la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 216 - Juin 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! PHILOSOPHIE Comprendre Socrate avec Jean-Louis Cianni Pages 28 à 30 Nathalie Baye ESPIONNAGE Augustin de Colnet analyse les risques auxquels sont confrontées les entreprises Page 18 et 19 Pages 24 et 25 L’actrice vient régulièrement au Château des Tourelles et elle aime se promener seule dans Pornichet PRATIQUE La Baule lance son premier service régulier de bus Page 20 Deux visions opposées sur le réchauffement climatique Christian de Perthuis, économiste du climat et inventeur de la taxe carbone Pages 8 à 10 Littérature Martine Lombard témoigne de sa jeunesse sous le communisme en RDA Pages 22 et 23 BIEN-ÊTRE Meirea : l’enseigne dédiée à la magie des pierres Page 4 Le polytechnicien Christian Gérondeau brise le politiquement correct sur l’écologie… Pages 12 à 14 GASTRONOMIE Éric Mignard remet l’étoile du Castel Marie-Louise à Jérémy Coirier Page 39
la baule+ 2 // Juin 2022 Gildas Morvan est à l’origine d’une nouvelle association : Les sauveteurs secouristes de la Presqu’île de Guérande. Les objectifs de cette structure sont les suivants : assurer la protection des populations locales au travers demissions de sécurité civile, de tenue de postes de secours et d’actions de formation, être au plus proche de l’événementiel local lors de manifestations culturelles et sportives, et développer le sauvetage sportif. Par la signature de conventions, l’association souhaite établir un maillage local avec les communes de la Presqu’île, afin d’amener un support dans le cadre de missions de sécurité civile. Sur le plan opérationnel, il s’agit de répondre aux besoins de la Presqu’île guérandaise en termes de postes de secours au profit d’associations, d’entreprises ou d’institutions, les événements étant en nombre important sur ce secteur, qui est riche en manifestations sportives et culturelles. Sur le terrain, les moyens déployés sont adaptés à la configuration de l’événement, pour le confort des victimes, des secouristes et la sérénité de l’organisateur. Contact : contact. sspig@gmail.com La Baule + : Au début de cette année, vous avez créé une association de sauveteurs secouristes afin de proposer une alternative aux structures nationales. Quel premier bilan tirez-vous de votre action ? Gildas Morvan : Les choses sont allées beaucoup plus vite que nous le pensions et nous sommes très demandés, pour des activités sportives ou des spectacles, avec la reprise après la crise sanitaire. Concrètement, vous n’avez pas un numéro de téléphone où l’on vous appelle en cas de problème, mais vous intervenez sur des opérations précises… Absolument. L’idée n’est pas de nous substituer aux services publics. Nous sommes simplement des secouristes. Il n’y a pas de médecins, nous faisons simplement de la prévention et nous sommes là si jamais un accident survient. Par exemple, si une association organise une course de natation, elle Création des Sauveteurs secouristes de la Presqu’île de Guérande peut faire appel à vous… C’est souvent le cas et nous allons couvrir plusieurs événements de ce genre cet été. Nous pouvons intervenir sur des courses, des randonnées ou des spectacles, bref tous les événements qui amènent du public. Nos bénévoles sont formés pour le secours en mer ou le secours terrestre. Nous avons le même référentiel de formation que les pompiers et notre objectif est d’atteindre le même niveau que les pompiers. Faut-il être un sportif de haut niveau pour vous rejoindre ? Absolument pas. Nous avons des bénévoles de tous les âges. Il faut simplement avoir une bonne motivation et l’envie de rendre service. Comment assurez-vous votre financement ? Nous nous autofinançons et nous allons finir l’année avec un bilan positif, ce qui nous permettra de réinvestir dans du matériel. Nous sommes une association à but non lucratif. Toutes les prestations qui sont payées par les associations sont réinvesties dans du matériel. Toute l’équipe est bénévole, mais nous devons consommer du matériel, acheter de l’essence, nourrir les bénévoles pendant les opérations et acheter les consommables qui sont nécessaires sur les postes de secours. Il faut savoir qu’un défibrillateur coûte déjà 1 500 €. Nous faisons aussi de la formation pour le grand public. Pour nos interventions, nous sommes certainement les moins chers de la Presqu’île. Cela permet-il de décharger les secours professionnels, qui peuvent être plus utiles sur de gros accidents ? Effectivement, nous sommes les premiers intervenants. Malheureusement, nous avons été amenés à faire du massage cardiaque. Dans ce cas, on se met immédiatement en relation avec les services de secours. Ils sont rassurés de savoir qu’il y a déjà une équipe compétente sur place pour prodiguer les premiers soins et nous assurons la surveillance et le maintien de la victime tant qu’ils ne sont pas arrivés. Peut-on dire que vous êtes une sorte de SNSM terrestre ? Le principe est le même. La différence, c’est que l’on appelle dans l’urgence la SNSM, ils sont pratiquement intégrés aux secours publics. Nous sommes plutôt, à notre échelle, comme la Protection civile ou la Croix-Rouge. Il faut raviver l’esprit du bénévolat Qu’est-ce qui vous a incité à vous lancer dans cette aventure ? J’ai déjà une quinzaine d’années de protection civile derrière moi. J’ai connu un modèle et je me suis dit qu’il y avait sans doute un manque à la suite de la crise sanitaire. L’État a demandé aux associations d’assurer les prélèvements pour les tests, c’est une très bonne chose, mais les associations ont dû salarier des gens pour assurer une continuité de service. C’est cette partie qui m’a un peu fâché et j’ai décidé de rompre avec ce genre de pratiques, pour revenir aux fondamentaux de l’association de sécurité civile. Il faut raviver l’esprit du bénévolat, mais aujourd’hui c’est très compliqué. Propos recueillis par Yannick Urrien.
