré, lors du Conseil municipal du 30 septembre dernier, qu’il s’agit d’un mal nécessaire, tout en déplorant « que notre Côte sauvage devienne une côte industrielle. Mais nous sommes ici la seule zone métropolitaine en sous-capacité énergétique : nous sommes dans l’obligation de réparer les erreurs du passé. Nous pouvons ainsi regretter d’avoir à payer le manque de vision, d’ambition et de courage de nos gouvernants dans les années 80 qui, par idéologie, n’ont pas anticipé les évolutions et les besoins de notre société. Alors que nous sommes dans une région dépourvue de sources de production d’énergie décarbonée, force est de constater qu’aujourd’hui nous aurions bien besoin de la centrale nucléaire du Carnet ». Il a ajouté : « Soyons lucides et raisonnables, le « tout nucléaire » ou le «tout renouvelable » ne fonctionne pas : la clé, c’est la diversité des modèles, ce que l’on appelle le mix énergétique. Prenons simplement l’exemple de l’Allemagne qui, sous la pression des Verts, a décidé de cesser de consommer de l’électricité issue du nucléaire pour la remplacer par du renouvelable. Résultat, cette dernière s’avérant insuffisante, nos voisins d’outre-Rhin ont dû avoir recours aux centrales à charbon, avec comme résultat rapide une détérioration notable de la qualité de l’air. Au point, maintenant, d’envisager de revenir au nucléaire… » C’est plutôt le sentiment d’avoir été dupés qui domine Après ces considérations géopolitiques, Franck Louvrier n’a pas mâché ses mots: « Alors qu’avec ce premier champ français d’éoliennes en mer nous pourrions en tirer de la fierté, c’est plutôt le sentiment d’avoir été dupés qui domine. Les résidents et les visiteurs n’ont pas manqué de s’exprimer là-dessus cet été depuis que les premières éoliennes sont visibles: pollution visuelle, saccage du littoral… Manifestement, les images de synthèse que l’on nous avait montrées lors de l’élaboration du projet sont sans correspondance avec la réalité. Pourtant, et comme par hasard, lors du lancement du projet il y a dix ans, une compensation financière à la hauteur du préjudice visuel avait été anticipée, en taxant l’opérateur sur sa production d’électricité. Suivant les projections, cette taxe éolienne représenterait pour notre champ « local » 9 M € la première année, dont 35 % en direction des pêcheurs et 50 % pour les communes qui en subissent l’impact ». Éoliennes : Franck Louvrier déplore la transformation de la Côte sauvage en « côte industrielle » et demande la réévaluation de l’indemnisation financière
la baule+ Octobre 2022 // 3 Toutefois, Franck Louvrier n’est pas d’accord sur le mode de répartition : «Les critères pris en compte comme clés de répartition sont la distance entre la commune et les éoliennes, et la population suivant les chiffres de l’INSEE, c’està-dire les habitants à l’année, ou plutôt « l’hiver ». De façon unanime, avec les maires des communes concernées, nous demandons que ces conditions d’attribution soient rediscutées et qu’elles soient calculées en fonction de la population en hiver comme en été : il faut que les résidents secondaires soient pris en compte. La taxe éolienne a initialement vocation à réparer le préjudice visuel subi par tous les habitants des communes touchées : il est donc normal de prendre en compte la population des résidents principaux, mais aussi secondaires, comme c’est le cas pour le versement par l’État de la Dotation Globale de Fonctionnement. En l’état actuel, Saint-Nazaire percevrait de cette taxe 1,2 M€, tandis que les deux communes très visuellement concernées, Le Croisic et Batz-sur-Mer, n’auraient qu’autour de 300 000 €. Avec la nouvelle clé de répartition, la rétribution de ces deux communes serait augmentée de façon conséquente. Pour La Baule, nous passerions selon les calculs initiaux de 483 000 à 573 000 €. Et j’en profite pour rappeler qu’à La Baule-Escoublac, le produit de cette taxe éolienne sera consacré à l’enfouissement des réseaux, d’une certaine façon pour améliorer notre environnement urbain en contrepartie de la pollution visuelle générée par les éoliennes au large ». Bien entendu, le maire de La Baule demande une révision de « l’enveloppe globale du fonds de compensation et son assiette générique sans pénaliser Saint-Nazaire : en effet, elle était initialement prévue pour être partagée entre neuf communes, or à ce jour il y en a treize de retenues. Dans la mesure où l’exploitant EDF a mal évalué les répercussions de l’impact visuel du parc éolien sur nos villes, il nous semble juste qu’il prenne en charge cette augmentation ». Il serait logique que ce préjudice pour la commune et ses habitants soit pris en compte Notons que Jean-Claude Pelleteur, maire de Pornichet, estime lui aussi que l’impact visuel des éoliennes n’est pas celui annoncé dans le projet des promoteurs : « Je partage l’étonnement de mes concitoyens et des habitants de la Presqu’île quant à l’impact visuel des installations. En effet, il était tout à fait autre sur les photomontages présentés à l’origine du projet. Il serait, alors, logique que ce préjudice pour la commune et ses habitants soit pris en compte dans la répartition de la taxe sur l’éolien en mer». Certaines voix estiment que l’électricien aurait survendu la capacité de ces éoliennes… Les élus sont unanimes : EDF a minimisé l’impact visuel de ces éoliennes et le fonds de compensation doit être revu. Cependant, ce fonds a été calculé sur un taux de rendement des éoliennes, largement valorisé dans des brochures attrayantes, et certaines voix estiment que l’électricien aurait survendu la capacité de ces éoliennes… Le musée de Guérande présente une nouvelle exposition temporaire « Emma Burr, Dessine-moi Guérande ». La porte Saint-Michel – Musée de Guérande travaille depuis plus 10 mois avec la dessinatrice Emma Burr à la réalisation de sa nouvelle exposition temporaire, sur un mode participatif. A l’occasion de différentes rencontres organisées de janvier à juin, elle a recueilli auprès des guérandais et guérandaises des centaines de leurs lieux préférés. Aussi intimes, insolites ou quelconques soient-ils, ils ont été choisis par l’artiste pour leur charge émotionnelle ou mémorielle. Une quarantaine d’entre eux sont restitués au travers des dessins et linogravures d’Emma Burr. Exposition d’Emma Burr au Musée de Guérande
