La Baule+

la baule + L’essentiel de la presqu’île guérandaise ! Mensuel gratuit d’ informations - N° 214 - Avri l 2022 NE JETEZ PAS CE JOURNAL SUR LA VOIE PUBLIQUE : RAPPORTEZ LA BAULE+ CHEZ VOUS ! MAISON Bodiguel : votre cuisine 100% imaginée et fabriquée à Herbignac Page 12 Alice Taglioni BIEN VIVRE Un apéro 100 % régional avec Tresorsdesregions.com Page 10 Pages 34 et 35 Votre spécialiste . StoreS - PerGoLAS . LAmbrequinS Lumineux . motoriSAtion de voLetS rouLAntS . réentoiLAGe touS StoreS extérieurS ZA Océanis - rue de la Côte de Jade - SAINT NAZAIRE Tél. : 02 40 00 19 85 - courriel : storecaillon@gmail.com « Je viens à La Baule quand j’ai besoin de me ressourcer. » MAISON Bretagne Miroiterie Rénovation: le vitrier de la Presqu’île Page 13 BONNES ADRESSES Intermarché L’Océan s’agrandit et fait peau neuve ! Page 20 MAISON MP Cadiet Agencement devient JD Agencement Page 21 Economie Charles Gave analyse les conséquences de la guerre en Ukraine Pages 6 à 8 Cryptomonnaies Serey Chea, directrice de la Banque Nationale du Cambodge Pages 22 et 23 Cinéma Christophe Barratier réenchante Marcel Pagnol Pages 30 et 31 BIEN VIVRE Essentiel et Domicile : le recrutement reste la clef du succès Page 24 BIEN VIVRE My Store 44 vous permet de profiter pleinement de votre balcon ou de votre jardin Page 28 MAISON Atelier Pichon : une entreprise familiale fidèle à ses valeurs Page 29 GASTRONOMIE brut. : la révélation du Michelin sur la presqu’île Page 4 Monde Jean-Claude Empereur décrypte le bouleversement du monde Pages 14 à 16 Photo : James L. Frachon pour LA Loire Atlantique

la baule+ 2 // Avril 2022 La Baule + : Comment avez-vous eu cette idée de lancer une application pour noter vos clients ? Romain Bertho : L’application va s’appeler « Jenotemonclient.com ». Cette idée est venue en voyant les avis que publient nos clients sur TripAdvisor et Google. On est toujours très content des avis positifs, mais on est forcément moins satisfait des avis négatifs, qui sont souvent anonymes. Alors, nous avons eu l’idée d’évaluer nos clients, mais aussi de les récompenser lorsqu’ils sont agréables : par exemple, un client qui vient régulièrement, qui dit bonjour et qui est souriant, on va pouvoir le récompenser à travers des réductions. À l’opposé, le client qui est plutôt désagréable, nous n’allons pas le punir, évidemment, mais nous voulons quand même l’inciter à devenir plus sympa pour qu’il contribue à la bonne ambiance de La Tour de Pise. Pensez-vous étendre Bonnes adresses ► Et si les clients étaient eux aussi notés ? La Tour de Pise : on s’y retrouve plus que jamais avec le sourire ! La Tour de Pise reste une adresse culte du marché de La Baule. On y vient pour boire un verre, pour déjeuner, mais également afin de faire ses courses à l’épicerie traiteur, notamment pour les pizzas confectionnées dans la plus pure tradition italienne, et aussi une sélection de pâtes, de lasagnes, de charcuteries et de plats préparés, ainsi que des vins italiens. La spécialité demeure le fameux Pain Romain. À la tête de l’enseigne, Romain Bertho, toujours fidèle au poste, défend avec fierté sa filière d’approvisionnement : « Nous avons les meilleurs produits. L’enjeu est de maintenir notre niveau de qualité et que nos fournisseurs italiens nous soient fidèles ! » Romain Bertho a eu l’idée de lancer une application intitulée « Jenotemonclient.com» visant à permettre aux restaurateurs d’attribuer des notes à leurs clients. L’objectif de cette initiative est de récompenser les plus sympathiques, en leur proposant des remises, et d’encourager ainsi les ronchons à faire preuve de bonne humeur lorsqu’ils viennent à La Tour de Pise… Pour les lecteurs de La Baule +, retrouvez page 46 un code permettant de gagner 100 points et d’être ainsi répertorié comme un « client super sympa ». cette idée avec d’autres restaurateurs ? Oui. L’idée serait de créer une forme de réseau et j’incite tous les commerçants qui trouveraient cette idée pertinente à se joindre à notre application. Un bon client de La Tour de Pise serait alors mieux accueilli dans d’autres commerces, et vice-versa. L’idée étant de rentrer dans une spirale positive. Quelles sont les autres nouveautés ? Nous fêtons nos 15 ans à La Baule. Nous avons ouvert des magasins à Nantes, Pornichet et Paris et, le mois prochain, nous allons ouvrir une nouvelle boutique à La Baule. Parallèlement, nous développons notre réseau en franchise, puisque nous avons une boutique à Angers et à Rennes sous cette forme, ce qui nous permet de rayonner au niveau régional. Les résidents secondaires baulois peuvent ainsi retrouver leurs produits préférés toute l’année. Comment évolue l’offre traiteur ? Nous travaillons toujours sur nos produits phares pour lesquels nos clients viennent et reviennent. Nous voulons surtout maintenir la même exigence et la même qualité sur nos produits. Nous sommes très attachés à nos sources d’approvisionnement et l’objectif n’est pas de développer des produits nouveaux, mais de maintenir la qualité de ceux que nous proposons. Nous avons la même sélection de produits depuis une quinzaine d’années et nous en sommes fiers. Dans ce contexte, l’idée n’est pas de nous disperser, mais surtout de maintenir cet approvisionnement qui a contribué au succès de La Tour de Pise. Le plus difficile, c’est de rester égal à ce que l’on sait faire !

la baule+ Avril 2022 // 3 Le skipper Julien Mabit, qui dirige le Yagga à Pornichet, a racheté l’Étoile de France, une goélette à huniers en perdition, pour lui redonner vie. Construit en 1938, ce navire, de 40 mètres de longueur et de 6,90 mètres de largeur, était anciennement utilisé pour le transport de marchandises en mer Baltique. Sa capacité est de 60 personnes à bord et 30 personnes en croisière. Pour financer les travaux, l’association Étoile de France & CO a été créée. Cette association d’intérêt général a pour objet de développer des activités visant à restaurer et faire vivre des bateaux à gréements anciens et des bateaux de course ayant un intérêt historique et patrimonial fort. Les adhérents pourront bénéficier de nombreux avantages, comme participer au chantier, visiter le bateau, ou même être invités à des sorties en mer. Julien Mabit explique : « Nous voulons que ce projet de restauration mette en lumière la filière de compétences autour des navires traditionnels. De l’ingénierie à la charpente, de la voilerie au gréement traditionnel, nous ferons appel à tous les métiers de la construction navale, des plus récents aux plus anciens. Un projet volontairement intergénérationnel et pédagogique ouvert au grand public. L’occasion de suivre les grandes étapes de la restauration à Saint-Nazaire, jusqu’à la mise à l’eau prévue en 2024 pour les Fêtes Maritimes de Brest. » À terme, ce bateau portera les couleurs locales et il pourra aussi devenir une sorte d’étendard et de vitrine itinérante. Ce projet est ambitieux et Julien Mabit souligne que, dès maintenant, il est possible d’organiser des soirées à bord. Plus de renseignements via le site etoiledefrance.fr Julien Mabit veut redonner vie à l’Étoile de France