la baule+ Juin 2022 // 3 Après cinq mois de travaux, la Médiathèque Jacques Lambert de Pornichet vient à nouveau d’ouvrir avec une offre enrichie pour répondre aux nouvelles attentes des usagers. Désormais, il faudra utiliser des automates pour emprunter et retourner ses documents. Mais un agent restera à proximité pour accompagner et expliquer leur utilisation. L’entrée fait également la part belle à la BD, en écho au Festival BD Pornichet Déam’bulle dont la 4e édition se déroulera en 2023. A gauche, l’ancienne salle des conférences a laissé place au «Tangram », un véritable espace numérique pour surfer, mais aussi pour s’initier dans le cadre des nouveaux ateliers d’accompagnement numérique. C’est également à cet endroit, que les 15-25 ans pourront désormais retrouver le service Info Jeunes (ex-Point Informations Jeunesse) pour répondre à leurs multiples questions : logement, transport, formation, santé… Une fois passé l’accueil, on retrouve la presse, les documenUne nouvelle Médiathèque à Pornichet taires, les romans adultes ainsi que les livres audio, les DVD et CD, mais aussi un nouveau coin entièrement dédié aux jeux vidéo. À côté, un espace invite les ados à se poser et à échanger. Car c’est aussi ça, la Médiathèque de Pornichet nouvelle version : miser sur la convivialité́, le confort et le partage pour que l’on retrouve ici, ce que l’on ne retrouve pas chez soi. D’ailleurs, le mobilier a fait peau neuve plus pratique, plus chaleureux, plus adapté aux différents publics. A l’étage, aussi, la transformation est impressionnante : une large part est dédiée à la jeunesse et à un espace de lecture. Il sera même possible pour les parents et leurs tout-petits de s’isoler dans une petite bulle de douceur. Enfin, le « Salon » accueillera les animations proposées tout au long de l’année par l’équipe de la Médiathèque. Le fonds documentaire, quant à lui, s’enrichit, notamment à destination des personnes «dys» (dyslexie, dysorthographie, dysphasie…) pour que la Médiathèque soit vraiment ouverte à tous. Jean-Claude Pelleteur, maire de Pornichet, souligne que « ce réaménagement doit également participer à mieux identifier le site de l’ancienne école Gambetta, comme un véritable pôle associatif et culturel. Car, je le rappelle, sont regroupés, ici, la médiathèque, la salle d’expo, la ludothèque, la maison des associations et, demain, le cinéma. Bref, nous avons là une formidable opportunité de créer des passerelles entre chaque équipement, pour développer des événements en commun, enrichir notre offre à destination des usagers, en tout cas, c’est là notre volonté. » Interruption de la circulation des trains entre Savenay et Le Croisic à la rentrée La SNCF annonce que, dans le cadre des travaux du contournement ferroviaire des sites industriels de Donges, une interruption de circulation des trains entre Savenay et Le Croisic, du 23 septembre au 7 octobre 2022, sera nécessaire pour la mise en service de la nouvelle voie ferrée en octobre prochain.
la baule+ 4 // Juin 2022 Bien-être ► Meiré connaît les secrets des pierres depuis son enfance Meirea : l’enseigne dédiée à la magie des pierres Meiré Sousa de Brito est née au Brésil au sein d’une famille de chercheurs et de négociants en pierres précieuses: « C’est dans mon ADN, on est le produit du milieu dans lequel on vit ! J’ai toujours côtoyé les pierres. J’ai vu mes parents se soigner avec les pierres, j’ai appris à le faire, c’est devenu quelque chose d’inné. » Arrivée en France à l’âge de 18 ans, Meiré va depuis régulièrement au Brésil, dans sa maison de famille. Aujourd’hui, après plus de 40 ans, elle souhaite partager avec le plus grand nombre ses connaissances sur les bienfaits des pierres sur notre bien-être et notre santé. Quand vous touchez une pierre, votre peau récupère ces particules Elle parle toujours avec passion du monde des minéraux: « Dans chaque pierre, il y a des particules, comme dans notre corps. Quand vous touchez une pierre, votre peau récupère ces particules. La porosité de votre peau permet à votre corps de récupérer des nanoparticules et le corps sait très bien utiliser ces matières. Je prends l’exemple du patch contre la cigarette: ce sont des particules qui pénètrent votre peau. Elles vont dans votre circuit sanguin et elles transmettent un message à votre cerveau. C’est la nature. » Le rôle des particules est donc essentiel : « Quand vous portez un vêtement, votre corps l’a accepté après en avoir analysé les particules. À l’inverse, si c’est quelque chose d’allergène, dès que vous le posez sur votre peau, elle le rejette et vous avez des rougeurs. Si vous persistez, vous aurez des boutons ou des inflammations et ce sera la catastrophe. Le corps arrive à s’exprimer. Lorsqu’il ne dit rien, c’est que tout va bien. Mais lorsqu’il s’exprime, c’est que cela ne va pas. » Tout est chimique, c’est un dialogue permanent Meiré présente des dizaines de pierres qui ont chacune leurs propriétés spécifiques : « Il y a plus de 4000 sortes de pierres sur Terre, sans compter les météorites qui viennent de l’univers, et chaque pierre a une composition chimique très particulière. Les pierres ne sont pas les mêmes et, parfois, il faut associer plusieurs pierres. Dans le corps humain, il y a sept chakras. Ce sont les points d’énergie du corps. Chaque point incarne un fonctionnement particulier et chaque pierre peut jouer un rôle sur un chakra. Pour la nourriture, c’est la même chose et chaque aliment peut intervenir sur un chakra. Si vous avez besoin de protéines, vous aurez envie de manger de la viande; si vous avez besoin de vitamines, vous aurez envie de manger des carottes ou autre chose ; si votre corps réclame du fer, vous aurez envie de manger des épinards… Tout est chimique, c’est un dialogue permanent avec son corps. » Pour mieux comprendre la force de chaque pierre, Meiré s’appuie sur des exemples concrets : « La malachite est une pierre qui contient beaucoup de cuivre. On sait que le cuivre est un anti-inflammatoire et un antiseptique. Vous posez la pierre pendant une vingtaine de minutes chaque jour sur votre inflammation et les particules agissent en pénétrant la zone enflammée. Il y a une autre pierre que certains portent autour du cou, c’est l’amazonite, qui travaille le cœur et le facteur émotionnel. C’est une énergie qui conforte et qui apaise, cela permet d’encaisser plus facilement des quotidiens difficiles. Par ailleurs, quand on a un échec amoureux, on dit que l’on a le cœur brisé et, sur les radios, cela se voit réellement, le cœur se brise vraiment. Or le quartz rose permet de réparer le cœur brisé et ses émotions négatives. C’est aussi une pierre régénératrice de la peau, pour garder une peau jeune. Quant à la la tourmaline, elle permet d’absorber l’énergie électrostatique qui est dans l’atmosphère. Lorsque l’on a beaucoup d’ordinateurs autour de soi, c’est bien d’avoir une tourmaline avec soi. » Dans sa boutique de La Baule, comme dans celles de Guérande et de Vannes, Meiré forme ses équipes en permanence et elle souhaite que les visiteurs prennent plaisir à comprendre cette magie des pierres : « J’ai vraiment envie que les gens viennent découvrir un lieu pas comme les autres, dédié à la magie des pierres, c’est ce qu’il y a de plus important pour moi. On peut découvrir sans acheter, évidemment, c’est déjà important pour moi. Il faut venir avec les enfants qui sont aussi très curieux.» Toujours avec cette volonté de faire de la pédagogie, Meiré va lancer un cycle de conférences gratuites dans sa boutique de La Baule dès ce mois de juin : « C’est le thérapeute Alain Bernaud, auteur du livre « Je sers du bien-être», qui viendra partager ses connaissances. Il n’exerce plus et il est maintenant dans la transmission. » Les plus grandes compagnies pharmaceutiques utilisent des molécules minérales Pour les sceptiques qui ironiseraient sur les pouvoirs d’un simple caillou, Meiré rappelle que « depuis des milliers d’années, des peuples très différents ont développé la science des pierres, qui est aujourd’hui reconnue par les scientifiques. D’ailleurs, les plus grandes compagnies pharmaceutiques utilisent des molécules minérales pour fabriquer des médicaments.» Cependant, elle tient à préciser que cette amélioration de l’état général, sur le plan physique et psychique, ne saurait se substituer à la médecine : «La pierre ne remplace pas le médecin et il ne s’agit aucunement de se substituer à la médecine moderne.» La découverte de la lithothérapie est quelque chose de fascinant, en outre accessible à tous, puisqu’une pierre coûte seulement quelques euros. Outre les pierres thérapeutiques, Meirea propose également 150 encens et un grand choix de pierres précieuses et de bijoux. Meirea 127, avenue des Ondines à La Baule. 15, rue de Saillé à Guérande. 14 bis, rue Émile Burgault à Vannes. Tél. 02 51 76 57 11 ou 07 80 09 00 39.