la baule+ 4 // Octobre 2022 Gastronomie ► Une adresse discrète et une belle surprise… Le B : chic, décontracté et bon, dans un esprit Plage Benoît Ceux qui se souviennent de la magie de l’ambiance du Season’S, il y a quelques années, dans le cadre très particulier de la plage Benoît, vont retrouver cette atmosphère au restaurant Le B. C’est au bout de cette plage, près du port de La Baule – Le Pouliguen, que Guillaume et Sophie Blanchet se sont lancés il y a plus d’un an : « À l’origine, j’étais dans le marketing, mais la restauration a toujours été dans mon ADN. D’ailleurs, la plupart des recettes sont originales et la cuisine est 100 % maison, même les sauces!» Guillaume a créé le lieu qu’il aurait aimé fréquenter en tant que client, avec un cahier des charges qui se résume ainsi : une bonne cuisine, des prix raisonnables et un esprit « décontracté chic» où l’on se sente bien toute l’année. Même hors saison, nous savons tous qu’il ne se passe pas de journée sans un rayon de soleil à La Baule et, lorsque l’on se trouve plage Benoît, avec son sable très particulier et les couleurs de la baie du Pouliguen, le restaurant Le B offre une pause plaisir indispensable. En prime, une cheminée a été installée, ce qui est plutôt rare pour un établissement de plage ! Je suis ouvert à toutes les propositions d’agriculteurs et de producteurs locaux ! Pourquoi Le B ? B comme Baule, Benoît, Blanchet… peut-être aussi B comme un endroit où l’on se sent bien et où la cuisine est bonne… Guillaume et Sophie savent transmettre cette ambiance conviviale, un peu hors du temps et l’on se dit que si le film « Les petits mouchoirs» s’était déroulé à La Baule… le tournage aurait certainement eu lieu au B. Guillaume défend une cuisine traditionnelle avec des saveurs marquées : « Je n’aime pas les plats fades. Tout est fait maison. J’aime quand la sauce a vraiment du goût, j’aime le bon produit et la belle cuisson. » Il s’attache à élargir sa gamme de fournisseurs, car il entend miser sur le local : «Le faux-filet vient de Brière. Je continue de faire du sourcing et je suis ouvert à toutes les propositions d’agriculteurs et de producteurs locaux !» La carte propose ce qu’il faut pour garantir des produits frais, en étant assez variée afin de satisfaire tous les goûts, avec des fruits de mer, des viandes ou des poissons. Le chef souligne : « Tout est fait maison avec cœur ! » Une belle adresse à découvrir, surtout lorsque l’on a le privilège de pouvoir profiter hors saison de ce lieu hors du temps… Le B se trouve Plage Benoît, près du port de La Baule - Le Pouliguen, au bout de l’avenue de Bourgogne. Ouverture tous les jours sauf le mardi et le mercredi jusqu’à la Toussaint et, après la Toussaint, en période hivernale, du jeudi midi au dimanche midi et le vendredi et le samedi soir. Tél. 02 40 11 91 22.
la baule+ Octobre 2022 // 5 La municipalité vient de présenter le travail de restauration réalisé sur les panneaux de l’ancienne station de sauvetage enmer du Pouliguen. Ces panneaux sont protégés au titre des monuments historiques depuis 2013 en tant qu’objets de mémoire du patrimoine maritime et du sauvetage côtier. La remise en état a été menée par la restauratrice d’art Christine Grenouilleau, sous le conseil scientifique de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), représentée par Laurent Delpire, conservateur des Antiquités et Objets d’Art de Loire-Atlantique. L’opération a été coordonnée par le Lions Club La Baule Océane qui avait réuni les fonds nécessaires auprès de plusieurs partenaires. Après avoir rappelé l’attachement de la commune à son identité maritime et littorale, à la protection des océans et de l’environnement marin, Norbert Samama, maire du Pouliguen, a évoRestauration des panneaux de l’ancienne station de sauvetage du Pouliguen qué le projet communal d’une « maison de la Mer et des océans » sur le site des Korrigans et le soutien de la commune aux acteurs de la mer. En présence de Patrick Gueguen, délégué à la vie culturelle et artistique, le maire a souligné l’intérêt de la Ville porté au patrimoine maritime depuis de nombreuses années, notamment à travers la Chaloupe sardinière et le soutien aux associations locales telles que Quai des Voiles, ou encore les Greniers de la mémoire : « Une émotion naît immédiatement à la lecture de ces panneaux qui révèlent les vies sauvées par la SNSM entre 1882 et 1923. Il y a un caractère mémoriel ». Thierry Caudal, président de la SNSM de la Côte d’Amour, était présent. Il a rappelé l’histoire de la station, avant de donner quelques chiffres : « La station de la Côte d’Amour c’est 251 sorties l’an dernier, c’est plus d’une centaine d’interventions de sauvetage, c’est l’une des stations les plus importantes du littoral Atlantique en nombre de sorties et d’interventions ». Les panneaux seront exposés à la station de sauvetage du Croisic. « Notre volonté est qu’ils puissent par la suite être présentés au sein de la maison de la mer et des océans qui pourrait naître au sein du site des Korrigans », a conclu le maire répondant ainsi à la demande de Thierry Caudal. Le musée de Guérande fait appel