La Baule+

la baule+ Octobre 2022 // 19 tion comme la nôtre, alors que l’on a du mal à mobiliser les jeunes, on constate qu’ils sont toujours au rendez-vous. Ces gens ont eu leur métier, mais en même temps ils étaient au service des autres, que ce soit la commune, la paroisse ou le patronage. Aujourd’hui, les jeunes sont débordés avec leur smartphone... Il n’y a plus de partage. De nombreux Turballais vous ont transmis des photos en sachant qu’elles représentent des étapes essentielles de leur parcours familial ou professionnel... B.H : Aujourd’hui, on prend énormément de photos, mais on ne sait pas combien on en conserve… Toutes les photos que nous avons récupérées étaient précieusement conservées dans un tiroir. Quelquefois, on fait un album et c’est encore le papier qui nous rappelle cette mémoire. Je ne suis pas contre le numérique, c’est une excellente chose. Quel est le souvenir qui vous a particulièrement marqué ? N.C : C’est un peu frustrant, il y en a beaucoup ! Mais je voudrais parler de François Bertho qui a défendu la pêche et les pêcheurs toute sa vie et, alors qu’il est à la retraite, il continue d’avoir un discours offensif sur les quotas de Bruxelles. Il a une énergie incroyable et il pourrait emmener dans son sillage encore pas mal de jeunes pour défendre la pêche et les pêcheurs. Je voudrais aussi parler des épiciers qui sont venus de Vendée, Monsieur et Madame Drapeau, après le décès d’un de leurs enfants. Ils ont fait des efforts énormes pour leurs clients, ils ont travaillé tout le temps, tout cela pour simplement gagner de quoi vivre. Je me demande qui, aujourd’hui, serait capable d’en faire autant, car on est toujours en train de chercher le truc qui n’existe pas et qui améliorerait notre vie… On savait se contenter de ce que l’on avait, c’est une leçon d’humilité extraordinaire. B.H : Pour ma part, j’évoquerai le personnage de Jean Rio, le bâtisseur du port. Il habite toujours en face du port. Il continue de suivre les travaux actuels depuis sa fenêtre, il voit les éoliennes au large... C’est quelque chose qui le motive encore. Dans sa vie, il a été dirigeant de club de football, acteur de théâtre... Il a eu 50 000 vies et il est toujours partant. Il est toujours passionné. D’ailleurs, nous avons réalisé une rencontre avec les équipes de Charier pour que le conducteur des travaux du port d’hier rencontre le conducteur des travaux du port d’aujourd’hui. Jean avait de la lumière dans les yeux... Propos recueillis par Yannick Urrien. Bernard Hervy et Nadine Coëdel

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