la baule+ Juin 2022 // 5 L’agence Consulis, en charge des relations presse du Jumping, vient de publier le premier bilan médiatique du Jumping 2022 de La Baule. S’agissant de la presse généraliste et spécialisée, il a été décompté 1 068 articles parus sur Internet. En termes de communication, cela représente plus de 521 millions d’occasions d’être vus sur le web. Pour la presse papier, 90 articles sont parus, soit environ 101,5 millions occasions d’être vus. Sur l’ensemble des quatre jours, il y a eu exactement 21h34 de diffusions TV en live à destination de la France et de l’international. On peut ajouter à cela 138 h de diffusions en live streaming sur le Net. Notons que le panel de journalistes a dépassé les seuls médias spécialisés, avec beaucoup d’étrangers (Suisse, Grande-Bretagne, Belgique, et même Canada, USA et Nouvelle-Zélande). Franck Louvrier ajoute que « sur le plan économique, sur la période du jeudi 5 au dimanche 8 mai, un week-end sans fête particulière, l’Office du tourisme a comptabilisé sur la commune 36 000 nuitées, soit 9 000 touristes / jour, et 90 000 excursions, soit 22 500 excursionnistes / jour. Je précise que par excursion on entend les personnes effectuant un déplacement de plus de 2h sur la zone d’observation et ne réalisant pas de nuitée. Quant au taux d’occupation des locations saisonnières meublées, il a été de 40 %. » Le Jumping sera au début du mois de juin Le maire de La Baule précise que ce bilan a été établi Les retombées médiatiques et économiques du Jumping de La Baule au 13 mai : « Cette réussite traduit combien il est important que La Baule-Escoublac offre de telles manifestations, familiales, populaires et festives. Nous attendons donc avec impatience la prochaine édition de notre Jumping international 5 étoiles, qui se déroulera du 8 au 11 juin 2023. Ce rendez-vous a été reculé d’un mois par rapport au calendrier habituel: il sera désormais ainsi pérennisé au début du mois de juin et non plus du mois de mai, à la demande du monde hippique. »
la baule+ 6 // Juin 2022 Le label Pavillon Bleu vise à distinguer les sites balnéaires exemplaires en matière de respect de l’environnement, de qualité des eaux de baignade, de sécurité et d’accessibilité. Cette année encore, la ville de la Baule-Escoublac ainsi que le port de La Baule-Le Pouliguen ont obtenu ce précieux label, mettant en valeur la plus belle plage d’Europe. Notons que les conditions d’attribution sont basées sur quatre séries de critères qui concernent l’éducation à l’environnement, l’environnement général, la gestion des déchets et la gestion de l’eau. Cet engagement va au-delà de ces seuls critères, avec notamment le dispositif « Handiplage », la distribution des célèbres cendriers de plage baulois, le renforcement du nettoyage et de la surveillance des plages et l’installation des bacs à marées et points de collecte et de tri sélectif. La Baule obtient une nouvelle fois le Pavillon Bleu Après avoir travaillé sur les noms de maisons au Pouliguen, Chantal Goumas publie un livre pour raconter l’histoire des noms de rues de la commune : « Je ne suis pas historienne, je rapporte simplement des anecdotes et des informations sur les noms de rues. C’est un travail qui a nécessité près de trois ans, parce que c’est un inventaire exhaustif, avec toutes les rues, y compris les chemins et les impasses. Ainsi, on peut se promener au Pouliguen avec le livre et découvrir l’histoire des rues au fur et à mesure de sa balade. » Le but de l’ouvrage est de rendre hommage aux personnes qui ont travaillé pour Le Pouliguen et dont le nom a été attribué à des voies publiques : « Certaines rues ou impasses ont été dénommées par les copropriétaires, c’est aussi l’usage, et l’on retrouve le classement par ordre alphabétique. Je trouve cependant que les femmes manquent un peu. Il y a aussi une confusion : tout le monde pense que la rue Jules Benoît rend hommage à l’ancien maire, alors qu’il a une salle à son nom à l’ancienne mairie. Cette rue rend hommage à son fils, qui s’appelait également Jules Benoît et qui était à l’origine de Pen-Bron. On est dans la même famille, mais la délibération du conseil municipal est claire et il ne s’agit pas de l’ancien maire. » Cet ouvrage de Chantal Goumas est distribué dans les librairies du Pouliguen et à l’Intermarché du Pouliguen. Le Pouliguen : Chantal Goumas publie « Un nom à ma rue »
la baule+ Juin 2022 // 7 L’Office de tourisme intercommunal lance une campagne pour mieux faire connaître le territoire auprès des touristes, mais aussi des habitants Delphine Derouet, directrice de l’Office de tourisme intercommunal, Thiphaine Galardon, graphiste et conceptrice de la campagne, et Franck Louvrier, maire de La Baule et président de l’Office de tourisme intercommunal. Delphine Derouet, directrice de l’Office de tourisme La Baule Presqu’île de Guérande, vient de faire un point sur les actions de communication engagées depuis le début de l’année. L’équipe développe une démarche axée, non seulement sur la notoriété, mais également sur le développement de l’image interne de la station. Franck Louvrier, président de l’Office de tourisme intercommunal, est un professionnel de la communication. Il sait quelles sont les forces et les faiblesses du produit «La Baule Presqu’île» et la stratégie mise en œuvre depuis le début de l’année permet de renforcer différents segments. D’abord, jusqu’au 31 décembre, deux films publicitaires de trois minutes sur le sel de Guérande sont diffusés dans tous les vols long-courrier d’Air France, entrants et sortants, ce qui permettra de toucher 8 millions de passagers sur une période de six mois. Le public est constitué à 37 % de Français, 33 % d’Européens qui vivent hors de France et 30 % de citoyens hors Union européenne. Ce qui est intéressant, c’est que cette audience est composée à 65 % de catégories socioprofessionnelles supérieures. Delphine Derouet souligne qu’il s’agit d’une belle vitrine: « Nous avons aussi la volonté de faire découvrir aux prescripteurs internationaux les atouts de notre destination. » En complément, une campagne d’un mois a eu lieu en avril dernier sur les chaînes de la TV segmentée de France Télévisions, c’est-à-dire sur les émissions en replay, afin de cibler les habitants de Bretagne, des Pays de la Loire, de Paris, des Hauts de France, de Touraine et de la région Rhône-Alpes. Au total, la publicité s’est affichée 1,2 million de fois sur les écrans. Ce ciblage visait à inviter un public qui connaît déjà la destination Presqu’île