La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 211 - Janvier 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! GÉOPOLITIQUE Roland Lombardi : la mondialisation est-elle en train de perdre la bataille des idées ? Pages 12 et 13 ENTREPRENDRE Emilié Gamain lance L’OM idéal: le couteau suisse des PME et des TPE Page 23 Patrick Sébastien BIEN-ÊTRE BodyHit : l’efficacité de 4 heures de sport en 20 minutes ! Page 4 Pages 14 à 16 « J’ai tellement vécu de belles choses que tout ce que je vois aujourd’hui n’a pas de goût. » Dieu, la science, les preuves Le livre événement dont on parle dans le monde entier Numéro un des ventes en France Entretien avec Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies Pages 6 à 11 Dominique Labarrière et Fabienne Brasseur : 6h30 - 7h Rediffusion : 8h15 - 8h45 Yannick Urrien et son invité du jour : 7h15 - 7h40 Rediffusion : 9h10 - 9h35 Du lundi au vendredi : une matinale 100% Info

la baule+ 2 // Janvier 2022 La physionomie de notre presqu’île a beaucoup évolué, notamment grâce au numérique. Le développement de la vie à l’année s’observait bien avant la crise sanitaire, grâce à l’installation d’entrepreneurs dont l’activité professionnelle facilitait la délocalisation hors des grands centres urbains. Cette tendance s’est amplifiée avec l’instauration du télétravail depuis presque deux ans. Les élus de nos communes font état d’une hausse des inscriptions dans les écoles et de la réouverture des commerces de proximité. Dans notre vie quotidienne, on observe aussi cela lorsqu’il y a, non pas des embouteillages, mais une circulation chargée hors saison, ce qui n’était pas le cas auparavant. Ces mutations nous amènent à nous interroger sur les conséquences qui en découlent : l’équilibre entre le développement économique et la préservation de notre cadre de vie, la hausse des prix du foncier, qui contraint les jeunes de nos territoires à s’éloigner, la nécessaire adaptation des services publics à cette évolution (aménagement des routes, cadencement des transports, offres sportives ou de loisirs). Mais nous ne vivons pas dans une bulle et chacun devra accepter le constat que le monde a profondément changé au cours de ces deux dernières années. Ce séisme, qui est presque civilisationnel, a un impact sur notre perception des libertés et sur notre mode de vie, celui de la classe dite moyenne, de la propriété individuelle, de la liberté d’entreprendre. Certains redoutent que cette existence agréable dont le Graal serait de « vivre au pays des vacances » ne représente qu’une parenthèse dans l’histoire de l’humanité, tandis que d’autres affirment qu’en 2030, « vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux ». Ces thèmes peuvent sembler éloignés et, pourtant, ils sont tous liés car, comme dans une chaîne, ils relient l’infiniment petit – notre vie locale et nos préoccupations quotidiennes – à la globalité du monde qui évolue. Ainsi, voilà ce qui constitue en résumé la vocation d’un journal édité sur papier au XXIe siècle. La galaxie Zuckerberg, avec les réseaux sociaux et la précarité du cloud, incarne l’ère de l’instantanéité, de l’impulsivité et du clash au détriment de la réflexion et de la mémorisation, la galaxie Marconi, avec la radio, puis la télévision, celle de la magie de suivre les événements en son et images en temps réel à l’autre bout du monde, alors que la galaxie Gutenberg, l’écrit, demeure celle du recul, de l’analyse et du temps long, pour ainsi dire gravé dans le marbre. Telle est la mission de La Baule+ : celle d’être un journal qui vous accompagne chaque mois pour vous informer, vous divertir, vous cultiver en vous proposant des articles de haut niveau, des analyses, des rencontres et des découvertes. Merci à vous, chers lecteurs, toujours aussi attentifs, pour votre fidélité. Merci à tous les annonceurs qui se font connaître auprès du plus grand nombre en choisissant de faire de la publicité dans nos colonnes et en contribuant ainsi au financement de votre journal. Merci à tous nos distributeurs qui permettent chaque mois d’entretenir ce lien. En cette période encore difficile et si incertaine sur le plan sanitaire, nos pensées vont surtout vers ceux qui souffrent ou ont souffert, directement ou indirectement, de cette pandémie. Prenez bien soin de vous en vous protégeant et, pour les jeunes, en veillant à préserver les plus faibles et les plus fragiles. Très belle année 2022. Fabienne Brasseur Yannik Urrien Bonne année 2022 Un dentiste Baulois interpelle l’Éducation nationale : le port du masque est néfaste pour les enfants ! les conséquences néfastes sont nombreuses. L’air n’est plus suffisamment réchauffé et dépoussiéré comme il doit l’être lors du passage normal dans les fosses nasales avant d’arriver aux poumons. Le sang chaud qui arrive du cerveau n’est plus refroidi au contact de cet air froid. Notre cerveau surchauffe et fatigue. » Le médecin ajoute : « Nous nous auto-intoxiquons par le gaz carbonique que nous rejetons dans le masque. L’hypercapnie, terme scientifique qui désigne une trop forte concentration de CO2 dans le sang, constitue un vrai risque pour le cerveau qui consomme à lui seul 20%de l’oxygène total qui rentre par les poumons. Les conséquences peuvent aussi conduire à une dépression du système nerveux central, une élévation de la fréquence cardiaque, des sautes d’humeur et de fatigue, des nausées, des vomissements, jusqu’à la perte de conscience. Comme les symptômes apparaissent plus rapidement avec l’effort physique, le port du masque est fortement déconseillé en courant, à vélo, ou toute autre activité sportive. » C’est pour toutes ces raisons que le docteur François Thibault Baulois, spécialiste de la bouche (chirurgien-dentiste) trouve dramatique que l’on oblige les enfants en classe à conserver le masque toute la journée, sans pauses respiratoires régulières à l’air libre. Il souhaite alerter l’Éducation nationale, sur la nécessité d’instaurer au moins 2 pauses par jour de 10 minutes en extérieur sans masques. (L’idéal serait 10 minutes par heure en plein air, même si, le docteur Thibault comprend que cela soit difficile à mettre en œuvre.). Les adultes peuvent s’échapper facilement de cette contrainte par le télétravail, les pauses-café ou cigarettes… Mais un enfant n’a pas d’autre choix que de subir la stricte règle qui leur est imposée par l’actuel contexte sanitaire, tentant sagement de se ventiler à travers un masque humide. En effet, par la respiration buccale, nous asséchons notre bouche et raréfions la salive protectrice des dents et des muqueuses : « Des conjonctivites rebelles à tout traitement se déclarent chez les porteurs de lunettes. L’air inspiré peutêtre chargé de microscopiques fibres constituantes des masques dont le marquage «CE » ne garantit pas complètement l’innocuité à ce sujet, et qui viennent coloniser les alvéoles pulmonaires, portes ouvertes aux futurs problèmes respiratoires graves. » Le docteur François Thibault, engagé dans la prévention, alerte sur les néfastes conséquences du port du masque dont on mesurera peut-être les conséquences dans quelques années, comme on l’a fait trop tard pour l’amiante. Le docteur François Thibault, qui habite à La Baule, alerte les parents sur les conséquences dommageables du port du masque pour la santé des enfants. En effet, les médecins