la baule+ 4 // Avril 2022 Le guide Michelin référence seulement une dizaine de restaurants sur la presqu’île et le fait d’y figurer constitue déjà une belle reconnaissance. Mais intégrer le classement quelques mois après son ouverture, alors là, chapeau ! Le restaurant brut. (ainsi orthographié sans majuscule et avec un point) a ouvert en juin 2021 dans le village de Saillé à Guérande et c’est l’un des deux nouveaux établissements référencés sur toute la région des Pays de la Loire par le Michelin. L’histoire de brut. commence par une belle rencontre, celle du chef Justin Zumkeller avec Florence et Éric Albaret, les fondateurs du restaurant Les Albatros, sur la plage de La Baule. Justin a travaillé avec Joël Robuchon à Las Vegas, à l’Hôtel Saint-Christophe à La Baule et auprès d’Éric Mignard auCastelMarie-Louise. Une cuisine gastronomique Au départ, leur idée était de créer un nouvel établissement ouvert à l’année, en complément de l’activité saisonnière sur la plage. Mais il n’était pas question d’une énième brasserie ou d’une adresse qui ne serait pas le reflet de leurs personnalités respectives. Alors, ils ont pris le temps de Gastronomie ► Florence et Éric Albaret et le chef Justin Zumkeller misent sur l’authenticité brut. : la révélation du Michelin sur la presqu’île de leur démarche. D’abord, sur le plan de la décoration, il ne s’agissait pas de faire quelque chose d’ostentatoire et le décor est effectivement brut. Pour la cuisine, tous les produits que nous donne la terre sont dans l’assiette, ce sont des aliments bruts et le chef a voulu que l’on retrouve visuellement le produit brut dans chaque plat. En salle, ce terme de brut est tempéré par une forte présence féminine qui confère plus de douceur. Le Michelin classe brut. dans les restaurants qui proposent une cuisine moderne, toutefois Florence Albaret souligne: « Nous ne faisons pas de la cuisine moléculaire! En réalité, nous respectons les produits, nous sommes sur un référentiel classique, mais le chef apporte une touche de modernité à une cuisine qui reste traditionnelle. » Un excellent rapport qualité prix Un restaurant gastronomique, mais accessible, puisque l’équipe a souhaité se positionner sur un excellent rapport qualité prix. La carte des vins a été soigneusement étudiée et l’on y relève quelques références prestigieuses. Dans les assiettes, ce sont exclusivement des produits frais et locaux. Les achats sont groupés entre brut. et Les Albatros, qui bénéficie aussi du label « Maître restaurateur», ce qui constitue un point commun entre les deux établissements. Pour l’anecdote, les deux restaurants ne disposent pas de congélateurs : « C’est la garantie de travailler exclusivement avec des produits frais !». Les volumes sont considérables : « Comme nous faisons tout nous-mêmes, nous sommes les plus gros consommateurs de fruits et légumes de la presqu’île. Nous consommons 3 tonnes de pommes en cinq mois et nous avons passé 7 tonnes d’oranges l’été dernier ! » brut. est situé au cœur de Saillé. On a le sentiment d’être balancé entre les époques, au cœur de ce village traditionnel breton, avec une maison typique, un décor brut et très moderne qui rappelle celui des établissements étoilés parisiens, une cuisine brute aussi, une présentation subtile et une cuisson parfaite... Tout cela fait très rapidement comprendre pourquoi brut. a déjà intégré le classement des dix meilleurs restaurants de la presqu’île. Restaurant gastronomique brut., 16 rue des Prés Garnier, dans le village de Saillé, à Guérande. Tél. 02 40 42 33 10. Ouvert du mercredi midi au dimanche soir. réfléchir à leur projet pendant la crise sanitaire, en partant d’une page blanche, pour ensuite se mettre à la recherche d’un établissement : « On a visité plusieurs lieux, mais on a eu un vrai coup de cœur pour La Causerie à Saillé. D’abord, parce que c’est un village magnifique, mais aussi parce que cette maison a vraiment une âme et une histoire. On s’est très rapidement projeté avec le chef et on a fait le choix de partir sur une cuisine gastronomique. Justin Zumkeller et ses deux seconds ont travaillé dans des établissements étoilés et c’était aussi pour nous l’occasion de proposer quelque chose de différent sur la presqu’île» explique Florence Albaret. Des aliments bruts Pourquoi brut. ? Ce nom traduit plusieurs éléments

la baule+ Avril 2022 // 5 La ville de Guérande prévient qu’une société commercialisant des panneaux photovoltaïques diffuse de faux avis des Architectes des Bâtiments de France (ABF), en prescrivant une pose sur toute la surface de la toiture. En effet, la pose de panneaux photovoltaïques est une pratique de plus en plus courante chez de nombreux propriétaires et des sociétés n’hésitent pas à démarcher les particuliers. Depuis plusieurs semaines une pratique frauduleuse a été mise en place par une société dans le but d’augmenter la surface de panneaux photovoltaïques que les propriétaires ont l’autorisation d’installer. Pour cela, elle produit de faux avis signés des Architectes des Bâtiments de France (ABF) qui prescrivent une pose sur toute la surface du pan de toiture. En cas de doute, la Ville de Guérande invite les particuliers à contacter le Guichet solaire photovoltaïque et thermique mis en place par Cap Atlantique au 02 40 08 03 30, de 9h à 12h et de 14h à 17h. Guérande : arnaque sur le photovoltaïque avec de faux avis des ABF !

