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Haïm Assaraf : « Que tout le monde puisse vivre d’une manière plus harmonieuse et dans la paix. »

À la rencontre du nouveau rabbin de La Baule.

Haïm Assaraf est le nouveau rabbin de La Baule. Il lance un appel à la communauté juive de la Presqu’île afin qu’elle se mobilise davantage lors des fêtes religieuses. Par ailleurs, il indique qu’une offre de services très large a été mise en place pour permettre aux juifs de vivre au quotidien dans le respect de leur religion, notamment un partenariat avec une boulangerie de La Baule pour avoir des Hallot. Pour le moment, aucun restaurant ne propose un menu casher sur la Presqu’île, mais Franck Louvrier, maire de La Baule, a indiqué qu’il ouvrirait son carnet d’adresses afin qu’un établissement mette en place une telle offre à l’année. Les membres de la communauté peuvent trouver les renseignements nécessaires auprès de la synagogue de La Baule située 79 avenue du Bois d’Amour.

La Baule + : Quel message souhaitez-vous lancer à la communauté juive de la Presqu’île ?

Haïm Assaraf : Je souhaite que cette communauté grandisse et qu’il y ait de plus en plus de juifs qui viennent au minian, à la prière. Cette année, nous nous sommes organisés pour avoir du pain casher et je vais chaque semaine allumer le feu de la boulangerie. Nous avons aussi des hallot pour shabbat. Je souhaite qu’il y ait donc de plus en plus de monde pour faire des prières au moment des fêtes.

La communauté juive est croissante car de plus en plus de gens font du télétravail. Mais la synagogue n’est pas ouverte à l’année…

Effectivement. Je travaille pour qu’il y ait une permanence.

Quel message voulez-vous émettre auprès des non-juifs de la Presqu’île ?

Que nous puissions tout le temps être ensemble, être unis, et qu’il n’y ait pas de séparation entre les communautés. Notre but est commun : c’est la venue du Messie très prochainement, afin que tout le monde puisse vivre d’une manière plus harmonieuse et dans la paix.

Que pensez-vous de la période de déspiritualisation que connaît actuellement l’Occident ?

Aujourd’hui, il y a des livres pour tout le monde, et dans toutes les langues, pour étudier la spiritualité. Il faudrait que chacun fasse l’effort de lire les livres de toutes les religions pour mieux comprendre. C’est vrai, toutes les lois sont identiques dans toutes les religions. On croit toujours que ce qui se passe dans ce bas monde se passe en haut, mais c’est faux, c’est le contraire. Les choses qui se passent en haut se passent en bas et non l’inverse. Il y a 130 ans environ, on a découvert qu’une partie du cerveau servait à réfléchir, pour apprendre de nouvelles choses, et qu’une autre partie permettait de se concentrer. Un jour, on a expliqué cela au Rabbi de l’époque, qui a sorti un livre de kabbale de sa bibliothèque, rédigé bien auparavant, et il a montré que c’était déjà écrit. Cela montre bien que ce qui arrive en haut se produit en bas. Nous vivons dans un monde magnifique, parce qu’il n’y a pas d’erreur chez Dieu, qui fait les choses parfaitement et qui sait très bien pourquoi il fait ces choses. Mais nous ne savons pas toujours pourquoi. Malheureusement, on ne peut pas interroger Dieu, sauf quand on sera dans le monde futur, après 120 ans.

Dieu met-il volontairement de mauvais cailloux sur notre chemin pour nous juger ?

Ce n’est pas tout à fait cela. La Torah dit : J’ai mis devant toi la vie et le mal et tu choisiras la vie. Il faut choisir le bon chemin. Si Dieu nous donne tout sur un plateau, cela ne sert à rien, nous n’avons aucun mérite. Imaginons quelqu’un qui vit dans un monde parfait, où le mal n’existe pas, et que cet homme ne fait que du bien. Prenons le même monde, avec le bien et le mal, et la personne choisit de faire le bien, sans aller vers le mal, malgré les tentations. Lorsque les deux personnes arrivent auprès de Dieu après 120 ans, laquelle aura le plus de mérite ? Il faut que la personne ait le mérite de faire le bien.

Enfin, vous êtes le nouveau rabbin de La Baule : comment trouvez-vous notre station ?

C’est une très belle ville, c’est magnifique. J’ai l’habitude d’aller à Deauville et mes parents sont à Villers-sur-Mer, où nous organisons le minian, mais c’est très différent, tout en étant très beau. Franchement, c’est la première fois que je viens à La Baule, mais je ne me sens pas dépaysé.

Écrit par admin

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