ont parfois émis des réserves quant aux conséquences du port du masque, mais, pour la première fois, un spécialiste de la bouche alerte sur les effets néfastes pour la santé des enfants. François Thibault souligne que « le port du masque rendu obligatoire dans de nombreuses situations de la vie courante a fortement perturbé notre respiration. Bien respirer pour alimenter notre corps et donc notre bouche en oxygène n’est plus une évidence. On ne le sait pas, mais beaucoup d’entre nous sommes passés en respiration buccale, le flux d’air étant insuffisant par des narines couvertes et La Chambre régionale des Comptes Pays de la Loire vient de publier son rapport sur les comptes de Cap Atlantique pour les années 2014 et suivantes. D’abord, les magistrats rappellent qu’il y a eu depuis 2014 de nombreux transferts de compétences des communes membres vers Cap Atlantique. Cependant, «l’exercice de certaines d’entre elles (eaux pluviales, enseignement musical, tourisme) demeure en réalité partagé entre les communes membres et Cap Atlantique. Les modalités de gestion et d’entretien des ouvrages et équipements liées à ces compétences imbriquées ont été insuffisamment anticipées. Cap Atlantique a en outre externalisé l’exercice de ses compétences vers des satellites, comme l’ont fait aussi les communes membres, créant un écosystème institutionnel propre à la presqu’île guérandaise. Si le contrôle régulier de ces satellites et partenaires s’avère sérieux, il faut fiabiliser les informations comptables relatives aux flux financiers croisés et aux mises à disposition. » Un pacte financier et un projet de territoire à préciser Le rapport indique que « la forme très sophistiquée de cette ressource a permis de s’adapter à chaque transfert et chaque objectif, mais elle manque de lisibilité. Par ailleurs, si la mutualisation des personnels a progressé, les réalisations manquent également de lisibilité, de même que la stratégie de péréquation interne, entre communes membres. L’intégration communautaire sur le territoire de la presqu’île guérandaise est donc réelle, mais encore limitée. » La CRC ajoute que « la rédaction d’un projet de territoire, annoncé dans la charte fondatrice de Cap Atlantique, mais jamais réalisé, et d’un pacte financier plus précis, avec des objectifs clairs et des indicateurs mesurables, devrait permettre d’améliorer ces points et de contribuer à une meilleure intégration. » Une lisibilité des comptes à poursuivre Le rapport est positif puisqu’il est clairement indiqué que « la santé financière de Cap Atlantique est satisfaisante», notamment « en raison du fort dynamisme de ses bases fiscales, et d’une évolution maîtrisée de ses dépenses. » Mais cette situation favorable « ne doit pas faire obstacle à l’effort nécessaire de fiabilisation de l’information comptable». Par exemple, «la gestion des ressources humaines est fortement impactée par les transferts successifs de compétences. La chambre relève surtout que le recours aux indemnités d’activités accessoires, pour rémunérer le travail mutualisé, s’est effectué au prix de nombreuses irrégularités. Les situations identifiées devront être régularisées ». Enfin, sur la gestion des déchets, « la gestion de Cap Atlantique n’appelle pas d’observation critique de la part de la chambre, et la récente extension de la consigne de tri des déchets plastiques paraît positive ». Cap Atlantique : les remarques de la Chambre régionale des Comptes

la baule+ Janvier 2022 // 3 Le stationnement est gratuit à La Baule pendant tout le mois de janvier 2022. La ville annonce que cela concerne le stationnement de surface (horodateurs) et les parkings à enclos. Il sera à nouveau Pour la première fois, la Ville du Pouliguen propose une saison culturelle hors période estivale. Au programme : Liane Foly version jazzy, un plateau d’invités de renom dont Emma Daumas et Daniel Guichard, de la musique classique avec la Philharmonie des Deux Mondes, mais aussi du théâtre avec un Don Quichotte revisité. Une perle du théâtre d’improvisation viendra également faire irruption dans ce nouvel agenda, avec un spectacle de doublage intitulé Le Petit Détournement. Norbert Samama, maire du Pouliguen, explique que « c’est un choix fort et cohérent pour inscrire notre commune dans une dynamique culturelle à l’année, étoffant ainsi l’offre existante déjà très riche, et cela pour le plaisir de tous. Cette programmation évoluera, progressera, s’étoffera au fil des expériences, des retours et de l’accueil fait par tous les Pouliguennais ». Patrick Guéguen, adjoint à la Vie culturelle et artistique, a travaillé cette programmation avec toute l’équipe municipale et les agents municipaux missionnés sur les animations, ainsi que des artistes bénévoles pouliguennais très investis. Il indique : « Pour cette première saison, nous donnons rendez-vous au public à la salle André Ravache, un mardi par mois, durant la période allant de janvier à juin 2022. Pour la prochaine saison, nous envisagerons une programmation allant de septembre 2022 à juin 2023. La saison estivale bénéficie d’un programme spécifique ». Tout le programme Mardi 11 janvier, Le Pouliguen accueillera Emma Daumas, Daniel Guichard, Maxime Manot et Valentin Vierling pour une soirée exceptionnelle d’ouverture. Mardi 8 février, La Compagnie Décal’Comédies interprétera une version intrépide de Don Quichotte, « le super-héros de la chevalerie». Mardi 8 mars, Liane Foly officiera dans un élégant piano-voix jazzy. Mardi 5 avril, la compagnie La Poule improvisera en direct le doublage de vidéos. La pièce ainsi créée s’intitulera Le Petit Détournement faisant écho au téléfilm La Classe américaine: Le Grand Détournement écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette. Mardi 10 mai, la Philharmonie des Deux Mondes, dirigée par Philippe Hui et composée de musiciens professionnels, se produira sur la scène pouliguennaise, avec pour invité d’honneur le violoniste soliste Hugues Borsarello. Mardi 21 juin, la saison s’achèvera « hors les murs» avec la Fête de la musique Une première saison culturelle au Pouliguen qui viendra enchanter les rues de la station balnéaire. Tous les spectacles se tiendront à la Salle André Ravache, place de laDuchesseAnne (hormis la Fête de la Musique qui viendra animer les différents quartiers de la ville). Renseignements et réservations auprès de l’Office de tourisme du Pouliguen, par téléphone au 02 40 24 34 44, ou en ligne sur www.labaule-guerande.com Gratuité du stationnement en janvier à La Baule payant à partir du 1er février 2022 : « Cette initiative est prise pour venir en soutien au tissu économique local et vise, en complément, à faciliter le changement d’opérateur chargé de la gestion du stationnement dans la commune. » En effet, à compter du 20 janvier, c’est auprès de celui-ci que se fera la prise d’abonnements et non plus à l’accueil de l’Hôtel de Ville. Les usagers pourront souscrire un nouvel abonnement soit en ligne (labaule.fr/mobilité) via un formulaire de demande de souscription, soit auprès du nouveau gestionnaire EFFIA, au Pôle d’Échanges Multimodal de la gare SNCF (accès nord), au 28 avenue Jean Mermoz (horaires d’ouverture : du lundi au samedi de 10 h à 13 h et de 14 h à 17 h). Pour accompagner les usagers dans leur démarche, un numéro vert est mis en place: 0 806 000 115.