à envisager de venir passer ses prochaines vacances dans notre région. L’innovation, c’est la campagne locale qui va être développée tout au long de l’été sur le mobilier urbain des communes de Cap Atlantique : « On s’aperçoit qu’il y a encore beaucoup de touristes, même des résidents secondaires, et parfois aussi des nouveaux habitants à l’année, qui n’imaginent pas toute la diversité de l’offre touristique qu’offre le territoire. C’est à eux que nous voulons nous adresser cette année, en leur disant qu’il y a une diversité de paysages et d’activités, une multiplicité de possibilités, à seulement quelques kilomètres de chez eux » explique Delphine Derouet. En effet, la destination La Baule est largement connue en France, les grands médias font souvent des reportages et la notoriété est excellente. Cependant, Franck Louvrier estime nécessaire de travailler encore sur l’image à l’échelon interne : « Il faut inciter les gens à circuler davantage sur notre territoire. Plus personne ne reste allongé sur la plage toute la journée et il y a une demande forte pour découvrir des lieux méconnus. C’est tout l’objet de cette campagne d’image, qui permet d’accompagner l’évolution de la consommation touristique. » Chaque hiver, on peut apercevoir des bateaux abandonnés sur la plage de La Baule. Pour s’assurer que la plage soit propre et vide l’hiver, tout en laissant la liberté de profiter plus longtemps des joies de la navigation, les dates fixées suivront l’activité du reste de la plage, donc les parcs à bateaux devront être vidés au 15 novembre, date à laquelle les professionnels démontent leurs bars, restaurants et clubs de plage. Ils rouvriront au printemps, au plus tard le 1er mai, en fonction de l’activité. Xavier Lequerré, adjoint au maire en charge de la plage, précise qu’une convention avec une société de transport et d’hivernage de bateaux, Serena, basée au Pouliguen, a été établie le 3 mars 2022 : « Il est proposé de refacturer, au prix coûtant, aux propriétaires de bateau le coût total supporté par la commune: 150€ par enlèvement de bateau et 300 € de stockage par bateau quelle que soit la durée (maximum 1 an). La restitution des navires se fera après la vérification de la propriété de ces derniers, ainsi que le paiement du titre de recette. Toute dégradation de l’embarcation sera à la charge du propriétaire. En aucun cas la responsabilité de la Ville ne sera engagée. Le retrait et le rapatriement de l’embarcation restent à la charge du propriétaire. » La Baule : pas de bateaux sur la plage après le 15 novembre
la baule+ 8 // Juin 2022 La Baule + : On entend à longueur de temps dans les médias les mêmes mots autour du climat, comme l’empreinte carbone ou le réchauffement climatique. Pourtant, vous estimez nécessaire de refaire de la pédagogie sur certains termes. Pour quelles raisons ? Christian de Perthuis : J’ai toujours essayé, dans ma carrière professionnelle, de traduire en langage commun ce que le monde académique se réserve pour lui-même avec des mots compliqués. J’ai été un peu plus loin en m’arrêtant sur le sens des mots. Cet arrêt sur image est aussi extrêmement utile pour moi-même, parce que je me rends compte, après 20 ans d’enseignement à l’université Paris Dauphine - dont 17 uniquement consacrés à l’économie du changement climatique - que, à force d’utiliser les mots, on finit par oublier combien ils peuvent être impactants. Ce n’est pas du tout un dictionnaire. J’ai pu actualiser les bases scientifiques à partir du dernier rapport du GIEC. J’évoque aussi l’action au niveau local et international, j’aborde la question des choix techniques, notamment l’hydrogène et l’agroécologie, et je reviens évidemment sur mon métier de base puisque je suis économiste. Donc, j’évoque les implications économiques. Vous êtes l’inventeur de la taxe carbone, c’est-àdire l’écologie punitive. Avec le recul que vous avez, pensez-vous que c’était la bonne solution? Ne faudrait-il pas être à présent plus pédagogue et moins rigide ? Le mot taxe carbone, je le place dans la catégorie des gros mots ! C’est un terme que l’on n’ose plus utiliser, parce qu’effectivement il fait mal. Lorsque j’étais le président du Comité pour la fiscalité écologique, j’avais proposé au gouvernement de mettre en place une taxation du carbone, mais de rétrocéder le tiers du produit de cette taxe sur les bas revenus. Donc, c’était une taxe redistributive, parce qu’elle distribuait plus de pouvoir d’achat pour les bas revenus. Ce qui est important, c’est d’avoir une vision totale. Il faut tarifer le carbone d’origine fossile si l’on veut accélérer la transition écologique, parce que nous prenons tous nos décisions en fonction des prix et, tant que les prix n’incorporent pas le coût du changement climatique, on aura toujours un conflit entre la rentabilité, l’efficacité et la lutte contre le changement climatique. Il faut bien intégrer le coût du changement climatique dans les prix, mais on ne peut le faire qu’en redistribuant le produit de cette taxe en ciblant d’abord les personnes les plus vulnérables, c’est-à-dire les familles avec de bas revenus ou les familles qui sont éloignées des centres urbains. Ce qui est le plus difficile pour les économistes, ce sont les inégalités spatiales Votre seconde proposition semble plus importante, puisqu’une famille de province qui a un revenu moyen et qui doit utiliser sa voiture tous les jours sera plus pénalisée que celle de Paris qui a un bas revenu, mais qui peut prendre le métro… Celle qui a un bas revenu à Paris doit quand même payer son loyer, qui est assez massif par rapport à ceux que l’on peut trouver en province. Effectivement, ce qui est le plus difficile pour les économistes, ce sont les inégalités spatiales, c’està-dire liées aux distances. Le mouvement des Gilets jaunes est aussi un mouvement des ronds-points et, derrière cette figure, il y a la vulnérabilité à la hausse des prix de l’énergie qui dépend de la distance par rapport au centre-ville. Il faut quand même économiser l’argent public. On a eu l’illusion, ces derniers temps, avec la baisse des taux d’intérêt, que la manne publique pouvait indéfiniment résoudre tous les problèmes. Maintenant, on retrouve des considérations un peu plus basiques, avec la remontée des taux d’intérêt. Donc, il faut utiliser judicieusement l’argent public, y compris pour l’action climatique. Il faut cibler, pour les dépenses de transport et les dépenses liées au bâtiment, les personnes les plus vulnérables. Celles qui sont éloignées