la baule+ 6 // Avril 2022 Charles Gave : «On va rentrer dans une période de Gilets jaunes puissance 10 ! » Économie ► Le spécialiste des marchés financiers analyse les conséquences de la guerre en Ukraine Charles Gave, ancien trader, est économiste, spécialiste des marchés financiers et président de l’Institut des Libertés. Ses interventions dans les médias sont toujours très attendues, car il est connu pour ne pas manier la langue de bois. Il répond aux questions de Yannick Urrien et explique pourquoi les sanctions infligées à la Russie pourraient ne pas lui porter préjudice. Il indique par ailleurs que la hausse des prix de l’énergie devrait entraîner une perte de pouvoir d’achat des Français de l’ordre de 17 % d’ici sept à dix ans. La Baule + : On vous entend beaucoup vous exprimer dans les médias en ce moment. Vous considérez que cette affaire de sanctions à l’encontre de la Russie n’est pas à notre avantage et vous êtes donc inquiet pour notre avenir. Quelle est votre analyse ? Charles Gave : Il faut simplifier les choses. Tout le monde sait que nous avons en France le coût du travail le plus élevé au monde. Notre industrie est quand même assez fondée sur la voiture thermique. Nous avions l’avantage de faire des moteurs thermiques extrêmement peu polluants. On a décidé, pour des raisons un peu incompréhensibles, de passer au tout électrique pour les voitures, tout en sachant qu’une voiture électrique a un bilan carbone qui est bien moins bon que les dernières évolutions de nos moteurs. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le président de Peugeot : donc, il doit savoir de quoi il parle. On force un énorme changement de notre industrie et on la fait sortir d’un domaine où elle avait tous les avantages comparatifs, pour la faire aller dans un endroit où elle n’a plus aucun avantage comparatif, puisque cela fait dix ans que les Japonais, les Chinois et les Coréens font mieux que nous. Autre inconvénient, nous sommes sans doute la région du monde où les industriels sont les plus réglementés, à un point qui dépasse l’entendement. Ils ne peuvent pas faire un pas de côté sans demander la permission. Maintenant, nous allons avoir l’énergie la plus chère du monde. Nous avions une énergie qui était relativement bon marché, que l’on achetait à la Russie avec des contrats à long terme, qui n’ont plus lieu d’être, et nous allons nous retrouver avec une énergie qu’il faudra acheter sur le marché au comptant, c’est-à-dire pour à peu près 40 % de plus. Donc, on va se retrouver dans un monde absolument dramatique. Tout le monde dit qu’il faut réindustrialiser, mais on va désindustrialiser comme on ne l’a jamais fait dans notre histoire. Cela va être un vrai bain de sang. Je ne vois pas pourquoi je ne serais pas inquiet pour notre industrie française. La Russie va maintenant être le pays où l’énergie sera la moins chère au monde C’est ce qui nous concerne. Maintenant, on veut faire du mal à la Russie. Toutefois, on a pu constater, après l’effondrement de laBourse de Moscou, qu’elle enregistre de très fortes hausses. Comment expliquez-vous cela ? Cela ne me surprend pas. La Russie est un pays qui a des comptes courants excédentaires, c’est-à-dire qu’ils vendent plus à l’étranger qu’ils n’achètent à l’étranger. La Russie n’a pas de dette intérieure, les équilibres budgétaires sont respectés. Il n’y a pas de dette extérieure. Ils sont auto-suffisants sur le plan énergétique. Maintenant, ils vont vendre leur énergie à des nouveaux clients, beaucoup plus cher qu’auparavant. Nous sommes dans une crise énergétique considérable, sur laquelle j’écris beaucoup depuis trois ans, parce que l’on a cessé de faire des recherches dans le domaine des énergies fossiles depuis dix ans, pour faire des moulins à vent et des miroirs magiques... Mais aujourd’hui, dans le monde entier, 80 % de la dépense énergétique est faite dans des énergies fossiles. Donc, ce que l’on a fait n’a servi strictement à rien. Comme l’économie ce n’est que de l’énergie transformée, la Russie va maintenant être le pays où l’énergie sera la moins chère au monde. Dans ce contexte, préférez-vous avoir vos actions en Russie ou en France ? Nous sommes affaiblis parce que nous sommes gouvernés par des imbéciles Ce qui est effarant, dans votre explication, c’est que nous avons cru assommer la Russie, or elle se retrouve encore plus forte… Nous sommes affaiblis parce que nous sommes gouvernés par des imbéciles. Le général de Gaulle disait que gouverner ce n’est pas choisir entre une bonne et une mauvaise décision, mais choisir entre deux mauvaises décisions. Comme ces gens sont persuadés qu’ils représentent le camp du bien et que les autres représentent le camp du mal, ils pensent que le camp du bien va l’emporter à tous les coups. Ils n’ont aucune notion historique. Il y a de nombreux cas où le camp du mal l’emporte. Cela me paraît complètement fou de penser que, parce que l’on estime que l’on a raison, on va gagner automatiquement. Les Polonais, en 1940, ils avaient raison, mais ils ont pris une branlée. Et les Français aussi. Toute l’Afrique du Nord et une grande partie de l’Afrique Noire vont se retrouver avec des pénuries de blé monstrueuses Emmanuel Macron a clairement évoqué une grave crise alimentaire au niveau mondial… C’est simple, 40 % des exportations mondiales de blé viennent de l’Ukraine ou de la Russie. J’imagine que les récoltes en Ukraine ne vont pas être très faciles cette année… Ils ne vont pas pouvoir beaucoup exporter, puisque leurs ports sont occupés. Quant à la Russie, si l’on continue à bien lui casser les pieds, elle ne va pas beaucoup exporter vers chez nous. Ce qui veut dire que les pays qui sont des grands importateurs de blé, toute l’Afrique du Nord et une grande partie de l’Afrique Noire, vont se retrouver avec des pénuries de blé monstrueuses. Toutes les grandes crises économiques, depuis des siècles et des siècles, se sont toujours produites quand il y avait des pénuries de blé. La Révolution de 1789 s’est déroulée parce qu’il y a eu trois récoltes abominables dans le domaine du blé. Tout cela est tout à fait étonnant, d’autant plus que cela fait huit ans, depuis le coup d’État de Maïdan, que le président russe disait aux gens : « On tire sur des Russes dans le Donbass, il y a une guerre civile larvée, j’aimerais bien qu’on règle le problème de l’Ukraine et que l’on s’y mette tous ensemble ». On avait signé des accords à Minsk, dans lesquels on

la baule+ Avril 2022 // 7 prévoyait que la France et l’Allemagne devaient assurer une meilleure gouvernance de l’Ukraine, avec l’Ukraine qui deviendrait beaucoup plus fédérale et moins centralisée. Il ne s’est rien passé. Nous n’avons pas fait respecter ces accords. On en est là. Ce n’est pas comme si nous n’avions pas été prévenus depuis dix ans que les Russes commençaient à s’agacer. Faut-il s’attendre à de nouvelles révolutions, notamment en Afrique et dans le monde arabe ? Évidemment. Le printemps arabe avait commencé quand le prix du blé était beaucoup monté. C’est tout à fait évident, il va y avoir des pénuries de nourriture. Quand vous prenez le budget des gens selon leur niveau de revenus, vous voyez que les pauvres dépensent à peu près un tiers de leurs revenus en nourriture, un tiers en énergie et un tiers en logement. Depuis des années, les taux d’intérêt très bas font que les prix des logements ne cessent de grimper. Maintenant, on se débrouille pour que la bouffe et l’énergie montent. On va rentrer dans une période de Gilets jaunes puissance 10 ! Il y a aussi les impôts. Quand j’embauche quelqu’un en France, sur les 100 € qu’il touche vraiment, il me coûte 200 €. Et, sur les 100 € qu’il touche, il va payer 25 % d’impôts en moyenne et 20 % de TVA sur ce qu’il achète. Concrètement, la personne va devoir vivre avec 50 €, alors qu’elle m’a coûté 200 €. Où vont les 150 € ? Où va le pognon ? (Suite page 8)

