La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 217 - Jui l let 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! ART DE VIVRE La Villa d’ici : un créateur d’ambiances unique en presqu’île Page 8 Francis Huster La vérité sur Molière Pages 38 à 41 BIEN-VIVRE Ferme Lait Prés Verts : une grande épicerie de produits fermiers à Guérande Page 4 ANIMAUX Yuniboat : des bateaux reconditionnés Page 16 Eric Verhaeghe Le fondateur du Courrier des stratèges livre quelques conseils pour se préparer à la crise qui s’amplifie Pages 10 à 12 Marie-Laure Buisson Des portraits de femmes exemplaires qui incarnent le courage au féminin Pages 18 à 20 Florence Lautrédou La psychanalyste nous invite à plonger dans le secret de nos rêves Pages 30 à 32 GASTRONOMIE Pretty Croquet’ lance sa propre marque pour garantir des produits de qualité Page 9 Bahia Tikka : une diversité de saveurs grâce à la cuisine Nikkei Page 14 PLAISIR Monbana : le savoir-faire du Maître Chocolatier Page 24 IMMOBILIER Le Rêve de Mer d’Anne de Méré Page 26 MAISON Nettoyez votre toiture avec Multirex Page 27 AUTOMOBILE Passion Automobile : le spécialiste des automobiles de sport, de luxe et de collection Page 28 MAISON La Maison des Travaux : un courtier pour gérer vos travaux de rénovation Page 34 Du petit-déjeuner au dîner: le Saint-Christophe vous accueille à tous les moments de la journée Page 6 MAISON NAUTISME HISTOIRE Thierry Nélias révèle les raisons de la colonisation de l’Algérie Pages 44 et 45 La carte des pistes cyclables du nord de Cap Atlantique Page 36

la baule+ 2 // Juillet 2022 Tony Molière a été une grande personnalité du cinéma français et il a aussi été un amoureux de La Baule en contribuant au développement économique et culturel de la station. La disparition de Tony Molière, le 15 novembre dernier, à l’âge de 87 ans, a été un choc pour tous ceux qui le connaissaient car il était toujours actif et il avait encore des projets. Il continuait d’aller à son bureau pour travailler sur la programmation de son cinéma et il était toujours présent dès qu’il s’agissait de rendre service, d’organiser un événement ou de favoriser une mise en relation. Malheureusement, il a sans doute été l’une des victimes de ce confinement imposé qui a rompu brutalement toute vie sociale. Franck Louvrier a souhaité qu’une plaque commémorative lui rende hommage devant le cinéma Gulf Stream qu’il a créé. Le maire de La Baule en a profité pour rappeler son engagement : « Tony Molière aura notamment produit ou coproduit de fameux réalisateurs étrangers : Carlos Saura (Cria Cuervos), Wim Wenders (L’Ami américain) ou Andrzej Wajda (L’Homme de fer, Palme d’or à Cannes en 1981). Pour ce film, il avait bravé le régime communiste polonais afin de pouvoir sortir les bandes à temps pour le festival. » Sur le plan local, « Tony Molière n’en finissait pas de diversifier l’offre cinématographique pour en renforcer l’attrait et divertir les spectateurs. Travaillant en famille avec son épouse et ses fils, il aura réussi à animer et pérenniser le cinéma baulois, l’un des derniers en plein centre-ville : Ciné-débats, ciné-concerts, cycles thématiques, retransmission d’opéras et de pièces de théâtre… » Dans ce contexte, « la Ville ne pouvait pas faire moins : avec le conseil municipal, au nom de tous les Baulois et de tous les amateurs de cinéma, nous avons décidé qu’une plaque honorera sa mémoire au fronton de son cher Gulf Stream qui existe encore, grâce à lui. » Une plaque commémorative en hommage à Tony Molière Les voies communales de Guérande passeront à 30 km/h à partir de la rentrée 2022. La municipalité souhaite, en prenant cette mesure, « apporter des solutions concrètes pour limiter les risques d’accidents sur la commune. L’hypothèse d’abaisser la vitesse autorisée sur les voies communales de Guérande, comme c’est le cas dans d’autres villes françaises depuis quelques années, a donc été évoquée entre élus et techniciens, afin d’en tester la faisabilité. Celle-ci a l’avantage de garantir une vitesse mesurée, plus adaptée au partage de la route avec les vélos et les piétons. Aussi, l’objectif de la ville est de passer des voies communales à 30km/h dès le mois de septembre et sécuriser la totalité de Guérande à 30km/h d’ici la fin de l’année 2022 ». Outre la réduction de la vitesse, des aménagements de sécurité vont également être déployés dans la ville afin de sécuriser les points de passage où la vitesse est jugée la plus préjudiciable à la sécurité de tous (entrées de ville, passages piétons des grands axes, proximité des équipements publics). Les travaux les plus importants seront étalés sur 1 à 2 ans, afin de finaliser les études techniques. Enfin, certains sens de circulation pourraient être inversés dans certains quartiers. La ville souligne que « le passage aux 30 km/h améliorera la sécurité routière, mais aussi la cohabitation entre tous les usagers, garantissant une meilleure sécurité aux cyclistes notamment. Parallèlement, la Ville de Guérande a fait du développement de l’usage du vélo une de ses priorités du mandat ». Frédérick Dunet, adjoint en charge des Guérande devient une ville à 30 km/h travaux, des espaces verts et des mobilités douces, précise que « ce choix était d’autant plus évident que de nombreux Guérandais nous ont fait part de leur volonté de sécuriser les routes, notamment lors des permanences « J’ai rendez-vous avec mes élus » qui se déroulent une fois par mois dans tous les quartiers et villages de notre commune. »

la baule+ Juillet 2022 // 3 Lors du dernier conseil municipal de juin, Franck Louvrier a fait le point sur les finances de la ville de La Baule en présentant le compte administratif 2021, qui traduit le bilan de la première année de gestion de la nouvelle équipe municipale. Pour le maire, les chiffres sont satisfaisants : « Sur le budget de fonctionnement, nous dégageons un résultat positif de 17,3 M€ : 44,7 M€ de recettes moins 34 M€ de dépenses, auxquelles il faut ajouter le résultat reporté de 2020, soit + 6,6 M€. En investissement, nous avons 29,9 M€ de recettes, moins 27 M€ de dépenses, avec un résultat reporté de 2020 de moins 4,2 M€, soit un résultat négatif de 1.3 M€. Le résultat consolidé présente donc un solde de + 16 M€. C’est la démonstration qu’avec une gestion rigoureuse, il est possible de faire fonctionner une collectivité territoriale comme la nôtre et d’y investir, sans toucher à la fiscalité ». Ainsi, a-t-il poursuivi, « pour 2021, notre capacité d’autofinancement est de plus de 13 M€, c’est-à-dire 1,5 année de désendettement si nous ne réalisions aucun investissement. C’est très peu ! Il est généralement considéré qu’une commune très bien gérée se situe entre quatre et cinq années de désendettement. » Dans ce contexte, Franck Louvrier a ajouté : « Lorsque nous attaquerons les importants travaux de réhabilitation de la promenade de mer, nous n’aurons aucun problème à les financer… Pour ceux qui en doutaient. » À cette occasion, Franck Louvrier et Xavier Lequerré, adjoint notamment en charge de la circulation, annoncent des travaux importants avenue de Lattre de L’avenue de Lattre de Tassigny va être refaite cet hiver Tassigny, de la place de la Victoire jusqu’au boulevard Guy de Champsavin, c’està-dire aux portes du Pouliguen. Franck Louvrier indique : « Une végétalisation de cette importante artère accompagnera cette réfection nécessaire. Outre les difficultés structurelles pour circuler sur cette avenue, la qualité de la chaussée est accidentogène, en particulier pour les deux-roues. Nous étions conscients que ces travaux étaient d’une évidente nécessité, mais leur financement n’était pas simple, avec l’ensemble de la voirie bauloise qui est à revoir ou à entretenir. C’est donc maintenant acté. Ces travaux, d’un coût estimé à 800 000 €, seront réalisés en milieu de l’hiver prochain pour occasionner le moins de gêne possible aux résidents. Comme nous en avons pris l’habitude depuis deux ans, une communication importante sera réalisée pour que riverains et usagers aient l’information et puissent s’organiser ».

