La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 221 - Novembre 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! Trésorsdesrégions.com : le petit Amazon Guérandais des produits régionaux Page 8 GASTRONOMIE Glouglou : un nouveau concept de « cave à manger » à Pornichet Page 4 BIEN VIVRE Pourquoi le libéralisme est une notion populaire Pages 6 et 7 BIEN-ÊTRE Les Chais Saint-François sous le signe de l’authenticité Page 17 Au Cœur des Sens propose un nouveau protocole de massage Page 16 Kévin Veyssière Le sport, c’est aussi de la géopolitique. Pages 14 et 15 CADEAUX MARC JOLIVET L’humoriste reste un militant écologiste, mais il a pris ses distances avec ses anciens camarades... Page 24 Nicolas Bouzou Yves Roucaute L’intellectuel libéral raconte l’histoire du climat Pages 10 et 12 Vous programmez vos radios favorites dans votre voiture ? N’oubliez pas Kernews sur 91,5 FM ou en DAB+. La radio locale 100% indépendante du CAC 40 !

la baule+ 2 // Novembre 2022 La Baule : un espace de logements pour handicapés au cœur d’Escoublac Le concept développé par le groupe Homnia vise à permettre à des personnes en situation de handicap de vivre chez eux, mais ensemble, et la ville de La Baule a décidé de créer un programme d’habitat spécifiquedans l’ancienpresbytère d’Escoublac, qui va devenir La Villa Zélie. Sophie Peureux, conseillère municipale en charge du handicap, souligne que « c’est une volonté politique de Franck Louvrier et de l’équipe municipale que de remettre les personnes en situation de handicap au cœur de la cité. C’est une collocation pour six adultes en situation de handicap, dans une villa aménagée comme une maison familiale, dans laquelle ces personnes pourront disposer d’un service d’aide à domicile pour développer leur autonomie ». Franck Louvrier, maire de La Baule, souhaite aussi «sortir des mauvais clichés en montrant que La Baule-Escoublac est une ville ouverte, qui accueille tout le monde et surtout ceux qui sont nés différemment, ou qui ont connu un accident de la vie. Le handicap est un enjeu majeur de société. Si le regard porté sur ces personnes a évolué, beaucoup reste à faire pour améliorer leur place dans la société et leur reconnaître une pleine fonction sociale et citoyenne». Franck Louvrier ajoute : «Ce projet innovant et symbolique est d’une envergure rarement portée par une commune. Homnia, avec le «Club des 6 », développe une solution d’inclusion sociale par la création des lieux de vie solidaires au sein de la Franck Louvrier remet les clés de La Villa Zélie à Maïlys Cantzler, fondatrice de Homnia, en présence de Sophie Peureux, conseillère municipale en charge du handicap.

la baule+ Novembre 2022 // 3 cité, composés de logements adaptés pour des personnes en situation de handicap où l’isolement et la différence sont dépassés et laissent place au partage ». Des domiciles privés pour ces personnes qui partageront les espaces de vie Concrètement, l’investissement de 1,1 million est intégralement porté par Homnia en échange de la mise à disposition du bâtiment par la mairie à travers un bail longue durée (60 ans), contre une redevance unique de 1 €. La propriété des biens restant à la commune au terme du bail. Notons que ces logements sociaux sont comptabilisés au titre de l’inventaire SRU sans investissement de la commune. Ce seront vraiment des domiciles privés pour ces personnes qui partageront les espaces de vie ainsi que les services d’aide humaine. En effet, un colocataire ne peut pas vivre de manière indépendante avec seulement quelques heures d’aide par jour. Ainsi, la mise en commun des heures par le groupe des six colocataires leur permettra de bénéficier d’une assistance 24h/24 et 7j/7. Franck Louvrier est fier de porter ce projet, car « il est innovant, générateur de nouvelles valeurs solidaires, et il participe activement à instaurer un climat de tolérance parmi les citoyens. C’est aussi un véritable enrichissement sociétal pour les habitants de la commune puisque les citoyens valides apprennent à vivre au contact de la différence, à dépasser leurs craintes et leurs jugements, à porter un autre regard sur le handicap». Sophie Peureux ne manque pas de projets dans ce domaine : « Notre politique vise à améliorer le quotidien des personnes en situation de handicap. Cela passe par plusieurs choses, comme un label que nous allons proposer aux commerces et aux hôtels baulois pour améliorer l’expérience client des personnes en situation de handicap. Nous voulons aussi favoriser l’accès à la plage. Nous travaillons aussi sur l’accessibilité en adaptant l’accès aux bâtiments publics. Nous avons une commission extra-municipale pour travailler sur l’amélioration du quotidien des personnes en situation de handicap, avec des élus, des représentants d’associations, des aidants, des professionnels de santé, et des personnes en situation de handicap. Nous avons la chance d’avoir un maire qui est très sensibilisé sur le champ du handicap et qui nous laisse carte blanche pour améliorer tout ce qui peut favoriser le quotidien des personnes en situation de handicap ». Tous ceux qui connaissent Christophe Roussel ne seront pas vraiment surpris par cette annonce : le pâtissier chocolatier a fait concourir 4 chocolats de sa gamme lors de la dégustation du Club des croqueurs de chocolat à Paris et il a obtenu la Tablette d’Or, qui est la plus haute distinction. L’association, qui existe depuis 1981, regroupe de nombreuses personnalités, comme le journaliste mondain Jacques Pessis, Bérangère Loiseau, vice-présidente du groupe Bernard Loiseau, ou la romancière Irène Frain. Christophe Roussel est également cité dans le palmarès 2023 des « Coups de cœur français » du Guide des Croqueurs de chocolat. Pour Julie et Christophe Roussel, il s’agit évidemment d’une belle satisfaction et surtout d’une énorme reconnaissance pour le travail accompli par toute l’équipe: « Notre objectif est de toujours innover, maintenir la qualité, proposer les meilleurs produits dans nos préparations et, évidemment, surprendre nos clients. » Christophe Roussel obtient la Tablette d’Or du Club des croqueurs de chocolat

la baule+ 4 // Novembre 2022 Gastronomie ► Des recettes maison qui vous enchanteront Glouglou : un nouveau concept de « cave à manger » ouvre à Pornichet C’est la nouvelle adresse branchée de Pornichet : Glouglou. Depuis deux mois, le bouche-à-oreille est excellent et les fidèles sont déjà nombreux. L’établissement a été créé par Marie et Guillaume, sommeliers de formation, qui ont eu l’idée de ce concept de « cave à manger ». Marie a fait ses études de sommelière à Nantes, tandis que Guillaume, également sommelier, diplômé du Lycée Sainte-Anne de Saint-Nazaire, a notamment travaillé à La Mare aux Oiseaux et chez Alain Ducasse à Monaco. Marie et Guillaume ont eu un coup de cœur pour ce lieu qu’ils ont aménagé avec élégance et sobriété, dans l’esprit d’une belle adresse de la rue Clerc dans le VIIe arrondissement parisien, ou d’une petite rue de Saint-Germain-des-Prés. Une cave à manger, c’est la jonction parfaite entre le bar à vins et le bistrot Certains soulignent que Glouglou est un bistrot de qualité où l’on retrouve des plats dignes d’un restaurant gastronomique, mais Marie et Guillaume préfèrent le terme de « cave à manger »: « Une cave à manger, c’est la jonction parfaite entre le bar à vins et le bistrot. Vous avez une carte de vins équivalente à celle d’un