des centres urbains font partie de ces cibles. Par exemple, si vous achetez une voiture électrique, vous avez une subvention, peu importe votre niveau de revenu, mais je pense qu’il faut cibler les politiques d’aide au développement de la mobilité bas carbone. L’objectif d’une taxe carbone, ce n’est pas de renchérir le coût de l’énergie, c’est de renchérir le coût de l’énergie fossile par rapport aux énergies décarbonées. Il y a une dynamique très importante à conduire du côté de l’offre, c’est-à-dire du côté Christian de Perthuis : « Il faut faire en sorte que, rapidement, le coût de l’énergie fossile soit suffisamment élevé par rapport aux énergies décarbonées. » Écologie ► L’économiste du climat, inventeur de la taxe carbone, plaide pour une accélération de la transition énergétique L’économiste Christian de Perthuis a dirigé la Mission climat de la Caisse des Dépôts et il est le fondateur de la Chaire Climat à l’université Paris Dauphine-PSL. Il est à l’origine de la taxe carbone en 2014, lorsqu’il avait été nommé à la tête du groupe d’experts sur le climat par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Dans son nouvel ouvrage, il présente avec une grande pédagogie 30 mots incontournables - mais parfois mal compris - dans le contexte de la lutte contre le changement climatique : actif échoué, adaptation et atténuation, justice climatique, Convention climat, etc. Ce livre très utile, construit en quatre grandes parties (Les bases scientifiques, L’action climatique, Les options techniques, Les implications économiques), n’a pas vocation à constituer « un mini-dictionnaire », mais invite « à parler climat, pour mieux comprendre et agir face au réchauffement global ». « Climat : 30 mots pour comprendre et agir », de Christian de Perthuis, est publié aux Éditions De Boeck Supérieur.
la baule+ Juin 2022 // 9 de la production de l’énergie décarbonée, à commencer par le renouvelable, le solaire, les éoliennes, l’énergie en mer, le biogaz et la biomasse sous certaines conditions, mais aussi la géothermie. Il faut faire en sorte que, rapidement, le coût de l’énergie fossile soit suffisamment élevé par rapport aux énergies décarbonées pour que nous allions tous vers cette énergie décarbonée qui est la seule que, demain, nous pourrons utiliser si nous voulons sauver la planète. Je m’efforce toujours d’écouter les gens qui émettent des opinions différentes des miennes Comment avoir un débat apaisé sur cette question ? Par exemple, si vous deviez discuter avec Christian Gérondeau, que lui diriez-vous ? Aujourd’hui, on censure les opinions contradictoires et on traite de fascistes ceux avec qui l’on n’est pas d’accord, ce qui aboutit à des échecs… Je partage votre point de vue. Je ne suis pas un spécialiste du dialogue social, mais il y a des choses importantes. Je suis tombé dans le climat en 2002. J’ai totalement changé ma pratique de professeur d’université après avoir rencontré de grands climatologues comme Jean Jouzel ou Hervé Le Treut. Ils m’ont expliqué les bases du changement climatique, c’est-à-dire les interactions entre tous les éléments qui font le climat. La première des conditions, pour avoir un débat correct, c’est de bien dissocier ce qui est de l’ordre de la science, de ce qui est de l’ordre du militantisme et de l’action. Il faut commencer par comprendre, donc se débarrasser des opinions toutes faites et des certitudes, en allant puiser à la source de la connaissance, c’est-à-dire la science. On a l’extraordinaire chance d’avoir les rapports du GIEC, qui réunit régulièrement l’ensemble des scientifiques qui peuvent comprendre l’évolution du climat, et c’est un investissement qui est nécessaire. Avant d’avoir une idée sur la taxe carbone, j’ai passé beaucoup de temps à essayer de comprendre la mécanique du réchauffement climatique. Si l’on n’accepte pas cela, on risque de repartir vers des idées fausses. Ensuite, il faut reconnaître les vertus du dialogue et de l’écoute. Je m’efforce toujours d’écouter les gens qui émettent des opinions différentes des miennes. Tout cela manque dans le débat actuel. D’un autre côté, j’entends des certitudes absolument énormes sur le nucléaire. Or, quand on étudie le dossier avec un peu d’attention, en essayant de comprendre les choses, on s’aperçoit qu’il n’y a pas un problème, mais qu’il y a une somme de paramètres à intégrer sur le nucléaire existant versus le nouveau nucléaire et, après, on peut travailler sur le nouveau nucléaire, avec des petits réacteurs modulaires. Il y a des risques qu’il faut analyser, c’est un travail très important. Enfin, il faut prendre des décisions et l’on sait que les décisions n’amèneront jamais un consensus à 100%. Le climatoscepticisme pur et dur a quasiment disparu dans nos sociétés Si vraiment la survie de l’humanité est en jeu, il devrait y avoir un consensus à 100 %, puisqu’il y a en a bien un pour interdire le meurtre… Vous avez un consensus à 100 % pour interdire le meurtre, mais vous n’avez pas un consensus à 100 % sur les meilleures façons de diminuer le nombre de meurtres dans une société. Pour le réchauffement climatique, il doit y avoir un consensus à 100 % sur le fait que si l’on continue d’accroître la quantité de gaz à effet de serre, on va aller vers un niveau de réchauffement qui rendra la planète inhabitable dans quelques décennies. On n’est pas très loin de ce consensus. Je pense que le climato-scepticisme pur et dur a quasiment disparu dans nos sociétés, mais pas partout, notamment aux États-Unis et en Australie. Justement, pourquoi serions-nous les seuls à nous serrer la ceinture, avec la perte de richesses que cela entraîne, alors que les Indiens, les Chinois ou les Russes se moquent complètement du réchauffement climatique ? Je ne mettrai pas sur un même plan les Chinois, les Indiens ou les Russes. On parle bien évidemment des gouvernements, mais pas des peuples. L’Europe représente aujourd’hui un peu moins de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, contre 20 % il y a 25 ans. Donc, notre poids dans les émissions mondiales diminue, parce que nous avons baissé nos émissions de 25 % depuis 1990, alors qu’il y a des pays qui ont augmenté leurs émissions de gaz à effet de serre depuis 1990. Très rapidement dans le cas de la Chine, moins rapidement dans le cas de l’Inde. Le cas de la Russie est un peu particulier. (Suite page 10) Christian de Perthuis, inventeur de la taxe carbone: « Il faut tarifer le carbone d’origine fossile si l’on veut accélérer la transition écologique.»
