La Baule+

la baule+ 14 // Décembre 2021 Immigration ► Un ancien administrateur d’une caisse d’allocations familiales estime que l’immigration coûte 51 milliards par an à l’État Jean-Philippe Lévêque : « La politique de la ville coûte des milliards d’euros. » La Baule + : Votre parcours est intéressant car vous avez découvert la question de l’immigration à travers votre carrière professionnelle, puisque vous avez été administrateur d’une caisse d’allocations familiales, administrateur d’un office HLM, administrateur de centres sociaux et juge au tribunal des affaires de la Sécurité sociale. C’est tout cela qui vous a amené à prendre conscience de cette immigrationque vous qualifiez de « déferlante», car ce terme traduit simplement l’arrivée massive de populations non européennes. Est-ce votre constat ? Jean-Philippe Lévêque : Je suis un chef d’entreprise qui a eu différents mandats, notamment au tribunal des affaires de la Sécurité sociale et ensuite dans une caisse d’allocations familiales où j’avais des délégations auprès d’offices HLM et de centres sociaux. C’est Jean-Philippe Lévêque ne s’attendait pas à traiter de la question de l’immigration, mal connue de lui au début de sa carrière. C’est son parcours dans le secteur social qui l’a amené à publier ce livre enquête dans lequel il estime que l’immigration coûte 51 milliards d’euros par an à l’État. Jean-Philippe Lévêque a été juge au Tribunal des Affaires de la Sécurité sociale, administrateur d’une caisse d’allocations familiales, administrateur d’un office HLM et administrateur de centres sociaux. Il évoque tous ces sujets : les centres pour migrants, les expulsions, les quartiers, la fraude sociale, les milliards qui creusent toujours plus notre déficit national. Son ouvrage, basé pour l’essentiel sur des données et des chiffres officiels, recoupe plus de 500 sources vérifiées. « La Déferlante : immigration et surpopulation, quels enjeux pour 2020-2050 ? » de Jean-Philippe Lévêque est publié aux Éditions Culture et Racines. à partir de là que je me suis trouvé face à des statistiques et à des chiffres très confidentiels, puisqu’en France on ne peut pas faire de statistiques sur les questions de migration, mais il y a encore des chiffres. Tout cela me permet d’affirmer certaines choses en apportant des preuves et des sources. On a beau légiférer depuis 40 ans, la situation ne fait que s’aggraver. Vous évoquez un gouffre financier pour les finances publiques… Je fais la démonstration que le déficit annuel est de l’ordre de 50 milliards d’euros, exception faite de la crise sanitaire, et je fais la démonstration que c’est exactement le coût de l’immigration. J’aurais pu tomber sur un chiffre différent, mais je suis tombé sur le chiffre très précis de 51 milliards d’euros par an, en tenant compte de ce que peut apporter l’immigration à la France, notamment en termes de main-d’œuvre. Mais les coûts cumulés de cette immigration représentent 51 milliards d’euros. Cela fait 30 ans que nos gouvernants successifs font de beaux discours sans effet Est-il possible d’avoir ce débat de façon apaisée sans être traité de raciste ? Cela fait des décennies que les différents gouvernements du G7 et du G20 se réunissent chaque année en occultant le problème de la surpopulation mondiale qui est à l’origine des phénomènes migratoires. Prenons l’exemple de l’Afrique. Je conviens que les statistiques étaient aléatoires en 1900, mais il y avait aux alentours de 200 millions d’habitants et, aujourd’hui, ils sont au moins 2 milliards. Or, ils seront probablement 2,5 milliards au cours des 20 prochaines années. Le climat est complexe sur une partie de l’Afrique. Il n’y a pas de travail, la religion interdit tous les moyens de contraception, donc on se retrouve avec une population très jeune qui a envie d’aller voir ailleurs, ce qui explique les migrations internes en Afrique. Mais quand ils arrivent au Sénégal ou en Côte d’Ivoire, ils ont envie de rejoindre l’Europe via le Maroc. Cela fait 30 ans que nos gouvernants successifs font de beaux discours sans effet. Il va falloir admettre que la surpopulation mondiale ne pourra pas perdurer Votre livre décrit les nombreuses astuces pour rester sur le territoire et l’on s’aperçoit que c’est finalement très facile… Faudrait-il prendre des mesures plus coercitives ? Sans doute. Il va falloir que la France et les différents pays européens prennent des mesures drastiques. J’évoque les problèmes de déforestation, le manque de poissons, la question de l’eau qui va devenir un énorme problème... On va vers les 10 milliards d’habitants sur Terre et l’on sait qu’elle n’est pas adaptée pour supporter tout ce monde. Il va falloir admettre que la surpopulation mondiale ne pourra pas perdurer. Pourtant, notre pays est très divisé entre ceux qui estiment que la civilisation occidentale est en danger et ceux qui considèrent que les blancs ont suffisamment dominé la planète et que le métissage est aujourd’hui nécessaire… Je ne crois pas que ce discours soit très positif, car les hommes et les femmes qui émigrent sont déracinés et, même quand ils ont la chance d’avoir un travail en France, ils font toujours référence à leurs racines, à leur culture et à leur pays, même quand ils ont la nationalité française. On peut comprendre cela et, au fond d’eux, ils sont malheureux. Quand certains retournent dans leur pays d’origine avec une réussite économique, tant mieux, ils sont beaucoup plus heureux, car ils sont mieux dans leur environnement d’origine, avec leur langue et leurs mœurs. Les pays développés devraient être capables d’aider les gens dans leur environnement. Mais cela semble bien compliqué... Nos aïeux qui ont finalisé la Sécurité sociale en 1946, ne pouvaient pas savoir qu’il y aurait une évolution démographique aussi importante en raison des flux migratoires Vous avez été dans toutes les facettes du social, du logement à laSécurité sociale. Lorsque l’on intègre ce milieu, on ne pense pas du tout à la question des migrations, mais on se rend très vite compte que cela devient le centre du problème. Est-ce le message que vous avez voulu faire passer ? Exactement. Et c’est ce que j’écris dans mon livre. Bravo à nos aïeux qui ont finalisé la Sécurité sociale en 1946, mais ils ne pouvaient pas savoir qu’il y aurait une évolution démographique aussi importante en raison des flux migratoires. Je fais la démonstration que, sur trois générations, un tiers

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