la baule+ 4 // Janvier 2022 L’électrostimulation a le vent en poupe, car cette technique permet de renforcer ses muscles plus rapidement qu’avec une séance de sport classique, grâce à un équipement hightech composé de plusieurs électrodes. Un gain de temps qui est loin d’être anecdotique, même lorsque l’on habite au pays des vacances, et c’est ce qui explique le succès de la méthode BodyHit, particulièrement auprès des femmes actives qui doivent jongler entre le boulot et l’éducation des enfants. Sur la presqu’île, Fabrice Glet dirige le club BodyHit, situé à l’entrée de La Baule : « Il y a quatre ans, j’étais le deuxième studio de l’enseigne. Aujourd’hui, nous sommes plus de 120 en France et nous commençons à nous développer à l’international. » Ce coach sportif, qui a 14 ans d’expérience dans la remise en forme, travaille avec Alexandre qui est également coach : « Nous sommes diplômés d’État et nous nous adaptons vraiment aux objectifs de chaque personne. Au départ, après une expérience dans de nombreux domaines sportifs, j’ai été attiré par ce nouveau concept de remise en forme, par le biais de mon ami Kevin Sanson qui a créé la franchise. Nous sommes vraiment là pour apporter une nouvelle offre. Il n’est pas question de dénigrer les salles traditionnelles, mais l’électrostimulation apporte un réel gain de temps et c’est d’ailleurs notre slogan: 20 minutes = 4 heures de sport. Il y a huit groupes musculaires qui travaillent en même temps sur 20 minutes et, si vous deviez travailler sur les huit groupes muscuBien-être ► L’électrostimulation, une alternative aux salles de sport BodyHit : l’efficacité de 4 heures de sport en 20 minutes ! laires, cela demanderait 4 heures dans une salle classique.» Les gens ressentent un bienfait dès la troisième ou la quatrième séance BodyHit est le leader de l’électrostimulation Miha Bodytec : « L’électrostimulation apporte des impulsions directement sur la fibre musculaire. L’articulation n’est pas touchée, le tendon n’est pas touché, on est vraiment sur la fibre musculaire. On travaille ainsi les muscles en profondeur. C’est pour cela que l’on parle de raffermissement et de tonification, et les gens ressentent un bienfait dès la troisième ou la quatrième séance. » Cette technologie est idéale pour ceux qui n’ont pas fait de sport depuis longtemps: « Cela permet de remettre le pied à l’étrier à des personnes qui ont rarement fait du sport ou qui souhaitent se remettre en activité. Pour les sportifs, les avantages sont aussi nombreux et cela va de la remise en forme au gain de force, l’explosivité ou l’endurance. » Fabrice et Alexandre ajoutent : «Le cœur de notre clientèle, c’est plutôt la femme active qui n’a pas le temps d’aller passer plusieurs heures en salle chaque semaine, alors qu’avec l’électrostimulation, en une dizaine de séances, on peut avoir une silhouette redessinée. » La partie accompagnement est essentielle, car il ne suffit pas d’avoir la machine Miha Bodytec pour avoir des résultats : «Un coach doit parfaitement savoir l’utiliser et avoir de solides connaissances du corps humain pour proposer les meilleurs exercices. » Une séance supplémentaire par mois pour chaque forfait acheté Envie de tester l’électrostimulation ? Une séance d’essai est offerte systématiquement : « Ce sont des sensations particulières. On travaille sur deux parties: d’abord, le renforcement musculaire en profondeur et, ensuite, le métabolisme pour travailler davantage le côté cardio, sous forme de Tabata (20 secondes d’effort et 10 secondes de récupération). » Tous les mois, BodyHit propose un programme particulier à ses abonnés et chaque personne est accompagnée personnellement par Fabrice ou Alexandre, qui disposent chacun d’une zone de travail avec séparation Covid. Enfin, en janvier, pour vous soutenir dans vos bonnes résolutions, le club vous offre une séance supplémentaire par mois pour chaque forfait acheté. BodyHit Guérande se trouve 3655 route de La Baule à Guérande (dans le bâtiment qui se trouve à l’entrée de La Baule face au McDonald’s). Tél. 06 62 13 00 18. Site : bodyhit.fr

la baule+ Janvier 2022 // 5 La situation est délicate. Je suis bien embarrassé. En janvier, il est de tradition de présenter ses vœux, de souhaiter à tout un chacun une année de santé, de prospérité, de sérénité, de bonheur, de réussite en amour, au travail, à la pétanque, aux dominos, à la pêche aux moules, que sais-je encore... J’en oublie certainement. C’est du moins ce que nous nous souhaitions voilà juste un an pour l’année 2021. Or, quand on voit ce qu’elle a été, l’année 2021, on ne peut que se montrer circonspect quant à formuler les mêmes souhaits pour 2022. Pour ma part, je ne me risquerai pas, les mêmes causes produisant les mêmes effets, à renouveler l’expérience. Bien entendu, il serait tentant de prétendre conjurer le sort en formulant des vœux qui seraient à l’opposé de ceux de l’an passé, si cruellement contredits par les faits. On aura compris que, si on se lançait dans cette expérience totalement inédite, on aurait soin de prendre ces souhaits inversés au second degré. Voire au troisième ou au quatrième. En matière de degrés d’interprétation, ne nous montrons pas plus regardants qu’en matière de variants. On n’est plus à un près et quand il n’y en a plus, il y en a encore. Ainsi, si j’écrivais ici que je nous souhaite des mandarins spécialisés en médecine de plateau tv incompétents, irresponsables, shootés à l’ego, il faudrait comprendre que le voeu réel serait de ne plus voir sur les écrans que des sommités sérieuses, humbles devant la pandémie d’incertitudes que véhicule la Covid, ayant assez de bon sens pour ne prendre la parole que lorsque cela peut éclairer le citoyen d’une manière fiable, et donc le rassurer, ayant aussi un sens de l’éthique assez développé pour résister au plaisir narcissique de venir bégayer leur science en pleine lumière, inoculant Mais comme la sagesse populaire ne les tient que dans une estime des plus relatives, ce n’était pas grave. Cela l’est autrement lorsque ceux à qui nous confions notre intégrité physique, mentale, tombent dans ce travers. Ce à quoi on assiste depuis deux années avec ce défilé cathodique d’une poignée de sachants ivres d’eux-mêmes, c’est à la victoire, une fois encore, de la société du spectacle. Le tout à l’écran comme il y a le tout à l’égout. Pasteur tâtonnant ses géniales découvertes en direct chez Hanouna, par exemple. Parfois, l’aveu de la débâcle intellectuelle nous est jeté - involontairement - en pleine figure. Nous avons pu voir récemment une ministre de la République - en fonction qui plus est - participer à une émission de cuisine. (Seul intérêt de la chose : nous avons appris à l’occasion qu’elle n’est pas meilleure cuisinière que ministre.) Plus sérieusement, comment pourrait-on mieux nous faire comprendre que tout ce monde, ses pratiques, ses rituels, ses codes, relèvent de la tambouille, que tout, désormais, semble se réduire effectivement à la société du spectacle ? Mais puisque nous parlons cuisine, un mot encore : pour la soupe, un peu de patience. Dans ce joli petit monde, elle devrait être servie en avril. Tous mes voeux - les plus sincères - à chacune et chacun d’entre vous. Humeur ► Le billet de Dominique Labarrière Vœux a contrario ainsi le doute de leurs cafouillages de sachants égarés dans le cerveau du pauvre monde. Oui, rassurer - nous rassurer ! - en ne proférant que ce qui est acquis, scientifiquement prouvé (si ce concept a encore un sens après tant d’usage frelaté ces derniers mois) et en se taisant le reste du temps. Ceux-là auraient compris en effet que ce que le patient - pris individuellement et collectivement - attend avant tout pour se sentir mieux, c’est d’être, oui, rassuré. C’est de pouvoir avoir confiance. Jusqu’alors, le savoir, le verbe médical le rassuraient, justement. Il avait confiance. Ce n’est plus aussi vrai aujourd’hui. Voilà la grande réussite de deux années de téléréalité covidienne ! Tout se passe comme si le virus inhérent à la parole politique, où le souci de vérité, de sincérité, de cohérence, pèse à peu près ce que pèse la fourmi sur le dos de l’éléphant, avait fini par infester le discours scientifico-médical. L’un et l’autre, le politique et le médical, se sont « comme qui dirait » compromis depuis deux ans dans une liaison hors nature bénie par la toute puissance médiatique et régie par la sainte loi de la communication. Trouver à dire même si l’on n’a rien à dire afin de paraître, de se montrer, de croire et faire croire qu’on existe. Les politiques nous avaient habitués à cela depuis longtemps. Les huîtres et autres coquillages sont des mets particulièrement appréciés en cette période, mais, une fois consommés, ils encombrent nos poubelles, alors qu’ils pourraient être valorisés pour d’autres usages. Après le succès de la collecte organisée à Pornichet fin 2020 et début 2021, qui avait permis de ramasser plus de 4 tonnes de coquilles, la Carene a décidé de renouveler cette opération, en installant deux bennes spécifiques sur la commune, l’une à l’entrée du parking de Quai des arts, face à Intermarché, et la seconde à la déchèterie. Toutes deux seront accessibles jusqu’au 19 février 2022. Une troisième benne sera mise en place à la déchetterie de Cuneix, à Saint-Nazaire. Une fois collectées, les coquilles seront transformées localement pour devenir un engrais agricole naturel. Pour rappel, il est interdit de déposer serviettes, rince-doigts, crustacés, crevettes, et autres restes de repas dans ces bennes. Pornichet donne une seconde vie aux coquilles d’huîtres et coquillages

la baule+ 6 // Janvier 2022 Science ► Des scientifiques apportent les preuves modernes de l’existence de Dieu Michel-Yves Bolloré : « L’univers a été réglé par un Dieu créateur avec une précision qui est absolument inouïe. » Des médias, dans le monde entier, parlent du livre de Michel-Yves Bolloré et d’Olivier Bonnassies qui a longtemps été numéro un des ventes en France. Pendant près de quatre siècles, les découvertes scientifiques se sont accumulées, laissant penser qu’il était possible d’expliquer l’univers sans avoir besoin d’un créateur. De façon imprévue, le balancier de la science est reparti en sens inverse: « Les découvertes se sont succédé, venant dynamiter les certitudes ancrées dans l’esprit collectif du XXe siècle. Aujourd’hui le matérialisme, qui n’a jamais été qu’une croyance comme une autre, est en passe de devenir une croyance irrationnelle. » Ainsi, des scientifiques de haut niveau, qui ont travaillé pendant plusieurs années, affirment qu’ils ont maintenant les preuves de l’existence de Dieu. Michel-Yves Bolloré est ingénieur en informatique, maître ès sciences et docteur en gestion des affaires de l’Université Paris Dauphine. De 1981 à 1990, il a participé avec son frère, Vincent, à la direction du groupe Bolloré dont il gérait la branche industrielle. En 1990, il a fondé son propre groupe, France Essor, dont l’activité est centrée principalement sur l’industrie mécanique. « Dieu, la science, les preuves. L’aube d’une révolution » de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies est publié aux Éditions Trédaniel. La Baule + : Je me souviens des propos de Jean Guitton qui expliquait dans « Dieu et la science» que plus les scientifiques s’évertuaient à tenter de démontrer que Dieu n’existe pas, plus ils se heurtaient àunmur. Aujourd’hui, les dernières avancées permettent de constater que plus les scientifiques font des recherches, plus ils en arrivent à croire en Dieu… Est-ce la finalité de votre livre ? Michel-Yves Bolloré : Effectivement, le livre de Jean Guitton et des frères Bogdanov a eu un énorme succès, plus de 1,5 million d’exemplaires en France, et cela prouve que, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, la question de Dieu et la science intéresse le public. La question de l’existence de Dieu est liée à une autre question : y a-til une vie après cette vie ? C’est une question qui nous intéresse directement. Aujourd’hui, en France, la moitié des gens ne croient pas en l’existence de Dieu, selon un récent sondage IFOP, mais il y a un réel intérêt sur ce que la science peut apporter sur cette question. Il y a eu beaucoup d’eau sous les ponts entre l’époque du livre de Jean Guitton et des frères Bogdanov, et notre livre, parce qu’en vingt ans la science a fait d’énormes progrès. D’abord, pendant très longtemps, en ce qui concerne l’expansion de l’univers, beaucoup de scientifiques ne voulaient pas entendre parler d’un début de l’univers, parce que le début de l’univers, cela signifie l’existence de Dieu et ils espéraient beaucoup qu’après une phase d’expansion, l’univers allait se contracter et revenir sur un point tout petit pour exploser ensuite. C’est ce que, pendant très longtemps, les gens ont appelé le Big Crunch. On a démontré en 1998 que cela ne se produirait pas et on a compris que l’univers avait bien un début et une fin. Plus récemment, les matérialistes se sont beaucoup raccrochés à l’idée qu’il pourrait y avoir une suite d’univers et que le nôtre pourrait être le fils d’un autre univers. Il y a eu un grand théorème d’un scientifique russe, en 2003, démontrant qu’il ne pouvait pas y avoir