la baule+ 8 // Avril 2022 Vous aimez notre pays, vous devez être meurtri de cette situation… Je souffre énormément. Mais il ne faut jamais perdre l’espérance. Alors, j’essaie d’expliquer aux gens comment la réalité fonctionne. Je pars du principe qu’un citoyen bien informé est un citoyen qui votera comme il faut et qui fera ce qu’il faut. Je suis tout à fait partisan du référendum d’initiative populaire, comme en Suisse, pour rendre la parole au souverain, c’est-à-dire au peuple. La classe politique est ainsi faite que c’est devenu une classe, au sens marxiste du terme, qui a pris le pouvoir et qui l’exerce à son avantage en pillant la France. On voit des gens préconiser de boycotter Leroy Merlin et Auchan, parce que ces entreprises ne veulent pas quitter la Russie… Peuton comprendre aussi que l’émotion l’emporte sur le raisonnement ? C’est la vérité. Je vais vous raconter une anecdote qui m’a beaucoup servi dans la vie. Le plus grand économiste de tous les temps, Joseph Schumpeter, quelqu’un d’absolument prodigieux, raconte dans une biographie qu’il était dans un café à Vienne en 1920 et qu’il rencontre Max Weber, le plus grand sociologue allemand. Schumpeter explique qu’avec les mesures prises par la Russie à l’époque, justement en Ukraine, il y aura une famine épouvantable et des millions de morts. Cela s’est exactement produit de cette manière un ou deux ans plus tard. Max Weber se met à crier en disant que ce n’est pas possible et que l’on ne peut pas laisser faire ça. Il se met à crier tellement fort, donc il est dans l’émotionnel, que Schumpeter prend son manteau et sort. Quelqu’un lui demande ce qui vient de se passer et Schumpeter répond : « Je n’ai jamais vu un homme aussi bien élevé crier aussi fort dans un café ! » Je veux dire que si vous vous laissez aller au sentimentalisme, vous allez faire des bêtises toute votre vie. Vous devez raisonner, réfléchir, savoir ce qu’il faut faire et ne pas tomber dans la moraline. J’essaye d’expliquer aux gens ce qu’est la réalité et c’est ensuite à eux de prendre leur décision. La morale collective n’existe pas. Si ces gens pensent qu’ils doivent boycotter Leroy Merlin, qu’ils le fassent, mais à ce moment-là cela met 30 000 familles au chômage en Russie, et aussi beaucoup de familles en France puisque nous ne vendrons plus nos produits là-bas… On sort de deux ans de crise sanitaire avec le « quoiqu’il en coûte » : ne sommes-nous pas en situation de trop grande fragilité pour affronter les conséquences de cette guerre ? Évidemment. Vos lecteurs doivent comprendre que vous pouvez avoir des hausses de prix lorsque la récolte n’est pas bonne. Le prix du blé monte pendant un an, c’est normal. Quand la récolte est meilleure, les prix baissent. Mais si, dans l’intervalle, vous avez augmenté la masse monétaire en faisant marcher la planche à billets, en doublant ou en triplant la quantité de monnaie, cela se transforme en inflation et les prix vont continuer de monter de façon structurelle. Nous étions dans une phase inflationniste, la Banque centrale a fait n’importe quoi depuis deux ans, il y a une quantité de monnaie qui a doublé ou triplé, et la guerre arrive à ce moment-là avec les prix qui augmentent. Il ne faut pas s’imaginer que les prix vont baisser. Cela va continuer de monter. C’est un mouvement de fond qui ne va pas s’arrêter. Va-t-on être confronté à une crise proche de celle de 1929, avec les classes moyennes qui seraient ratiboisées ? Est-ce de l’exagération de faire un tel parallèle ? Pas du tout. La Commission européenne a fait des études à long terme, qu’elle a publiées d’ailleurs, en disant que dans les sept ans qui viennent il va falloir baisser notre consommation d’énergie de 17 %. Vous avez une adéquation parfaite, à savoir un taux de corrélation de 99,5 %, entre la quantité d’énergie et le PIB. Cela veut dire que la Commission européenne organise une baisse du niveau de vie de 17 % sur les dix ans qui viennent. Ils ne s’en cachent même pas ! Les grands prêtres trouvent que le peuple vit trop bien. Il doit donc être ramené là où il doit être : c’està-dire juste audessus de la misère En clair, c’est comme si l’on retirait 340 € par mois à quelqu’un qui gagne 2000 € par mois… C’est ce qui va se passer et c’est ce qu’ils veulent, parce qu’il faut sauver Gaïa. Il faut sauver la Terre... On est dans une nouvelle religion où les grands prêtres trouvent que le peuple vit trop bien. Il doit donc être ramené là où il doit être : c’est-à-dire juste au-dessus de la misère. Si le peuple accepte de se faire massacrer, eh bien, la France disparaîtra. Propos recueillis par Yannick Urrien. Charles Gave : « La Commission européenne organise une baisse du niveau de vie de 17 % sur les dix ans qui viennent. Ils ne s’en cachent même pas ! » La mobilisation des Baulois pour les réfugiés de la guerre en Ukraine a été exceptionnelle, que ce soit à travers la collecte de produits de première nécessité, ou la mobilisation pour accueillir des familles. Des premières familles ukrainiennes vivent déjà à La Baule, et un jeune garçon, Yelesei Izotov, hébergé avec sa maman par une famille bauloise, a pu intégrer une classe de CM1 à l’école Paul Minot. Franck Louvrier, maire de La Baule, indique que « deux autres petits Ukrainiens, du niveau collège, ont aussi été réorientés sur Grand Air, situé à proximité de leur domicile d’accueil. » Le maire de La Baule remercie vivement les Baulois pour leur mobilisation: « Nous avons collecté 180 mètres cubes de dons, soit plus de 40 tonnes d’articles: produits d’hygiène, produits pour bébé, couches, matériel de secours, matériel médical, médicaments, duvets/ sacs de couchage… Cette opération a duré du 4 au 18 mars dernier, avec 15 points de collecte répartis sur l’ensemble de la commune, entre bâtiments municipaux, écoles et commerces. Nous avons également été au sein des ateliers municipaux le point de centralisation des collectes de 8 autres villes des environs, comme Le Croisic, Herbignac et même Pornic. Les dons ont ensuite été acheminés vers la Protection civile à Nantes. Le 12 mars, quatre camions de la Ville ont ainsi fait un premier voyage. Un autre camion est parti mardi dernier dans la même direction. L’acheminement des dons vers l’Ukraine est ensuite du ressort de la Protection civile. Un premier convoi de camions est déjà parti là-bas le lundi 14 mars. » Cependant, la collecte de dons est interrompue : « À la demande de la Protection civile, nous ne sommes plus point de collecte, car il est difficile actuellement de savoir comment la situation va évoluer et donc de s’organiser. Ils sont actuellement en flux tendu face à l’importance de dons et à la difficulté de les acheminer » conclut Franck Louvrier. La Baule : 40 tonnes d’articles récoltés pour l’Ukraine