à la vigilance et à la contribution des habitants dans la recherche d’un de ses objets de collection qui lui a été dérobé le 15 septembre dernier. Il s’agit d’une dent de cachalot, présentée sous cloche dans la Porte Saint-Michel à l’occasion de l’exposition « Du Grenier au Musée ». Objet atypique des collections du musée, l’objet avait été choisi pour illustrer les souvenirs d’ailleurs que l’on rapporte de voyage. Reconnaissable par sa gravure représentant le dieu Neptune sur un char tiré par 2 chevaux, cette dent de 17,5 cm en ivoire avait été acquise par le musée en 1965. Inscrite depuis à l’inventaire des collections patrimoniales du musée, elle bénéficie à ce titre d’une protection qui lui assure un statut inaliénable (ne peut être vendu) et imprescriptible (sans durée de temps). Pour rappel, les vols ou dégradations d’objets patrimoniaux classés autant ceux des musées que des monuments historiques sont lourdement sanctionnés. Tout auteur s’explose de 7 à 10 ans d’emprisonnement et de 100 000 à 150 000 euros d’amende. Il est demandé la plus grande vigilance sur les ventes de particuliers à particuliers. Une enquête de gendarmerie est actuellement en cours. L’office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) en a également été informé afin de le relayer sur les différentes bases de données nationales et internationales rendant impossible la vente de cet objet auprès de professionnels ou aux enchères. Annie Josse, responsable du service Musée - Ville d’art et d’histoire, rappelle que « par l’acquisition et la conservation de ces objets de collections, le musée protège avant tout les traces de notre histoire et les témoins de l’évolution de nos modes de vie. Ce patrimoine est dès lors le bien de tous formant un trait d’union entre les générations passées et futures ». Le musée de Guérande lance un appel à la vigilance Financement du BAFA par la Ville de Pornichet Pour faire face à la pénurie d’animateurs et donner un coup de pouce aux jeunes Pornichétins qui souhaitent travailler dans l’animation dès 17 ans, la Municipalité de Pornichet met en place un dispositif d’aide à la formation au BAFA. Plafonnée à 400 €, soit le coût pour la formation au Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur, cette aide sera versée chaque année à 4 bénéficiaires, qui auront été préalablement reçus en entretien, et dont les dossiers auront été étudiés, en amont, par la Commission Familles et Solidarités. En contrepartie, les bénéficiaires, une fois titulaires du Brevet, s’engageront auprès de la Ville de Pornichet au sein du Centre de Loisirs, pour une durée de 8 semaines reparties sur deux ans maximum, période pendant laquelle ils seront, bien entendu, rémunérés. Pour compléter ce dispositif, la CAF attribue également une aide de 91€ par jeune à la fin de son cursus de formation.
la baule+ 6 // Octobre 2022 Santé ► Déstigmatiser le port d’un appareil auditif La Baule Audition : au service de l’audition de toutes les générations Il y a quelques décennies, le port d’une paire de lunettes était le signe d’une baisse de la vue et donc annonciateur de la vieillesse. Au théâtre ou dans la littérature, on symbolisait la personne âgée tremblotante avec sa paire de lunettes… Aujourd’hui, cette image est ridicule et dépassée, puisque l’on a compris que les problèmes de vision pouvaient toucher toutes les générations. La situation sera-t-elle identique demain avec le port d’un appareil auditif ? Pendant longtemps, si l’on était appareillé, on était rangé dans la catégorie des « seniors ». Puis les choses ont progressivement changé avec la génération des années 70 et 80, celle des boîtes de nuit, des concerts de rock et des baladeurs, qui a été la première à comprendre que les problèmes d’audition pouvaient survenir dès l’âge de 40 ou 50 ans… Aujourd’hui, on va plus loin, en prenant en compte les conséquences délétères du bruit au travail, que ce soit dans un chantier de travaux publics, ou même dans les salines de Guérande en raison du vent. Florelle équipe des profils très différents : des paludiers, des ouvriers, des infirmiers, des professeurs... Tous ces sujets passionnent Florelle Cormier, audioprothésiste diplômée d’État, qui vient d’ouvrir son cabinet, La Baule Audition, dans la galerie commerciale du Carrefour des Salines. Cette jeune femme est originaire du sud de la France et elle a fait ses études à Bordeaux et à l’étranger. Amoureuse de la région et venant en vacances sur la Presqu’île, où elle a rencontré son conjoint, c’est ainsi qu’elle s’est installée à La Baule. Elle a plus de cinq ans d’expérience, à Bordeaux, à l’étranger, mais aussi à Guérande, et elle a finalement décidé de travailler à son compte. Florelle veut contribuer à démocratiser l’image de l’audioprothèse « car cela concerne tout le monde, toutes les générations, de très nombreux métiers… » Bien entendu, à partir de la soixantaine, il est indispensable de faire régulièrement des dépistages auditifs : « Plus on est âgé, plus on perd les aiguës, ce sont les premières fréquences atteintes dans la cochlée. Puis cela s’étend progressivement aux graves, c’est ce que l’on appelle la presbyacousie ». Mais Florelle équipe aussi des profils très différents : « Je rencontre des paludiers, des ouvriers, des infirmiers, des professeurs, qui ont l’audition abîmée à cause des nuisances sonores de leur métier ou de leur sensibilité aux sons du quotidien ». Elle propose ainsi des solutions d’adaptation personnalisées. Tous les métiers qui sont confrontés à un environnement sonore important sont concernés. L’offre va jusqu’à des bouchons protecteurs pour les musiciens ou les nageurs : « Ce sont des bouchons sur mesure qui sont créés à partir de l’empreinte du