bar à vins, puisque nous avons plus de 200 références, et la cuisine propose des produits maison, principalement des produits locaux. Nous sommes loin d’une proposition de planches de charcuteries ou de fromages. Nous aimons manger, donc nous cherchons à recréer des plats qui sont des souvenirs de voyages ou des souvenirs d’enfance, et tout cela donne un condensé que l’on retrouve dans nos assiettes. Le but étant de proposer le maximum de plats et de se régaler ! » Contrairement à un restaurant classique qui a une quantité limitée de vins, Glouglou mise sur la diversité : « Nous avons rencontré tous les vignerons avec lesquels nous travaillons. Nous avons fait un tour de France et nous avons ainsi pu sélectionner chaque vin». Les surprises sont nombreuses et les découvertes sont permanentes. Toutefois, Marie précise que Glouglou n’est pas un caviste: « On peut faire de la vente à emporter de façon très ponctuelle, pour des clients qui ont goûté une bouteille très spécifique, mais l’objectif est surtout de bien faire notre métier en conseillant nos clients… » Marie et Guillaume se sont inspirés de l’œuvre du dessinateur Michel Tolmer pour choisir le nom de Glouglou: « Dans l’univers de Michel Tolmer, très connu dans le monde du vin, il y a Mimi, Fifi et Glouglou, trois amis passionnés par la dégustation de vins, qui ont l’ambition d’être les plus calés sur ce que l’on appelle la dégustation à l’aveugle, c’est-àdire trouver le cépage ou l’appellation… C’est l’objectif de beaucoup de gens qui sont dans le monde du vin. Nous aimons beaucoup le personnage de Glouglou, parce que c’est un bon vivant qui aime bien manger et bien boire. » En optant pour ce nom, Marie et Guillaume entendaient aussi casser les codes très élitistes du vin. À 26 ans, ces enfants de la région et de l’océan réalisent leur rêve en nous invitant dans cette cave où l’on peut prendre un verre, grignoter ou dîner… Un lieu qui nous réconcilie avec les soirées d’automne et d’hiver, et qui enchantera celles du printemps et de l’été. On fredonne la chanson « Le temps est bon » en dégustant de bons plats : « Nous voulions que nos clients se sentent dans un endroit élégant et convivial, avec un service très attentionné. Nous avons des habitués et nous souhaitons leur faire goûter le maximum de choses, car l’expérience ne doit pas forcément être la même… » Glouglou, 63, avenue du Général de Gaulle à Pornichet. Tél. 02 40 61 75 15. Ouverture du mardi au samedi de 18h30 à 1h.

la baule+ Novembre 2022 // 5 Guérande renforce ses actions en faveur de la transition énergétique. La ville annonce une réduction du temps d’éclairage public et une harmonisation des horaires. Du 1er octobre au 15 avril : Extinction de l’éclairage public de 22h à 6h du matin et sur tous les secteurs confondus, que ce soit intra-muros, tour de ville ou dans les villages. Extinction des illuminations festives à 22h, étendue à 23h les vendredis, samedis et dimanches lors de la mise en place de scénarios festifs et en intra-muros et pourtour de ville. Allumage des illuminations festives jusqu’à 22h, uniquement les vendredis, samedis et dimanches dans les villages. Du 16 avril au 30 septembre : Extinction de l’éclairage public de 23h à 6h du matin et sur tous les secteurs confondus, que ce soit intra-muros, tour de ville ou dans les villages. Extinction des illuminations festives à 23h, étendue à 00h les vendredis, samedis et dimanches lors de la mise en place de scénarios festifs et en intra-muros et pourtour de ville. Allumage des illuminations festives jusqu’à 23h, uniquement les vendredis, samedis et dimanches dans les villages. Frédérick Dunet, adjoint au Maire de Guérande en charge des travaux, souligne : « Nous sommes pleinement mobilisés pour réduire la consommation énergétique de la commune dans un contexte de risque de coupures de courant généralisées à l’approche de l’hiver. En parallèle, nous continuons notre plan de rénovation énergétique des bâtiments municipaux tout en développant des solutions pour l’avenir. À cet effet, je suis heureux d’annoncer que les travaux pour l’installation d’ombrières photovoltaïques viennent de commencer sur certains parkings municipaux: elles seront en état de fonctionnement dès le début d’année 2023. » Guérande : harmonisation de l’éclairage public

la baule+ 6 // Novembre 2022 Économie ► Pourquoi le libéralisme est une notion populaire Nicolas Bouzou : « Le discours décroissant ne peut pas marcher. » Nicolas Bouzou est économiste et directeur-fondateur d’Asterès. Il est chargé de cours au sein du MBA de droit des affaires et de management à Paris Il-Assas. Il intervient régulièrement dans les médias et il anime de nombreuses conférences en France et à l’étranger. Il connaît bien La Baule et il était l’invité d’honneur du dernier festival Think Forward où il a dénoncé l’écologie politique et la décroissance. Nous évoquons aussi son dernier livre dans lequel il plaide pour un « libéralisme populaire», c’est-à-dire faire en sorte que tout le monde, de la base au sommet, puisse profiter du succès des entreprises. « Pour un libéralisme populaire» de Nicolas Bouzou est publié aux Éditions de l’Observatoire. La Baule + : Vous étiez l’invité d’honneur du festival Think Forward qui s’est déroulé à La Baule les 22 et 23 septembre derniers. Vous n’avez pas été tendre à l’égard des écologistes et leurs discours sur la décroissance… Nicolas Bouzou : Il y a une confusion sémantique. Je me considère comme étant plus écologiste que Les Verts qui se présentent comme les défenseurs d’une écologie politique. Au fond, ce sont des gens qui sont pour la décroissance et contre l’économie de marché : donc, leur combat est secondairement un combat pour l’écologie et c’est prioritairement un combat contre la société dans laquelle nous vivons. Je considère que la question écologique est très sérieuse. C’est une question de décarbonation, c’est-à-dire comment on transforme notre production pour émettre beaucoup moins de carbone. Ce n’est pas un sujet de décroissance, c’est un sujet d’intelligence, de sciences et d’innovation. C’est vrai, je suis en colère contre ceux qui se présentent comme des écolos et qui détournent le débat public des vraies questions écologiques. Depuis la crise sanitaire, les Français semblent réclamer davantage de congés, que l’État les protège, que l’État les vaccine... C’est un peu l’État papa maman… Votre dernier livre plaide pour un libéralisme populaire. Les Français veulent-ils réellement une société libérale ? Vous connaissez la pensée libérale française, elle est assez riche et sans doute beaucoup moins caricaturale que ce que les Français ont en tête... J’ai voulu montrer que si l’on remonte au XIXe siècle - où nous avons eu vraiment de grandes figures libérales en France, comme Tocqueville, Bastiat, mais aussi des politiques, notamment Waldeck-Rousseau - on voit qu’il y a une spécificité du libéralisme à la française. C’est un libéralisme qui est tourné vers la défense des plus fragiles et des plus petits, c’est très clair chez Tocqueville. C’est donc un libéralisme social, c’est un libéralisme qui ne se confond pas avec le patronat. Bastiat a écrit un texte merveilleux sur le droit de grève, au nom de la liberté, en disant que les salariés devaient avoir le droit de se mettre en grève s’ils ne sont pas justement rétribués. Aujourd’hui, cette question du libéralisme face aux grandes entreprises, notamment