la baule+ Avril 2022 // 9 10, 9, 8, 7, 6… Le compte à rebours est enclenché. En point de mire, la réouverture de l’Hôtel Barrière L’Hermitage programmée pour le 15 avril. Toutes ses équipes sont déjà sur le pont pour que la clientèle retrouve son hôtel préféré. Sa réouverture imminente est placée sous le signe de l’enthousiasme, du plaisir et de la créativité. Un seul objectif: faire de chaque séjour et de chaque moment passé à L’Hermitage une parenthèse pleine d’insouciance et d’expériences inédites, de celles qui vous laissent, et pour longtemps, le sourire et de doux souvenirs. Le plein de nouveautés ouvert à tous ! Pour remplir cet objectif, L’Hermitage a mobilisé l’ensemble de ses forces vives. Côté restauration, on a également fait preuve de créativité. Les équipes accompagnées du Chef Pierrick Trippier vous réservent de nombreuses surprises… tout en conservant les fondamentaux de l’Eden Beach: le bar en croûte de sel et la paella de homard. Le Chef, Pierrick Trippier, fidèle à ses convictions, mettra toujours en avant les produits du terroir et ses artisans. Les plats de partage sont à l’honneur et les desserts aussi, le Paris-Brest, le baba au rhum, le macaron géant... Pour découvrir la cuisine extérieure au feu de bois, il vous suffira de pousser la grille de l’hôtel côté mer L’Hermitage vous attend… promenade plage Benoit. Sur la terrasse, à l’ombre des pins, le Chef vous proposera poissons et viandes grillées de la région, salades, burgers et desserts gourmands de 12h30 à 15h. C’est aussi le grand retour des buffets Terre et Mer les samedis 16 et 30 avril, et 7 mai. Le soir, au restaurant, la terrasse est ouverte à la clientèle extérieure. Réservezau0244 11 4646 innovants, stimulants et respectueux de la planète, d’une ouverture unique sur l’art (composer leur bande son, leur clip, danser, mimer, se maquiller, chanter, cuisiner, phosphorer ou tout simplement se reposer) avec la plage comme terrain de jeux. À l’occasion de Pâques, le club enfants proposera des animations imaginées autour du thème de la mer et du chocolat. Une grande pêche pour capturer autant de friandises que possible. Et un atelier de sensibilisation à la préservation de la biodiversité en milieu marin, organisé avec le partenaire du groupe, CITEO. Une conteuse locale présentera des histoires merveilleuses autour du monde de la mer et les enfants seront invités à participer. Le bien-être toujours à l’honneur à L’Hermitage Le Spa Diane Barrière, ouvert à la clientèle extérieure, vous propose toujours sa carte de soins relaxants corps et visage, ligne Saint-Barth et Biologique Recherche, avec cette année des nouveautés dont le peace of mind, massage du cuir chevelu envoûtant et relaxant, et le massage corporel aux coquillages chauds offrant un instant de douceur et de détente infinie. 90 minutes de bonheur… La Grande Bâtisse posée directement sur le sable n’attend plus que vous pour vivre des moments savoureux, des moments de détente et de découverte… Mené par son directeur Laurent Garrido, L’Hermitage Barrière n’attend plus que vous. Le Royal, aussi, est impatient de vous recevoir, avec la nouvelle carte du Fouquet’s et du restaurant Le Ponton sur la plage. N’oubliez pas de réserver pour le célèbre Brunch de Pâques le dimanche 17 avril : 02 40 11 48 48. De nouvelles expériences au Bar de L’Hermitage Olivier Alliot, Chef barman de L’Hermitage, vous concocte des surprises avec sa nouvelle collection de cocktails avec ou sans alcool, inspirée par sa toute nouvelle équipe de passionnés. Vous découvrirez des Américano sans alcool, des cocktails au Gin sans alcool, mais avec le goût du Gin… et le tepache ! Mais aussi les nouveaux Spritz revisités par les deux nouvelles barladies. Tous les samedis soir du mois d’avril, jusqu’au 7 mai, le bar accueillera des groupes de musiciens et, le dimanche soir, à l’heure de l’apéritif, ce sont des caricaturistes et des magiciens qui accompagneront vos soirées. La famille fait partie de l’ADN du Groupe Barrière Le Resort de La Baule en est la concrétisation par excellence : des chambres communicantes aux appartements, tous les espaces des hôtels sont conçus pour que chacun vive en harmonie et profite des lieux. Le concept pour accueillir les enfants en est l’illustration : le Studio By Petit VIP de L’Hermitage est bien plus qu’un club enfants, c’est un endroit de découvertes dans un environnement sécurisé, raffiné et éco-responsable. Entourés d’une équipe pédagogique, spécialement formée, les enfants profiteront d’ateliers

la baule+ 10 // Avril 2022 Bien vivre ► Des bons produits pour se retrouver entre amis Un apéro 100 % régional avec Tresorsdesregions.com Il y a le site de commerce en ligne Tresorsdesregions.com mais, sur la Presqu’île, ce nom est aussi associé aux magasins éponymes de produits régionaux, qui sont situés à Saillé et à Pornichet. Cette enseigne 100 % locale s’est spécialisée dans les produits du terroir issus de toute la France et elle met largement en valeur nos producteurs locaux. Cela fait des années que Félix Delaunay sillonne nos campagnes pour les rencontrer : « Tous nos produits ont une histoire. Je connais tous les fabricants, car ils ont tous été sélectionnés. Je recherche toujours un produit avec une authenticité, qui a une âme. Je m’intéresse à la recette et aux ingrédients, au lien avec le territoire. Nous travaillons en circuit court, directement avec les fabricants, donc il n’y a qu’un seul intermédiaire. » C’est le printemps, les jours rallongent et l’on retrouve le plaisir de se réunir entre amis pour l’apéritif dans son jardin ou sur son balcon… La tendance n’est plus au traditionnel repas du soir, mais à l’apéritif dînatoire, ce qui permet aussi de faire découvrir des produits et des saveurs. Il y a d’ailleurs une question qui revient fréquemment dans les deux boutiques : avez-vous une sélection complète de produits locaux pour un apéro dînatoire ? L’équipe de Tresorsdesregions.com a choisi des artisans et des producteurs, qui sont sur la Presqu’île ou en Bretagne, pour vous permettre d’avoir accès à une offre 100% citoyenne et écologique puisque, par définition, les produits locaux n’arrivent pas par avion ou ne voyagent pas sur des centaines de kilomètres… Un whisky qui a été vieilli dans des fûts de chêne de la forêt de Brocéliande Les magasins distribuent un whisky breton, Eddu, qui est unique au monde parce qu’il est au blé noir. On peut également trouver un whisky qui a été vieilli dans des fûts de chêne de la forêt de Brocéliande. C’était peut-être le whisky du Roi Arthur et de Merlin? On découvre par ailleurs la marque Fleur de Rhum, un rhum de Marie-Galant mais aussi de chez nous, puisque le rhum vieillit dans des fûts de chêne dans un blockhaus de Guérande ! Autre coup de cœur de Félix, pour le cidre Tad-Kozh, ce qui signifie grand-père en breton. Il s’agit d’un cidre bio, sans sulfites et à l’effervescence naturelle : « On reconnaît le vrai goût d’antan du cidre». Une gamme de bières locales est également proposée en collaboration avec des brasseries de La Turballe et de Saint-Nazaire. Il y a même une bière à l’eau de mer ! L’offre de vins nous emmène aux frontières de la Bretagne historique, dans les Pays de la Loire, avec une sélection de blancs, de rosés et de rouges : « Nous ne travaillons qu’avec des producteurs récoltants, une appellation précise. Ce sont des fermiers qui cultivent et qui transforment eux-mêmes. Donc, la valeur ajoutée revient au producteur et cela crée de la vie dans les campagnes. » La grande tendance du moment, c’est le végétal Maintenant, passons aux tartinables. L’enseigne entend privilégier les artisans et le goût. Tresorsdesregions.com distribue les créations de petits producteurs bretons qui présentent des gammes variées autour de la mer, de la terre et du végétal. Pour la mer, il y a évidemment les algues, les poissons, les rillettes de thon, de l’ormeau, du crabe ou des rillettes de noix de Saint-Jacques. Pour la terre, là aussi l’offre est riche, avec du porc, du canard et des volailles. Mais la grande tendance du moment, c’est le végétal : « C’est très à la mode, avec des tartinables à la courgette à la menthe, à l’aubergine sésame, aux artichauts aux fines herbes notamment… » Pour accompagner le tout, on peut ajouter des mini-gressins, des toasts, des chips de Guérande ou des chips de blé noir du Pouliguen. Tous les produits régionaux sont au rendez-vous dans les boutiques de Tresorsdesregions. com pour permettre à chacun d’organiser son apéro dînatoire 100 % breton. Trésorsdesrégions.com Tél.0240150030 RoutedeSailléàGuérande. Place du marché, 152 avenue duGénéral deGaulle à Pornichet.