conduit auditif et qui sont ensuite réalisés chez un fabricant spécialisé ». Florelle Cormier travaille avec la méthode in vivo, utilisée par seulement 20 % des audioprothésistes La Baule Audition est équipé d’un vidéotoscope. Cet appareil innovant permet d’effectuer des examens visuels du conduit auditif en facilitant l’observation des parois de votre oreille externe et de la membrane de votre tympan. Florelle Cormier travaille avec la méthode in vivo, utilisée par seulement 20% des audioprothésistes en France: « Je place une sonde dans le conduit auditif pour analyser la fréquence de résonance propre à chaque personne, permettant ainsi une meilleure précision de réglage ». La gamme recensée par La Baule Audition est très large : « Je fais évidemment du 100 % santé, donc ce sont des appareils auditifs sans reste à charge, mais aussi les appareils les plus haut de gamme, toutes marques confondues. Cependant, je suis partenaire Signia (Siemens pour l’audiologie) pour l’efficacité, la modernité et la connectivité de leurs appareils ». Un problème de santé publique La technologie évolue en permanence car l’audition est vraiment devenue un problème de santé publique. Aujourd’hui, les appareils ont un design très discret, très pointu, avec des capacités d’écoute impressionnantes. Florelle traite également les acouphènes, ces bourdonnements, sifflements et grésillements qui ne sont pas provoqués par un son extérieur et qui affectent des millions de personnes. Enfin, pendant tout le mois d’octobre, à l’occasion de son ouverture, La Baule Audition offre un chargeur (nomade ou fixe) pour l’achat d’un appareil milieu de gamme ou haut de gamme. La Baule Audition, Carrefour Market, Centre commercial des Salines, 44350, Guérande. Tél. 02 40 60 73 18. Courriel : labauleaudition@ gmail.com
la baule+ Octobre 2022 // 7 Le Nomade a plus d’un an et cet établissement est devenu, pour beaucoup d’habitants de la Presqu’île, l’adresse de référence pour savourer un couscous ou un tajine. Depuis quelques mois, Camille et Adrien ont fait appel à Abdou pour diriger les cuisines : «Abdou réalise des merveilles et il nous fait redécouvrir l’excellence de la cuisine marocaine pour le plus grand bonheur de nos clients ». Abdou est Berbère: « C’est un nomade qui est aux cuisines du Nomade ! Gastronomie ► L’adresse pour déguster des couscous et des tajines Le Nomade : 100% cuisine marocaine Je suis originaire des portes du désert. J’ai appris la cuisine auprès de ma mère, de ma grand-mère et de mes sœurs, et j’ai commencé dans un restaurant à Zagora qui s’inspire de l’ambiance des Mille et une nuits… » Le mariage des épices, c’est la vraie cuisine marocaine Le chef travaille les tajines dans de vrais plats marocains. L’offre de couscous est aussi très large, comme le seffa, le touareg ou le royal. Certains mets sont cuits pendant des heures. On trouve aussi des bricks à l’œuf ou des pastillas et, évidemment, le thé à la menthe, accompagné de pâtisseries marocaines. Abdou aime jouer avec les épices : « Le mariage des épices est un art, c’est la vraie cuisine marocaine. Tout cela avec des produits frais, puisque dans le désert les congélateurs et les réfrigérateurs n’existent pas. Donc, il est essentiel de travailler du frais et à la minute. C’est ce que je reproduis au Pouliguen. » Soirées spéciales cet hiver avec des danseuses orientales Le restaurant méditerranéen met donc résolument l’accent sur la cuisine marocaine. Camille annonce le lancement de soirées spéciales cet hiver avec des danseuses orientales et l’ambiance est au rendez-vous ! Le dîner-spectacle est proposé avec les danseuses de la compagnie « Les Belly’Sim», autour d’un menu unique à 55 euros par personne, qui évoluera en fonction des envies du chef. Le rendez-vous a lieu chaque troisième samedi du mois. Le Nomade, 3, place Mauperthuis (face à La Poste) au Pouliguen. Ouvert à l’année, du mercredi au dimanche inclus et 7 jours sur 7 en période de vacances. Vente à emporter et commandes sur restaurantlenomade.fr. Tél. 02 40 01 69 78.
la baule+ 8 // Octobre 2022 La Baule+ : L’idée du projet de territoire estelle de dessiner ce que sera Cap Atlantique dans dix ans ? Nicolas Criaud : L’objectif de ce projet est bien de porter une vision globale sur les politiques que nous menons au service de notre très belle communauté d’agglomération et pouvoir ainsi se projeter à l’échéance 2030 et au-delà. Un projet de territoire, c’est d’abord la réunion d’élus qui ont souhaité collectivement porter une vision, ce qui permet de donner un cap et de prendre des trajectoires sur les différentes préoccupations d’aujourd’hui et de demain. Sur le principe, il s’agit de donner un cadre, mais c’est aussi donner du sens et de la visibilité à nos actions pour le territoire. Le document commence par cette interrogation: Qui sommes-nous? Alors, est-il si important de savoir d’où l’on vient pour savoir où l’on va ? C’est crucial. Le mot d’ordre qui a été donné pour la construction de ce projet a été de prendre en compte les vingt ans de politique de mes prédécesseurs - je salue d’ailleurs Yves Métaireau qui a été à la tête de Cap Atlantique pendant vingt ans - et nous avons fait cela dans le respect des orientations prises. Nous avons voulu nous projeter sur ce que nous souhaitons avoir comme territoire à une échéance plus lointaine. Vous mentionnez beaucoup l’environnement et l’écologie : c’est la nature même de notre territoire… C’est pour cela que cette Prospective ► Le président de Cap Atlantique présente le projet de territoire 2030 Nicolas Criaud : « Il y a une chose qui fait consensus auprès de tous : c’est notre cadre de vie. » Les élus de Cap Atlantique viennent de présenter le projet de territoire 