une suite d’univers infinis et que tout univers a un début. Il y a eu des révolutions scientifiques qui se sont produites dans les vingt dernières années et l’on ne connaissait pas ces éléments à l’époque du livre de Jean Guitton et des frères Bogdanov. Aujourd’hui, les savants ont beaucoup plus de problèmes avec le début et la fin de l’univers, et l’on peut reconnaître que les savants se posent de plus en plus la question métaphysique de l’existence de Dieu. Tous les gens qui ont essayé de créer la vie à partir des soupes primitives y ont renoncé La question de la biologie est encore plus incroyable, parce que la combinaison biologique qui permet de faire ce que nous sommes ne peut pas dépendre du hasard, tant c’est précis et finement réglé… En 1850, Darwin a dit que la vie a pu apparaître dans une soupe primitive qui était riche de tas d’éléments chimiques, avec du soufre et beaucoup de chaleur, peutêtre des éclairs de tonnerre et, en touillant tout cela, la vie a pu apparaître. Entre 1950 et 1970, il y a eu de nombreuses expériences dans de grandes universités américaines, pour essayer de constituer les soupes primitives et essayer de voir si l’on pouvait se rapprocher de la cellule humaine, ou si une cellule humaine sortirait de la soupe primitive. Finalement, en 1980, on a commencé à découvrir ce qu’était l’ADN, le ribosome et l’ARM. On sait que c’est comme des ordinateurs, la moindre petite cellule est équipée de plusieurs ordinateurs qui sont extrêmement complexes. On sait maintenant qu’une cellule est tellement compliquée que tous les gens qui ont essayé de créer la vie à partir des soupes primitives y ont renoncé. Il n’y a plus aujourd’hui dans le monde entier aucune expérience pour essayer de touiller une soupe primitive et tenter d’en tirer une cellule vivante. C’est une preuve très forte du fait qu’il est impossible d’espérer qu’une cellule vivante puisse sortir de cela. Ce chapitre sur la biologie est l’un des plus intéressants. Les hébreux détenaient des vérités sur la nature de l’homme et de l’univers qui sont tout à fait extraordinaires Il y a aussi un chapitre très marquant sur l’énigme du peuple hébreu : comment a-til été le premier, il y a des centaines d’années, à proclamer une vérité qui est aujourd’hui reconnue par les scientifiques ? C’est une histoire extraordinaire. Il y a une anomalie de l’histoire. Il y a plus de deux mille ans, tous les grands peuples du monde, les Égyptiens, les Perses, les Mésopotamiens, les Grecs et les Romains pensaient qu’il y avait des divinités et tout le monde pensait que le soleil était une divinité, tout comme la lune, et qu’il y avait des divinités dans les étoiles, dans les ruisseaux ou dans les rochers. Finalement, il y avait un petit peuple, le peuple hébreu, et ces gens n’avaient pas d’observatoires, de télescopes ou d’universités. Ils avaient des moutons, ils habitaient sous des tentes et c’étaient les seuls qui affirmaient que le soleil et la lune étaient juste des luminaires dans le

la baule+ Janvier 2022 // 7 ciel, destinés à nous éclairer, l’un le jour, l’autre la nuit. C’est tout à fait étonnant. On peut évidemment se dire qu’ils ont eu de la chance, que c’est un coup du hasard, c’est peut-être explicable pour le soleil et la lune... Mais nous racontons dans le livre dix histoires avec des vérités cosmologiques que le peuple hébreu avait. Or, au fur et à mesure, la probabilité pour que ce soit le hasard diminue. C’étaient les seuls qui ont cru dès le début que l’univers avait un début et une fin, alors que tous les autres pensaient que l’univers était infini. C’étaient les seuls à avoir compris que tous les humains descendaient d’un même couple. Ils détenaient des vérités sur la nature de l’homme et de l’univers qui sont tout à fait extraordinaires. Si tout est permis, rien ne compte... Sommes-nous comme des petites fourmis par rapport à cette force supérieure, ou sommesnous reliés par une sorte de fil invisible à Dieu, à travers la conscience, et devrons-nous payer forcément nos actes sur Terre ? Nous avons voulu faire un livre très varié. Le matérialisme doit se poser des questions : si Dieu n’existe pas, ce qui est la thèse des matérialistes, nous ne sommes que des animaux évolués, c’est-à-dire des gros moustiques en quelque sorte. À ce moment-là, il n’y a rien de véritablement moral et, à ce moment-là, tout est permis. Ce n’est pas nous qui disons cela, ce sont tous les grands philosophes matérialistes qui reconnaissent que si Dieu n’existe pas, à la limite tout est permis et les hommes peuvent décider de mettre les barrières là où ils veulent, éventuellement ne pas mettre de barrières du tout. Il est intéressant de méditer cette question. Je pense que les matérialistes qui réfléchissent à cette question doivent assumer la cohérence de leur position et se rendre compte, ce qui est quand même très inconfortable, que si tout est permis, rien ne compte... Il y a quelque chose qui ne va pas en nous quand on se pose cette question. Si Dieu existe, alors le diable existe aussi… On peut affirmer l’inverse : si Dieu n’existe pas, évidemment il n’y a pas de diable. On avait interviewé un jour Serge Gainsbourg, un artiste de grand talent, en lui demandant s’il croyait en Dieu et il avait répondu, avec un air malicieux, qu’il était bien obligé puisqu’il croyait au diable. C’est très intéressant. Si l’on voit le diable, on sait que Dieu existe. Si Dieu existe, le diable existe très certainement, ce qui peut éventuellement expliquer un certain nombre de dysfonctionnements dans notre monde. Notre livre ne traite que d’un sujet : l’existence ou non d’un Dieu créateur Il y a tout un débat sur les lois de la République et sur la supériorité des lois des hommes qui doivent être supérieures aux autres. Pour certains, les lois de Rome s’appliquent à Rome, le reste c’est pour plus tard… Certains pensent qu’ils vont devoir rendre des comptes un jour et, dans ce contexte, que faire lorsque les lois de la République vont à l’encontre des lois divines ? Notre livre ne traite que d’un sujet : l’existence ou non d’un Dieu créateur. Nous avons voulu nous limiter à ce sujet et nous ne parlons ni de foi ni de morale. Votre question est intéressante, mais elle ne fait pas partie de notre intention. Nous avons voulu nous limiter pour intéresser très largement les lecteurs. Cette cause n’est ni spatiale, ni matérielle, ni temporelle Qui est Dieu ? Notre ami Jean-Claude Bourret conclura que c’est bien la preuve que les extraterrestres existent… La science-fiction, c’est toujours amusant. Toutefois, je vais être obligé de rentrer dans une réponse