la baule+ Avril 2022 // 11 La Baule est menacée par le phénomène de désertification médicale, comme beaucoup de communes de la presqu’île, et les habitants qui viennent de s’installer arrivent difficilement à trouver un médecin traitant. Un bâtiment de l’avenue du Bois d’Amour sera transformé en Maison de santé pluriprofessionnelle (MSP). Ce projet est annoncé depuis plusieurs années et le dossier avance, mais la lourdeur administrative, notamment de l’ARS, fait que les choses ne se font pas en un claquement de doigts… Franck Louvrier, maire de La Baule, vient de faire le point en précisant que cette MSP est destinée à accueillir de nouveaux médecins, mais pas des médecins qui exercent déjà sur la commune et qui voudraient déménager : « Nous avons réussi il y a quelques mois à peine à acheter la maison médicale avenue du Bois d’Amour. Il nous faut maintenant, non seulement y installer des praticiens, mais aussi que cette offre de santé soit pérenne : si les professionnels de santé installés partent au bout de quelques mois, cela n’aura servi à rien. Nous travaillons donc pour structurer une offre attractive pour les professionnels de santé, et aussi la plus complète possible en termes d’offre de soins. Ainsi, il n’est pas envisageable d’accepter les propositions qui reviennent Franck Louvrier fait un point sur la future Maison médicale de l’avenue du Bois d’amour à des déplacements de patientèle, sans répondre au critère primordial qui est d’augmenter l’offre de soins sur notre commune. Si nous encourageons et soutenons les initiatives de structuration des professionnels de santé déjà installés, nous restons très attentifs, car ce bâtiment n’a pas vocation à servir une opération foncière autour d’une activité médicale. » Élisabeth Hubert, ancienne ministre de la Santé et présidente du Comité de veille et d’information sanitaire de La Baule, et Annabelle Garand, adjointe au maire, ont décidé de faire de ce bâtiment une MSP. Le statut de Maison de santé pluriprofessionnelle est celui d’une personne morale constituée entre professionnels médicaux, auxiliaires ou pharmaciens. Cette équipe pluridisciplinaire se fédère autour d’un projet de santé commun. Ensuite, l’exercice au sein d’une MSP permet l’amélioration des conditions d’exercice libéral, comme la mutualisation du secrétariat, la mise en place de plannings, l’organisation des remplacements en période de congés, la prise en charge des petites urgences ou l’instauration d’actions collectives et de prévention. Tout cela ne se fera pas en quelques semaines Franck Louvrier précise : «Tout cela ne se fera pas en quelques semaines » car «malheureusement, le temps administratif est rarement en phase avec le temps civil, chacun d’entre nous le sait. La constitution du dossier et son instruction par l’ARS demandent du temps, d’autant plus que cette dernière a été très occupée par la crise sanitaire. C’est long, mais c’est le prix à payer pour disposer d’une prise en charge médicale pérenne et complète : je préfère avancer lentement, mais sûrement, et proposer par la suite une offre de santé qui ne sera pas décevante pour les habitants de La Baule-Escoublac. » Enfin, il faut aussi savoir qu’une réunion vient de se tenir avec quarante professionnels de santé intéressés par ce projet et que l’évaluation sur les travaux à réaliser dans le bâtiment a déjà été effectuée par les services techniques de la ville. 627 nouveaux électeurs à La Baule Les villes moyennes enregistrent une hausse de leur population depuis la crise sanitaire et cela se vérifie particulièrement à La Baule. Franck Louvrier, maire de La Baule, vient d’annoncer en conseil municipal, une augmentation importante des inscriptions sur les listes électorales : «Ainsi, lors des élections régionales et départementales de juin dernier, il y avait 15 577 électeurs dans la commune. Au 17 février dernier, ce nombre était passé à 16 204, soit + 627 nouveaux électeurs inscrits (+ 4 %).» Selon lui, cette progression traduit le fait que tous les messages citoyens appelant à l’inscription et au vote ont été entendus, mais elle confirme également « la tendance que nous observons depuis deux ans dans les chiffres de l’INSEE qui traduit l’attractivité de notre ville, car la majeure partie de ces nouveaux inscrits sont principalement de nouveaux résidents. La plupart d’entre eux ont fait le choix de la qualité de vie en quittant les centres urbains et en s’installant ici. »