la baule+ 4 // Juillet 2022 Bien vivre ► Rendre accessibles les produits fermiers et artisanaux au plus grand nombre Ferme Lait Prés Verts : une grande épicerie de produits fermiers à Guérande, en limite de la Baule Jusqu’à présent, si l’on souhaiter acheter des produits locaux de qualité, il fallait aller dans des épiceries fines, ou directement dans une ferme, où le choix est parfois limité. La création de l’épicerie de la ferme Lait Prés Verts est vraiment innovante sur la Presqu’île, puisque le magasin propose de très nombreuses références en fruits et légumes, viandes, charcuteries, épicerie salée et sucrée, vins, ainsi que des fromages et des produits laitiers, dont ceux fabriqués à la ferme. Plus de 1000 produits en circuits courts C’est un jeune couple, Léa et Damien, qui se sont connus dans une école d’ingénieurs en agriculture, qui ont décidé de se lancer dans cette aventure. Ils ont acheté la ferme de 100 hectares et 70 vaches laitières en 2019 et ils l’ont d’abord convertie en Agriculture biologique. Ils ont rapidement eu envie de diversifier leur activité par la création d’une fromagerie et d’un grand magasin de produits fermiers. Plusieurs mois de travaux ont été nécessaires pour aménager l’épicerie dans l’ancienne salle de traite, qui a été déménagée dans un nouveau bâtiment abritant également la fromagerie. En effet, ils ont voulu avoir un espace important de 150 mètres carrés pour proposer plus de 1000 produits en circuits courts. Leur cahier des charges est le suivant : travailler au maximum en direct avec les agriculteurs et les artisans ; privilégier le plus possible les produits locaux si les prix sont justes ; également travailler les fruits et légumes de saison ; et sélectionner des exploitations soucieuses du respect du bien-être animal (élevages sur paille ou en plein air) et des cultures. Par exemple : « Nous travaillons avec des maraîchers en culture raisonnée qui cultivent leurs tomates en pleine terre et nous les vendent à des prix tout à fait raisonnables, puisque nous arrivons à les revendre à moins de cinq euros le kilo. Donc, tout le monde s’en sort gagnant: le producteur, nous, et le consommateur » Les prix les plus abordables Léa et Damien ont voulu que les prix soient les plus abordables possible : « Les premiers jours, nous avons eu des clients qui n’en revenaient pas du prix des légumes et qui téléphonaient à des amis ou à des membres de leur famille pour en acheter pour eux également ! » Leur démarche est rendue possible par cette stratégie de circuit court, mais aussi par la volonté de toucher une clientèle fidèle à l’année, ce qui permettra également une forte rotation des volumes. On peut évidemment trouver les produits de la ferme Lait Prés Verts, comme du lait cru et pasteurisé, du fromage de type féta, du fromage à tartiner, de la tomme et le produit phare « Le Nacré » un crottin de vache moulé à la louche, au lait cru et affiné pendant 3 à 4 semaines. Ce dernier se retrouve également chez de belles adresses de la Presqu’île, notamment le MAJU à la Turballe, La Tête de l’Art à Guérande et le Castel Marie-Louise à la Baule. Venir à l’épicerie, c’est d’abord venir à la ferme Venir à l’épicerie, c’est d’abord venir à la ferme, car on peut assister à la traite des vaches entre 17h et 18h, voir les veaux ou discuter avec Léa et Damien pour en savoir plus sur les produits vendus au magasin. Et, comme le souligne Damien avec bon sens : « Autant aller chercher à la campagne ce qui pousse à la campagne ! » Ferme Lait Prés Verts, lieu-dit Cannevé à Guérande - Site internet de la ferme : www.fermelaitpresverts.fr Horaires dumagasin : Mardi au vendredi : 10h-13h / 15h-19h Samedi : 10h-13h/ 15h-18h Dimanche (juillet/août uniquement) : 9h-13h Tél.0624856727(Léa)ou 06 71 74 50 44 (Damien). (Prendre direction Cannevé à partir du rond-point qui se trouve à la sortie La Baule Centre de la route bleue en provenance de Saint-Nazaire, ou avant l’entrée de la route bleue quand on veut aller vers Guérande à partir de LaBaule Centre).