scientifique, mais passionnante. Je vais revenir aux découvertes d’Einstein avec la relativité dans les années 1910. Il montre dans la relativité générale que l’univers est composé de temps, de matière et d’espace, et les trois sont liés et ne peuvent pas être séparés. Il ne peut pas exister de matière sans le temps et l’espace, les trois sont complètement liés, on ne peut pas les séparer. C’est très important parce que, si le temps la matière et l’espace sont inséparables, cela veut dire que la cause de l’univers - puisque l’univers ayant eu un début, il doit y avoir une cause - cette cause n’est ni spatiale, ni matérielle, ni temporelle. Donc, cela ne peut pas être le fait de Martiens qui seraient des gens à la fois spatiaux, matériels et temporels. Einstein répond clairement à cela : la cause de l’univers ne peut pas être des Martiens, même des Martiens d’un autre univers. (Suite page 8) Michel-Yves Bolloré : « Il ne peut pas exister de matière sans le temps et l’espace, les trois sont complètement liés, on ne peut pas les séparer. »

la baule+ 8 // Janvier 2022 Ou bien ces Martiens seraient aussi des créatures de Dieu… Oui, il faut qu’ils ne soient ni spatiaux, ni matériels, ni temporels. Cette cause est transcendante et, si c’est le cas, elle est divine. Einstein donne une réponse à cela et c’est scientifiquement très difficile à contourner. L’univers a un début, il va avoir une fin, l’homme ne peut rien changer à son évolution. Dans ce contexte, que pensez-vous de l’idéologie visant à lutter contre le réchauffement climatique ? Votre question est très intéressante. Dans le livre, nous avons un chapitre scientifique qui répond complètement à cette question : c’est celui de la mort thermique de l’univers. Les grandes découvertes de la mort thermique de l’univers indiquent que le monde s’use et que le soleil n’est pas éternel. Il est né il y a 4 milliards d’années et il disparaîtra dans 5 milliards d’années. Ce sera un truc tout noir et tout froid, comme une vieille bûche complètement calcinée. Donc, l’univers se consume. Ce qui est très important, sur le plan philosophique et religieux, à travers cette découverte de la thermodynamique qui remonte au début du XXe siècle, c’est qu’il y a une flèche du temps. Nous sommes dans le temps comme dans un train qui ne s’arrête pas et qui ne peut pas revenir en arrière. Nous allons inexorablement vers le futur, il n’y aura pas de retour en arrière. Cette découverte scientifique de la thermodynamique fait que toutes les religions et toutes les philosophies qui ont imaginé qu’il y aurait un éternel retour, sur le thème que la Terre est notre mère, se trompent. Cette idéologie est en quelque sorte une idolâtrie de la Terre. La science a démontré que le temps est inexorable, qu’il y a une flèche du temps, qu’il n’y a pas de mère planète. La planète Terre va disparaître quoi que l’on fasse, tout le système solaire disparaîtra quoi que l’on fasse. Tout cela finira par être tout noir et glacial. Donc, cela balaie d’un revers de main toutes ces philosophies de l’éternel retour. Vous avez reçu une éducation bretonne et catholique : votre rapport à la chrétienté a-t-il changé depuis vos travaux ? Avez-vous plus d’ouverture vers les autres religions ? Personnellement, ce livre a représenté trois ans et demi de travail, avec un coauteur qui est un polytechnicien très savant. Nous avons été assistés d’une vingtaine de scientifiques. On a beaucoup plongé dans toutes ces découvertes du XXe siècle et nous découvrons que tout cela est magnifique. C’est extrêmement bien ordonnancé, il y a un réglage fin de l’univers. L’univers a été réglé par un Dieu créateur avec une précision qui est absolument inouïe. C’est absolument magnifique et l’on ne peut être qu’émerveillé quand on découvre ce chef-d’œuvre. La science démontre tout cela. Propos recueillis par Yannick Urrien. La mort thermique de l’Univers est la première d’entre elles. Issue de la théorie de la thermodynamique apparue en 1824, confirmée en 1998 par la découverte de l’expansion accélérée de l’Univers, cette mort thermique implique que l’Univers a eu un début ; or tout début suppose un créateur. La théorie de la Relativité ensuite, élaborée entre 1905 et 1915 par Einstein et validée par de nombreuses confirmations. Elle affirme que le temps, l’espace et la matière sont liés et qu’aucun des trois ne peut exister sans les deux autres. Ce qui implique que si une cause est à l’origine de notre Univers, elle est nécessairement non temporelle, non spatiale et non matérielle. Le Big Bang, en troisième, théorisé dans les années 1920 par Friedmann et Lemaître puis confirmé en 1964. Il décrit le début de l’Univers de façon si précise et si spectaculaire qu’il a provoqué une véritable déflagration dans le monde des idées, au point que, dans certains pays, c’est au péril de leur vie que les scientifiques l’ont défendu ou étudié. Le réglage fin de l’Univers, en quatrième, et le principe anthropique qui en résulte, admis largement depuis les années 1970. Ils posent un tel problème aux cosmologistes matérialistes que, pour le contourner, ceuxci s’efforcent d’élaborer des modèles purement spéculatifs et parfaitement invérifiables d’univers multiples, successifs ou parallèles. La biologie, enfin, qui a mis en évidence à la fin du XXe siècle la nécessité d’un réglage fin supplémentaire de l’Univers : celui qui a permis le passage de l’inerte au vivant. En effet, ce que l’on estimait auparavant n’être qu’un saut à effectuer d’un côté à l’autre du fossé séparant l’inerte le plus complexe connu du vivant le plus simple connu s’est révélé en réalité le franchissement d’un gouffre immense, qui n’a certainement pas pu se réaliser par les seules lois du hasard. Et si nous ne savons aujourd’hui ni comment cela s’est produit ni, a fortiori, comment répliquer un tel événement, nous en savons assez pour évaluer son infinie improbabilité. Ces cinq grandes découvertes constituent un retournement spectaculaire qui aura un impact important sur la vision du monde des générations futures, exactement comme celles de Galilée, Newton, Darwin et Freud ont influé sur la pensée des gens de leur époque. Michel-Yves Bolloré : « Les grandes découvertes de la mort thermique de l’univers indiquent que le monde s’use et que le soleil n’est pas éternel.» Extraits du livre avec cinq grandes découvertes qui constituent un retournement de croyance spectaculaire