les GAFAM, est un sujet très important. Le libéralisme n’est pas qu’un libéralisme économique, il est aussi sociétal, et nos concitoyens connaissent mal tout cela. Les Français ne sont peut-être pas des libéraux, mais ils ne sont pas non plus socialistes : vous avez bien vu que Jean-Luc Mélenchon s’est encore ramassé à l’élection présidentielle, en arrivant troisième, et il s’est ramassé une deuxième fois, malgré tout son talent oratoire, aux élections législatives. Donc, je n’ai pas vraiment le sentiment que les Français soient socialistes… Vous qualifiez Jean-Luc Mélenchon de socialiste, mais il se situerait plutôt à l’extrême gauche… Si vous prenez des gens très raisonnables, comme Manuel Valls ou Bernard Cazeneuve, dans leur conception de la politique économique, il y a quand même pas mal de libéralisme, y compris dans leur vision sociétale. Il y a beaucoup de confusion dans nos débats et tout cela n’est pas aussi tranché qu’on l’imagine. Je suis un libéral, donc je ne vais pas vous dire que les Français ne sont pas libéraux et que je vais m’exiler à l’étranger… Le pays tient aussi grâce à une espèce de débrouillardise française Vous évoquez la nécessité de réconcilier les classes populaires avec le libéralisme, toutefois les classes populaires sont déjà dans le libéralisme, c’est-à-dire les auto-entrepreneurs, les artisans, les commerçants… La France des pauvres est libérale, alors que la France antilibérale est la France qui a son emploi protégé et qui gagne 4000 € par mois, comme chez Total… Vous dites quelque chose de profond. C’est la raison pour laquelle je dis que dans la tradition libérale française, le libéralisme ne s’identifie pas du tout à la grande entreprise. Dans le langage moderne, on pourrait dire que ce n’est pas au MEDEF que l’on va trouver les plus grands libéraux. Vous avez beaucoup d’entreprises qui demandent des rentes, des avantages fiscaux et des protections. Vous avez raison de rappeler que beaucoup de Français font du libéralisme comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, sans le savoir. Il y a énormément de créateurs d’entreprise et d’indépendants qui sont concernés. Vous avez même parmi les salariés les gens qui font ce que l’on appelle de l’intrapreunariat, c’est-à-dire essayer de faire plus de choses à l’intérieur de leur entreprise, même si ce n’est pas toujours facile. On dit souvent que la France tient grâce à ses filets sociaux, ce qui est vrai. Les Français ont été protégés pendant la crise sanitaire, mais le pays tient aussi grâce à une espèce de débrouillardise française qui est liée à une espèce de capacité entrepreneuriale. C’est aussi le cas en Italie. Je considère que l’une des plus grandes réformes de ces dernières années est celle d’Hervé Novelli qui a introduit le statut de l’auto-entrepreneur. C’est une révolution silencieuse qui a changé la société française. C’est une réforme qui a rencontré un engouement très fort de la part de nos concitoyens et, quand les socialistes ont voulu revenir dessus, ils n’ont pas réussi, parce qu’il y a eu une opposition très forte. Certes, mais c’est un statut d’auto-entrepreneur très encadré, propre à un pays socialiste… Vous en demandez trop ! On est en France, on est dans un état très centralisé, avec une vision descendante du libéralisme, qui est d’ailleurs celle du président de la République actuelle, qui est de dire qu’il est plutôt libéral sur le plan économique, mais que c’est lui qui doit insuffler les libertés ou les restreindre. C’était d’ailleurs quelque chose de très bien vu par Tocqueville, qui a eu l’idée géniale de dire que la Révolution française n’a pas changé ce qui fait le trait fondamental de la France : en l’occurrence, son centralisme. L’écologie politique est une écologie plutôt pour les riches En vous écoutant, je pense à l’économie informelle en Afrique ou dans le monde arabe. Par définition, il est difficile de chiffrer l’économie informelle, comme son nom l’indique. Mais quand vous allez dans ces pays, vous rencontrez des peuples très libéraux qui se débrouillent en permanence et c’est ce qui permet d’assurer une stabilité à ces pays. On se dit que si, un jour, l’économie informelle était combattue à 100 %, ces pays tomberaient en ruine et il y aurait des révolutions… Nous avons commencé notre entretien en évoquant la décroissance et vous dites que les humains veulent en permanence améliorer leurs conditions matérielles. Pas seulement pour eux, mais aussi

la baule+ Novembre 2022 // 7 pour leurs familles et leurs enfants. Si vous mettez en permanence des bâtons dans les roues des entrepreneurs, ils vont quand même essayer de se débrouiller pour améliorer leurs conditions matérielles. C’est la raison pour laquelle le discours décroissant ne peut pas marcher. Vous pouvez très bien aller voir des gens très riches en leur demandant de diminuer leurs revenus, mais vous ne pouvez pas dire cela à ceux qui ont des difficultés et qui veulent s’en sortir. C’est en cela que l’écologie politique est une écologie plutôt pour les riches, alors que ce que je défends est plutôt pour les gens modestes. C’est donc l’inverse de la caricature que l’on entend en permanence. J’ai eu quelques problèmes ces derniers mois avec JeanLuc Mélenchon et Les Insoumis, et l’on me présente souvent comme l’économiste proche des puissants. Ce sont des bêtises : c’est l’inverse ! Ces gens revendiquent le monopole du peuple, alors qu’ils ne l’ont pas. Je rencontre des commerçants et des chauffeurs de taxi, ils sont tous d’accord avec moi. Ils veulent travailler et gagner plus d’argent. Il y a des revendications importantes sur les salaires en France. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ne voulait pas travailler et qui ne voulait rien transmettre à ses enfants. Ce n’est pas l’aspiration populaire. Vous évoquez ce qui s’est passé avec JeanLuc Mélenchon, mais en France on n’a plus le droit de débattre. Dès que l’on est catalogué dans le mauvais camp, c’est que l’on est extrémiste ou à abattre… Je vais prendre l’exemple de l’époque de Michel Polac, où un journaliste de Minute et un journaliste de L’Humanité pouvaient s’insulter. Ils pouvaient même s’injurier par colonnes interposées. Mais personne ne finissait l’article en demandant l’interdiction de l’autre. Aujourd’hui, on ne débat plus, mais on réclame toujours l’interdiction de l’autre dès lors que l’on n’est pas d’accord… Il ne faut pas se laisser trop impressionner par tout cela. Il faut prendre du recul. Ce qui est très important, c’est de se dire que ce ne sont pas ceux qui parlent le plus fort, ou ceux qui prétendent parler au nom du peuple, qui représentent ce peuple et qui retranscrivent correctement les aspirations de la plus grande partie de nos concitoyens. Nos concitoyens veulent travailler, bien gagner leur vie, des services publics qui fonctionnent, ce qui n’est pas toujours le cas... Ce n’est pas très compliqué. Il n’y a rien de révolutionnaire là-dedans. C’est pour cette raison que les révolutionnaires se prennent assez régulièrement des râteaux électoraux, parce que les gens ne veulent pas la révolution, mais que le travail soit justement rétribué et que nos impôts soient bien utilisés. Il faut que les services publics correspondent aux montants financiers que l’on place dans ces services publics. En France, ce n’est pas le cas… Il y a un vrai malaise français Évoquons les sanctions contre la Russie. On