la baule+ 12 // Avril 2022 C’est une belle aventure entrepreneuriale que celle de David Bodiguel, un artisan qui a débuté il y a 25 ans, accompagné de son épouse Géraldine, et qui se retrouve aujourd’hui à la tête d’une PME d’une trentaine de personnes. Il a su innover et inventer son propre processus de fabrication. Ébéniste de profession, il a toujours créé des meubles sur-mesure, des agencements d’intérieur, des salles de bains et des cuisines. Mais il est aussi passionné de design et il a conçu sa propre gamme de cuisines « Made in Herbignac ». Le boucheMaison ► Un artisan qui maîtrise toute sa chaîne de fabrication Bodiguel : votre cuisine 100 % imaginée et fabriquée à Herbignac un bâtiment de 4500 mètres carrés, un atelier sur près de 4000 mètres carrés, un show-room de 300 mètres carrés, des espaces individuels pour les commerciaux et un bureau d’études. Les cuisines Bodiguel sont imaginées, dessinées, conçues et fabriquées à Herbignac! D’ailleurs, chaque modèle de cuisine porte le nom breton d’une commune de la Presqu’île. David Bodiguel est curieux, ouvert sur le monde et les tendances. Il imagine ses modèles de cuisines en feuilletant des revues spécialisées, ou de mode, et en visitant les salons. Le fait de tout maîtriser est aussi un atout La découverte des nouveaux locaux est impressionnante, surtout lorsque l’on sait que David a commencé comme simple artisan. Aujourd’hui, ses méthodes de fabrication, avec des contrôles de qualité, n’ont rien à envier à celles d’un groupe industriel. Il a toujours été passionné par son métier : « C’est un réel plaisir de travailler dans de meilleures conditions et de mieux accueillir nos clients. Nous avons reçu le bâtiment le 1er juillet dernier et nous avons déménagé pendant l’été. Le 1er septembre, le show-room était déjà ouvert au public et la production a pu commencer. » L’entreprise s’est équipée de machines modernes et performantes, ce sont d’ailleurs celles que l’on retrouve chez les gros industriels. Leur précision est inégalée et David Bodiguel a lui-même mis au point son process de fabrication et de qualité. Le fait de tout maîtriser est aussi un atout : « On peut mettre très rapidement en production un produit nouveau. » Le local n’est pas plus cher que le prix du marché Faire appel à une entreprise locale, qui fabrique ses produits localement, constitue un gage de qualité et de sécurité. C’est aussi un acte citoyen, puisque l’on contribue à développer des emplois sur le plan local. Cependant, certains estiment encore qu’il s’agit là d’un luxe. David Bodiguel entend battre en brèche cette idée reçue : « Le local n’est pas plus cher que le prix du marché, car nous n’avons pas d’intermédiaires. Nous maîtrisons totalement notre chaîne de fabrication. Nous sommes sur un circuit court, donc nous n’avons pas de camions qui vont d’une usine A vers une usine B dans un autre pays. Nous avons su internaliser notre processus de fabrication, avec un logiciel qui nous permet de faire du sur-mesure, et ce n’est pas plus cher que de créer des produits standardisés. Enfin, nous faisons une cuisine par jour. Ce sont des quantités qui deviennent importantes, ce qui nous permet de mieux négocier notre matière première ». Pour le consommateur, c’est aussi la garantie d’un service aprèsvente exceptionnel : « L’important n’est pas de vendre une cuisine, mais d’être en capacité de répondre rapidement s’il y a un problème après. Nous travaillons sur du long terme. Nous voulons que nos clients se sentent en confiance, car c’est aussi une garantie de pérennité pour l’entreprise.» Le showroom, qui jouxte l’atelier de fabrication et les bureaux de conception, permet de constater sur place la qualité de la gamme Bodiguel et le sérieux de cette entreprise locale. David Bodiguel, 1 bis rue du Pré Govelin, ZA du Pré Govelin, à Herbignac. Tél. 02 40 19 91 91. à-oreille des clients satisfaits lui a permis de se développer et, aujourd’hui, il reconnaît être à la tête d’une entreprise hybride : ce n’est plus vraiment un artisan, mais pas un industriel non plus… Depuis quelques mois, l’entreprise David Bodiguel occupe de nouveaux locaux, sur un terrain de 1,3 hectare, avec Ses méthodes de fabrication, avec des contrôles de qualité, n’ont rien à envier à celles d’un groupe industriel la baule+ Fabienne Brasseur au 06 08 80 39 55 ou fabienne@labauleplus.fr Marine de Montille au 07 65 72 44 44 ou marine@kernews.com Commerçants, artisans : vos contacts pour vos campagnes publicitaires

la baule+ Avril 2022 // 13 Maison ► Des artisans qui peuvent tout faire avec du verre ! Bretagne Miroiterie Rénovation : le vitrier de la Presqu’île Les films en noir et blanc de l’avant et de l’après-guerre permettent de se souvenir de l’image du vitrier qui arpentait les rues en clamant « Vitrier, vitrier… » Cet artisan nomade a disparu de nos paysages. Mais lorsque l’on a une vitre cassée, on le regrette, on est toujours un peu perdu et l’on ne sait pas à qui s’adresser, en pensant que ce métier n’existe plus… Au Pouliguen, l’entreprise Bretagne Miroiterie Rénovation ou BMR est dédiée au vitrage depuis plus de vingt ans. Dans le bâtiment, certains se sont orientés vers le bois et d’autres vers l’acier, mais pour sa part, David Aubry continue de travailler le verre. Lorsque l’on parle de l’univers du verre, on pense d’abord aux fenêtres ou aux baies vitrées, mais il y a aussi la miroiterie, le double vitrage, le miroir de salle de bains, la crédence de cuisine ou le classique verre qui sert à mettre en valeur la table du repas ou du bureau. Bref, BMR s’est spécialisée dans tout ce qui concerne le verre: « Aujourd’hui, nous avons une centaine de produits. On peut présenter beaucoup de choses et nous avons de nombreux échantillons, avec des verres adaptés à toutes les situations » explique David Aubry. Au début, l’entreprise ne faisait que de la miroiterie, mais elle a ensuite étendu son offre de services à la demande des clients : « Quand on doit changer un vitrage chez quelqu’un, il nous demande souvent de nous occuper aussi du changement de baie. Dans ce contexte, aujourd’hui, la moitié de notre activité porte sur la menuiserie extérieure, c’està-dire PVC, aluminium et bois, et l’autre moitié est de la miroiterie. » L’entreprise possède son propre atelier de découpe et de façonnage L’entreprise possède son propre atelier de découpe et de façonnage, et les poseurs sont tous des salariés de l’entreprise puisque le verre nécessite une expertise particulière. David Aubry défend l’esprit d’une entreprise artisanale : « Il n’y a pas de petits clients. Nous répondons à toutes les attentes et cela peut être une simple vitre cassée, une vitrine à changer, ou une grande baie dans un restaurant… » Satisfaire toutes les demandes, dans toutes les dimensions imaginables L’atelier dispose des machines les plus pointues dans ce domaine, ce qui permet de satisfaire toutes les demandes, dans toutes les dimensions imaginables. BMR est également agréée Janneau en tant que menuisier créateur : « C’est un label important pour nous, qui atteste de l’excellence de notre travail. » Avec la loi Climat, les propriétaires sont obligés de refaire leur isolation lorsque le DPE n’est pas bon et, là aussi, BMR peut intervenir en tant qu’entreprise labellisée RGE. Il ne faut pas oublier l’entretien du double vitrage, qui devient poreux au bout d’une quinzaine d’années parce que l’étanchéité ne se fait plus. On repère cela avec l’apparition de buée entre les parois du double vitrage et les artisans de BMR sont aussi spécialisés dans ce domaine. On sait maintenant qu’il y a un vrai miroitier sur la Presqu’île, tel le vitrier d’antan, et cette structure artisanale est capable de travailler sur de grosses fabrications avec des matériaux fiables et résistants. Bretagne Miroiterie Rénovation, 17 rue de Cornen au Pouliguen. Tél. 02 40 15 02 15. Site : www.miroiterie-menuiserie-44.fr Retrouvez toute l’actualité locale via la nouvelle application LBP News – La Baule Presqu’île News, à télécharger sur votre smartphone IOS ou Android, ou via le site lbpnews.fr.