2030. Un projet de territoire est une démarche volontaire de la collectivité qui vise à fixer un objectif et des trajectoires pour les prochaines années. Il trouvera son application et sa mise en œuvre au sein des différentes politiques sectorielles conduites, tant par la Communauté d’Agglomération dans l’exercice de ses compétences, que par les communes constituant le « bloc local ». Le document rappelle : « Le territoire s’est construit sur un passé, sur une longue histoire, riche de sa diversité, et qui a toujours su trouver dans ses « communs » (marais, sel, océan…) les leviers pour affronter les défis de son temps ». Ainsi, « notre projet est qu’en 2030 notre territoire soit entre terre et océan, une terre des possibles, un écrin océanique en mouvement, à partager, à protéger et à optimiser, une terre qui se forge jour après jour dans nos mains, un territoire conscient des qualités uniques de son environnement et des enjeux qui y sont liés, un territoire offrant un cadre de vie attractif pour tous et un territoire épanoui et ouvert sur son temps comme sur son univers ». Les ambitions sont les suivantes : « Un territoire accélérateur de la transition énergétique, un territoire porteur du bien vivre pour tous et un territoire uni et intégré au profit du dynamisme global ». Nous évoquons ce sujet avec Nicolas Criaud, maire de Guérande et président de Cap Atlantique. construction est bien faite par rapport à notre territoire. Nous avons d’énormes atouts, une attractivité incroyable... Chacun réalise cela. La première spécificité, c’est que nous sommes un territoire d’eau, entre l’océan, les fleuves ou le parc naturel régional de Brière. C’est un territoire très contraint, qui a une richesse incroyable en termes de biodiversité, mais aussi d’équilibre entre différentes activités, que ce soit l’économie primaire, le service ou le tourisme. Je rappelle que nous sommes un territoire de 75 000 habitants et, en période estivale, nous sommes une population de 360 000. Nous devons donc traduire cette situation en replaçant l’usager au centre de nos politiques. Nous devons traduire nos politiques dans le quotidien de chaque ville et de chaque usager. En ce qui concerne la question du logement, comment pouvez-vous agir ? Nous sommes soumis à un aménagement du territoire. Cela se matérialise par un schéma de cohérence territoriale qui fixe les règles en termes d’urbanisme et d’aménagement, et qui tient compte de toutes ces contraintes qui font notre force, comme la loi Littoral, la loi Natura 2000, ou la protection des espaces agricoles. Il y a des règles et les élus doivent porter ce règlement, en avançant aussi lorsque nous sommes confrontés à des solutions assez difficiles à mettre en œuvre. Aujourd’hui, l’habitat fait partie de notre quotidien et nous devons être en mesure de fournir un parcours résidentiel à tous ceux qui veulent vivre sur notre territoire, que ce soient des jeunes retraités ou des jeunes actifs. On ne peut pas voir l’habitat sur ce seul volet, on doit aussi travailler sur la mobilité et l’emploi. Nous travaillons avec le syndicat mixte de transports Lila, mais nous devons aller plus loin dans la réflexion. Aujourd’hui, sur les trajets qui vont de la Presqu’île au bassin de Saint-Nazaire, c’est à peu près 65 000 déplacements quotidiens. Nous devons aussi porter de nouvelles formes de déplacement : je pense au covoiturage ou aux déplacements de groupes. Nous sommes un territoire attractif et, sur les 15 communes, nous avons 52 % de résidences secondaires et 48 % de résidences principales. Sur ce parc, 75 % sont propriétaires, ce qui signifie que le parc locatif ne représente qu’un quart des résidences principales. Trois communes vont expérimenter le dispositif de bail réel solidaire Quelqu’un qui a un deux-pièces à louer préfère faire du Airbnb : seriez-vous prêts à imiter La Baule pour restreindre les logements Airbnb ? Chaque commune est dans une configuration différente. Si je compare Guérande à d’autres communes, Guérande est à 17%de résidences secondaires. Certains de mes collègues ont jusqu’à 70 % de résidences secondaires. La politique de l’habitat est entre les mains de chaque maire et ce qui peut être mis en place sur une commune ne l’est pas forcément sur un autre périmètre. Nous avons un plan logement qui définit la production d’un certain nombre de logements et il existe des outils. D’ailleurs, trois communes vont expérimenter le dispositif de bail réel solidaire. Concrètement, on distingue le terrain du bâti dans la propriété immobilière… Exactement. On dissocie le terrain du bâti et les futurs accédants à la propriété achèteront uniquement les murs, mais pas le foncier. Il y aura des conditions de ressources, on vise les ménages éligibles au prêt à 0 %, et il y aura un prix encadré. S’ils souhaitent revendre leur bien quelques années plus tard, le bien sera évalué par un indice du coût de la construction et les futurs acquéreurs devront répondre à la même situation de revenus. Le loyer du futur propriétaire sera modique, puisqu’il s’agira seulement d’un loyer pour l’occupation du foncier. Pour l’instant, ce sont les communes du Croisic, du Pouliguen et de Guérande qui vont proposer ce bail réel solidaire. Les investisseurs dans l’immobilier sont de moins en moins nombreux : comment résoudre le problème de la baisse du volume de biens à la location, alors que de plus en plus de dossiers de crédit sont refusés par les banques ? Aujourd’hui, compte tenu du contexte géopolitique, avec une remontée des taux d’emprunt, un dossier sur deux n’aboutit pas. Tout ceci vient enrayer le mécanisme, alors que nous avons une nécessité forte de produire des logements, que ce soit en accession ou en location.