observe qu’il y a dans la population 20 à 30 % - les chiffres divergent - de gens que vous qualifiez de poutinolâtres… Quand on les interroge, on obtient toujours la même réponse : « Je suis malheureux parce qu’on nous a confinés, parce qu’on nous a vaccinés de force, parce que l’État est incompétent… » Bref, on entend tout. Comment expliquez-vous un telmalaise chez nos compatriotes, au point qu’ils préfèrent soutenir ce régime alors qu’ils savent pertinemment qu’ils seraient très malheureux en Russie ? Comment analysez-vous cela sur le plan psychologique ? Je ne veux pas anticiper sur mon prochain livre ! Je m’interroge beaucoup sur ce que vous dites. Vous avez mille fois raison. Il y a un vrai malaise français et je pourrais multiplier les exemples. Il y a des manifestations et des grèves, alors que nous sommes le pays qui a le plus protégé financièrement ses concitoyens. Il me semble qu’il y a une divergence entre les aspirations des Français et les moyens que nous nous donnons collectivement. Ils demandent le mieux pour leur pays et ils ont tout à fait raison : donc, une meilleure école, une meilleure université, de meilleurs hôpitaux, des politiques de meilleur niveau... Mais la France n’est pas un pays qui se donne les moyens de l’excellence. Nous sommes dans un pays où l’on ne travaille pas assez, pas assez longtemps, la saine autorité tend à disparaître et les services publics ne fonctionnent pas bien. Donc, il y a un écart avec les aspirations des gens. Cela crée une espèce demalaise et d’angoisse, donc un vent de fronde permanent. Je sais que c’est un point de désaccord entre nous : j’ai été moins sévère que vous sur les mesures de restrictions pendant la période de la Covid... Mais il y a un point sur lequel on peut se mettre d’accord, c’est que les restrictions qui sont encore en œuvre en Chine n’ont rien à voir avec ce que l’on a connu en France. Pourtant, de nombreux amis libéraux m’ont dit que je soutenais des restrictions équivalentes à la dictature chinoise. C’est faux : à Shanghai, alors que c’est une ville libérée des contraintes, selon le gouvernement, chaque citoyen doit faire un test PCR obligatoire chaque jour. Je n’ai pas très envie d’y aller... D’ailleurs, tous les expatriés s’en vont. C’est terrible. Même à La Baule, au pire moment du premier confinement, ce n’était quand même pas cela... Propos recueillis par Yannick Urrien.

la baule+ 8 // Novembre 2022 Cadeaux ► Un acteur économique au service des artisans et des producteurs indépendants Trésorsdesrégions.com : le petit Amazon Guérandais des produits régionaux Trésorsdesrégions.com est un acteur économique de la presqu’île qui offre d’importants débouchés aux producteurs, agriculteurs et artisans régionaux. Cette entreprise familiale, spécialisée dans les produits régionaux, existe depuis 180 ans et le magasin de Saillé a été créé en 1992. C’est aussi l’une des vitrines de Guérande pour de nombreux visiteurs, qui viennent notamment chercher le fameux Sel de Guérande. Félix Delaunay a pris le virage du numérique il y a quelques années, en complément des boutiques physiques et, aujourd’hui, Trésorsdesrégions.com est une marque reconnue sur Internet : « Le responsable départemental de La Poste est venu visiter l’entreprise en nous annonçant que nous étions maintenant en tête des expéditeurs, hors Nantes ! ». La Poste : en tête des expéditeurs, hors Nantes ! L’entrepreneur sait que le développement d’un site de commerce en ligne est très long : « Tous les experts disent que c’est très compliqué, jamais vraiment rentable et qu’un site doit se concevoir en complément d’une boutique physique. Mais maintenant, le site apparaît en tête dans de nombreuses recherches sur les produits régionaux. C’est également un moyen pour nous de rester en contact toute l’année avec nos clients, mais aussi de nous faire connaître à l’international… » Ce sont des dizaines de colis de produits régionaux qui partent ainsi chaque jour : « On nous commande du Sel de Guérande dans le monde entier, mais aussi du cidre breton en Australie, ou des biscuits. Il y a une vraie demande pour des produits authentiques. On vient même d’expédier au Qatar des produits dans une boîte avec une illustration des remparts de Guérande ! » Un important canal pour certains acteurs de proximité L’entreprise représente plusieurs dizaines d’emplois directs à l’année, or elle permet aussi à des artisans et à des producteurs locaux de se faire connaître et de vendre leurs produits: «Nous sommes un important canal pour certains acteurs de proximité, notamment des paludiers indépendants comme Marc Legal, Matthieu Le Chantoux et Hugues Martineau, la production de salicornes de Corinne à Pen-Bron ou la savonnerie d’Anaïs… » Félix Delaunay est fier de contribuer au dynamisme de l’image de sa région : « Nous ne vendons pas des câbles pour iPhone fabriqués en Asie, mais des produits éthiques. Tout cela a un sens. En plus, nous payons nos charges et impôts localement. C’est une satisfaction pour toute l’équipe que de contribuer à cet écosystème vertueux… » La fin de l’année est une période importante pour Trésorsdesrégions.com qui a comme clients aussi bien des particuliers que des entreprises : « Les canaux sont complémentaires, entre Internet et nos magasins de Saillé ou de Pornichet. Mais quand il s’agit de faire un cadeau personnalisé, les gens aiment bien créer eux-mêmes leur panier gourmand à partir de centaines de produits disponibles. Nous travaillons en circuit court, directement avec les fabricants. Nous les connaissons tous, donc il n’y a qu’un seul intermédiaire. Tous nos produits ont une histoire, une authenticité, une âme… » Il y en a vraiment pour tous les goûts. Par exemple, les salicornes de Guérande, le Sel de Guérande, des moutardes ou des conserves locales. Plus original, du rhum produit à Guérande. Les chips Chipizh, fabriquées à Guérande aussi, ont un goût incomparable par rapport aux chips industrielles. Pour les gâteaux, l’enseigne distribue les références locales, à savoir le Baulois de Marylou ou le Gâteau Nantais. On retrouve par ailleurs des fabricants de cidre ou de whisky breton. Trésorsdesrégions . com, c’est encore la mise en valeur des trésors de différentes régions, puisque l’on peut trouver des foies gras et des terrines du Sudouest, ainsi qu’une gamme de pains d’épices d’Alsace. Pour les vins, Félix Delaunay a un cahier des charges très strict : «Nous travaillons exclusivement avec des producteurs et récoltants, ce qui signifie que le producteur n’est pas simplement éleveur de raisins, il transforme aussi. La valeur ajoutée du produit transformé va à la ferme. » En résumé, on peut constituer un beau panier cadeau à partir d’une vingtaine d’euros avec une diversité de produits locaux. Les boutiques de Saillé (Guérande) et de Pornichet disposent du même large choix de produits pour composer un panier cadeau personnalisé. Un service identique est proposé aux entreprises, associations ou mairies qui peuvent commander des paniers cadeaux en plus grande quantité à partir d’un budget ou d’un thème prédéfini. C’est cette approche du «service client » qui a permis à Félix Delaunay de conquérir une clientèle fidèle dans ses boutiques, tout en développant son « petit Amazon Guérandais des produits régionaux ». Trésorsdesrégions.com. Tél. 02 40 15 00 30. Route de Saillé à Guérande. Place du marché, 152 avenue du Général de Gaulle à Pornichet.