la baule+ Juillet 2022 // 5 La Baule accueille la 26e édition d’Écrivains en bord de mer, du 8 au 10 juillet à la chapelle Sainte-Anne, avec ce positionnement unique visant à accueillir de jeunes talents et des écrivains confirmés. Pour la première fois, Bernard Martin n’a pas choisi un thème particulier : « Les thèmes, ce n’est pas quelque chose que l’on impose, c’est quelque chose qui s’impose à vous. Avec la pandémie, le monde de l’édition a été bousculé. Il y a eu beaucoup de retard, donc les livres qui paraissent maintenant ne sont pas les livres nécessairement actuels. Je n’ai pas senti une ligne de force s’imposer cette année. Cependant, il y a plusieurs écrivains assez jeunes que nous présentons et il y a une vitalité de la littérature qui est portée par les jeunes ». C’est d’ailleurs ce fait de société qu’il a envie de mettre en avant : les jeunes retrouvent le plaisir du livre. En effet, « la littérature apporte quelque chose de profond. Les jeunes sont très sensibles aux idées véhiculées par la littérature et cela fait un bien fou que de lire des livres, car cela vous ouvre les yeux sur ce qu’est l’existence. Les jeunes attendent des réponses aux questions qu’ils se posent et qu’ils ne peuvent pas trouver sur les réseaux sociaux. Ils peuvent trouver du divertissement ailleurs, comme sur Netflix, mais quand on lit, c’est pour apprendre des choses ». Cependant, il observe une concentration de plus en plus forte : « On se tourne vers les titres dont tout le monde parle car, comme l’accès aux librairies a été restreint, les gens ont acheté les livres dont ils entendaient le plus parler. Donc, on a rétréci la gamme. Les jeunes sont très intéressés par les romans, c’est quelque chose d’assez nouveau. Le roman français connaît un certain succès, ainsi que la littérature américaine qui continue de plaire ». Écrivains en bord de mer, du 8 au 10 juillet 2022, à la chapelle Sainte-Anne à La Baule. Programme disponible auprès de l’Office de tourisme de La Baule. Rendez-vous du 8 au 10 juillet pour Écrivains en bord de mer à La Baule L’équipe d’Ecrivains en bord de mer : Françoise Jan, Bernard Martin et Brigitte Martin La Délégation interministérielle à la sécurité routière célèbre le cinquantenaire de sa création. Une exposition itinérante, « 50 ans de Sécurité routière – En route pour la Vie », fera étape dans 7 villes de France, dont La Baule. L’idée est de faire voyager les visiteurs à travers le temps et les grandes mesures qui ont fait l’histoire de la sécurité routière. Dans le cadre de l’Année de l’Automobile à La Baule, Franck Louvrier a obtenu que La Baule soit l’une des 7 villesétapes. L’exposition aura lieu dimanche 31 juillet et lundi 1er août sur le parking des Escholiers, en face de l’Hôtel de Ville. Une exposition sur 50 ans de sécurité routière

la baule+ 6 // Juillet 2022 Art de vivre ► Une belle montée en gamme pour cette adresse de charme Du petit-déjeuner au dîner : le Saint-Christophe vous accueille à tous les moments de la journée Le Saint-Christophe est l’une des plus belles adresses de La Baule et son positionnement reste unique : « C’est un croisement entre une maison de famille, une chambre d’hôtes et un hôtel. Nous sommes très proches des clients et cette répartition entre les différentes villas permet de garantir une ambiance très cocooning. Même dans le style du service, nous sommes très chaleureux et très décontractés. On n’est pas du tout dans l’ostentatoire et l’obséquieux, ce n’est pas du tout notre style », résume Anne Tanguy-Jourdanneau. La directrice de l’établissement a voulu peaufiner chaque détail au cours de ces derniers mois : « Il ne fallait pas changer l’âme, la beauté ou l’état d’esprit de l’établissement, mais affiner les détails. Le résultat final traduit une très belle montée en gamme. » Profiter de l’été pour découvrir ce lieu unique Anne invite les Baulois et les résidents secondaires à profiter de l’été pour découvrir ce lieu unique : « Le restaurant était très ouvert sur la clientèle locale, nous avons beaucoup d’habitués et, maintenant, avec l’offre de bar, en étant proches du marché et des grandes artères, nous voulons devenir un arrêt pour l’apéritif ou le goûter. Il y a encore beaucoup de gens qui n’osent pas venir, alors que nous avons un bar très tourné vers l’extérieur, surtout à la belle saison, puisque notre principal atout est le jardin. L’idée est que les gens puissent se poser dans le jardin, pour prendre un verre ou un cocktail, au milieu des plantes. C’est un cadre unique en plein cœur de La Baule. » Le Saint-Christophe vous accueille toute la journée, y compris au petit-déjeuner : « Le petit déproposons même le petit-déjeuner à emporter. C’est une nouveauté qui fonctionne bien, pour profiter d’un petit-déjeuner comme à l’hôtel, mais chez soi ! » L’esprit du Saint-Christophe incarne l’art de vivre à la bauloise dans un esprit familial, décontracté chic, et, pendant tout l’été, l’établissement va aussi accueillir des groupes de jazz. Une cuisine semigastronomique qui a beaucoup de succès Évoquons maintenant le restaurant, qui vient de rouvrir après six mois de travaux de rénovation de la cuisine. Anne Tanguy-Jourdanneau précise : « Notre équipe reste la même avec notre chef Nathan Gourhand, qui propose beaucoup de produits locaux. Il travaille vraiment sur la saveur des produits. Il n’y a pas de chichis dans sa cuisine, il privilégie réellement le goût. C’est une cuisine semi-gastronomique qui a beaucoup de succès et il est indispensable de réserver, surtout en été, car il y a énormément de demandes. Je sais que l’année dernière, beaucoup de gens avaient du mal à avoir une place chez nous. Mais, cette année, nous avons agrandi la terrasse, nous avons aussi renforcé notre recrutement, puisque nous avons loué un appartement pour loger nos saisonniers, nous avons également un partenariat avec la mairie pour trouver des logements saisonniers. Tout cela nous permet d’améliorer notre capacité de recrutement, avec des horaires de services qui sont aussi étendus.» Cette adresse de charme unique à La Baule n’a donc pas fini de nous surprendre. Le Saint-Christophe, 1, avenue des Alcyons à La Baule. Tél. 02 40 62 40 00. jeuner est aussi ouvert à la clientèle extérieure et, pour les voisins de l’hôtel, nous