la baule+ 10 // Juin 2022 Lorsque la Russie est sortie du communisme, ils ont fermé un certain nombre d’usines qui étaient des catastrophes environnementales, donc il y a eu une baisse de 30 % des émissions entre 1990 et 1992. Effectivement, ce qui va compter, c’est ce qui va se passer en Asie. L’Inde est en passe de dépasser l’Union européenne sur le montant de ses émissions de gaz à effet de serre. Il faut organiser tout cela et travailler sur la phase suivante. Lorsque vous écrivez le scénario d’un film, vous êtes maître de la fin, mais cela ne marche pas comme cela sur le climat, car ce qui détermine la fin, c’est la quantité du CO2 que l’on va envoyer dans l’atmosphère. On ne peut maîtriser le climat que quand on maîtrise le stock, et il sera impossible de maîtriser le stock de gaz à effet de serre si les pays d’Asie ne prennent pas le relais. Mais cela ne nous dédouane absolument pas de nos responsabilités. Ce qui compte, c’est le cumul de ce que l’on émet. L’Europe et les États-Unis sont des très gros émetteurs, donc il est urgentissime que les politiques climatiques s’accélèrent. En ce qui concerne les pays que vous citez, il faut nuancer, à l’exception de la Russie, car on sait que Poutine se fiche royalement du climat. Mais pour la Chine et l’Inde, c’est assez différent. Vous avez des pays qui sont extrêmement vulnérables au réchauffement et vous avez des pays qui amorcent leurs investissements dans ce domaine. Par exemple, l’Inde et la Chine investissent énormément sur le photovoltaïque. En revanche, ces pays n’ont pas encore intégré le volet désinvestissement des énergies fossiles. Or, ce qui va faire baisser les émissions, c’est la substitution: c’est-à-dire lorsque l’on remplace la production des énergies fossiles. La sortie de la crise du Covid n’a pas été judicieuse sous l’angle climatique, puisqu’il y a une reprise des émissions en Chine et en Inde. Le problème, vis-à-vis des opinions publiques, ne vient-il pas de l’objectif, mais des délais, car les choses peuvent aussi évoluer naturellement via l’image et la réputation ? Par exemple, il y a quelques années, lorsque quelqu’un allait acheter son pain en 4X4, il apparaissait comme ayant réussi sa vie, alors qu’aujourd’hui c’est une caricature de beauf… J’ai travaillé sur cette question. Le temps est compté, car ce qui réchauffe la planète, c’est le stock de gaz à effet de serre. Ce ne sont pas les flux annuels. Si vous voulez changer un parc automobile, c’est beaucoup plus long que de changer la composition des ventes annuelles d’automobiles, puisque la durée de vie d’une automobile est en moyenne d’une dizaine d’années. Si vous voulez faire de la rénovation thermique, vous avez 32 millions de logements en France, le flux annuel des nouveaux logements est de l’ordre de 500 000 - moins de 1 % - donc cette inertie du stock est une contrainte majeure pour les politiques climatiques. Il faut réduire suffisamment longtemps et suffisamment fortement pour arrêter la croissance du stock. Vous avez raison, il ne faut pas agir de façon précipitée. Il faut conserver dans cette exigence de la vitesse de réaction le temps nécessaire pour faire les bons projets. Les changements de comportement sont les plus importants. Dans le domaine de la dépense énergétique, on a parfois le sentiment que les sujets à la mode sont évités. Ainsi, en ce qui concerne la pollution numérique, nous avons notre conversation en direct sur Kernews et la diffusion s’effectue par les ondes àpartir d’un émetteur, ce qui fait que la radio FM est unmédia très écologique. Pourtant, les constructeurs de smartphones, pour faire consommer de la bande passante, ont toujours refusé d’y intégrer une puce FM. Il y a de nombreux exemples, y compris celui de la presse papier : la lecture d’un journal au sein d’une famille entraîne moins de consommation de CO2 que sa lecture sur Internet… Je partage complètement votre point de vue. Je suis aussi scandalisé par le coût environnemental des monnaies numériques. Le Bitcoin n’apporte aucun bénéfice collectif supérieur aux monnaies existantes. C’est un exemple assez similaire à celui que vous décrivez lorsque vous évoquez la FM et le numérique. Pendant un certain temps, on a eu tendance à considérer que le numérique n’était pas un émetteur important. Mais on voit maintenant les conséquences de la numérisation à outrance de la société, avec des comportements que je trouve un peu outranciers, comme des gens qui se filment en train de manger au restaurant ! Maintenant, on commence à calculer les empreintes numériques. Les fabricants de logiciels vont être demain autant sur la sellette que les grandes compagnies pétrolières. Il ne faut pas se faire d’illusions. D’ailleurs, certains pensent que la prochaine société sera dématérialisée, avec des services, mais en réalité les bases matérielles resteront importantes. Le problème du climat n’est pas uniquement la résultante de l’industrialisation, c’est aussi un problème qui se développe avec certaines formes de numérisation des services. Lors d’un grand pont de mai, j’ai vu un couple qui ne voulait pas utiliser la carte papier des pistes cyclables autour de La Baule, parce que le papier pollue. Or, les mêmes ont pris leur téléphone portable pour se faire guider par Google Maps ! Qu’en pensez-vous ? La production de papier, si c’est fait dans le respect des forêts que l’on utilise, avec une implantation des arbres, ce n’est pas du tout néfaste pour l’environnement. Propos recueillis par Yannick Urrien. Christian de Perthuis : « La production de papier, ce n’est pas du tout néfaste pour l’environnement. » René Raimbau, qui habite au Croisic, publie un recueil de nouvelles qui ont pour particularité de toutes se dérouler sur la presqu’île. Le titre, « Dernières nouvelles avant l’hiver », n’est pas le fruit du hasard : « J’ai commencé à écrire ce livre avant l’hiver, en octobre 2021, j’ai terminé l’ouvrage en janvier, et j’ai aussi l’impression que ce sera mon dernier