la baule+ Novembre 2022 // 9 Francine Godet Magnétiseuse - Guérisseuse - Rebouteuse Depuis 2002, j’apporte mon aide dans tous les domaines de la santé Tél. : 06 95 01 97 79 De mes Mains avec mon Coeur. Tarif libre Sur RDV au Centre de Bien-Être et de Santé 4 avenue du Bois d’Amour 44500 LA BAULE Philippe Desmars est Baulois. Son oncle a tenu le club Les Courlis pendant 50 ans et son père le club des Korrigans, mais il a choisi une tout autre voie en intégrant le GIGN. Il a notamment été pendant 14 ans le garde du corps de François Mitterrand à l’Élysée. Chaque année, les anciens du GIGN se retrouvent le temps d’un week-end pour visiter la région de l’un de leurs anciens collègues. Les militaires ont ainsi été invités par Philippe Desmars à venir découvrir La Baule et Pornichet. Philippe Desmars rappelle que le GIGN a été créé après la dramatique prise d’otages des Jeux Olympiques de Munich en 1972 par un commando palestinien, afin de constituer en France une unité spécialisée dans la lutte anti terroriste. Philippe Desmars a beaucoup d’anecdotes : «J’ai accompagné François Mitterrand dans de nombreux déplacements privés. Il a beaucoup usé des Falcon 900 et des Mystères 50, ce ne serait plus possible aujourd’hui, notamment pour emmener sa fille et sa maitresse chaque année en Égypte. Nous avons essayé de conserver le secret le plus longtemps possible. Mais ce ne serait plus possible aujourd’hui avec les réseaux so- Les anciens du GIGN se retrouvent à Pornichet et à La Baule ciaux… » Philippe Desmars regrette la désacralisation de la fonction présidentielle : « François Mitterrand était respecté naturellement, personne ne le tutoyait. C’était un homme d’État. Ensuite, il y a eu Chirac. Il y a à boire et à manger avec lui : il a commencé à droite, il est passé au centre et il a terminé à gauche… Ensuite, depuis Nicolas Sarkozy, tous ces gens se mettent en bras de chemise pour faire ami-ami avec ceux qui les interpellent et cela ne peut pas marcher, puisqu’ils ne sont plus respectés… » Le colonel Alain Le Caro, ex-patron du GIGN, a encore le souvenir de sa première rencontre avec François Mitterrand : « J’ai eu l’honnêteté de lui dire que je n’avais pas voté pour lui et il m’a répondu : Alors, j’ai confiance en vous. »

La Baule + : Vous aviez publié il y a quelques années un livre intitulé « Les Démagogues », un grand succès de librairie où vous expliquiez que les démagogues développaient au forceps la création d’un homme nouveau, en emportant l’adhésion fascinée des foules. Cette description est-elle toujours d’actualité ? Yves Roucaute : Nous avons affaire à une démagogie monstrueuse. Ces gens profitent des peurs réelles, qu’ils alimentent, pour essayer de vendre leur propre pouvoir. C’est la stratégie que nous avions connue à l’époque du marxisme triomphant, où l’on montrait du doigt la misère sociale, qui était souvent réelle, la souffrance ouvrière, qui était aussi réelle, et ces mêmes démagogues rouges nous demandaient d’adhérer à leur système totalitaire. C’est la même chose aujourd’hui. Il y a de réels problèmes dans la nature, nous produisons des choses qui ne sont pas favorables à l’humanité et nous avons des démagogues qui disent aux gens de regarder les pollutions en leur demandant de les soutenir et d’adhérer à leur système totalitaire. C’est une démagogie monstrueuse qui conduit effectivement à un système totalitaire. Le principe est vieux comme Hérode, mais la tactique est différente, puisque c’est au nom de la planète et de l’environnement que tout cela se fait. Néanmoins, les conséquences sont les mêmes, puisque ces démagogues prétendent nous interdire le foie gras, le barbecue, les sapins de Noël, les avions et ils vont même jusqu’à crever les pneus des SUV. C’est la baule+ 10 // Novembre 2022 02.40.60.73.18 Florelle Cormier Centre Commercial des Salines Carrefour Market GUERANDE-LA BAULE Environnement ► L’intellectuel libéral raconte l’histoire du climat Yves Roucaute : « Je prouve que sur cette planète, qui existe depuis 4,5 milliards d’années, il a toujours été très difficile d’y vivre parce qu’elle a exterminé 99,9 % des vivants. » Yves Roucaute signe l’un des livres événements de l’année 2022. En tête des ventes pendant plusieurs semaines cet été sur Amazon. Yves Roucaute est philosophe, logicien, épistémologue, et Professeur des Universités (Université Paris-Nanterre) depuis l’âge de 31 ans, il est agrégé de science politique, agrégé de philosophie et a un doctorat de philosophie. Reconnu comme un expert international pour les questions scientifiques, il est conférencier sur les nouvelles technologies, en particulier les biotechnologies, les nanotechnologies et l’intelligence artificielle pour de nombreux groupes. Il est ainsi le précepteur du groupe Bridgepoint (major international private equity group). Inventeur du concept de «sécurité globale », il a dirigé de nombreux programmes de recherche au niveau français et européen, comme « European Governance and Global Security » (IPSA). Il a été le président du conseil scientifique de l’Institut National des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice de 2006 à 2011. Il a été élu à l’unanimité au conseil scientifique de l’International Association of Criminology. Il a été au Board du groupe d’experts pour l’Université Mondiale sécurité et développement (ONU). Il a été appelé comme conseiller dans de nombreux cabinets ministériels. Il est le Français qui a été dans le plus grand nombre de cabinets ministériels : conseiller technique ou spécial, chargé de l’audiovisuel, des réseaux et du GATT du ministre de la Communication (Alain Carignon) et du Premier ministre (Édouard Balladur); chargé de l’audiovisuel public et du Centre National du Cinéma, conseiller du ministre de la Culture (Jacques Toubon) ; conseiller spécial d’Alain Madelin, ministre des Finances ; conseiller technique au Cabinet du ministre délégué de l’Enseignement supérieur et de la Recherche François Loos ; conseiller et chargé des discours stratégiques du ministre de l’Intérieur, de l’Outre-Mer et des collectivités territoriales, Claude Guéant. « L’Obscurantisme vert – La véritable histoire de la condition humaine » d’Yves Roucaute est publié aux Éditions du Cerf. toute notre vie qui est quadrillée par ces gens. Le fond de l’affaire, c’est que ces gens prétendent que nous sommes des sous-systèmes de la planète - je démontre que c’est faux - et puisqu’ils sont des représentants de la planète, ils ont le droit de gérer notre vie quotidienne. De la même façon, les marxistes à l’époque prétendaient qu’ils étaient les représentants de l’histoire du monde et de la classe ouvrière