la baule+ Octobre 2022 // 9 Pour la question des transports, certains estiment que tant que nous ne serons pas dans un cadencement de type RATP, ce sera difficile… Qu’en pensez-vous ? C’est un exercice assez complexe. Nous ne sommes pas un territoire urbain, nous ne sommes pas une métropole. Le maillage du territoire doit permettre de répondre à deux exigences : le déplacement lié à l’activité professionnelle et le déplacement de loisirs. La ligne Guérande - La Baule - Saint-Nazaire a explosé en termes de fréquentation. Mon rôle est d’offrir un maillage sur l’ensemble du territoire, notamment le nord. Aujourd’hui, quelqu’un qui va d’Herbignac à Saint-Nazaire a un temps de déplacement d’une heure en bus, alors qu’il faut une demi-heure en voiture. Cela veut dire que nous devons repenser nos trajets pour nous adapter à la demande. Mais tout ceci va générer des coûts supplémentaires. Il faut aussi que le coût du transport soit moins cher que l’utilisation du véhicule et qu’il y ait une certaine flexibilité au niveau des horaires. C’est assez complexe. En ce qui concerne les villes côtières, nous avons le réseau SNCF. On se rend compte que 65 % des habitants de Cap Atlantique habitent à environ 1 kilomètre d’une gare et cela veut dire que nous pouvons là aussi développer les mobilités. Nous devons également déployer des pistes cyclables de nos villes vers ces gares pour qu’ensuite les usagers prennent le train. Nous faisons par ailleurs le constat que nous n’avons qu’une voie de chemin de fer, ce qui nous place en fragilité et en incapacité d’augmenter le nombre de TER. Nous devons porter tout cela au-delà des frontières administratives de Cap Atlantique, puisque nous travaillons sur un bassin d’emploi. Comme Guérande est une ville centrale, c’est elle qui permet d’irriguer ensuite les déplacements Quelle est votre stratégie en matière de pistes cyclables ? Nous devons faire le diagnostic sur la situation de notre territoire. Nous avons 280 kilomètres de pistes cyclables. Nous avons finalisé notre schéma directeur en lien avec nos partenaires, dont le département et la région, pour que nous puissions accélérer la création de nouvelles pistes. Le développement du vélo est quelque chose qui a explosé depuis deux ans. Nos citoyens veulent faire du vélo en toute sécurité. Nous avons des sites propres, isolés des voies de circulation, mais il y a aussi des axes proches des routes départementales où l’on ne se sent pas en sécurité. Cela veut dire qu’il faut faire l’acquisition de foncier et prévoir des aménagements, mais tout ceci représente un coût important, donc nous devons trouver un équilibre. La priorité est de relier les territoires avec des pistes exclusives et, comme Guérande est une ville centrale, c’est elle qui permet d’irriguer ensuite les déplacements. Évoquons maintenant la question de la santé et la désertification médicale… COLLECTE, DESTRUCTION ET RECYCLAGE DE VOS ARCHIVES PROFESSIONNELS ET PARTICULIERS Tél. 06 82 94 67 89 - www.classarchiv.fr Leguignac - HERBIGNAC - classarchivdestruction@gmail.com . Gain de place dans vos locaux . Sécurité et confidentialité . Conseils en matière des délais de détention des archives . Remise d’un certificat de destruction 75 000 habitants à l’année, 360 000 en pleine saison, il y a un déséquilibre sur le maillage des professionnels de santé. Je rappelle que c’est une compétence du gouvernement, mais nous avons des besoins identifiés. Nous avons une convention locale de santé avec l’Agence Régionale de Santé des Pays de la Loire et nous allons recruter un agent. Ce sera un sujet piloté par Jean-Pierre Bernard, maire de Mesquer et vice-président en charge de ce dossier. L’idée sera d’abord de porter un diagnostic sur la santé sur le territoire de Cap Atlantique en anticipant ce qu’elle sera demain. On parle beaucoup de télémédecine, cela nous amène à travailler au développement du numérique, mais je tiens à pousser un coup de gueule vis-à-vis d’Orange : SFR a largement rempli sa mission et ses objectifs, alors qu’Orange est totalement à la traîne. Moins de 50 % des raccordements fibre sont réalisés, notamment à Herbignac qui doit être raccordée à seulement 40 % en ce moment. En résumé, votre philosophie consiste-t-elle à ne pas bouleverser l’équilibre qui existe en ce moment ? Il y a une chose qui fait consensus auprès de tous: c’est notre cadre de vie. L’objectif est d’assurer aux générations futures ce même cadre de vie. Donc, c’est préserver, protéger, anticiper, renouveler l’urbanisation de nos villes pour qu’elles conservent chacune leur identité, car c’est ce qui fait la richesse de notre communauté d’agglomération. Propos recueillis par Yannick Urrien.
la baule+ 10 // Octobre 2022 La Presqu’île va vivre tout au long du mois d’octobre à l’heure de la gastronomie à l’occasion de la manifestation Saveurs d’Octobre qui existe déjà depuis 2007. À l’origine, JeanPierre Bernard, maire de Mesquer et vice-président de Cap Atlantique, souhaitait développer le tourisme des quatre saisons et renforcer l’image gastronomique de la Presqu’île : « Nous voulions faire revenir les gens après la saison estivale et déplacer les presqu’îliens vers d’autres communes, car ce sont aussi les meilleurs ambassadeurs pour le tourisme ». Nous avons sollicité une ferme que nous trouvons exceptionnelle par ses activités Cette année, le lieu central de la manifestation sera la ferme Lait Près Verts à Guérande. Coralie Cotty, responsable de l’événementiel à l’Office de tourisme intercommunal La Baule – Guérande, souligne : « Chaque année, les partenaires sont de plus en plus nombreux à répondre présents et c’est ce qui est formidable. Nous sommes vraiment sur du tourisme collaboratif avec des chefs qui veulent participer, des producteurs, mais aussi des fermiers. Nous sommes sur l’idée de promouvoir le territoire à travers le terroir et la gastronomie. Cette année, nous avons eu la possibilité de changer de lieu pour nos démonstrations culinaires et nous avons sollicité une ferme que nous trouvons exceptionnelle par ses activités. Nous sommes donc à la ferme Lait Prés Verts à Cannevé, sur la commune de Guérande ». L’idée d’organiser cette manifestation dans une ferme est venue presque naturellement : «Tout a commencé par une visite de la ferme. Léa nous a présenté l’ensemble de ses activités et, à la fin du rendez-vous, on s’est dit que ce serait une très bonne idée que d’organiser les Saveurs d’Octobre à la ferme. Cette année, il y aura 18 démonstrations culinaires, dont 16 qui se dérouleront dans la grange de la ferme Lait Saveurs d’Octobre : la gastronomie à l’honneur sur la Presqu’île Coralie Cotty (OT La Baule - Guérande); Vincent Loustaunau (Cap Atlantique) ; Léa et Damien (Lait Près Verts) ; Jean-Pierre Bernard, maire de Mesquer et Ingrid Perrais (OT La Baule - Guérande) Près Verts avec des chefs du territoire, et nous allons aussi retrouver cette année beaucoup de nouveaux chefs qui se sont installés sur la Presqu’île, dont la plupart se fournissent déjà à la ferme. Les rendez-vous avec les chefs auront lieu tous les jours de la semaine, de 15h30 à 17h30. En plus de cela, nous proposons plus de 170 animations sur l’ensemble de la Presqu’île, en partenariat avec les communes, Cap Atlantique, et les associations du territoire qui vont proposer des animations autour de la gastronomie ». Ingrid Perrais, responsable de la communication de l’Office de tourisme La Baule – Guérande, précise que cette structure n’est pas seulement au service des touristes, mais aussi des habitants à l’année : « Nous recevons énormément de locaux qui viennent chercher des informations sur les événements et la vie quotidienne sur la Presqu’île et nous considérons qu’il est tout à fait naturel de valoriser les producteurs qui font la richesse de notre territoire. C’est une partie intégrante de la mission de l’Office de tourisme et cette période d’octobre est aussi très importante, puisque notre objectif est d’étendre la saison en proposant des choses nouvelles. Ce partenariat correspond à notre cahier des charges ». Elle ajoute : « La gastronomie, c’est aussi une manière de retrouver nos racines et notre terroir. Par exemple, on a pu découvrir l’algue et, quand on découvre toutes les valeurs de ce produit, on a vraiment envie de la cuisiner. L’idée est aussi de faire découvrir des choses méconnues ». Nourrir les gens et ne pas les rendre malades Léa et Damien, de la ferme Lait Près Verts, sont ravis de participer à cette manifestation : « Ce qui nous plaît beaucoup, en tant que producteurs, c’est que les chefs mettent en valeur les produits du terroir, mais aussi la possibilité de faire preuve de créativité en sublimant nos produits, sans les dénaturer. Les années 80 ont marqué l’industrialisation de la nourriture, alors que le premier rôle de l’agriculture est de nourrir les gens avec des produits nutritifs. Le rôle des grands chefs, c’est de sublimer les produits, tout cela pour nourrir les gens et ne pas les rendre malades ». La publicité permet de vous faire connaître, de rappeler votre existence auprès de vos anciens clients, mais aussi de rassurer vos clients actuels qui entendent parler de vous. Faites de la publicité éco-responsable et en circuit court : choisissez Kernews. Écologie : la radio est le média le plus écologique au monde. Une antenne, une diffusion hertzienne et des milliers de récepteurs qui captent un même programme. La radio est le média d’excellence lorsque l’on veut communiquer de façon exemplaire sur le plan environnemental. Proximité : Vous défendez des valeurs de proximité : produire local et acheter local, alors il convient de mettre en adéquation les paroles et les actes en faisant de la publicité sur un média local de proximité à 100%. Respect : Le respect de la vie privée est devenu un débat majeur. Les consommateurs sont de plus en plus réticents à la collecte et à l’utilisation de leurs données personnelles. La radio hertzienne est un média qui garantit à 100% l’anonymat de ses auditeurs. Civisme : En choisissant de communiquer sur Kernews, vous travaillez avec une entreprise 100% locale, qui crée des emplois locaux et qui paye ses impôts, charges et taxes, localement. 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la baule+ Octobre 2022 // 11 Le Pouliguen présente sa nouvelle saison culturelle Le Pouliguen présente sa nouvelle saison culturelle. Norbert Samama, maire du Pouliguen, explique ce choix : « Nous avons souhaité proposer une programmation culturelle annuelle afin de compléter l’animation estivale. Notre première saison (janvier-juin 2022) a été un succès ; les Pouliguennais étaient au rendez-vous. Nous voulons continuer dans cette dynamique et offrir aux spectateurs une programmation riche et éclectique. De septembre à juin, la musique, la danse, le théâtre et l’humour seront ainsi de nouveau à l’honneur au Pouliguen ». Patrick Guéguen, adjoint à la Vie culturelle et artistique, précise que la programmation s’est faite en concertation : « Nous avons constitué un groupe de travail. Il est composé d’Érika Étienne, adjointe à l’Attractivité et à la Communication, Frédéric Dounont, adjoint à la Vie sportive et associative, Alain Guichard, délégué aux Ressources humaines et Activités économiques, Nathalie Bodelle, déléguée à l’Action Coeur de ville et Commerce, et Réjane Dounont, déléguée à l’animation. Notre volonté commune était de proposer des spectacles accessibles à tous afin de satisfaire le plus grand nombre, dans le respect des critères que nous avons choisis : qualité, diversité et originalité». Concrètement, il y aura un spectacle par mois : « Nous accueillerons des artistes de renom tels que Marc Jolivet, le Grand Orchestre du Splendid, la troupe irlandaise Avalon Celtic Dances ou encore Gil Alma et Benoît Joubert. Pour chaque soirée, le rendez-vous sera donné à 20h30, à la salle André Ravache». Le programme Vendredi 14 octobre : « La Famille Bijoux » par le Théâtre 100 Noms. Vendredi 4 novembre : Marc Jolivet avec son spectacle « Que la fête commence ». Vendredi 9 décembre : « Le Malade Imaginaire » revisité par le Théâtre 100 Noms. Vendredi 13 janvier : Gil Alma et Benoît Joubert (ré) unis. Samedi 11 février : La troupe irlandaise Avalon Celtic Dances. Vendredi 10 mars : Le Grand Orchestre du Splendid. Vendredi 14 avril : « Le Prénom» par le Théâtre 100 Noms. Vendredi 5 mai : La Philharmonie des Deux Mondes. Entre le 15 et le 21 juin : Fête de la Musique (clôture de saison).
