La Baule+

2 // Janvier 2020 L es noms des maisons ont une histoire. De- puis plusieurs années, Chantal Goumas effectue un long travail de recherches sur ceux des demeures pouli- guennaises. Son troisième livre s’intitule « Évolution » : « J’explique ce qui s’est passé depuis mes deux premiers livres. Il y a des noms qui ont disparu, d’autres qui sont ap- parus. Et il y a des nouvelles anecdotes sur les quartiers et les résidences ». Elle observe qu'au fil des années, le choix des noms a lui aussi évolué : « Dans le temps, c’était sur- tout le lieu de vie ou le nom patrimonial des habitants et c’était beaucoup plus facile pour le facteur. Il y a eu une évolution avec les résidents secondaires et des noms comme « Mon Rêve » ou «Bord de mer », des appella- tions qui rappellent davan- tage les vacances. Et les noms propres ont disparu. Il y a aussi beaucoup plus d’hu- mour dans le choix d’un nom et l'on retrouve parfois le lieu d’origine de la personne. Par exemple, je parle de l’histoire de ce nom, Cursac. À l’ori- gine, l’occupant avait la ré- putation de trop dépenser ses sous et il demandait à sa bonne de curer les sacs en re- gardant s’il n’y avait pas des pièces qui restaient ici ou là...» Chantal Goumas sou- ligne que l’usage de donner un nom à sa demeure reste très ancré : « Cette tradition ne disparaît pas. C'est sur- tout une notion de culture. Pour une résidence secon- daire, on baptise encore la maison. Parfois, les nou- veaux arrivants ne voient pas toujours l’utilité de mettre un nom, mais les personnes de la régionmettent toujours un nom. » Pratique : Le livre de Chantal Goumas, « Évo- lution » est disponible à l’Intermarché du Pouli- guen. Évolution : un nouveau livre de Chantal Goumas sur le nom des maisons au Pouliguen L ’association « La Règle du Jeu », qui regroupe une centaine de ciné- mas classés « Art et essai » en région Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, orga- nise les rencontres cinémato- graphiques des Côtes de Bre- tagne à La Baule, entre le 28 janvier et le 1er février. L’ob- jectif est de faire se rencon- trer des professionnels du ci- néma comme des exploitants de salles, des distributeurs, des équipes de films et des partenaires diverses. Tony Molière, directeur du cinéma Gulf Stream à La Baule, est fier d’avoir pu convaincre ces professionnels de se retrou- ver à La Baule pour la pre- mière fois : « Les exploitants de cinéma pourront ainsi vi- sionner, plusieurs semaines avant leur sortie officielle, une vingtaine de films » . Cette année, le Gulf Stream a souhaité que la manifestation ne soit pas uniquement réser- vée aux professionnels et que le public baulois puisse assis- ter à toutes les projections, au tarif exceptionnel de 5 eu- ros la place. Ainsi, il y aura quatre à cinq films qui seront projetés chaque jour entre le mardi 28 janvier et le ven- dredi 31 janvier. Une dernière séance est organisée le sa- medi 1er février à 10 heures. Au total, 400 professionnels sont attendus à La Baule du- rant cette période. Tony Mo- lière se bat depuis plusieurs années pour que ce événe- ment se déroule à La Baule : Les rencontres cinématographiques des Côtes de Bretagne ouvertes au public « Cela va contribuer au dy- namisme économique de la station dans une période ha- bituellement creuse. Je re- mercie Yves Métaireau, maire de La Baule, d’avoir accueilli ce projet avec beau- coup d’enthousiasme, égale- ment pour son soutien tech- nique et financier, mais aussi l’Office de tourisme inter- communal qui nous a aidés dans l’organisation pour les réservations des chambres d’hôtel. En plus, comme ce sont habituellement des ren- contres privées, les salles ne sont jamais pleines et j’ai voulu que le grand public puisse aussi assister à ces projections en avant-pre- mière au prix symbolique de 5 euros (réservations au Gulf Stream) ». Enfin, pour souhaiter une belle année 2020 à ses spec- tateurs, le Gulf Stream offre en janvier plusieurs dizaines de places à des auditeurs de Kernews qui pourront aller voir le film de leur choix tout au long du mois. Des jeux au- ront lieu régulièrement le matin dans le magazine de Yannick Urrien entre 6h et 10h. Sonia Molière et Tony Molière