et qu’ils avaient le droit de quadriller la vie politique et sociale, mais aussi notre vie privée. C’est ce même phénomène, mais avec une nouvelle sauce. Nous avons aujourd’hui une menace contre les démocraties libérales qui est sans précédent, parce que nous avons la coordination de toutes ces forces contre la croissance, le productivisme, le consumérisme et le capitalisme. Toutes ces forces viennent de mondes différents, comme les anciens communistes recyclés, les wokistes, ceux qui sont pour un retour total à la nature, les environnementalistes, les altermondialistes… On voit bien à travers la NUPES que tous ces gens se conjuguent pour attaquer la cité libre. Cet obscurantisme est un cachesexe de ces gens qui refusent le consumérisme et nos sociétés occidentales Vos propos peuvent choquer… Je ne suis pas du tout dans le complotisme, mais je constate quand même certains phénomènes. D’abord, pour comprendre ce qui se passe, il faut imaginer une grande ville avec plusieurs portes d’entrée. Il y a des attaques à toutes les portes: au nom du climat, au nom du social, au nom de la misère, au nom du genre, au nom du passé… Ensuite, comme c’est soi-disant au nom de la planète, on pourrait penser que ces attaques se déroulent aussi en Afrique ou en Asie… En réalité, ces attaques sont toutes organisées contre nos sociétés démocratiques occidentales. Au moment où l’URSS menaçait l’Europe occidentale, il y avait des manifestations de pacifistes en faveur de la paix et François Mitterrand avait cette formule : « Les pacifistes sont à l’Ouest et les armes sont à l’Est». La Chine, la Russie, le monde arabe ou l’Afrique se moquent complètement de tout cela. L’Afrique rêve de notre modèle de croissance fondé sur les sciences et la liberté. Donc, c’est une vague obscurantiste qui prétend parler au nom de la planète, alors qu’ils n’ont aucune connaissance de l’histoire de la planète, et qui veut détruire notre civilisation. Il est très important de noter que ces gens sont uniquement en Europe occidentale. Cet obscurantisme est un cache-sexe de ces gens qui refusent le consumérisme et nos sociétés occidentales. Donc, vous pensez qu’il y aurait une volonté de s’attaquer à la propriété privée… Je réponds à toutes les attaques et j’explique au camp de la liberté et du progrès que nous sommes en train de perdre la guerre, parce que nous ne la menons pas. En réalité, si nous la menons, nous allons la gagner, parce qu’il n’est pas aussi difficile que cela de répondre à toutes ces accusations. Nous avons la nécessité de nous armer idéologiquement pour répondre à ces attaques. Ces gens détestent profondément la liberté individuelle et l’individu en tant que tel Vous évoquez l’aspect religieux dans cette approche, à travers l’anathème, la culpabilisation, la chasse aux sorcières, l’amalgame… Pourquoi cette comparaison ? Cette inquisition a un caractère religieux parce que la démarche est religieuse. Vous évoquiez la propriété privée. Il faut bien savoir que ces gens détestent profondément la liberté individuelle et l’individu en tant que tel, c’est pour cette raison que toutes leurs critiques portent sur la jouissance, le plaisir, le désir... Tout cela pour limiter les individus. Nos sociétés placent l’humanité de l’homme au centre de la société, c’est-àdire son bien-être, la volonté de le laisser s’épanouir ou de prospérer, c’est le chemin de la liberté. Ces gens-là remplacent la cité par une idole, aujourd’hui c’est la planète,

la baule+ Novembre 2022 // 11 et ils réinterprètent tout à partir de là. Ils affabulent vraiment. Pourtant, la majorité de nos concitoyens craignent les effets du réchauffement climatique qui est indéniable, surtout cette année… Parce que nous avons affaire à une masse de démagogues qui trafiquent les faits pour attiser la peur de nos concitoyens. En Occident, cela fonctionne assez bien, parce qu’ils ont une influence monstrueuse dans les médias et il y a toute une industrie qui prolifère sur ces illusions. De la même façon qu’hier, les communistes présentaient des films qui montraient des files d’attente de gens qui allaient à la soupe populaire aux États-Unis, pour prouver que la misère ouvrière était énorme en Occident, les mêmes présentent des vidéos avec des textes scientifiques et des graphiques pour nous prouver que l’humanité est coupable et, comme elle est coupable, il faudrait donner à ces gens les rênes du pouvoir pour qu’ils mettent en œuvre les mesures qu’ils demandent. C’est pour cette raison que dans mon livre j’essaie de raconter l’histoire de la planète et de la condition humaine. Face à ces prophètes de malheur, il faut répondre à toutes les attaques. C’est pour cette raison que mon livre n’est pas sur le climat ou sur la météo, c’est un livre global. Je commence par attaquer toutes ces élucubrations qui nous présentent cette planète comme quelque chose qu’il faudrait sauver, idolâtrer ou aimer. Je prouve que sur cette planète, qui existe depuis 4,5 milliards d’années, il a toujours été très difficile d’y vivre parce qu’elle a exterminé 99,9 % des vivants. Donc, il n’y a pas d’idolâtrie à avoir. Je prouve que 99,9% de l’humanité a été exterminée en raison des problèmes dus à cette planète. Depuis 2,5 milliards d’années, il a toujours fait plus chaud qu’aujourd’hui, à l’exception des périodes de glaciation En résumé, vous démontrez qu’il y a toujours eu des périodes de grande chaleur ou de glaciation et que cette planète a toujours été cruelle à l’égard de l’homme… Les faits sont sans appel. Avant l’apparition des hominidés, il y a 7 millions d’années, 99,9 % du vivant a été exterminé, en raison des réchauffements monstrueux ou des glaciations terribles. Entre 4,5 milliards d’années et 2,5 milliards d’années, la moyenne des températures était toujours supérieure à 83° sur la planète, alors qu’aujourd’hui elle est de 15° ! Les petits bonshommes verts nous disent qu’il n’a jamais fait aussi chaud, c’est de la rigolade ! Depuis 2,5 milliards d’années, il a toujours fait plus chaud qu’aujourd’hui, à l’exception des périodes de glaciation. Je démontre ce qui s’est passé, période par période. Je parle des volcans, des séismes, des inondations, des tsunamis, avant même le début de l’humanité. L’idolâtrie de la planète est une foutaise qui sert des démagogues Plus proche de nous, vous évoquez aussi la période de réchauffement climatique au Moyen Âge… J’explique la condition humaine : nous ne pouvons pas survivre sur cette planète si nous n’assujettissons pas ce qui s’y trouve et si nous ne la dominons pas. Nous ne pouvons pas survivre sur cette planète si nous n’essayons pas d’utiliser tous nos moyens pour