la baule+ 14 // Avril 2022 Comprendre le monde ► L’ancien maire de Pornichet décrypte le bouleversement du monde après la crise de la Covid 19 Jean-Claude Empereur: « C’est l’ensemble de la planète qui se reflète, à un moment ou un autre, sur notre table de travail, dans nos armoires ou dans nos assiettes. » Jean-Claude Empereur est énarque, haut fonctionnaire honoraire, ancien dirigeant de société et il est surtout connu dans notre région pour avoir été conseiller régional des Pays de la Loire et maire de Pornichet. En fin connaisseur de la géopolitique mondiale, il vient de publier avec Charles Zorgbibe une analyse sur le bouleversement du monde après la crise de la Covid 19. Un travail de 18 mois qui nous permet de comprendre le basculement vers l’Asie de la puissance politique et économique mondiale. Charles Zorgbibe est agrégé de droit public, professeur honoraire à la Sorbonne et recteur honoraire de l’académie d’Aix-Marseille. « Le nouvel échiquier. La société internationale après la crise de la Covid 19» de Jean-Claude Empereur et Charles Zorgbibe est publié chez VA Éditions. La Baule + : On nous a beaucoup expliqué que depuis la crise sanitaire, le monde n’est plus le même, avec une baisse de l’influence de l’Occident et une progression de l’Asie. C’est finalement ce qui ressort de vos travaux… Jean-Claude Empereur: C’est un livre collectif, avec 37 intervenants, et nous avons mis le projecteur sur un certain nombre d’éléments qui laissent penser que la géopolitique mondiale est en train de se modifier sensiblement. Un tiers de cet ouvrage est consacré à un regard sur l’évolution vers l’Asie au sens large : on commence par l’Inde et on termine par le Pacifique. C’est ce qui nous a le plus attirés, parce que l’on voit bien les tensions en mer de Chine méridionale, les tensions entre l’Inde et la Chine, et au Pakistan du côté du Cachemire, la situation de notre présence dans cette zone, comme en Nouvelle-Calédonie... Tout cela fait que tout cet ensemble doit retenir très fortement notre attention. Souvent, les gens ne s’intéressent pas à la géopolitique mondiale en considérant que ce qui est important, c’est ce qui se passe à proximité. Pourtant, la géopolitique mondiale a une incidence directe sur notre vie quotidienne… Ce qui se produit au bout du monde a aussi une influence sur notre vie locale… Qu’en pensez-vous, vous qui avez été maire de Pornichet ? Oui, c’est exact à plusieurs niveaux. D’abord, les leçons de la grande géopolitique se retrouvent au niveau local. Les relations entre les différentes communes, mais aussi les relations entre les communes, le département et la région, sont des relations de type géopolitique. Ce sont des relations de compétition, de coopération et de débats difficiles. Ce qui m’a frappé, dans l’expérience que j’ai eue à travers 12 années de mandat, c’est qu’il faut savoir se placer dans des positions de négociation, de compétition et de coopération. C’est le premier niveau de la poupée russe. Après, il y a le niveau planétaire avec cette dimension nouvelle que nos concitoyens sont en train de percevoir petit à petit, depuis une vingtaine d’années, et ils comprennent que la géopolitique impacte notre vie quotidienne. On le voit bien en ce moment avec la question de l’essence ou celle de l’importation du blé ukrainien. C’est l’ensemble de la planète qui se reflète, à un moment ou un autre, sur notre table de travail, dans nos armoires ou dans nos assiettes. On évoque beaucoup cette notion de nouvel ordre mondial qui oppose les mondialistes aux souverainistes. La bataille a-t-elle été gagnée par les mondialistes ? Quel est l’état des forces ? Vous avez raison de souligner que le clivage se fait entre deux conceptions de la vie politique internationale, avec les souverainistes d’un côté et les mondialistes de l’autre. Ce combat n’est pas récent, puisque nous étions exactement dans cette situation au moment du débat sur Maastricht. Il y avait ceux qui considéraient que le traité de Maastricht était attentatoire à la souveraineté nationale française, ce qu’il était, et ceux qui considéraient que l’idée de nation allait se dissoudre et que l’avenir était aux grands ensembles. Aujourd’hui, on se rend compte que les choses sont beaucoup plus compliquées et le sentiment national, dans le bon sens du terme, c’est-à-dire la défense des intérêts vitaux d’un pays, est quelque chose qui l’emporte sur tout le reste, ce qui ne signifie pas que l’on ne peut pas coopérer entre les pays. Si l’on veut être un acteur majeur, on doit se rapprocher les uns des autres, se fédérer, mais conserver notre identité, notre histoire et notre culture À la période de la confrontation entre l’Est et l’Ouest, ce clivage se retrouvait-il aussi chez ceux que l’on appelait les non-alignés, qui étaient en quelque sorte les souverainistes de l’ancienne époque ? Vous avez raison, ce mouvement avait ce sens. Aujourd’hui, c’est l’Europe qui devrait faire cette synthèse entre le souverainisme et le mondialisme, je parle du continent européen, car c’est nécessaire à l’équilibre du monde. J’évoque d’ailleurs cette notion de souveraineté concertée. J’ai cru un moment à la souveraineté européenne, mais je n’y crois plus aujourd’hui, car cela implique l’existence d’un État et je pense que ce n’est pas nécessaire. En revanche, on doit se concerter pour définir quelque chose qui permettrait à l’ensemble des pays européens de se définir dans cette évolution de la géopolitique mondiale, qui est tout de même un cycle de compétitions et d’affrontements. Si l’on veut être un acteur majeur, on doit se rapprocher les uns des autres, se fédérer, mais conserver notre identité, notre histoire et notre culture. Naturellement, la France devrait-elle en quelque sorte être le chef de file des non-alignés du XXIe siècle ? Concrètement, ni à l’Est, ni à l’Ouest, ni dans les souverainistes à 100 %, ni dans les mondialistes à 100 %… Vous avez tout à fait raison, c’est le nœud du problème. Quand on dit cela, on a le sentiment que la France est un pays exceptionnel, or c’est le cas, de par son histoire et sa culture. Dans les débats actuels, on n’ose pas avancer cette vision des choses, alors que c’est celle qui a le plus d’avenir, car la France est en quelque sorte un monde en réduction : en raison de notre position géographique, mais aussi par les différentes composantes de la nation, puisque c’est l’État qui a créé la nation en France et c’est l’État qui a rassemblé des peuples très différents qui se sont associés. Il ne faut pas perdre de vue notre présence ultramarine, car nous sommes le seul pays européen à être présent sur les cinq continents. Nous avons 2,5 millions de nos concitoyens qui vivent dans l’Atlantique, dans le Pacifique et dans l’Océan Indien, dans des points toujours très stratégiques. Notre présence est fondamentale, notam-

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