la baule+ 8 // Juillet 2022 Maison ► Une offre accessible et vraiment personnalisée La Villa d’ici : un créateur d’ambiances unique en presqu’île La Villa d’ici est une nouvelle enseigne qui se trouve à la sortie de Pornichet, en allant vers Saint-Nazaire, face au restaurant Bahia Tikka, et qui se positionne comme un spécialiste indépendant de l’aménagement intérieur et extérieur. Pendant longtemps, le marché de l’ameublement a été dominé par de grands réseaux, avec des meubles en kit qui se ressemblent et sont souvent de mauvaise qualité. Aujourd’hui, la tendance est à la personnalisation, avec des pièces originales, qui reflètent aussi la personnalité de chaque famille. C’est pourquoi Annabelle et Nicolas se positionnent surtout comme des « créateurs d’ambiances ». L’accueil est toujours chaleureux et les deux fondateurs de l’enseigne sont des passionnés. Nicolas et ses parents avaient trois magasins d’antiquités, à Vertou, au Cellier, et à Ancenis, il a donc toujours baigné dans l’univers du meuble. En plus, ils étaient artisans, fabricants et rénovateurs de meubles. Lorsque le meuble ancien a commencé à décliner, Nicolas a créé une société dans l’univers du gros œuvre. Parallèlement, Annabelle a travaillé dans la formation, notamment comme responsable pédagogique: « C’était une vocation, parce que j’ai toujours eu envie de communiquer et de me rendre utile. Quand je suis avec un client, je veux d’abord comprendre ses besoins, le conseiller, et surtout ne pas lui vendre quelque chose qui ne lui correspondra pas». Présenter du beau accessible Ainsi est née l’idée de lancer La Villa d’ici juste avant le premier confinement : «C’était un peu compliqué en raison de la crise sanitaire. Nous avons ouvert la boutique le 6 octobre 2020 et nous avons dû fermer au moment du deuxième confinement. Heureusement, dès le mois de décembre, grâce à notre visibilité, la clientèle était au rendez-vous et les choses se sont bien passées». L’enseigne dispose d’un vaste espace de 500 mètres carrés, avec une terrasse de 100 mètres carrés, et elle a pour particularité de proposer des nouveautés chaque semaine. Annabelle explique : «Le concept est de proposer des meubles européens, essentiellement français, néerlandais, italiens ou espagnols et nous travaillons également avec des créateurs régionaux. Nous voulons proposer des meubles de bonne qualité et abordables en termes de tarifs. C’est un positionnement moyen haut de gamme. Nous ne sommes pas dans l’univers du luxe, mais l’idée est d’être un lieu d’inspiration et de présenter du beau accessible ». Des produits rares ou exclusifs Si le magasin peut présenter des nouveautés chaque semaine, c’est parce qu’il n’y a pas de stocks : « Nous travaillons au coup de cœur et, lorsque l’on vend un produit, on le remplace par un modèle différent. Nos clients sont très contents parce qu’ils ont accès à des produits rares ou exclusifs. Comme nous n’avons pas de grosses quantités, nous pouvons renouveler nos ambiances en permanence. Ainsi, une personne découvrira toujours de nouveaux produits, puisque nous recevons en moyenne six palettes par semaine ». Un retour aux années 60 et 70 Ce magasin reflète la personnalité chaleureuse d’Annabelle et de Nicolas, qui accueillent toujours leurs clients avec bienveillance: « Nous prenons le temps de discuter avec les gens. Nous sommes vraiment dans l’échange et le conseil, et cela plaît énormément.» Parmi les tendances du moment, on assiste à un retour aux années 60 et 70: «On est vraiment dans une tendance rétro et vintage. Dans les dernières collections, le velours revient énormément, tout comme le cannage ou le rotin… » La boutique nous transporte dans des styles très différents, en passant de l’industriel au style campagne chic. On peut donc équiper toutes les pièces de la maison, de la chambre à coucher au salon, en passant par la salle de bains et la terrasse. Notons que La Villa d’ici dispose d’un très large choix de luminaires, plus de 140 modèles de suspensions, sans compter les lampadaires et les lampes à poser, et c’est aussi devenu l’adresse où de nombreux électriciens viennent se fournir. La Villa d’ici, 13, allée du Zéphyr à Pornichet (face au restaurant Bahia Tikka). Tél. 02 40 01 66 23. Site : lavilladici.fr

la baule+ Juillet 2022 // 9 Animaux ► Une enseigne exclusivement dédiée à la santé des chiens et des chats Pretty Croquet’ lance sa propre marque pour garantir des produits de qualité Les multinationales contrôlent tout le marché de la malbouffe animale L’enseigne Pretty Croquet’ a été créée en 2016 à Guérande par Claire, qui a une formation d’auxiliaire vétérinaire, et son frère Guillaume, ingénieur de formation. Ils sont partis du constat que les multinationales contrôlent tout le marché de la malbouffe animale, alors que l’on sait qu’un chien a besoin d’une alimentation appropriée pour être en bonne santé. Les hommes et les femmes ont compris il y a quelques décennies que la dégradation de la nourriture humaine entraînait des maladies, l’obésité et une mauvaise santé physique. Or, pour les chiens, la situation est identique. Malheureusement, 99 % des croquettes que l’on trouve dans les jardineries, les grandes surfaces, et même chez les vétérinaires, sont proposées par quelques multinationales de la malbouffe, ou des Big Pharma… Résultat, nos animaux de compagnie tombent plus souvent malades, perdent des sens et vieillissent mal. Face à cela, Claire et Guillaume ont décidé de proposer des croquettes saines et rigoureusement sélectionnées. C’est d’ailleurs ce qui fait le succès de ce magasin depuis six ans. Pas de sousproduits animaux et pratiquement pas de céréales Aujourd’hui, une étape supplémentaire est franchie, puisque Guillaume annonce le lancement de la nouvelle marque Pretty Croquet’ : «Nous fabriquons