résister aux terribles ravages que cette planète procure. Je donne quelques exemples amusants. Avant l’humanité, les dinosaures vivaient avec une moyenne de température de 30° et il n’y avait pas de neige au pôle Nord. Le genre humain est né il y a 2 millions d’années et, pour comprendre à quel point l’idolâtrie de la planète est une foutaise qui sert des démagogues, depuis cette période, l’humanité a subi 17 glaciations, dont 4 monstrueuses, avec en même temps des inondations, des séismes ou des éruptions volcaniques. La planète est tellement violente que le genre homo a été composé de 22 espèces et 21 ont été exterminées. Quant à notre espèce, la dernière glaciation s’est terminée il y a 12 000 ans et il n’y avait plus que 500 000 survivants sur la Terre. Et cela continue ensuite… Les bonshommes verts nous vendent de la climatologie en permanence, comme cet été, en expliquant que c’est du jamais vu ! Il y a 4200 ans, la plus belle civilisation humaine, la civilisation sumérienne, a été rayée de la carte à cause de la chaleur qui a provoqué une sécheresse épouvantable. La sixième dynastie égyptienne a été complètement rasée par le réchauffement climatique. Pourtant, Pharaon ne roulait pas en SUV et il ne connaissait pas le sèche-cheveux… Vous évoquez le Moyen Âge : il faisait tellement plus chaud qu’aujourd’hui, que les Vikings installèrent deux colonies au Groenland. (Suite page 12) Yves Roucaute : « Nous avons aujourd’hui une menace contre les démocraties libérales qui est sans précédent. »

constate que tout le monde converge pour dire la même chose. Dans la Bible, il est indiqué que Dieu nous a créés pour dominer la planète et assujettir tout ce qui s’y trouve. C’est marqué à plusieurs reprises dans la Bible. Les trois grandes religions ne nous demandent pas de nous soumettre à la planète, mais de la dominer. Donc, l’humanité ne doit pas être un sous-système de la planète, mais elle doit être en position de la dominer et de l’assujettir, parce qu’elle n’a pas le choix. Sinon, comme le passé l’a montré, nous disparaîtrons. J’ajoute que je suis un vrai écologiste : cela veut dire maison en grec, cela ne veut pas dire planète. Et la maison c’est fait pour se protéger du froid, de la pluie, du vent ou de la chaleur. Donc, c’est fait pour se protéger de la planète, c’est un mode de défense. Autour de la maison, on utilise les richesses de la planète, on les transforme, pour essayer de survivre en dominant et en assujettissant la planète. Nous manquons de spiritualité et c’est la raison de la force de ces troupes obscurantistes. Il faut dire à la jeunesse qu’elle doit défendre une espèce formidable, l’espèce humaine, que nos ancêtres ont été des gens formidables, car ils nous ont permis de survivre et d’être là. S’il y a des choses qui ne vont pas bien, il faut regarder vers l’avenir, car c’est la créativité. Le fondement de mon livre, c’est de défendre la nature humaine contre les idolâtres de la planète. Nous avons pu survivre, même face aux glaciations les plus épouvantables, parce que l’humanité est créatrice. Les écologistes vendent la peur et le désespoir, la nostalgie d’un monde qui n’a jamais existé, en parlant de l’humanité près de la nature, mais c’est la catastrophe et la mort au bout du chemin. Propos recueillis par Yannick Urrien. la baule+ 12 // Novembre 2022 Les variations climatiques sont une règle de la Terre et, malheureusement, nous n’avons pas beaucoup d’efficacité sur cela. Les écologistes expliquent qu’il n’y a jamais eu autant de CO2 depuis la révolution industrielle: pourtant, entre 1800 et 1850, il y a un refroidissement très fort de la planète avec une montée très forte des glaciers, alors que c’est l’époque du charbon et du carboné. Le réchauffement que l’on observe depuis 1850 n’a rien à voir avec ce que l’on a connu dans l’histoire de la planète. On nous parle du CO2, j’ai travaillé avec de très grands laboratoires et les recherches indiquent que depuis 541 millions d’années, le taux de CO2 a parfois été jusqu’à 8 à 17 fois supérieur à ce qu’il est aujourd’hui. On nous vend de la peur pour nous vendre des mesures liberticides, parce que ces gens sont assoiffés de pouvoir. C’est le recyclage des anciens marxistes, des altermondialistes et de tous ceux qui détestent notre civilisation. D’abord, je voudrais rappeler que sans gaz à effet de serre nous mourrons, car c’est une couverture chauffante sur la Terre. Aujourd’hui, il n’y a aucun danger. Ensuite, il faut dire que le CO2 n’est qu’une partie mineure du gaz à effet de serre, car le principal gaz à effet de serre, c’est la vapeur d’eau. C’est pour cette raison que nous sommes dans l’affabulation idéologique la plus absolue. Les forces monstrueuses qui sont en action et qui nous menacent tous les jours, ce sont les séismes et les inondations, et ce sont des forces qui menacent tous les vivants depuis des millions d’années: c’est l’axe de rotation de l’orbite de la Terre et c’est l’influence du système solaire, puisque la Terre n’est pas un écosystème, mais un élément du système solaire. Il y a aussi l’influence de la Lune, cela existe avec les marées et les champs magnétiques, et cela joue évidemment sur l’orbite. C’est parce qu’il y a des météorites qui ont frappé la Terre il y a 4,4 milliards d’années qu’il y a de l’eau sur Terre. Nous n’avons aucun moyen d’empêcher les volcans et les séismes. À l’inverse, j’explique que c’est par plus de croissance et par la science que nous allons combattre tout cela. La règle c’est le dérèglement, puisqu’il y a toujours eu des réchauffements ou des périodes plus froides On a tous vu dans les médias, après la grande sécheresse de cet été 2022, la baisse des cours d’eau dans la vallée de l’Elbe, près de Prague. L’eau a tellement baissé que l’on a découvert ensuite ces pierres gravées en 1400 : « Si tu me vois, alors pleure… » Et ces pierres dites de la faim datent de 1400… Qu’en pensez-vous ? Cela confirme que l’histoire de la planète, c’est l’histoire de ces variations constantes. On nous parle de dérèglement climatique, mais cela n’existe pas, car la règle c’est le dérèglement, puisqu’il y a toujours eu des réchauffements ou des périodes plus froides, comme à la Renaissance. Même si l’on oublie tout ce qui s’est passé depuis plus de 4 milliards d’années, en nous intéressant uniquement à ce qui s’est passé depuis la naissance de tous ceux qui nous vendent l’Apocalypse météo. Cela prouve qu’il faut, au contraire, continuer la croissance, parce que c’est la seule solution pour affronter les aléas climatiques. Comment voulez-vous lutter contre les tsunamis, si vous n’avez pas les moyens de les prévenir ? En 