C’est une propriété rarissime, tant par son caractère historique, que par son emplacement convoité, située sur la pointe de Penchâteau au Pouliguen, qui est proposée à la vente au prix de 9 millions d’euros. Arnault de Kerangal, consultant Barnes La Baule, rappelle que « la pointe de Penchâteau, située à l’extrémité ouest de la baie, au Pouliguen, demeure l’un des emplacements de la côte le plus convoité par les grandes familles et chefs d’entreprises. Seules une à deux villas se vendent chaque année pour plusieurs millions d’euros sur ce secteur qui n’en compte qu’une petite quarantaine face à la mer ». Mais l’histoire de cette propriété est aussi incroyable. Au début du XIXe siècle, la famille Ackermann fait l’acquisition d’un terrain face à la mer entouré d’un mur d’enceinte. La construction de la villa Goadik ne commencera que plus tard, à la fin du XIXe siècle. « À cette période, de nombreux artistes impressionnistes sont venus goûter au plaisir du bord de mer et se sont inspirés de l’atmosphère des lieux, dont le peintre Bonnard », explique Arnault de Kerangal.
Un associé de Marcel Dassault lège la villa à la fille de sa bonne à la veille de la guerre
La villa a ensuite été vendue à la famille Rouard, qui l’a vendue en 1936 à un associé de l’entreprise Marcel Dassault : « À la veille de la guerre, le propriétaire ayant peur des lois raciales, décide d’adopter la fille de sa femme de ménage, Mlle Maurel, afin de lui léguer la villa et d’autres biens en sa possession. Par la suite, plus aucuns travaux ne seront effectués, Mlle Maurel ne se rendant à la villa, que pour profiter du belvédère les jours de beau temps, et fera même condamner les volets des fenêtres en les clouant ». En 2010, de nouveaux propriétaires achètent la villa Goadik et la rebaptise Kasselguen, marquant ainsi une nouvelle page dans l’histoire des lieux. Entièrement restaurée avec des prestations haut de gamme afin de lui redonner son cachet d’antan, cette belle demeure familiale de plus de 500 m² est aujourd’hui proposée à la vente pour 9 millions par l’agence Barnes.