nos croquettes en sous-traitance en France et en Angleterre. Nous avons créé des partenariats qui nous permettent de proposer des croquettes qui sont cuites à basse température et à basse pression pour certaines, avec toujours la même éthique : c’est-à-dire pas de sous-produits animaux et pratiquement pas de céréales. Nous travaillons avec de vrais fabricants, une traçabilité sur les viandes et des conservateurs naturels ». Des friandises avec de la viande à 100 % Même la composition des friandises est analysée : «On donne des friandises aux chiens pour leur faire plaisir, mais elles sont souvent de mauvaise qualité. Donc, cela annule les effets positifs des croquettes qui leur sont offertes. Alors, nous proposons des friandises avec de la viande à 100 %, comme du canard, du poulet, du lapin, du bœuf ou de l’agneau. Tout cela est en totale adéquation avec l’alimentation que nous présentons dans le magasin. » Pretty Croquet’ a également toute une gamme de compléments alimentaires qui permettent aux adeptes du BARF (c’est-àdire l’alimentation crue biologiquement appropriée), de trouver des compléments à base de zinc et de vitamines, mais aussi des huiles, des vermifuges ou des insectifuges, avec une majorité de produits naturels. Une meilleure haleine et aussi moins de tartre Cette boutique, unique en France, se décompose en quatre parties : l’alimentation, l’hygiène, les accessoires et les jeux. Tous les produits correspondent à l’éthique de l’enseigne, puisque même les jeux ont un caractère éducatif et ils sont sélectionnés en partenariat avec des éducateurs canins. En ce qui concerne l’hygiène, plusieurs marques sont mises à l’honneur pour leurs propriétés naturelles, comme les produits pour l’entretien de l’animal, les crèmes et les huiles à base de plantes, sans pesticides, afin de préserver la santé du chien tout en le protégeant contre les parasites externes (les tiques, les puces et les moustiques) et internes (les vers). L’hygiène dentaire n’est pas oubliée, avec une gamme de produits à croquer qui agit de manière mécanique pour enlever le tartre, ainsi que de la poudre et des sprays qui permettent au chien d’avoir une meilleure haleine et aussi moins de tartre. Un positionnement unique en France Du côté des accessoires, on peut trouver en exclusivité des longes en gomme de 2 à 10mètres : « C’est léger pour le chien et c’est vraiment très pratique pour le rappel. Nous avons une dizaine de harnais différents en fonction des besoins du maître et de son chien. » Plusieurs équipements de Canicross, avec des ceintures adaptées pour le chien et le maître, sont également disponibles. La boutique de Guérande reçoit des commandes de toute la France grâce au site vitrine qui permet de visualiser le catalogue et de passer commande par téléphone : «Nous faisons nos envois par Mondial Relay». Un succès qui est évidemment lié au positionnement de Pretty Croquet’ qui est unique en France. Pretty Croquet’ se trouve dans la zone de Villejames, 3, rue de la Briquerie, à Guérande. Tél. 02 40 11 02 81. Site : www.pretty-croquet.fr

la baule+ 10 // Juillet 2022 La Baule + : On entend beaucoup de gens expliquer qu’ils veulent quitter la France, parce que le pays est en déclin. Toutefois, entre le dire et le faire, il y a une grande différence et, en réalité, il faudrait plutôt s’habituer à vivre dans son pays. Comment nous adapter dans les années qui viennent, avec la fiscalité qui va forcément augmenter ? Éric Verhaeghe : D’abord, il y a les impôts visibles qui vont augmenter, mais il y a aussi les impôts invisibles, c’est-à-dire les taxes sur le carburant et surtout l’inflation, qui est un impôt déguisé, puisque c’est le moyen de diminuer la valeur des billets pour les États, c’està-dire prélever une partie de la richesse des gens. Il faut se préparer à une longue période d’inflation. Face à cela, il faut développer l’agilité. Avant, on épargnait pour plusieurs années, ou décennies. Cette époque est finie. Il va falloir apprendre à naviguer à vue et changer de pied régulièrement. Par exemple, si vous savez que dans les six mois il y aura une pénurie de sardines en boîte, il faut stocker des sardines en boîte. Cela peut être du thon, des légumes, ou un certain nombre de produits, mais il va falloir apprendre à acheter au cas par cas. Ce sera probablement le cas de l’énergie de chauffage: si vous avez une cuve au fioul, il faudra profiter du moment où le fioul baisse, même temporairement, pour remplir votre cuve, même si vous n’en avez pas un besoin pressant. Le deuxième sujet, c’est qu’il faut comprendre que face aux dettes qui s’accumulent, face aux guerres qu’il va falloir financer - Emmanuel Macron a clairement dit que nous étions dans une économie de guerre - c’est clair, ce sera long et compliqué. Donc, il faut se préparer à des années Éric Verhaeghe : « Il n’est plus impossible qu’il y ait des ruptures d’approvisionnement alimentaire pendant une quinzaine de jours. » Société ► Le fondateur du Courrier des stratèges livre quelques conseils pour se préparer à la crise qui s’amplifie Éric Verhaeghe, est énarque, haut fonctionnaire, essayiste, journaliste économique et fondateur du Courrier des stratèges. Dans un entretien sans langue de bois, il évoque les conséquences économiques et sociales de la crise actuelle, avec une inflation qui risque d’appauvrir des millions de Français. Comment s’y préparer ? Comment se protéger ? Éric Verhaeghe partage quelques pistes de réflexion. difficiles. Dans ce contexte, il faut privilégier les valeurs d’usage, c’est-à-dire qu’il faut profiter de la vie. Si vous mettez de l’argent de côté en vous disant que cela servira dans dix ans, vous allez vous apercevoir qu’entre l’inflation et les saisies bancaires, il n’y aura plus d’argent sur votre compte. Donc, il vaut mieux acheter des biens durables dont vous aurez la jouissance très longtemps. Cela peut être la Porsche 911 de vos rêves, cela peut être aussi une œuvre d’art, un beau meuble, ou une maison de campagne… Il faut privilégier ce qui peut durer. Pour