livre, sauf si je trouve un nouveau sujet qui me passionne. Ce recueil contient 20 nouvelles et j’ai l’impression de refaire le tour de mes thèmes préférés, avec un peu de policier, du mystère, de la nostalgie et de l’enfance. On ne sait pas ce qui est vrai et ce qui est faux, c’est la magie des nouvelles, mais il y a des choses que je raconte, qui sont inédites, et qui sont vraies. » Toutes ces histoires évoquent des personnes ou des lieux de la presqu’île : « Comme je ne voulais pas faire un roman, je suis parti sur l’idée d’écrire des nouvelles, avec des choses parfois plus personnelles. Par exemple, je parle de l’association des Jardins partagés au Pouliguen ou du restaurant La P’tite casquette à La Turballe. » « Dernières nouvelles avant l’hiver » de René Raimbau est publié aux Éditions du Traict. Les parents peuvent inscrire leurs enfants aux activités extrascolaires de la Maison de la Famille, sur place, ou via le Portail Famille de la ville de Guérande. Le programme s’annonce riche en événements cet été. En effet, outre les traditionnels grands jeux, sorties et autres baignades, les enfants auront la possibilité de s’essayer à différentes activités manuelles, sportives et culturelles tout en s’amusant sur le thème des « Z’animos » (3-6 ans) ou de la « BD » (6-11 ans). Les inscriptions aux activités se font à la journée complète uniquement. Accueil 10/14 ans : à chaque vacance, une thématique ! Cet été, c’est l’environnement qui est mis à l’honneur. Un programme à la carte afin que chaque jeune s’y retrouve en fonction de ses envies. Les inscriptions peuvent s’effectuer à l’activité, à la demi-journée, ou à la journée. Mini-camps : les séjours sont organisés pour les enfants âgés de 6 à 14 ans (les mini- camps sont répartis par tranche d’âge). Découv’Sports : c’est la découverte d’activités sportives, ludiques et conviviales dont un large panel est proposé chaque jour. Les enfants âgés de 3 à 10 ans inclus peuvent y participer. Qu’il s’agisse de sorties vélo ou de jeux de ballons, ils auront la possibilité de se découvrir de nouvelles passions ! Les inscriptions aux activités se font à la demi-journée. Nouveautés : Tous les jeudis matin les enfants âgés de 3 à 4 ans seront accueillis dans le cadre des animations Découv’Sports ! Les activités pour les enfants âgés de 11 à 13 ans inclus seront désormais intégrées dans le programme de l’Accueil 10/14 ans. René Raimbau publie un recueil de nouvelles qui se déroulent sur la presqu’île Guérande : inscriptions aux activités de l’été pour enfants la baule+ Fabienne Brasseur au 06 08 80 39 55 ou fabienne@labauleplus.fr Marine de Montille au 07 65 72 44 44 ou marine@kernews.com Commerçants, artisans : vos contacts pour vos campagnes publicitaires
la baule+ Juin 2022 // 11 La ville de La Baule adhère à l’association « Villes et villages où il fait bon vivre ». Laurence Briand, adjointe au maire en charge du développement économique et du tourisme, souligne que « les villes moyennes et villages avoisinants sont aujourd’hui les mieux à même d’offrir la qualité de vie et la proximité des services attendus par une majorité de Français, désormais moins attirés par les grandes agglomérations. Chaque année, l’association « Villes et villages où il fait bon vivre » établit le palmarès des villes pouvant prétendre à un niveau de vie qualitatif, pour mieux en faire la promotion au travers de reportages et d’articles dans la presse locale ou régionale. Le classement est opéré sur la base de 187 critères, provenant de sources officielles, répartis en 9 catégories, les villes sont comparées à celles ayant une strate démographique identique ; la qualité de vie, la sécurité, les transports, les commerces et services, la santé, l’éducation, les sports et loisirs, la solidarité, l’attractivité immobilière sont mesurés. » Ce label donc permet de capitaliser sur une image valorisante auprès des habitants et séduisante pour les nouveaux arrivants. C’est Jean-Christophe Perrio, conseiller municipal, qui représentera La Baule au sein de l’association. La Baule rejoint l’association « Villes et villages où il fait bon vivre » La première Balade musicale aura lieu le 3 juillet à Saint-Molf. A cette occasion, la commune lance un appel à candidatures auprès des musiciens de tous genres souhaitant y participer. La manifestation, gratuite, se déroulera dans le centre-bourg, avec cinq « points musiques ». L’événement sera annulé en cas de météo défavorable. L’événement est susceptible d’être modifié ou annulé selon l’évolution de la situation sanitaire. L’événement coïncidera avec le marché place Camille Berthe. Durée de chaque concert : 20 minutes environ. Inscription ouverte à tous et gratuite. Tous genres de musique. Dans l’esprit de la fête de la musique, la participation n’est pas rémunérée. Inscription par courriel avant le 17 juin à: communication@saintmolf.fr Appel à candidatures pour la Balade musicale à Saint-Molf le 3 juillet Jean-Christophe Perrio, conseiller municipal, représentera La Baule au sein de l’association
la baule+ 12 // Juin 2022 Christian Gérondeau: « L’évolution de la température que l’on connaît actuellement n’est pas différente de celle que l’on a connue dans le passé. » Écologie ► Le polytechnicien brise le politiquement correct sur l’écologie… Cela fait plusieurs années que Christian Gérondeau, ingénieur polytechnicien, spécialiste de l’environnement et des transports, dénonce ce qu’il appelle « le mensonge écologiste ». Dans son dernier livre, il accuse le GIEC de mentir effrontément. Les livres de Christian Gérondeau figurent toujours en tête des ventes, y compris dans les pays anglo-saxons, et ses interventions médiatiques enregistrent d’excellentes audiences. Il rappelle que la température moyenne de la planète a augmenté d’environ un degré depuis un siècle et demi. Selon le GIEC, la cause principale de cette hausse serait le CO2 d’origine humaine et, pour sauver la Terre d’une catastrophe imminente, il