1981, 36 % de la population était sous-alimentée et, grâce au capitalisme et à la croissance, on est à 8,9 %. C’est triste, mais la solution c’est la croissance, le consumérisme et le productivisme. Ce sont des faits sans appel ! La Chine est sortie de sa famine en imitant le capitalisme, avec un État tyrannique, mais en tout cas elle a imité ce qui fonctionnait. Regardez tout cet argent que nous mettons en ce moment dans ces éoliennes qui ne servent à rien, car elles ne sont pas plus durables que les moulins à vent puisque leur durée de vie est de vingt ans. Si vous ne les enlevez pas, elles rouillent, en laissant deux tiers de béton dans la terre. Si vous prenez une centrale nucléaire de taille moyenne, on constate qu’elle va produire autant d’énergie que 10 000 éoliennes. Face à tout cela, beaucoup de gens sont terrorisés par cette armada obscurantiste, y compris au sein du gouvernement actuel, alors on a fermé Fessenheim et on était même sur le point d’arrêter une dizaine de centrales. Ces écolos nous vendent leur salade simplement pour prendre le pouvoir. Donc, mon discours est que, pour sauver l’humanité, la solution c’est la science. Enfin, vous rappelez aussi que les religions nous incitent à dompter la nature et à ne pas être esclaves de la Terre… La vague obscurantiste va jusqu’aux églises en ce moment, avec ces fameuses églises vertes et ces discours fantasmagoriques sur le fait que Dieu nous aurait demandé de protéger la planète. Je suis un grand lecteur de la Bible, j’ai écouté les théologiens catholiques, protestants et orthodoxes mais aussi les rabbins, et je Yves Roucaute : « Les trois grandes religions ne nous demandent pas de nous soumettre à la planète, mais de la dominer. » Yves Roucaute en tête des ventes pendant plusieurs semaines cet été sur Amazon et, samedi 29 octobre 2022, son livre est encore N°1 dans la catégorie «Idées politiques» et N°4 dans la catégorie «Ecologie» L’aérodrome de la Côted’Amour va devoir changer de forme juridique. C’est une annonce importante faite par Franck Louvrier, maire de La Baule, lors du conseil municipal du 28 octobre dernier : «En effet, il était géré depuis le 7 avril 1933 par un SIVU, syndicat intercommunal à vocation unique, constitué, par les trois communes de La Baule-Escoublac, Pornichet et Le Pouliguen. Ainsi, pour assurer le fonctionnement de l’aérodrome, en complément du produit de son activité, chacune d’entre elles apportait chaque année une contribution suivant une clé de répartition clairement définie par les statuts. Actuellement, cette redevance est d’un montant global d’environ 250 000 €, soit 161 000 € (64,5 %) versés par La Baule, 35 000 € (14 %) par Le Pouliguen et 54 000 € (21,5 %) par Pornichet. Or, Pornichet et Le Pouliguen viennent chacune d’exprimer lors d’un récent conseil municipal leur volonté de quitter ce SIVU. Ces départs provoquent ipso facto la dissolution du SIVU, Cap Atlantique ne souhaitant pas en prendre la charge. » Franck Louvrier ajoute que « ce changement s’inscrit dans l’air du temps, car dans une optique de rationalisation, l’Étatmet tout enœuvre pour faire disparaître les SIVU qui ont eu leur rôle à jouer à une époque dans l’aménagement du territoire, mais qui aujourd’hui sont devenus quelque peu obsolètes du fait de l’organisation intercommunale. Quoi qu’il en soit, la dissolution du SIVU va avoir plusieurs conséquences. La première est que la ville de La Baule-Escoublac va récupérer seule l’équipement et va devoir en assumer la gestion en direct. » Il rappelle que « comme l’immense majorité des Baulois, nous sommes en effet très attachés à notre aérodrome. Il incarne une partie de notre histoire et il est associé au développement de notre ville. Surtout, il représente un véritable atout d’attractivité pour nous, tant en termes économiques que touristiques. Conscients des nuisances qu’il peut engendrer, nous sommes également particulièrement vigilants sur ce sujet, qu’il s’agisse du bruit ou des risques de pollution. Une autre conséquence est qu’il a fallu se séparer de manière équitable pour chacune des trois communes. Un accord a été avalisé lors du dernier conseil d’administration du SIVU et il a été proposé aux services de l’État. Nous avons ainsi convenu que les actifs, biens matériels, mobiliers et immobiliers, intimement liés à l’activité de l’aérodrome, reviendraient à La Baule. Il s’agit d’un patrimoine « gelé » de l’ordre de 3 M €, 2,5 M € correspondant aux terrains et 500 000 € à la valeur des bâtiments. De même, La Baule va récupérer l’encours de dettes, mais qui est très peu élevé, de l’ordre de 24 700 €. Logiquement, la commune va dorénavant devoir prendre en charge seule la totalité de la redevance annuelle de 250 000 €, qui permet d’assurer le bon fonctionnement de l’infrastructure, soit 89 000 € supplémentaires par an pour le moment. Quant aux employés de cet aérodrome, ils seront intégrés dans les effectifs de la Ville. En revanche, le compte de gestion laisse apparaître une trésorerie de l’ordre de 445 000 €, qui va être partagée entre les trois communes ». La nouvelle directrice de l’aérodrome, Valérie Rousseaud, était auparavant à l’aéroport de Vannes et à l’aérodrome de Quiberon. Franck Louvrier explique que « cette transmission de poste a été l’occasion de revoir le cahier des charges de la direction. Schématiquement, parmi les missions principales confiées à la directrice figurent : une meilleure maîtrise du site avec comme préoccupation permanente la sécurité, en accélérer la valorisation économique, afin, en particulier, de pouvoir diminuer le montant de la contribution annuelle qui va dorénavant être à la charge de la Ville ; une vigilance accrue contre toutes formes de nuisance avec une plus grande prise en compte des enjeux environnementaux ; une concertation plus poussée et un dialogue renforcé avec toutes les parties concernées, professionnels et riverains. » Par exemple, tous les appareils de l’aéroclub ont été équipés de silencieux et les nouvelles acquisitions répondent en lamatière à des normes très strictes. En conclusion, le maire de La Baule insiste : « L’aéroport de La Baule-Escoublac continuera de fonctionner en prenant en compte une sécurité absolue et la nécessaire diminution des nuisances. Il fait partie du patrimoine de notre Ville, et encore plus que jamais dans les semaines à venir. Il est un outil attractif, économique et touristique important pour la presqu’île. En revanche, il est également hors de question de l’agrandir et son trafic n’augmentera pas. » La ville de La Baule reprend la gestion de l’aérodrome de La Baule

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