rétablir la situation, face à la grogne des gens, on retirera l’euro papier pour mettre en place un euro numérique qui sera un euro de contrôle permanent de la vie privée Cela fait des décennies que nous écrivons dans ces colonnes qu’il y aura forcément un moment où l’épargne sera saisie en raison du surendettement des États. La seule erreur que nous ayons commise, c’est d’avoir pensé que cela se ferait comme en Grèce, en un week-end. Or, en fait, cela se produit déjà, via un mécanisme plus insidieux qui est celui de l’inflation… Il faut avoir en tête que chaque fois que la Banque centrale européenne fait tourner la planche à billets - on a tous entendu parler des 800 milliards d’emprunts européens pour relancer l’économie - c’est une façon déguisée d’expliquer que la Banque centrale européenne va fabriquer des billets. Les billets en circulation actuellement vont voir leur valeur diminuer, parce qu’il y aura une augmentation phénoménale. On peut penser beaucoup de mal de Vladimir Poutine, mais il explique très bien cela dans une interview récente sur une chaîne de télévision russe : la hausse des prix faramineuse a commencé avec l’explosion de la masse monétaire, c’està-dire de la masse de billets en circulation aux États-Unis sous Joe Biden. La BCE va faire la même chose avec les 800 milliards d’emprunts que nous faisons pour la relance de l’Europe ou la transition énergétique. On nous explique que l’on nous appauvrit pour notre bien. Il faut s’apprêter à un long épisode d’inflation et Bruno Le Maire a annoncé que cela se terminerait fin 2023, avec ce que je prédis être le remplacement de nos euros actuels par un euro numérique que la BCE va imposer, en retirant les billets papier de la circulation début 2024. Cet euro numérique sera un euro totalitaire, puisqu’il permettra de suivre chaque dépense de chaque consommateur et à chaque instant... Je pense que la mise en place de l’euro numérique interviendra en même temps que l’effacement autoritaire des dettes contractées par les États. Il va y avoir une remise à zéro, Klaus Schwab parlerait d’un Great reset, et on va nous expliquer que l’euro papier ne vaudra plus rien en raison de l’hyperinflation qui atteindra 20 à 40 % par an en 2023. Donc, pour rétablir la situation, face à la grogne des

la baule+ Juillet 2022 // 11 gens, on retirera l’euro papier pour mettre en place un euro numérique qui sera un euro de contrôle permanent de la vie privée par les institutions européennes. Une augmentation des prix et l’appauvrissement des gens, jusqu’à ce que les troubles sociaux arrivent Ainsi, quelqu’un qui gagne 2500 € par mois doit s’attendre à une baisse de son niveau de vie pour, dans deux ans, se retrouver dans la situation de celui qui perçoit 1500 € aujourd’hui… Oui, mais il y a une parade, qui est un poison en réalité: c’est ce que l’on appelle les chèques inflation. Vous allez continuer à gagner aussi peu, mais l’État versera des chèques pour faire face à l’augmentation des prix. Dans la théorie du Great reset de Klaus Schwab, c’est ce que l’on appelle l’argent distribué par hélicoptère. Autrement dit, c’est de l’argent que l’on distribue aux gens, sans aucune contrepartie de travail, pour qu’ils puissent continuer à dépenser comme si de rien n’était. Cet argent sera apporté par les États. Évidemment, c’est un poison, puisque cela nourrit l’inflation. C’est de l’argent fabriqué sur commande pour faire croire aux gens qu’on leur donne de l’argent. Tout cet argent fabrique à chaque fois de l’inflation et c’est le serpent qui se mord la queue. On sait tous que la vraie méthode pour lutter contre l’inflation, c’est de diminuer les déficits publics et d’imposer une cure d’austérité, ce que les gouvernements ne veulent pas faire, par crainte de perdre le pouvoir à cause de la grogne que cela va susciter. La personne qui gagne 2500 €, quand elle va s’apercevoir qu’elle a un train de vie à 1000 €, va recevoir des chèques pour continuer de dépenser. C’est quelque chose qui a déjà été pratiqué aux États-Unis par Joe Biden quand il est arrivé au pouvoir. Il a versé un chèque de 2000 $ à 80 % des Américains, un chèque envoyé par la poste pour pouvoir dépenser. C’est cette décision qui a créé de l’hyperinflation dans le monde. Cette mauvaise méthode, ce médicament dangereux, les gouvernements européens s’apprêtent à l’utiliser, dans des proportions moindres qu’aux États-Unis, mais le procédé est le même et il produira les mêmes effets : c’est-à-dire une augmentation des prix et l’appauvrissement des gens, jusqu’à ce que les troubles sociaux arrivent. Je recommande d’aller dans un pays dont on parle la langue Évoquons maintenant la seconde partie de notre réflexion : comment se préparer à la longue période de troubles sociaux qui s’annonce ? Beaucoup de gens déménagent à la campagne, ou dans des petites villes, comme à La Baule ou à Guérande... Oui, mais il n’y a plus de place ! Celui qui s’installe à La Baule ne peut pas avoir son lopin de terre pour cultiver ses propres légumes. Je viens de lancer des partenariats avec des acteurs de l’autonomie, de la résilience et de l’expatriation, pour accompagner nos lecteurs dans un certain nombre de réflexions sur ce sujet. Il faut savoir si l’on quitte la France ou non et il faut savoir où aller. Dans la pratique, je recommande systématiquement d’aller dans un pays dont on parle la langue, parce que c’est plus facile. J’ai des amis qui habitent en Lituanie, mais ils ne parlent pas le lituanien, donc c’est compliqué. Si vous allez en vacances en Lituanie, tout va bien, c’est très beau, mais le jour où vous vous installez et où vous devez signer un bail, si vous ne parlez pas le lituanien, vous ne savez pas trop ce que vous signez et vous ne savez pas trop sur quoi vous vous engagez. Nous dévoilons des adresses de gens qui organisent des réseaux d’installation sur place, mais c’est une démarche compliquée qui se prépare. (Suite page 12) Éric Verhaeghe : « Il vaut mieux acheter des biens durables dont vous aurez la jouissance très longtemps.»