la baule+ Janvier 2022 // 9 Votre spécialiste . STORES - PERGOLAS . LAMBREQUINS LUMINEUX . MOTORISATION DE VOLETS ROULANTS . RÉENTOILAGE TOUS STORES EXTÉRIEURS ZA Océanis - rue de la Côte de Jade - SAINT NAZAIRE Tél. : 02 40 00 19 85 - courriel : storecaillon@gmail.com Événement ► 20 ans après le succès mondial de « Dieu et la science », des scientifiques vont plus loin en présentant les preuves de l’existence de Dieu Olivier Bonnassies : « Le problème de l’existence de Dieu, ce n’est pas seulement une question rationnelle, c’est une question politique qui a des implications un peu partout. » Olivier Bonnassies est ancien élève de l’École Polytechnique (X 86), diplômé de l’Institut HEC start up et de l’Institut Catholique de Paris (licence en théologie). Entrepreneur, il a créé plusieurs sociétés. Non croyant jusqu’à l’âge de 20 ans, il est l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages et de vidéos et de plusieurs spectacles, scénarios, articles, newsletters et sites Internet sur des sujets souvent liés à la rationalité de la foi. La Baule + : Votre livre figure en tête des ventes et vous abordez le sujet qui est partagé par tous les êtres humains, depuis la nuit des temps. Cela devrait faire la une des journaux de 20 heures. Toutefois, dans notre société, on s’évertue à ignorer ce thème… Olivier Bonnassies : Nous sommes deux inconnus. Michel-Yves Bolloré a un nom connu, mais il est normal que les choses progressent lentement, le bouche-à-oreille fonctionne, c’est vrai, le sujet de l’existence de Dieu intéresse tout le monde. Tout le monde se demande dans sa vie d’où il vient et où il va, mais les gens pensent que l’on ne peut pas se prononcer de manière sérieuse et certaine sur cette question et, si l’on affirme le contraire, la thèse est provocante. Nous pensons que l’idée de Dieu peut être prouvée par la science, mais aussi par toutes les autres preuves classiques, et qu’il y a donc un faisceau de preuves convergentes, indépendantes et rationnelles. Il y a une cause qui n’est ni temporelle, ni spatiale, ni matérielle et qui a eu la puissance de créer l’univers matériel Il a fallu des années de travail pour remonter cette chaîne de la vie humaine. La vie, c’est comme un immense tableau de bord, avec de multiples cadrans. Tout doit être précis et il suffit d’un léger décalage dans l’un des paramètres pour que cela ne fonctionne plus… Donc, cet enchaînement de combinaisons incroyables fait dire aux scientifiques que cela ne peut pas être le fruit du hasard… Cela pourrait être le fruit du hasard s’il y avait un nombre très élevé d’hypothèses et d’univers. Mais si l’on prend cette hypothèse, quand on la creuse un peu, cela ne résout pas le problème du début de l’univers. Même s’il y a un nombre gigantesque d’univers complètement stériles - et le nôtre est le seul qui fonctionne - il faudrait savoir où ils sont, quelle est la machine qui les produit et comment un chiffre incalculable peut être vrai. Cela fait beaucoup de choses et c’est pour cette raison que les grands savants ont appelé cela l’hypothèse désespérée des athées. Mais cette hypothèse désespérée ne suffit même pas, parce que, même s’il y avait un nombre très grand d’univers, cela ne suffirait pas à expliquer le début de l’univers. Or, s’il y a un début au temps, à l’espace et à la matière, si tout cela est lié, comme nous l’a appris Einstein, cela veut dire qu’il y a une cause qui n’est ni temporelle, ni spatiale, ni matérielle, qui est transcendante à tout cela, et qui a eu la puissance de créer l’univers matériel. Nous sommes déjà extrêmement proches de la définition de Dieu dans toutes les philosophies et les religions. Votre livre dérange quand même de nombreuses croyances qui tentent de nous éloigner des religions monothéistes, celles qui nous expliquent que l’on va avoir une seconde vie ou renaître sous la forme d’un animal ou d’une plante… Bien sûr, il y a beaucoup de religions qui sont remises en cause par la découverte de la science : je pense aux religions asiatiques qui sont basées sur l’éternel retour et un cycle éternel, avec des réincarnations successives, depuis l’origine jusqu’à la fin. Tout cela est basé sur des visions de l’univers qui sont sans début. Mais ce n’est pas possible. Il y a une flèche du temps. Il n’y a pas d’éternel recommencement dans le monde. Nous en sommes certains sur le plan scientifique aujourd’hui. Alors, a-t-on une seconde chance ? Tout le monde nous demande une suite car, si Dieu existe, il faudrait savoir qui est ce Dieu. Il faut d’abord répondre à la question de Dieu et l’on peut répondre de manière rationnelle à travers des éléments qui nous conduisent à la révélation judéo-chrétienne, à travers le peuple juif, Jésus et les miracles, mais aussi d’autres miracles, des milliers d’apparitions, des milliers de rencontres avec Dieu. Cela fait beaucoup de choses qui conduisent à confirmer que Dieu existe. (Suite page 10)

la baule+ 10 // Janvier 2022 Il y a eu de nombreux travaux avec des témoignages de gens qui ont connu un moment de mort physique, après un accident, par exemple, et ces expériences de mort imminente amènent toujours aux mêmes conclusions sur la chaleur, la lumière, l’âme qui s’envole… Nous avons hésité à mettre des chapitres sur les expériences de mort imminente. On en parle un peu, en soulignant que ce sont des champs du savoir qui sont très importants, mais il y a encore des débats, même si c’est relativement tranché vu le nombre d’expériences de mort imminente dans tous les coins du monde et dans toutes les cultures. Les gens font les mêmes types d’expérience et, avec les outils de réanimation, on s’aperçoit que l’esprit n’est pas uniquement une production des neurones et qu’il y a quelque chose d’autre. Il y a des gens qui contestent encore cela. Alors, nous avons essayé d’évoquer des points qui sont incontestés. Mais cela va dans le même sens. Il y a un début et une fin à notre univers et, selon les calculs, nous nous situerions à mi-chemin ? Nous sommes au tout début. Il s’est passé 13,8 milliards d’années depuis le big-bang et, si l’on rajoute 13,8 milliards d’années, on est à peu près dans le même genre d’univers, mais ce serait beaucoup plus. Mais mon calcul porte depuis le début des civilisations… Effectivement, combien de temps l’homme va-t-il pouvoir vivre sur Terre au rythme où l’on saccage tout? Ce qui est certain, c’est que l’on ne durera pas autant que les dinosaures qui ont vécu sur la terre 160 millions d’années. Si l’on rajoute encore 1 000 ans, ce sera déjà très bien, avec tout ce que l’on a comme capacité à détruire la planète avec nos technologies et nos bombes nucléaires. Si l’on s’abstient de faire cela pendant 1 000 ans, ce serait déjà d’une grande sagesse... La probabilité de trouver un espace vivable comme la