La Baule+

2 // Avril 2021 La Baule+ : Comment travaillez-vous lorsque vous lancez un chantier dans un nouveau quar- tier ? Franck Coudrieau : C’est un projet industriel extrême- ment important pour SFR FTTH et nous nous appuyons sur nos équipes internes qui sont chez ERT, une filiale d’Altice, sur laquelle repose l’ensemble de nos engage- ments de déploiement. Cha- cune des équipes organise un chantier pour l’ensemble du quartier et nous avons besoin de nombreuses compétences. Il faut respecter un certain nombre d’engagements et de réglementations, notamment pour la partie aérienne, c’est- à-dire les poteaux France Te- lecom ou Enedis. Il faut une certaine compétence pour mettre de la fibre sur des sup- ports aériens, avec un sou- deur, un monteur et un cadre qui gèrent le chantier. Quelles raisons vous ont incités à accélérer le chantier fibre sur la presqu’île ? F.C : Nous sommes heureux de communiquer sur ces 18 mois d’avance par rapport aux engagements que nous avions pris auprès du prési- dent de Cap Atlantique. Plus nous allons vite, plus rapide- ment nous pourrons passer en mode exploitation. On a vu que le confinement a été un vrai révélateur des usages de l’Internet pour travailler ou se divertir, et cela a en- traîné une multiplication des usages à la maison. Pour cela, nous avons été extrêmement résilients, avec des réseaux qui ont tenu, et le développe- ment de la fibre a été une vraie réponse pour une mul- tiplication des usages. C’est la raison pour laquelle nous avons voulu mettre un coup de cravache et nous avons au- jourd’hui 18 mois d’avance sur notre plan. Jean-Pierre Bernard : Nous sommes très contents du développement de la fibre à l’échelle de Cap Atlantique. Plus la structure va se déve- lopper rapidement, plus les opérateurs vont pouvoir aller jusqu’au domicile des gens. Aujourd’hui, on parle du té- létravail mais, demain, il y aura la télémédecine aussi. SFR annonce 18 mois d’avance pour le déploiement de la fibre sur le territoire de Cap Atlantique Entretien avec Jean-Pierre Bernard, maire de Mesquer et vice-président de Cap Atlantique en charge du numérique, et Franck Coudrieau, délégué régional ouest du groupe Altice- SFR S FR a tenu sa promesse d’installer la fibre sur le territoire de Cap At- lantique. On se souvient que cette affaire avait suscité la colère des élus il y a quelques années. En effet, Orange avait commencé à installer la fibre à La Baule. Toutefois, après avoir découvert qu’il y avait beaucoup de personnes âgées et de résidents secon- daires, le groupe avait carré- ment abandonné le chantier, considérant qu’il n’était pas suffisamment rentable. Et cela sans prendre la peine de prévenir les élus. Depuis la fin 2019, la gestion de la fibre de la majorité des communes de Cap Atlantique a été ré- trocédée à SFR FTTH, à l’ex- ception du Croisic, du Pouli- guen, d’Herbignac et de Saint-Lyphard, qui restent sous la responsabilité d’Orange. Franck Coudrieau, délégué régional Ouest du groupe Al- tice-SFR, signale que l’opéra- teur a déjà 18 mois d’avance sur le calendrier initial et se situe même à 105 % de l’ob- jectif fixé pour 2022. La convention signée avec Cap Atlantique prévoyait de rac- corder 46 897 prises à la fin de l’an dernier. Dans les faits, plus de 52 000 prises ont été traitées au 1er janvier 2021 et plus de 58 800 depuis le 1er mars dans les communes d’Assérac, Batz-sur-Mer, Guérande, La Baule, La Tur- balle, Mesquer, Piriac-sur- Mer et Saint-Molf. Dans cette liste, il faut ajouter les communes de Camoël, Férel et Pénestin, situées dans le Morbihan, qui relèvent de la convention fibre avec la Ré- gion Bretagne, où 6 300 prises ont été raccordées. Notons qu’un foyer est consi- déré comme raccordable lorsque le point de branche- ment optique est situé à moins de 100 mètres d’une habitation. Ensuite, c’est au fournisseur d’accès Internet choisi par l’abonné (Orange, SFR, Free ou Bouygues) qu'il incombe de prendre en charge les 100 derniers mètres. Puis l'opérateur In- ternet verse une redevance d’environ 11 euros par mois à l’exploitant du réseau. Par exemple, dans une commune fibrée par Orange, si un abonné choisit SFR, c'est SFR qui verse cette somme à Orange. Et inversement. Enfin, le groupe SFR indique que 1081 foyers pourraient être raccordés, ce qui signifie que les points de branche- ments sont prêts mais ne sont pas conventionnés : ce qui implique alors que le syndic n’a pas donné de réponse ou que l’installation de la fibre a été refusée. Or, il faut savoir que l’opérateur ne peut pas raccorder un immeuble sans l’autorisation du syndic. Franck Coudrieau, délégué régional ouest du groupe Altice-SFR et Jean-Pierre Bernard, maire de Mesquer et vice-président de Cap Atlantique en charge du numérique,

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