la baule+ 12 // Octobre 2022 Société ► Le président de la Fédération nationale des chasseurs réagit au rapport sénatorial sur la chasse Willy Schraen : « Nous sommes dans une forme d’inquisition, parce que l’écologie est devenue quasiment une religion aujourd’hui. » La Baule + : L’image de la chasse est-elle devenue plus positive depuis quelques années, notamment sur le rôle écologique des chasseurs ? Ou êtes-vous plus partagé ? Willy Schraen : Je suis plus partagé, car la chasse subit des attaques très dures sur le plan médiatique, pour la plupart injustifiées. D’autres peuvent être discutées, mais nous sommes dans une spirale où des partis politiques ont pris la chasse en point de mire. Ces gens font des listes d’interdictions pour le monde rural, dont la chasse, car il faut savoir que ces gens visent toutes les activités rurales liées aux traditions, aux transmissions ou à l’économie. L’idéologie écologiste et animaliste est en train de gangrener notre société Est-ce le prolongement de la woke idéologie avec, par exemple, les récents propos sur le barbecue ? Nous sommes dans une spirale de l’interdiction et de la stigmatisation. La chasse a toujours existé. Il y a toujours eu des gens qui n’aimaient pas la chasse, mais aujourd’hui les gens disent : « Je n’aime pas la chasse, je ne veux pas que tu chasses... Je ne mange pas de viande, alors je ne veux pas que tu en manges… » Nous sommes dans une intolérance extrêmement violente et brutale, et l’idéologie écologiste et animaliste est en train de gangrener notre société. Il y a toute une frange de la société, à laquelle j’appartiens, qui est stigmatisée. Pour certaines personnes, l’écologie punitive est devenue un idéal et, à partir de là, elles brandissent cet étendard. Nous sommes dans une forme d’inquisition, parce que l’écologie est devenue quasiment une religion aujourd’hui, avec tout ce que cela peut représenter comme danger et comme violence vis-à-vis des gens qui peuvent ne pas partager cette position. Cette violence ne peutelle pas se comprendre si vous vous mettez dans la peau de ces gens qui prennent au premier degré tous les discours et croient sincèrement que le monde va s’éteindre d’ici à quelques années ? Vous avez raison, il n’y a aucune prise de recul. Il est indéniable que nous sommes dans une phase de réchauffement climatique. Cette phase fait-elle partie des cycles habituels qui se sont produits sur notre planète ? La présence humaine a-t-elle une incidence directe ? Probablement oui, sur certaines parties de cette phase de réchauffement climatique. Pour autant, faut-il faire acte de contrition de tout ce que nous sommes et de tout ce que nous représentons ? On sait que la planète ne va pas disparaître dans vingt ou trente ans. Il y a des technologies, il faut accompagner cette mutation écologique, personne ne peut être contre cela. Mais il faut savoir mettre le curseur. On ne va pas tous vendre nos voitures et s’éclairer à la bougie en espérant que cela va sauver la planète. C’est n’importe quoi que de dire cela, mais il y a des gens qui le disent et, à force de le répéter, on fait peur aux gens. C’est un peu comme une religion. Les politiques qui s’expriment sur ce sujet font tout pour culpabiliser les gens. Cela alimente leur tiroir-caisse électoral, mais c’est tellement bien fait que cela amène leur auditoire à douter. Quand on voit l’impact carbone de notre pays sur l’échelle planétaire, nous sommes le modèle de ce qu’il faut faire. Néanmoins, on continue à s’acharner sur nous à des fins politiques. L’enjeu, derrière tout cela, c’est la nourriture. En effet, vous avez des gens qui ont investi beaucoup d’argent sur un changement alimentaire de la planète, avec la viande de synthèse et des brevets alimentaires liés aux végétaux. Ce n’est pas innocent. C’est pour cela que certains nous culpabilisent quand on mange une côte à l’os grillée sur un barbecue! On est des machos et, en plus, on détruit la planète parce que l’on mange de la viande ! Il y a aussi des médecins qui redoutent d’évoquer les conséquences sanitaires de l’absence de viande sur l’alimentation, notamment pour les plus jeunes, avec les carences en fer, en protéines ou en vitamine B12… Ils ont effectivement peur de dire cela, mais s’il y a un problème vis-à-vis de la viande, on peut toujours imaginer d’en manger un peu moins et de manger de la viande de meilleure qualité ! Nous ne sommes pas sourds à la question de la maltraitance animale. Les chasseurs et les ruraux comprennent tout cela. Mais partir sur l’idée d’imposer une alimentation non carnée à la population, avec des La saison de la chasse a commencé le 18 septembre dernier. Or, au même moment, le Sénat a publié un rapport sur ce sujet. En effet, à la suite d’une pétition qui avait recueilli plus de 120 000 signatures, le Sénat avait lancé une mission sur la question de la sécurité à la chasse. Au centre des débats, s’inscrivait la volonté de certains élus et d’associations anti-chasse de créer un jour sans chasse. Cette demande a été écartée dans le rapport rendu par les sénateurs. Le Sénat a émis d’autres préconisations, comme la possibilité d’appliquer les mêmes restrictions en termes de consommation de drogue et d’alcool que pour le Code de la route. Autres propositions : le renforcement des formations fournies aux chasseurs, ainsi que l’obligation de fournir un certificat médical tous les ans. Un rapport que fustige la Fédération nationale des chasseurs, qui estime que ces mesures constituent des atteintes à la liberté : « Ce rapport sur la sécurité à la chasse, avec ses 30 propositions liberticides, a oublié d’en mentionner une 31e : interdire tout bonnement la chasse ! » Willy Schraen, président de la Fédération nationale des chasseurs, est souvent présenté comme un proche d’Emmanuel Macron.
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