Terre est extrêmement faible Votre livre apporte aussi quelques désillusions à ceux qui investissent des milliards pour tenter d’aller s’installer dans un autre univers afin de repartir à zéro… Il y a un chapitre que nous avons écrit et que nous n’avons finalement pas publié, sur le principe anthropique de la Terre : c’est-àdire que nous avons regardé à quel point notre planète est complètement privilégiée pour que la vie puisse exister. C’est un concours de circonstances absolument fascinant, qui concerne sa place dans la galaxie, dans le système solaire, le fait qu’il y a d’autres planètes qui servent de paratonnerre, comme Jupiter contre les météorites. Il y a aussi la distance du soleil qui est la bonne, le soleil qui est une étoile de bonne taille, la lune qui est absolument nécessaire, la composition de l’intérieur de la Terre qui est absolument nécessaire, et j’en passe… Tout cela pour dire que la probabilité de trouver un espace vivable comme la Terre est extrêmement faible et l’on voit bien, avec les problèmes climatiques actuels, que si l’on augmente de 1 ou 2 degrés, tout le monde est en panique. Donc, le spectre dans lequel la vie est possible est totalement improbable. Comme il y a 2 000 milliards de galaxies et, dans chaque galaxie, il y a 1 000 milliards d’étoiles, les gens pourraient nous dire qu’il est normal que dans cet immense champ de l’univers observable, il y ait quelques espaces propices. Ce n’est pas tout à fait faux. Mais, dans ce qui nous est accessible, c’est-à-dire le système solaire, il n’y a aucune chance pour que l’on puisse trouver un espace aussi bien fait que la Terre. Donc, il sera très dur d’aller vivre ailleurs. Il y a des questions écologiques qui sont valables et des questions qui sont complètement saugrenues En suivant vos travaux, on comprend que l’on ne saura pas modifier l’évolution de la Terre. Ainsi, si le niveau des océans doit monter, on ne pourra rien faire… C’est quelque chose que je n’ai jamais compris. J’ai travaillé pour le service hydrographique et océanographique de la Marine. Sur le dernier siècle il y a dû y avoir une montée de 10 centimètres des océans et si, dans les prochains siècles, cela montre de 20 centimètres, je ne vois vraiment pas où est le problème. Même si c’est 1 mètre, cela ne changerait pas grand-chose à l’humanité. Il y a des questions écologiques qui sont valables et des questions qui sont complètement saugrenues : or, cela fait partie des questions complètement saugrenues... La nécessité de respecter l’ordre naturel, les lois naturelles, respecter la vie… Évoquons les conséquences politiques de votre livre : il ne serait plus de mise que nos gouvernants abordent l’avenir de nos civilisations en faisant semblant d’écarter les questions spirituelles ? Le problème de l’existence de Dieu, ce n’est pas seulement une question rationnelle, c’est une question politique qui a des implications un peu partout. Si Dieu existe, ce n’est pas seulement la bonne nouvelle que l’on a potentiellement une vie éternelle après : c’est aussi la nécessité de respecter l’ordre naturel, les lois naturelles, respecter la vie… Cela donne de l’espérance avec la vie éternelle, mais il y a aussi des conséquences que certains ne voudraient pas trop entendre, parce qu’ils voudraient faire n’importe quoi avec notre planète et notre humanité. Cette question n’est pas à étudier seulement sous l’angle rationnel, elle doit aussi être étudiée sous l’angle passionnel. On pourra donner toutes les preuves que l’on veut, mais il y a plein de gens qui ne voudront même pas les entendre. D’ailleurs, un savant, dans le livre, reconnaît que l’hypothèse de Dieu est la seule qui réponde au problème, mais il dit qu’il ne l’acceptera jamais, parce qu’il ne veut pas croire en Dieu et il choisit plutôt ce qui est impossible à croire. En plus, c’est un prix Nobel ! Donc, cela doit amener les politiques à se remettre en cause sur le sens de la vie humaine, de la conception à la vieillesse… Bien sûr, si l’on est le fruit d’une volonté, d’un réglage et d’un lancement dans l’existence qui est celui d’un être tout-puissant, supérieurement intelligent et qui veut que l’on soit là, il faut peut-être respecter cela. Et cela permet de donner au bien et au mal une certaine assise et un caractère sacré à la vie que l’on reçoit de l’extérieur. Il y a, bien sûr, des implications politiques. Il y a toutes les raisons de penser que le catholicisme est ce qu’il y a de plus rationnel Que sommes-nous par rapport à Dieu ? Sommes-nous reliés ? Sait-il si nous sommes en conformité avec le bien ? À l’inverse, sommes-nous comme de minuscules insectes, donc le fait qu’ils se comportent bien ou mal ne changerait pas grand-chose ? C’est une question très intéressante. J’ai ma conviction personnelle, je suis catholique, donc c’est assez clair pour moi. Il y a toutes les raisons de penser que le catholicisme est ce qu’il y a de plus rationnel aussi. Pour le défendre valablement, il faudrait faire une enquête sérieuse en expliquant pourquoi d’autres hypothèses sont très faiblement probables et cela ferait l’objet d’un autre livre. Einstein n’avait aucune conviction au début. Il était juif, mais élevé dans une école catholique. Or, en contemplant l’univers par la science, il en a déduit qu’il y avait une intelligence infiniment supérieure devant laquelle chacune de nos intelligences est un néant dérisoire. Il avait vu cette intelligence d’un créateur. Mais, du point de vue de la Bible, il ne croyait pas du tout que ce Dieu pouvait s’intéresser à lui en appréciant ses bonnes actions ou en éprouvant ses péchés. Il n’avait pas étudié la deuxième question, la Bible et la théologie, mais c’est autre chose. Dans notre livre, nous répondons à la première question, à savoir qu’il y a un Dieu et, ensuite, il y a une autre question sur la nature de Dieu. Pour moi, les réponses sont assez simples, mais chacun doit faire son enquête. On parle de votre livre dans le monde entier. En France, ce sont les journalistes religieux qui vous ont le plus interrogés. À l’inverse, j’ai pu observer que chez les musulmans et les juifs, la religion est tellement imprégnée à la politique que vous avez eu des retombées médiatiques dans l’équivalent des journaux télévisés… Le Gilles Bouleau du 20 heures d’Al Jazeera a ouvert son journal en expliquant que des scientifiques venaient de prouver l’existence de Dieu : on n’imaginerait pas cela en France… Olivier Bonnassies : « Il n’y a aucune chance pour que l’on puisse trouver un espace aussi bien fait que la Terre. »

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