la baule+ 12 // Juillet 2022 Le problème vient-il de la langue ou de la civilisation? Vous pouvez aller au Maroc où l’on parle la même langue, mais la religion n’est pas la même, la civilisation n’est pas la même et les problèmes sont nombreux… En Italie, ou en Espagne, on ne parle pas la même langue, mais la civilisation est similaire... Le sujet, c’est le respect du droit de propriété sur place. Il faut comprendre que personne ne peut vivre de façon autonome. L’autonomie, c’est un sport collectif Vous savez bien que les musulmans n’ont pas la même perception du droit de propriété : la terre d’islam ne peut appartenir qu’à des musulmans et, même si vous êtes propriétaire sur le papier, c’est totalement fictif pour eux… En plus, il faut comprendre que sur place les décisions des tribunaux sont parfois un peu surprenantes et, si vous n’avez pas toutes les cartes en main pour vous défendre, vous risquez de vous heurter à des difficultés. On est dans un univers où le droit est devenu une donnée très fragile. À une époque, on pouvait conseiller d’aller au Canada, parce que c’est un pays qui respecte le droit de propriété. Mais avec ce que l’on a vu, comme les saisies de comptes ou les saisies de biens après les participations aux convois de protestation contre la vaccination obligatoire, on s’est aperçu que l’État canadien lui-même pouvait être extrêmement liberticide. Certains États avaient l’habitude d’être liberticides, donc on n’était pas surpris, tandis que d’autres apparaissaient comme des citadelles de liberté, comme le Canada. Or, on s’aperçoit que ce n’est plus le cas. On peut penser plein de mal des oligarques russes, mais il n’empêche qu’on leur a confisqué leurs biens, en dehors de tout cadre légal, simplement pour des raisons politiques. Donc, il faut avoir conscience que ce procédé de la confiscation est devenu généralisé dans le monde. Une chose est de voir confisquer ses biens dans un pays dont on ne maîtrise pas les codes, une autre est d’être victime d’une confiscation dans un pays dont on maîtrise globalement la langue et le cadre intellectuel. Je sais que beaucoup de gens disent que l’Afrique est un continent génial et c’est très bien les trois premières années de son installation. Mais, dès que l’on commence à gagner un peu d’argent, on peut connaître des revers de fortune extrêmement douloureux. Je connais des gens très honnêtes qui se sont retrouvés sur la paille, mais aussi en prison, le temps de payer ce qu’ils devaient payer aux fonctionnaires locaux pour avoir la paix. Si vous êtes dans un pays où, 15 jours après votre arrivée, parce que vous avez refusé de payer ce que l’on vous demandait, les gendarmes viennent vous arrêter devant vos enfants, cela peut être une expérience extrêmement désagréable. Il faut savoir que cela existe et que cela n’arrive pas qu’aux bandits. Donc, la démarche d’expatriation est quelque chose qui se prépare et qui se mûrit. Il faut avoir bien conscience qu’un pays n’est pas le même entre ce que l’on voit quand on y est en vacances et ce que l’on voit quand on y vit. Le plus sage, c’est donc d’organiser sa sécession en France, puisque nous maîtrisons les codes. Simplement, il faut comprendre que personne ne peut vivre de façon autonome. L’autonomie, c’est un sport collectif. Donc, il faut organiser des réseaux d’autonomie et l’association « Rester Libre ! » que j’ai fondée a la prétention d’en structurer un certain nombre. Il faut comprendre qu’il n’est plus impossible qu’il y ait des ruptures d’approvisionnement alimentaire pendant une quinzaine de jours et donc qu’il faut en permanence avoir quelques jours de nourriture à la maison, mais aussi de l’eau potable, du savon, du papier toilette... Tout cela se prépare. J’accompagne les gens dans cette démarche de préparation. Les données que vous allez laisser peuvent un jour être utilisées pour vous persécuter Actuellement, on voit des centaines de réseaux survivalistes se créer dans toute la France, mais il faut aussi se méfier des dérives sectaires… Je vois des choses effrayantes et il faut avoir quelques principes simples. Si vous tombez dans un réseauqui vous demande tout sur votre vie privée et qui vous fiche, en consignant par écrit votre vie, partez en courant ! J’ai 6 000 adhérents, je ne connais pas le nom de mes militants, personne n’est capable de dire où habite la personne et, si j’ai un Albert Dupont qui a adhéré, je suis incapable de dire où il habite et s’il s’appelle réellement Albert Dupont. Si des gens cherchent réellement à savoir qui vous êtes précisément, il faut partir en courant car c’est le faux-nez de quelque chose d’autre. Il faut concevoir son autonomie comme une entrée en clandestinité et une entrée en résistance en 1941. Il faut se mettre en position de penser que les données que vous allez laisser peuvent un jour être utilisées pour vous persécuter, pour vous inquiéter, pour vous arrêter ou pour vous intimider… Il faut être le plus secret possible sur sa préparation. Je pense aux sectes, mais aussi aux services de police qui infiltrent de nombreux milieux. Donc, il faut faire attention aux informations personnelles. Enfin, il faut avoir conscience que les conditions sont réunies pour que nous vivions un épisode totalitaire douloureux. Il y a une vraie effervescence dans l’opinion qui peut dégénérer et si, un jour, vous souhaitez passer dans la clandestinité, il faut apprendre dès maintenant à être discret. Propos recueillis par Yannick Urrien. Éric Verhaeghe : « Il y a une vraie effervescence dans l’opinion qui peut dégénérer et si, un jour, vous souhaitez passer dans la clandestinité, il faut apprendre dès maintenant à être discret. » À la fin de l’été 1994, deux frères passionnés d’histoire, Luc et Marc Braeuer, décident de restaurer le site du Grand Blockaus à Batz-sur-Mer. Ils veulent le transformer en musée en utilisant leur collection de matériel constituée depuis leur plus jeune âge, car il n’existait pas de musée sur la côte Atlantique française à cette époque. Ce projet de mise en valeur patrimoniale, entièrement privé, n’a bénéficié d’aucune subvention. Mais grâce au concours des anciens combattants qui leur communiquent des photos locales et des témoignages, Luc et Marc mettent en place une muséographie à partir de leurs collections et ils ouvrent leur musée le 1er juillet 1997. Aujourd’hui, le musée du Grand Blockhaus est devenu l’un des premiers musées de Loire-Atlantique, avec une moyenne de 40 000 visiteurs par an. Les frères Braeuer ont toujours été passionnés par cette idée de transmettre l’histoire de leur région : « Il est important de se souvenir des événements importants qui se sont déroulés pendant la guerre et qui sont inconnus de 99 % de nos visiteurs. Au départ, les gens viennent visiter le blockhaus comme un site, comme s’il s’agissait d’un château fort du XXe siècle, et ils vont découvrir l’histoire du Lancastria, le bateau anglais qui a coulé le 17 juin 1940, avec 3000 morts… Ils vont aussi découvrir le raid anglais sur Saint-Nazaire, première opération d’envergure menée par les alliés sur les côtes françaises. Et, évidemment, l’histoire de la poche de Saint-Nazaire qui continue d’étonner tous les jours nos visiteurs. » Les acteurs de ce conflit ne sont plus là pour témoigner : « Quand on a créé le musée, il y avait encore