faudrait donc baisser nos émissions de CO2. C’est avec cette conviction que la Convention Citoyenne sur le Climat s’est fixé l’objectif de réduire de 40 % nos émissions nationales. Un effort énorme pour la France (et un coût faramineux), mais qui ne correspond pourtant qu’à 0,25 % des émissions mondiales. Dans son dernier ouvrage, Christian Gérondeau s’insurge contre les mensonges du GIEC: « Il l’a fait lorsqu’il a déclaré en 2011, dans un rapport fondateur, que l’humanité pourrait se passer des énergies fossiles en 2050, alors que toutes les projections officielles montrent que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques ne pourront répondre au mieux à cette date qu’à 10 % des besoins mondiaux et que les énergies fossiles en représenteront toujours près de 80 %. Il faut dire que l’auteur de ce rapport était un écologiste allemand, « Coordinateur international de Greenpeace pour les questions climatiques» et rémunéré par l’industrie photovoltaïque. Pourtant, ce rapport a bouleversé l’économie mondiale en faisant croire qu’il serait possible de se passer à court terme du pétrole, du gaz naturel et du charbon, alors que les pays pauvres ne cessent de proclamer qu’ils en ont un besoin impératif pour sortir leurs populations de la misère ». Christian Gérondeau souligne que « les Nations Unies ont été prises en main depuis trente ans par les grandes ONG écologistes, tout particulièrement par les Verts allemands et, malheureusement, les dirigeants français ont cédé devant les absurdités venues d’outre-Rhin. » « Les douze mensonges du GIEC : la religion écologiste 2» de Christian Gérondeau est publié aux Éditions L’Artilleur. La Baule + : Qu’entendez-vous par cette dénonciation d’une fausse écologie politique qui sert des organisations qui sont vertes à l’extérieur et rouges à l’intérieur ? Christian Gérondeau : L’alliance entre la France Insoumise et Europe Écologie les Verts relie deux manières de voir le monde, qui sont aussi négatives l’une que l’autre, et je ne suis pas du tout étonné que cette alliance se produise. J’estime que l’écologie est une religion chez certains, parce que c’est une manière de voir le monde et surtout une manière de voir l’homme qui est éminemment négative, puisque l’homme est un prédateur, il détruit la nature et il doit donc se repentir de ses péchés... C’est quelque chose qui a traversé les temps. Cela a toujours existé. C’est la manière de voir l’humanité sous un angle lugubre et destructeur. Cette religion est en train de conquérir la jeunesse du monde, puisque les jeunes vous présentent l’avenir sous un angle désespéré, en vous expliquant que l’on est en train de détruire la planète, que les ressources vont s’épuiser, et qu’il y aura de plus en plus de gens qui ne mangeront pas à leur faim. Cette vision très négative a pris le prétexte de l’écologie. Les écologistes ont réussi à nous persuader d’adopter une vision triste, lugubre et pessimiste de l’humanité Il y a toujours eu ce sentiment de peur, or on constate que rien n’a changé… Dans le passé, on faisait peur à juste titre, c’est tout le paradoxe de la situation actuelle. Autrefois, il y avait des famines et, quand on se levait le matin, on ne savait pas si l’on serait vivant le soir. Il suffisait d’une blessure pour que la gangrène s’installe et l’on avait beau être le Roi de France, on mourait… Louis XIV était le personnage le plus puissant du monde et il a perdu son fils et son petit-fils. La peur avait une raison d’être. Le paradoxe, c’est que nous vivons dans une époque qui n’a jamais existé : la moyenne d’âge sur la planète était d’une vingtaine d’années et, aujourd’hui, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, l’espérance de vie est de 73 ans. Nous vivons une époque où la peur devrait reculer : or, c’est exactement l’inverse que les écologistes ont réussi à faire. Il faut savoir que la production de céréales sur la planète est quatre fois supérieure à ce qu’elle était il y a soixante ans. La famine a disparu de la planète, l’espérance de vie n’a jamais été aussi élevée et la pauvreté recule. Objectivement, tout le monde devrait être optimiste. Mais les écologistes ont réussi à nous persuader d’adopter une vision triste, lugubre et pessimiste de l’humanité et de la planète. Le GIEC est un clone des Nations Unies, dont les rapports sont truffés d’invraisemblances On a vu les travaux du Forum de Davos visant à nous faire sortir du statut de propriétaire pour nous faire passer dans une société où l’on ne posséderait plus rien. Une ministre a même récemment expliqué que vivre dans une maison individuelle était un non-sens sur le plan écologique et qu’il fallait habiter dans des appartements. Qu’en pensez-vous ? Au départ, il y a les prophètes, il y a un noyau de gens qui, pour des raisons personnelles, en raison de leur enfance ou de leur histoire familiale, ont une vision plus que négative du monde dans lequel nous vivons. Ce sont des gens qui ont des problèmes personnels. Il faut bien reconnaître qu’ils ont réussi à prendre le pouvoir des idées et à répondre progressivement, notamment chez les jeunes qui sont malléables : il n’y a qu’à voir cette Suédoise, Greta Thunberg, qui a une vision cauchemardesque de la planète. Si l’on va plus loin, on s’aperçoit qu’ils ont agi de manière parfaitement professionnelle. AuxNations Unies, les deux programmes en charge du développement et de l’environnement sont représentés par des représentants de grandes O.N.G. écologistes. Autrement dit, ils ont pris le pouvoir au sommet il y a une trentaine d’années aux Nations Unies et dans la plupart des institutions internationales. Tous ces gens partagent la même vision négative du monde dans lequel nous vivons. Ce sont des prophètes intelligents qui ont su prendre le pouvoir. Mais qui va les contrer ? Il ne faut pas oublier que le GIEC est un clone des Nations Unies, dont les rapports sont truffés d’invraisemblances et de
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