beaucoup de vétérans qui étaient vivants et ils venaient nous voir tous les jours. Aujourd’hui, nous savons que nous n’aurions jamais pu recréer le musée tel qu’on l’a fait parce que, malheureusement, tous les vétérans ont disparu. On a voulu donner un aspect humain au musée, parce que chaque mannequin représente une vraie personne. Il y a beaucoup d’objets personnels. C’est quelque chose que nous ne pourrions pas recréer aujourd’hui, car nous avons eu des contacts avec des milliers de vétérans. » Alors, « comme les vétérans ne sont plus là, on sert de lien avec les générations futures. En mai, nous avons reçu le dernier vétéran américain, âgé de 98 ans. Il n’y en aura plus d’autres. Le dernier vétéran français était Maurice Moreau qui venait pratiquement chaque jour au musée, jusqu’à son décès en novembre dernier. Chaque mannequin représente une personne et Maurice avait son propre mannequin. Les interventions de Maurice passionnaient tous les enfants et l’histoire de la Seconde Guerre mondiale apparaissait comme un peu moins loin lorsque les enfants pouvaient le voir en vrai. » Musée du Grand Blockhaus, 12, route de Dervin à Batz-surMer. Tél. 02 40 23 88 29. Le musée du Grand Blockhaus fête ses 25 ans Marc et Luc Braeuer

la baule+ Juillet 2022 // 13 Un nouvel espace multimodal d’entrée de ville est en service à Pornichet. Désormais, chacun est invité à laisser sa voiture sur le parking du 8 Mai pour emprunter l’un des vélos à assistance électrique en libre-service Vélycéo, ou bien les navettes estivales gratuites. La nouvelle station multimodale d’entrée de ville de Pornichet est située entre le rondpoint de l’Hippodrome et le parking du 8 Mai. Le site propose un bloc sanitaire, des supports vélos, un espace d’attente pour les navettes estivales, mais aussi 10 vélos à assistance électrique en libre-service Vélycéo. Il s’agit donc de la deuxième station de VLS de Pornichet, après celle installée face à la gare l’été dernier, et la cinquième de l’agglomération nazairienne. Ce service, lancé il y a un an et développé par la STRAN, permet à chacun de louer un vélo à assistance électrique 7j/7 et 24h/24, pour 1,50 € par heure, soit pour compléter un trajet (voiture, train, bus) ou pour découvrir les trésors du territoire. Les vélos ont une autonomie d’une cinquantaine de kilomètres et peuvent être retournés dans n’importe quelle station pour être rechargés automatiquement. Depuis 1 an, 7 585 locations ont été enregistrées pour un usage essentiellement touristique et occasionnel, 42 % d’entre elles s’effectuant le week-end, avec un pic en aout 2021. Au palmarès des stations les plus utilisées, vient en tête celle de la gare de Pornichet (33 % des locations), arrivent, ensuite, celles de la base sous-marine (Saint-Nazaire 31 %), et de la gare de Saint-Nazaire (19 %). Ce nouvel espace multimodal sera aussi le lieu de départ des navettes estivales gratuites qui circuleront jusqu’au dimanche 28 août, pour permettre à chacun de se rendre dans la plupart des quartiers de Pornichet. Le service est effectif 7 jours sur 7 et de 9h à 19h et trois circuits sont proposés : Centre-ville, Littoral et Villages. Des vélos en libre-service et des navettes estivales à Pornichet pour inciter les estivants à laisser leur voiture en entrée de ville Une programmation musicale vraiment diversifiée !

la baule+ 14 // Juillet 2022 Bahia Tikka : une diversité de saveurs grâce à la cuisine Nikkei Gastronomie ► Une adresse qui enchante nos papilles… C’est l’un des restaurants les plus novateurs de la presqu’île, que ce soit sur la forme, avec son architecture, comme sur le fond, pour sa cuisine, et c’est ce qui explique son succès depuis plusieurs mois. L’établissement est ouvert 7 jours sur 7, pour le déjeuner et le dîner. Il se situe dans un espace de 1000mètres carrés avec des atmosphères différentes, une grande terrasse, une salle de spectacles et une cuisine ouverte. L’endroit est surprenant et l’on est tout de suite transporté en Amérique du Sud. Camille et Jérôme Kersulec se sont imprégnés pendant plusieurs années des ambiances, des saveurs et des secrets de la gastronomie sud-américaine, grâce à de nombreux voyages. Ce qui les a séduit, c’est qu’il s’agit d’une cuisine de fusion avec des influences italiennes, portugaises, chinoises et japonaises. C’est tout le contraire d’une cuisine piquante, elle est même douce ricaine s’est aussi enrichie de l’influence japonaise : « C’est pour cela que l’on parle de la cuisine Nikkei, avec des plats végétariens, des poissons et même des sushis. » Camille et Jérôme ont pu découvrir au Pérou cette fameuse cuisine Nikkei : « C’est tout le contraire d’une cuisine piquante, elle est même douce. Elle nous transporte dans différentes régions du monde et une véritable identité s’est construite à partir de là.» D’ailleurs, des chefs de plusieurs nationalités travaillent en cuisine et ils s’enrichissent mutuellement de leurs échanges. Ce qui change, ce sont les découpes Certains ingrédients, comme les épices, sont directement importés d’Amérique du Sud, mais les produits frais sont locaux : « Nous avons sélectionné de nombreux producteurs de la région et toutes nos viandes sont françaises, principalement limousines. Ce qui change, ce sont les découpes, qui sont très particulières. » La cuisine est ouverte avec un linéaire de 10 mètres réservé à tous les types de cuisson, que ce soit la braise, une rôtissoire à ananas, les épées brésiliennes, le barbecue argentin, un four à charbon, un fumoir intégré, ou même un barbecue à poissons. Un autre espace est réservé à toute la partie crudo : ceviche, tartare, sashimi, etc. À la carte, vous pouvez déguster la picanha de bœuf cuite au barbecue, un large choix de ceviche et tiradito, ainsi que des poissons cuits dans le four à charbon aux épices brésiliennes. L’ananas rôti à la flamme est le dessert incontournable du Bahia Tikka. Un vrai lieu de rencontres et de fêtes Le Bahia Tikka est aussi une salle de spectacle, « le Bahia Noché », qui propose toute l’année de nombreux événements comme des concerts, du stand-up, des dîners karaoké, du jazz… Camille souligne : « Le but est que les gens viennent pour la soirée chez nous, en passant par le Bahia Noché avant ou après le repas, et que cette adresse soit un vrai lieu de rencontres et de fêtes. » La programmation est annoncée sur le site Internet du restaurant. Chaque dimanche à 18h30, un spectacle de stand-up est présenté avec des jeunes humoristes en devenir. Une adresse exotique et festive qui mérite vraiment le détour. Bahia Tikka, 110 boulevard de Saint-Nazaire à Pornichet. Tél. 02 40 62 17 02. Site : bahiatikka.com. Contrairement à des cuisines très typées, il est difficile de définir celle d’Amérique du Sud puisque le continent est un point de convergence de nombreuses cultures : «Beaucoup estiment à tort que c’est une cuisine épicée, avec du piment partout. Mais ce n’est pas du tout le cas. C’est surtout un vrai melting-pot entre l’influence asiatique, méditerranéenne et africaine. Quand on parle des épices en France, on pense à des goûts piquants et relevés, alors que ce n’est pas le cas. » L’influence du Japon est forte, la plus grosse diaspora japonaise aumonde est au Brésil, et, au fil des décennies, la cuisine sud-amé-

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